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"Papa, Gilbert, prenez le camion !"
C'est toujours ça qu'ils n'auront pas à faire à pied.
Je ne les embrasse pas. Ils disparaissent.
Ils disparaissent.

C'est le dernier souvenir que Ginette Kolinka garde de son père et de son frère. Lorsqu'elle leur conseillait, à la descente du train, de prendre ce camion pour moins se fatiguer, alors que celui-ci menait aux chambres à gaz.

Arrêtée en 1944 et déportée à Birkenau, Ginette raconte l'essentiel de la vie dans ce camp d'extermination, le quotidien des coups, de la peur, de la honte et surtout de la faim.

Et puis son transfert à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt, avant son retour à Avignon, parmi sa famille, parmi ceux qui restent...

A mon avis :
Évidemment, c'est un témoignage bouleversant que celui des déportés juifs qui ont connu les camps d'extermination ou de concentration.

Celui de Ginette Kolinka raconte la même chose que Primo Levi dans son fameux "Si c'est un homme" : la faim, la maladie, les coups, les humiliations, les vols, la crasse...

Mais le témoignage de Ginette Kolinka est plus court, plus concis, comme une conversation.

De fait, il survole une large période sans détails trop longs ni superflus, comme si elle avait voulu nous dire son histoire mais avec l'humilité de celle qui y a survécu, sans s'apitoyer et sans fioriture.

Et cette simplicité, cette franchise font de ce livre un véritable coup de poing qu'on lit d'une traite mais qui laisse une trace profonde en nous.

C'est sans doute le but de son auteur, qui s'attache depuis des années maintenant à informer les enfants de ce qui s'est passé là-bas, y compris en leur faisant visiter les lieux, même s'ils ont été aseptisés depuis.

Un livre touchant donc, au sens propre du terme.

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Les témoins sont de plus en plus rares. Alors quand Ginette Kolinka raconte sa naïveté alors qu'avec son père, son petit frère et son neveu, elle arrive dans un camp où elle pense qu'ils vont simplement travailler, on anticipe l'horreur avant elle et on frissonne. Elle a appris par une femme, pas vraiment bienveillante, que son père et son frère sont partis en fumée. Elle a vécu à côté d'une chambre à gaz sans savoir ce que c'était.
Elle a sans doute survécu grâce à sa jeunesse, mais aussi grâce à une robe que Simone lui a donnée, robe qui lui a de nouveau permis d'exister. Lorsqu'elle est revenue, elle n'a pas pu en parler, comment aurait-elle pu évoquer ce qui pour elle-même était impensable.
Un témoignage indispensable.
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«  Jusqu'ici nous étions encore des êtres humains .
Nous ne sommes plus rien. »

Voici un témoignage nu, émouvant, pétri d'humilité , terrible, d'une femme simple de 94 ans rescapée du camp de Birkenau, dénoncée , arrêtée par la Gestapo, à l'âge de 19 ans en mars 1944, à Avignon , avec son père, son petit frère, et son neveu , la dernière de six soeurs...

Elle se souvient : le bloc de la quarantaine , n° 9 , le bloc où elle travaillait , n ° 27, l'effroi et la surprise , la peur lors du tatouage n° 78 599, les odeurs , la faim , les coups , la crosse qui brise les os , les poux, les appels sans fin, l'alignement comme des revenants , les guenilles, les pieds sales, les paillasses pouilleuses, les plaies cachées et pour cause, les mortes de la nuit—— la peur perpétuelle des sélections,—- la honte cuisante de la nudité ——et celle intolérable de la puanteur des toilettes , planches de bois alignées ———, l'obsession de la nourriture à son retour , le silence à ses proches .....

Comment donner des détails sur ce qu'elle a vécu , une barbarie innommable, à sa mère et à ses soeurs lorsque les vôtres : père, petit frère, neveu sont morts , gazés dès leur arrivée ? Elle sera la seule à revenir ...
Elle conte non seulement la cruauté , la nudité ,la haine, le froid , la terre battue, les gravats , le ciment , les baraques mais aussi parfois la solidarité et l’humanité chez les compagnes ....

