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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai lu d'une traite ce roman, passionnée par l'histoire. Encore une belle découverte des éditions Picquier poche, dans une catégorie" L'Asie en noir", que je n'avais pas expérimentée.

L'auteur, Mariko Koike, dont je m'empresserai de lire d'autres romans, est connue, semble-t-il, dans le genre policier. Ne vous attendez pas à des accumulations de morts, des poursuites effrénées. Non, ce livre est un thriller, essentiellement psychologique. Ici, la folie et la cruauté gardent le masque d'une délicatesse, d'un raffinement, d'un calme typiquement japonais...

Le livre débute par une confession d'Hiaru, peintre célèbre, à sa femme de ménage, confession provoquée par la vue d'une chatte abandonnée, lui rappelant terriblement une autre chatte, Lala, et un passé douloureux...

En mai 1955, elle était entrée comme jeune fille au pair chez les Kawakubo.En échange de quelques leçons de peinture que lui donnerait Gorô, veuf plein de charme et professeur , elle s'occuperait de sa fille, Momoko, qui n'aime que son père et Lala, une superbe chatte blanche, qu'elle considére comme sa mère.

Une grande complicité finit par se créer entre Hiaru et Momoko. Jusqu'à l'arrivée de la magnifique et sensuelle Chinatsu...qui veut conquérir Gorô. A tous prix.

Le drame se profile, insidieusement, et dans une scène en particulier, on ne peut s'empêcher de penser à " La chatte" de Colette... L'impassibilité japonaise, au-delà des chagrins et de la vengeance, triomphera . Ou presque.... Car les dernières pages réservent des surprises!

J'ai vraiment apprécié ce huis-clos feutré, où les passions s'exacerbent, jusqu'à la folie. La tendre et intense relation entre Momoko et sa chatte, Lala, est magnifique, et fort bien rendue par l'auteure.

La nature imperturbable, le champ voisin et le bassin garderont leurs secrets, connus seulement de quelques personnages, pour qui vivre sera désormais une souffrance...
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Chroniques du sentiment de jalousie qui tourne aux drames, le chat dans le cercueil est le récit des souvenirs de jeunesse d'Hariu qui nous partage son expérience en tant que professeur particulier de la petite Momoko qui avait perdu sa mère peu de temps avant son arrivée et reportait toute son affection sur Lala, sa magnifique chatte blanche. Hariu n'a que 20 ans à ce moment-là et rêve de faire carrière en tant qu'artiste peintre et elle observe les comportements qu'elle trouve énigmatique de Gorô, le père de Momoko dont elle s'éprend. Mais les choses se corsent le jour où il présente Chinatsu, celle qu'il compte épouser pour reprendre le rôle de matriarche du foyer.

C'est un court roman qui comporte plusieurs éléments typiques de la culture japonaise articulés de manière assez surprenante. le roman est très descriptif sur les cent premières pages , décrivant surtout le quotidien des personnages, leurs interactions, et bien entendu, Hariu étant la narratrice nous avons accès à son intérieur, l'évolution de ses sentiments et son regard d'adulte sur ces évènements du passé. Les pages suivantes gagnent très rapidement en tension, et le lecteur comprend vite que la jalousie de l'une et de l'autre ne pourra que mal finir. J'ai aimé l'utilisation des motifs du blanc et du froid pour refléter l'atmosphère de cette histoire, mais aussi les passages très légèrement historique sur le contexte d'après-guerre et l'utilisation de l'élément surnaturel (typique de la culture nippone).

Sans être un roman grandiose, ce fut pour moi un bon moment de lecture avec ce court roman qui aborde beaucoup de thèmes variés allant du rapport que nous entretenons aux animaux, aux souvenirs qui nous forment et nous blessent, les liens familiaux, les secrets et les sentiments de culpabilité autant que de nos maladroites tentatives de nous faire aimer contre la volonté de certains.
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Un conte cruel, un roman d'apprentissage, des personnages attachants, un huis clos étrange autour d'un chat, dans le Japon de l'après guerre. Une bonne surprise, un livre prêté avec d'autres sur le Japon. Une atmosphère particulière, je l'ai lu en un week-end, fini dans le tram de la mer du Nord...
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Un thriller psychologique étonnant et époustouflant, j'ai adoré cette angoisse allant crescendo au fur et à mesure de ma lecture.
Hariu ,jeune adolescente, dont le rêve est de devenir peintre ,grâce à l'intervention d'une voisine qui est son amie,va se faire embaucher comme jeune fille au pair chez M. Gôro Kawakubo ,jeune peintre célèbre ,veuf,qui élève seul sa petite fille Momoko.Le rêve d'Hariu va se concrétiser car ce célèbre peintre va lui octroyer en plus de son salaire,une heure deson temps par semaine pour lui apprendre l'art de la peinture.
A son arrivée dans leur très belle demeure " Façon Americaine" les rapports avec la petite Momoko et le magnifique chat blanc :Lala ,qui jouera un rôle non négligeable dans ce thriller,sont tendus ,petit à petit une véritable tendresse la liera à Momoko et son inséparable chat blanc.
Dès lors ,un bonheur doux et paisible s'installe au foyer,jusqu'au jour où : le père Gôro va leur présenter une nouvelle invitée lors d'une des nombreuses réceptions qu'il donne toutes les semaines.Une magnifique jeune femme aussi discrète qu'intelligente : Chinatsu
Hélas, sa venue va être à l'origine du terrible drame qui se prépare.....
Très angoissant ce thriller psychologique vous tient en haleine du début à la fin.
J'ai beaucoup aimé le contraste des différents tableaux,car ce drame se joue en hiver où la nature est recouverte d'un épais manteau blanc tout est silencieux ,calme ,tranquille face à la noirceur de certains personnages ,ouah ça fait froid dans le dos!Une morbidité, allant crescendo face à une nature d'une blancheur immaculée, très grosse sensation de malaise lorsque vous êtes plongés dedans ,je vous invite chaleureusement à ouvrir ce très très bon thriller et un grand merci à la traductrice: Karine Chesneau qui a su insuffler cette atmosphère si particulière.⭐⭐⭐⭐
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Un roman intense, où le poids des secrets et les non dits détruisent les hommes, les femmes et les enfants.

