Témoignage rare sur l'état de la sexologie et des moeurs au début des annéees 1970, ce recueil de consells pour la vie conjugale et la sexualité, de lecture très aisée, présente un panorama complet des connaissances de l'époque en la matière. de manière assez surprenante, très peu d'éléments d'analyse ou de recommandations sont datés, leur immense majorité demeurant bien actuels, et parlants. le ton n'est jamais condescendant ni méprisant, la langue ni prude ni vulgaire, les nombreux exemples évoqués (extraits de lettres reçues par le praticien de patients lui demandant conseil) sont éclairants. Dans son approche, l'auteur fait preuve d'une psychologie fine de l'individu et du couple et d'une vision positive de la sexualité comme belle expérience de la rencontre de l'autre.
Un livre humaniste et utile, trop oublié — à mon avis —, à mettre entre toutes les mains, dès l'adolescence.
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Comme déjà dit, l'idée qu'une pratique puisse être perverse ne devrait même pas effleurer l'esprit de deux amants parfaitement unis. Ce mot de « pervers » est à éliminer au plus vite du vocabulaire conjugal. Qui aime son partenaire, aimera la totalité de son corps (comme la totalité de son âme) et ne divisera pas l'autre en zonnes bonnes et mauvaises, permises et défendues.
Quand deux jeunes gens s'aiment et se marient, ils s'engagent dans une expédition aventureuse par-dessus des pics et des précipices. Pour ne pas tomber dans le vide, ils doivent se « connaître » l'un l'autre. Il est profondément significatif que la Bible parle de la sexualité en ces termes : « Et ils se connurent... ».
Les caresses et cajoleries que nous nous prodiguons dans le mariage sont l'expression la plus belle et la plus noble de notre civilisation.