Là - bas perdre le moral, c’est précipiter la mort .....

Elle nous narre sa rencontre avec Simone Jacob, partie avec sa mère et sa soeur , qui lui a donné une robe, ce qui la sauva ...Elle viendra la voir sur le marché d'Aubervilliers plus tard., devenue Simone Veil , son amitié indéfectible avec Marceline - Loridan- Ivens dont j'avais lu le livre « : Et tu n'es pas revenu . »disparue il y a peu...

Se demande comment elle a pu survivre à « ça ? ».
Aujourd'hui, elle raconte dans toutes les classes de France et à Birkenau , où elle retourne plusieurs fois par an avec des élèves ..


A lire pour que nous n'oublions jamais !


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Un témoignage toute en pudeur d'une petite femme timide et discrète. Mais comme tous les témoignages sur la shoah, il est indispensable.
Certains pourraient dire, encore un.
Je dirai un de plus qui témoigne de l'horreur, de l'impensable.
Toujours les mêmes questions, pourquoi ? Comment ?
Et toujours la même pensée : pour que jamais cela ne se reproduise.
...
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A 94 ans, Ginette Kolinka est une des dernières rescapées d'Auschwitz-Birkenau. Déportée à 19 ans, en mars 1944, avec son père, son petit frère et son neveu, dans le même convoi que Simone Veil, elle fut une des rares survivantes de ce convoi qui transportait 1500 juifs. Un drame qu'elle a longtemps eu du mal à évoquer avant de se décider à lutter contre la banalisation de cette horreur. Témoigner, transmettre inlassablement, est devenu le combat de Ginette Kolinka.

Ginette Kolinka rappelle régulièrement l'instinct de survie qui subsiste malgré tout : « ce n'est pas possible d'avoir survécu » écrit-elle. A son arrivée au camp, elle n'a pas peur, elle croit se trouver dans un camp de travail : « J'aperçois de la fumée, sans doute la cheminée de l'usine » … Elle ne peut soupçonner que des hommes puissent être capables d'infliger une telle barbarie. Toutefois, dans un monde où rester en vie compte plus que tout, les gestes de solidarité sont toujours présents, et finalement les rescapés ne savent pas comment ils ont pu survivre aussi longtemps.

Le témoignage de Ginette Kolinka est poignant et d'une grande pudeur, elle raconte l'indicible, ce qu'elle a vécu, sans se plaindre, sans jamais tomber dans le sensationnel. Son histoire est celle de nombreuses victimes, elle la raconte dans ce livre, mais témoigne également dans les établissements scolaires et lors de voyages scolaires à Birkenau afin qu'on n'oublie pas ce dont les hommes sont capables. Un témoignage émouvant, une formidable leçon de vie.

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« Retour à Birkenau » nous apporte un nouveau témoignage d'une rescapée de la Shoah, Ginette Kolinka.
Dans ce récit bref, fort et touchant, la vieille dame (94 ans), raconte son arrestation à 19 ans, en 1944, avec son père, son petit-frère et son neveu. le convoi dans les wagons à bestiaux, son arrivée au Birkenau, sa survie au camp, de la sidération à l'habitude des souffrances physiques et morales. Ne plus rien voir, ne plus rien sentir. La solidarité entre les femmes, la débrouille pour manger, la chance qui vous sauve. Ses retrouvailles avec sa famille et sa vie, qui continue, malgré tout. Parler de tout ça ? de la culpabilité, de la douleur, de l'inhumain ? Non, ne pas embêter les gens. Ginette attendra un déclic qui se produira au début des années 2000.
Ses souvenirs sont entrecoupés de remarques sur ses voyages scolaires avec des lycéens. Lorsqu'elle revient pour la première fois à Birkenau, Ginette découvre en même temps que les jeunes la grandeur du camp, bien plus vaste que ce qu'elle croyait. Elle découvre ce que fut l'agonie de son père et de son petit-frère. Elle réalise également que les lieux actuels ne peuvent retranscrire la réalité de l'époque.