Le roman débute par le récit d'une jeune aide à domicile, qui voit un jour une vieille femme être étrangement bouleversée par l'arrivée d'une jeune chatte errante. Cette personne âgée, du nom d'Hariu, va confier le secret, qui semble la ronger depuis tant d'année. le récit se poursuit donc à la première personne avec Hariu. Jeune fille, elle a été amenée à être la préceptrice d'une étrange enfant Momoko. le père, séduisant et peintre, lui permet en échange de s'initier à l'art de la peinture. La maman de Momoko est décédée suite à une longue maladie et par compensation, la petite fille semble avoir nouée une relation extrêmement fusionnelle avec une chatte blanche du nom de Lala. Alors que Momoko semble peu à peu s'attacher à Hariu, et que celle ci voit éclore peu à peu son amour adolescent pour l'exubérant peintre, une magnifique femme, Chinatsu, trouble l'équilibre de cette étrange famille. Celle-ci noue une relation (qui avait été interrompue il y a quelques années) de plus en plus proche avec le père de Momoko et il est question rapidement de mariage. de ce fait, elle tente de s'attirer l'attention et l'affection de la petite fille, qui répond par une froide distance. Hariu, de son côté, ne favorise pas cette relation et au contraire attise le conflit, jalouse de l'affection de Momoko et ne supportant pas de voir son amour devenir impossible. A partir de ces relations impossibles, de terribles événements vont s'enchainer au sein de cette maison…..

C'est un roman intense car beaucoup de violence se dégage de cette histoire : violence qu'engendre les secrets familiaux, violence des amours d'une adolescente, violence de l'amour maternel, violence du comportement d'une enfant perturbée….La première partie permet d'installer le contexte, de comprendre la psychologie d'Hariu, de Momoko et de son père. Et puis, à l'apparition de Chinatsu, les relations s'exacerbent, la tension monte dans le récit jusqu'à la terrible révélation. le style est sobre, d'une précision redoutable, et en même temps beaucoup d'émotion et de pudeur se dégage de ce récit. Ce n'est pas d'un rythme soutenu et cela peut permettre relativement lent au début. Même si on devine une partie des événements, l'auteur réussit à ce que la tension dans l'intrigue monte crescendo. La révélation finale est surprenante et terrible. On se demande comment survivre à cela…
Un excellent moment de lecture tout en subtilité.

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Hariu est une vieille dame quand elle se plonge dans la narration d'une période poignante de son passé. Sans l'apparition d'une chatte blanche dans sa maison, son histoire serait restée à jamais inconnue de son entourage.
C'est un drame subtil qui nous est conté, tout en finesse comme le font si bien les auteurs nippons avec leur sensibilité bien particulière.
L'approche n'a rien à voir avec un roman policier, c'est pourtant bien dans cette catégorie que ce beau roman a été classé et présenté sur la couverture. C'est à mes yeux lui faire injure que de le classer dans ce thème (je n'ai rien contre les romans policiers, j'en lis régulièrement) car cela restreint de beaucoup l'intention et le travail de l'auteure. L'ambiance, le décor, les personnages, le contexte sont minutieusement mis en place, le crime n'est pas le sujet principale mais une pièce de l'ensemble . Tout tient en un équilibre parfait, c'est magnifique !

