Et si l'impensable se produisait ?
Tremblement de terre, tsunamis, le Japon fait face à des catastrophes en série. Sur ces entrefaites, un scientifique a une prémonition : la submersion prochaine du Japon !
Un scientifique qui se base sur son instinct, des gens haut placés qui le croient sans problème. Ce ne sera malheureusement pas les seuls hiatus de ce roman.
Un style assez décousu, on saute d'une idée à l'autre, certaines scènes semblent parfois s'arrêter avant la fin : problème de traduction ? Ou bien est ce le fait du style rapport ? Quoiqu'il en soit, les deux premiers tiers sont assez pénibles à lire. Les personnages manquent cruellement d'épaisseur, des anecdotes dont on se demande ce qu'elles viennent faire dans le récit (ah les punaises)
Sans être un fin analyste, on décèle rapidement les tenants et aboutissants de cet événement qui nous est caché. Entre science plus qu'improbable qui ne démériterait pas dans les classiques (les mauvais) du merveilleux scientifique, et démêlés politiques, les catastrophes s'enchainent sans que l'on y attache la moindre importance.
Puis peu à peu, dans le dernier tiers, l'analyse se fait plus fine, plus politique. Comment gérer l'insurmontable ? Face au drame, certains tentent de tirer leurs épingles du jeu,l'économie must go on ! le style se fait plus littéraire et je me demandais la cause de cette rupture.
Autre point intéressant, c'est la plongée dans une culture très différente de la notre, un état d'esprit autre comme le montre une des solutions envisagées face à l'inéluctable. Est ce cela qui rend parfois difficile la compréhension des événement ?
Dernier point de réflexion, l'actualité avec la crise des réfugiés actuelle et le sort réservé dans nos sociétés. L'auteur est tout de même un peu plus optimiste que ce que la réalité nous montre, même si il montre bien que cette bonté n'est qu'une apparence et que d'autres éléments moins humanistes sont en jeu.
La quatrième de couverture est très trompeuse, ne résume que quelques pages de la fin et contrairement à ce qu'elle laisse penser, ce n'est pas un roman catastrophe.
Reste le sentiment d'une bonne idée à la réalisation ratée.
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Je viens de terminer de lire un film-catastrophe.
La première partie m'a fait froid dans le dos. C'est une chose d'avoir une vague idée de la formation d'une île mais imaginer la disparition d'un terre de mille cinq cents mètres de long sur 800 mètres de large dans l'espace de 48 heures et lire la description qu'en font les personnes qui l'ont vécue a quelque chose de glaçant et de terrifiant.
Ce livre de 1973 décrit en fin de compte ce que vivent des centaines de personnes actuellement dans le Pacifique. La catastrophe annoncée dans le titre se précise de plus en plus et le petit groupe d'hommes qui l'a anticipée passe le relais au gouvernement japonais: comment un gouvernement peut-il préparer en si peu de temps l'évacuation et surtout l'accueil à l'étranger d'une population si nombreuse? On se doute que ce ne sera pas simple, on le voit actuellement avec les réfugiés climatiques, des populations pauvres, mal accueillies par leurs pays voisins, et il n'y a pas de raison pour que l'accueil soit meilleur pour une population plus riche: l'auteur relate une rencontre avec le Premier ministre australien qui a peur de la réaction de la population face à une 'invasion' d'Asiatiques et qui prévoit d'en accueillir une partie dans le désert.
J'ai vu en regardant de plus près Babelio que le livre avait été adapté en manga. Cela ne m'a pas surprise car il est constitué d'une succession de scènes assez courtes mettant en scène de nombreux personnages que j'ai eu un peu de mal à distinguer par moments.
Un livre d'anticipation assez ancien qui fait écho à notre actualité.
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Une Atlantide moderne
Il n'y a pas beaucoup de publications de SF japonaise en France, cette réimpression est donc la bienvenue. Roman d'anticipation paru en 1973, adapté au cinéma à deux reprises, puis en manga, il évoque, à une plus grande échelle, une catastrophe similaire à celle du 11 mars 2011. La catastrophe naturelle décrite dans le roman est inscrite dans le quotidien des japonais, même si le romancier amplifie celle-ci pour les besoins de la fiction, les événements sont malheureusement très réalistes. Cela débute avec un tremblement de terre, la disparition d'une île, viennent ensuite les éruptions volcaniques et les tsunamis, puis on assiste à une montée des eaux inexorable. le romancier s'attache plus à décrire la gestion politique et économique d'une catastrophe humanitaire, plutôt que de décrire l'événement du point de vue psychologique des personnages. Et c'est tant mieux, cette distance me convient, cela change du gloubi-boulga habituel à la sauce américaine. En filigrane le romancier met l'accent sur le fait que même les sociétés « avancées » ne peuvent rien quand il s'agit de combattre les éléments. C'est aussi un avertissement, face à la
multiplication des catastrophes naturelles dans les années à venir, dues au réchauffement climatique, comment allons nous réagir ? Quand on voit comment la catastrophe de l'ouragan Katrina a été gérer par la première puissance mondiale (administration Bush, mais cela n'explique pas tout) on peut craindre le pire quand il y aura des catastrophes du même type, de manière répétée, un peu partout dans le monde.
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Un peu déçu par ce roman. Les catastrophes sont reléguées au second plan, restent très sommairement décrite et laissent la place à divers sujet d'ordre politiques. Pas d'émotion particulière à ressentir, on lit ce roman comme on regarderait les infos, la première moitié du roman étant la tentative de prouver que l'anéantissement est proche, la seconde étant la longue discussion pour savoir comment caser notre peuple japonais en péril. Les personnages ne sont pas plus approfondis que le minimum syndical et le style se prend un sacré coup de vieux par moment. Ce roman reste plaisant et rapide à lire mais ne me marquera pas plus l'esprit que ça. A réserver à un public ne voulant pas se prendre la tête et cherchant un peu d'exotisme.
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Un petit peu déçu par le livre. Pas facile de tenir en haleine avec des considérations scientifiques sur les mouvements de l'écorce terrestre. On est moins dans un livre catastrophe que dans l'organisation politique et la gestion de la catastrophe à venir, et c'est aussi un livre sur l'identité japonaise.
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