Le devoir de mémoire est nécessaire, essentiel, éternel. Mais au fil des années, les lieux changent, les tas de boucles soyeuses aux diverses couleurs deviennent un amas uniforme de cheveux ternes et gris qui tombent en poussière. Des pavillons coquets ont été construits le long de l'ancienne Judenrampe. Quand il n'y aura plus les rescapés pour faire entendre leur voix et parler de cette époque où le monde a sombré dans un enfer bien réel, que restera-t-il pour toucher les générations qui arrivent ? Je dis bien toucher et non pas juste enseigner. C'est la question que pose Ginette Kolinka à travers son récit. "Aux élèves, je le répète : c'est la haine qui a fait ça, la haine à l'état pur. Les nazis ont exterminé six millions de Juifs. Souvenez-vous de ce que vous avez trouvé impensable."

Elle espère même que ces jeunes à qui elle parle, n'ont pas pensé qu'elle exagérait... Pourtant, tout cela s'est passé il y a tout juste 75 ans. A l'échelle de l'Histoire, c'était hier. Il faut se souvenir, encore et toujours.
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J'ai lu beaucoup de témoignages sur cette période de l'histoire et chaque fois que je tourne la dernière page de l'un d'entre eux je suis intimement convaincue qu'ils sont tous essentiels. Celui de Ginette KOLINKA ne fait pas exception. Ici ce qui m'a frappé c'est le côté « madame tout le monde » de Ginette KOLINKA. Ce n'était pas une résistante, pas une fervente pratiquante, elle ne faisait pas de politique, c'était une jeune fille dans laquelle beaucoup pourraient se reconnaître. Elle dit d'elle même qu'à l'époque, elle n'était pas particulièrement rusée ou débrouillarde. Contrairement à la plupart de ceux qui sont revenus elle n'est ni rebelle ni effrontée mais plutôt de nature à respecter les règles pour éviter les ennuis. Pas de prise de risque, pas de désobéissance, dans le camps c'est quasiment une condamnation à mort. Pourtant elle va survivre, parce qu'elle est jeune et en bonne santé, parce qu'elle aura un peu de chance et aussi grâce à des gestes d'humanité de la part des autres.

Sa personnalité fait que son regard sur ce qu'elle a vécu est atypique. La naïveté et l'incrédulité face à l'enfer et la cruauté. Il y a d'abord cette nudité qu'on lui impose brusquement et qui la choque , abasourdie, anesthésiée, cela la marquera définitivement. le déni de tout dignité la dépasse complètement, elle y est confrontée sans y croire. Comment ça peut être vrai ! Ensuite et surtout il y a la faim. Indescriptible, inimaginable, omniprésente qui lui laissera des stigmates même après. Et par dessus tout il y a son impuissance à expliquer, à comprendre parce que c'est au-delà de ce que quelqu'un sain d'esprit peu intégrer. C'est inimaginable si on ne l'a pas vécu parce que c'est inhumain.

Et puis il y a son impuissance face à la réalité d'aujourd'hui, face à ce camps où on emmène les enfants pour qu'il sachent. Mais qu'ils sachent quoi ? Ça n'a plus rien à voir. Il manque l'horreur, les vivants qui déambulent, les morts entassés, les SS qui éructent les ordres, la fumée et son odeur qui s'infiltre partout à la fois menace et crève coeur, les gens qu'on maltraite, la boue, le froid, la désolation. La vérité. Elle a disparue. Cachée sous l'herbe qui a repoussé, dissimulée par la vie qui a repris ses droits. Et c'est un peu comme si on avait effacé les preuves. Alors Ginette raconte, inlassablement, répond aux questions, fait revivre l'enfer. Et quand demain tous ceux qui savent dans leurs os, dans leur âme, jusqu'au fond de leurs tripes, quand ces survivants, ces miraculés auront disparus que restera-t-il ? Des témoignages et des lecteurs. Alors Ginette témoigne malgré le doute qui lui tord l'estomac : au moins me croiront-ils ?
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Avec « Retour à Birkenau », je suis partie à la rencontre de Ginette Kolinka et de son histoire. Ginette Kolinka fait partie des survivants des camps de la mort, contrairement à son père, son frère et son neveu, déportés avec elle et qui feront partie des millions de victimes de la Shoah.
A ses côtés, j'ai pénétré dans le camp de Birkenau. Je l'ai écouté avec attention me raconter l'histoire de sa déportation, de ces longs mois passés dans le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau.