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Un roman à la tension permanente, glaçant et envoûtant à la fois... L'auteur maîtrise à la perfection la psychologie de ses personnages, et nous maintient en haleine tout au long de ce récit dont on craint l'issue...
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Je n'ai pas été aussi emballée par ce roman que je ne l'aurais espéré. Il faut me faire une raison, ce n'est pas parce qu'il y a un chat dans l'histoire que ça va me plaire.
Le style tout dabord: je ne sais pas si c'est voulu ou si c'est gauche ou dû à la traduction mais je l'ai trouvé un peu froid. J'ai eu du mal à entrer en empathie avec les personnages.
L'intrigue: sauf l'épilogue je l'ai vu venir à des kilomètres. Il reste l'ambiance. Bon.
Dans le genre j'ai préféré La Chatte de Colette même si ce n'est pas la même histoire.
Les personnages: ils ont rarement plus d'une ou deux émotions qui les suivent du début à la fin du roman. Ca manque de nuances et de complexité, et cette distance émotionnelle m'a un peu mise mal à l'aise. J'ai trouvé chaque personnage un peu monolithique, en particulier celui de la narratrice.
Le thème des secrets et des non dits est intéressant, la reconstruction du Japon après-guerre, une pointe de surnaturel qui font la différence mais ne sont pas abordés de façon centrale.
J'ai passé un bon moment, mais je ne le classe pas au sommet de ma pile de livres à avoir absolument lu une fois dans ma vie.
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Hariu, jeune fille d'une vingtaine d'années, rêve d'être peintre. Quand on lui propose de devenir le professeur particulier de la fille de Kawakubo Gôro en échange de cours de peinture, elle saute sur l'occasion. Elle part alors vivre chez les Kawabuko et y rencontre Momoko et sa très belle chatte blanche Lala. Entre Momoko et Lala, une étrange relation s'est tissée. Lala est la seule amie de Momoko qui ne la quitte plus, ne fréquente pas d'enfants de son âge et en vient parfois à la considérer comme sa propre mère (sa "vraie" mère ayant disparu). Avec beaucoup de tact et de tendresse, Hariu cherche sa place auprès de Momoko et tombe en même temps amoureuse de Gôro. Lorsque Gôro se met à fréquenter la magnifique Chinatsu, la paisible vie de la maison Kawabuko s'évanouit jusqu'au drame final...

Le Chat dans le cercueil est un "roman à suspense psychologique". En effet, tout joue sur la tension qui se développe petit à petit à la lecture de ce roman. Dès le début, on sait qu'on avance vers un terrible drame. C'est Hariu âgée de cinquante ans qui raconte ses souvenirs à sa dame de compagnie et le lecteur devine que quelque chose s'est passé et l'a marquée à jamais. Ce roman se dévore plutôt qu'il ne se lit, dès le moment où on entre dans le vif de la narration.

Kamabuko Gôro fait office d'exception, dans le Japon d'après-guerre, car il est "l'unique habitant de son quartier à avoir adopté exactement le même mode de vie que les Américains". Il m'a d'ailleurs fait un peu penser à Gatbsy (de Fitzgerald) car il organise une ou deux fois par mois de grandes fêtes chez lui, où invités et non-invités, modèles, actrices, amis et collègues, se pressent. Derrière cette image un peu insouciante que l'auteur nous livre, on imagine facilement quelque chose de plus lourd, de secret : "Ou bien se donnait-il l'apparence d'un homme sans mémoire tandis que reposait à jamais au fond de son coeur un souvenir odieux, l'humiliation de la guerre ?".

Le plus étrange, c'est la très forte relation qu'entretient Momoko avec sa chatte Lala : rien n'existe à part Lala qui semble douée d'une intelligence humaine et avec laquelle Momoko parvient très bien à communiquer. Si Hariu parvient à intégrer leur monde, ce n'est pas le cas de Chinatsu, compagne de Gôro, qui développe une jalousie inquiétante et presque malsaine envers Lala qui conduira au drame final.

Je ne veux pas vous en dévoiler plus mais je vous conseille vivement la lecture de ce petit roman si vous aimez le Japon, le suspense et les chats !
Lien : http://leschroniquesassidues..
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Le chat dans le cercueil c'est un peu la version moderne à Tôkyô du huis-clos dont on avait déjà parlé : le temple des oies sauvages et qui, lui, se déroulait à Kyôto.
Le temple des oies sauvages s'est transformé en une maison moderne de Tôkyô, à l'américaine.
Le roman se déroule en effet dans les années 50/60, après la guerre, pendant l'occupation américaine.
La curiosité des japonais pour l'american way of life constitue l'intéressant décor cette histoire.
Pas vraiment un polar, plutôt ce qu'on appelle parfois un suspense psychologique.
Dans cette maison «à l'américaine», vivent un veuf, artiste peintre occidentalisé, et sa fille qui, pour oublier la perte de sa mère, se réfugie dans les pattes de Lala, sa chatte.
Le père artiste fait venir une jeune provinciale pour s'occuper de sa fille et de la maison en échange de quelques cours de peinture. Entre ces trois-là (quatre avec le chat) se nouent d'étranges liens.
Et lorsque le père ramène à la maison une belle femme qui vient troubler le fragile équilibre, on se doute bien que tout cela va mal finir, très mal finir.
Mais c'est sans compter sur l'effroyable pirouette finale qui fera passer tous vos sombres pressentiments pour d'aimables bluettes ...
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