A l'heure de mettre des mots sur mon ressenti, mes émotions m'empêchent de trouver la justesse et la pertinence qui conviennent. Ils manquent, à mon sens, de légitimité et de ce fait, ils me viennent de manière confuse, décousue. Car qui mieux que ceux de Ginette Kolinka peuvent parler de ce qu'elle a vu et vécu ?

Alors, je vais, comme elle le conseille aux visiteurs, fermer mes yeux et laisser ses mots parler pour moi.

« Sous chacun de vos pas, il y a un mort. »

*
Et en ouvrant de nouveau les yeux, le camp m'est apparu sans le filtre du passage du temps, du vide, de la vie qui a repris. Les baraquements du camp ont revêtu immédiatement leurs vrais costumes, et c'est le choc de découvrir les conditions de vie inhumaines, cruelles, dégradantes et humiliantes dans lesquels des êtres humains ont maintenu d'autres êtres humains.

Les mots de Ginette Kolinka relatent cette enfance bouleversée par la guerre, l'occupation, l'arrestation, puis la déportation avec une partie de sa famille.
Ils racontent son incompréhension et sa peur à voyager dans des wagons à bestiaux sans nourriture ni eau, les corps entassés, les relents des corps, le sol jonché d'excréments, les cadavres qui s'entassent, la sensation de suffoquer.

« 16 avril 1944. le train s'arrête enfin. J'ai l'impression d'avoir somnolé tout ce temps. Derrière la porte, on entend des voix qui crient, des chiens qui aboient, le bruit des gonds que l'on déverrouille : un air vif pénètre le wagon, comme c'est bon ! Après ces heures passées recroquevillés dans la pénombre et la puanteur. Combien de jours, de nuits ? »

Puis, les mots décrivent la vie dans le camp : le travail forcé, les coups et les insultes, les odeurs pestilentielles d'excréments et de cadavres, la faim et la soif, l'appel interminable sans bouger, le manque d'hygiène et d'intimité, la maladie et la mort qui entourent son quotidien.

« Perdre le moral, c'est précipiter la mort. »

Qui mieux que Ginette Kolinka peut vous parler de toute cette souffrance, de cette frayeur ?
Qui mieux que Ginette Kolinka peut vous parler des sentiments que l'on ressent lorsque l'on voit la fumée qui s'élève au-dessus du camp ?
Qui mieux que Ginette Kolinka peut vous parler de la douleur que l'on ressent lorsque l'on apprend que son père et son petit frère de douze ans ont été gazés et sont partis en fumée ?
Savez-vous combien de temps il faut pour mourir dans les chambres à gaz ?
C'est terriblement long.

« « Vous voyez la fumée, dehors ? Ils sont là ! Ce sont leurs corps, vos familles, qu'on brûle ! » Elles balancent ça, mais personne ne les croit. Comment voulez-vous les croire ? Moi, en tout cas, je ne les crois pas. Je me dis que ce n'est pas possible, que ces filles, à force, sont devenues inhumaines. »

Comment peut-on se reconstruire physiquement et psychologiquement après les atrocités commises et la terreur de l'enfermement ?

*
A son retour à Paris en 1945, Ginette Kolinka a vingt ans et elle ne pèse plus que vingt-six kilos.
De cette épreuve, de l'horreur inimaginable des camps, elle n'en dira rien jusqu'à ce qu'elle brise le silence au moment où Steven Spielberg cherche des témoins de l'époque pour son film "La liste de Schindler".
Depuis, Ginette Kolinka partage son expérience et accompagne les groupes scolaires qui visitent les camps.
Cette partie est très intéressante, car l'autrice nous parle de son retour dans ce lieu cinquante-cinq ans plus tard. Elle nous transmet ses impressions, ses émotions face à ce lieu aseptisé devenu musée.

*
Le récit de Ginette Kolinka met en lumière sa résilience, sa force à survivre malgré les circonstances, son combat à transmettre pour ne jamais oublier les atrocités nazies ainsi que leurs victimes.
J'ai trouvé son récit très mesuré, sobre, juste, poignant. J'ai été également touchée par l'humanité de son discours, par l'absence de rancoeur ni de haine.

J'ai trouvé intéressant sa façon de s'adresser aux lecteurs comme si le livre était une passerelle, un pont entre elle et nous. On se sent proche d'elle.

« Moi-même, je le raconte, je le vois, et je me dis ce n'est pas possible d'avoir survécu à ça. Je vois et je sens.
Mais vous, qu'est-ce que vous voyez ? »

L'autrice nous parle également de son rôle de passeur de mémoire aux côtés des plus jeunes qui n'ont pas connu la guerre.

« Aux élèves, je le répète : c'est la haine qui a fait ça, la haine à l'état pur. Les nazis ont exterminé six millions de Juifs. Souvenez-vous de ce que vous avez trouvé impensable. Si vous entendez vos parents, des proches, des amis, tenir des propos racistes, antisémites, demandez-leur pourquoi. Vous avez le droit de discuter, de les faire changer d'avis, de leur dire qu'ils ont tort.
Le font-ils ? »

*
Il est difficile de juger ce genre de livre. Faut-il noter la qualité du récit, le style de l'auteur ? Ou la force du récit, le courage de l'autrice pour dire l'indicible prévalent-ils ?

« Cette phrase, soixante-dix ans après, résonne encore en moi. « Il y a des camions pour les plus fatigués. » Dans ma naïveté, cette naïveté qui m'a peut-être sauvée et qui les a condamnés, je pense à mon père, amaigri par ces dernières semaines, exténué par le voyage, je pense à Gilbert, mon petit frère, qui n'a que 12 ans, à sa petite tête ébouriffée. Et je m'entends leur crier : « Papa, Gilbert, prenez le camion ! »
C'est toujours ça qu'ils n'auront pas à faire à pied.
Je ne les embrasse pas. Ils disparaissent. »

Cette autobiographie est très courte et écrit avec simplicité et franchise. Aucun mot n'est de trop, il va à l'essentiel et cette concision est incroyablement touchante. L'autrice a cette capacité à raconter sans pathos, l'enfer des camps de concentration, à nous faire sentir ce qu'elle a vécu et à nous livrer avec sincérité ses émotions, ses souffrance, sa peur.

*
« Retour à Birkenau » est un récit de vie court mais dense, intime et bouleversant d'émotions.
Une force de vie et un courage qui forcent le respect.
A lire absolument !
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Un court récit, sans fioriture, qui ne se targue pas d'être de la grande littérature. Mais faut-il être un auteur de roman ou d'essai pour toucher ceux pour qui on écrit ?

Ginette Kolinka raconte sa déportation et les mois passés dans les camps de Birkenau et de Bergen-Belsen avec ses mots, ses sensations, ses souvenirs, tout ce qu'elle ne savait pas, n'imaginait même pas être possible ! Elle donne parfois l'impression de ne pas bien avoir réalisé ce qui se passait et qu'elle s'était refermée sur une seule chose : trouver à manger ! Et cela a peut-être suffit à lui sauver la vie avec un peu de chance en plus !

Je ne m'autorise pas à juger ses écrits car ils sont propres à sa personne et à son vécu, ils me parlent et me blessent tels qu'ils sont, pour ce qu'ils sont : un témoignage et une condamnation de la barbarie au nom d'une idéologie dépravée !

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Dévoré sur la journée, tout est dit ! Un témoignage court, marquant, qui ne laisse pas indifférent .
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