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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A Kita, petite village du Mali, les habitants et la police sont en émoi. Alors qu'il ne se passe en général pas grand chose dans la ville, un mendiant est retrouvé mort, décapité, sa tête introuvable.
S'ensuit alors une enquête endiablée pour le commissaire Dembélé et son adjoint, Sy. Alors que de nouveaux corps sans têtes sont découverts, le commissaire Habib et son adjoint Sosso, de la brigade criminelle de Bamako, sont appelés en renfort. Mais que se passe t'il donc à Kita? Est-ce les esprits des ancêtres qui sont en colère et qui le montrent ainsi comme le croient une majorité d'habitants? Ou est-ce le travail de tueur organisé et sans pitié? Telle est la question à laquelle Habib et Sosso vont devoir répondre.

J'ai aimé lire ce polar à la sauce malienne, assez différent de ceux que je lis en général, même si la fin avait un petit air d'Agatha Christie. En effet, à la manière d'Hercule Poirot, le commissaire Habib va réunir tous les protagonistes de l'histoire et dévoiler ses conclusions.
L'histoire est bien écrite et l'enquête est rondement menée par le duo de Bamako.
Une belle découverte
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« L'affaire des coupeurs de têtes » de Moussa Konaté est la quatrième enquête du commissaire Habib et de son fidèle acolyte le jeune Sosso. Les deux hommes n'apparaissent qu'à partir du chapitre 4. Les trois premiers chapitres sont là pour semer le désordre dans la ville de Kita au Mali dont est originaire le commissaire, et planter une situation où la tradition se heurte à la modernité d'un monde globalisé ou le billet vert est roi. Nous faisons connaissance avec le commissaire Dembélé, de l'ethnie Malinké et son séduisant adjoint peul, le lieutenant Sy. Ils sont dépêchés près de la gare de Kita où un mendiant sans tête a ruiné la fête donnée en l'honneur de l'équipe de football de la ville. Il y a aussi le docteur Sissé, frêle et chauve, et un fou surnommé Ngaba. Ce dernier, ne serait-il pas un esprit ? C'est ce que pensent les habitants de Kita, du moins ceux qui sont encore tyrannisés par les superstitions. Les anciens de Kita, les sages avertissent les autorités : les dieux sont en colère. D'ailleurs sur la colline Kitakourou, qui est sacrée pour les Kitankés, un esprit est apparu, tout de rouge vêtu. Il a effrayé le notable Fadiala Dembélé et l'animiste Gouloufin Kéita. Ce dernier en est mort de peur. C'est donc dans ces trois premiers chapitres que l'auteur fixe les qualités des protagonistes, les tensions, les influences de la société de Kita. Les imams inspirent davantage confiance aux habitants que la police. Les mentalités changent à Kita et pas seulement à Kita, mais dans l'ensemble du Mali et des territoires africains. Les ancêtres perdent de leur influence. Ce n'est pas une étude des moeurs au Mali. Mais, ce roman laisse entrevoir les effets de la mondialisation mais aussi de la décolonisation sur les peuples autochtones. La corruption n'est pas mentionnée. Et la précarité n'est pas cachée. On sent l'auteur respectueux des traditions. Ces traditions semblent s'effacer rapidement.
Je suis intriguée par cette culture que je ne connais pas.
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Dans la petite ville de Kita, au Mali, des jeux d'enfants bousculent un mendiant qui s'effondre, et on lui découvre son corps sans tête ! 

Le commissaire Dembélé un Malinké, et son adjoint le lieutenant Sy, un Peul démarrent une enquête compliquée ; personne n'a rien vu, on ne connait même pas le nom du mort, stocké à la morgue dans l'attente d'informations complémentaires. 

Lorsqu'un deuxième cadavre est découvert, que des esprits malins se révèlent sur une colline avoisinante, le Préfet se fâche, et le commissaire Habib, natif de la ville, débarque de Bamako avec son adjoint, le jeune capitaine Sosso. 

Entre révolte des jeunes et conseil des anciens, sabotage de la voiture de Sosso, les policiers de la capitale arriveront à identifier les coupables, qui seront révélés dans un final digne d'Agatha Christie, avec Habib dans le rôle d'Hercule Poirot ! 

Un roman que j'ai beaucoup apprécié par la vivacité de son écriture, la plongée dans des paysages et des comportements méconnus. 

Des personnages bien campés, des pointes d'humour bien placées, et voilà donc un nouvel auteur qui rejoint la cohorte de mes indispensables ! 

A suivre, je viens de glisser d'autres enquêtes du commissaire Habib dans ma liseuse ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Des mendiants sans tête sont retrouvés sans vie au petit matin, dans la ville de Kita. La panique gagne les habitants de ce village devenu brutalement ville : Notables, religieux incarnent la tradition et l'explication mystique. Habib (originaire de Kita) et Sosso, enquêteurs venus de Bamako vont épauler les enquêteurs locaux pour mener l'enquête, en jonglant entre les peurs irrationnelles, la colère des jeunes qui méprisent la police, les nuances ethniques Malinkés/Bambaras.

Un roman policier bourré d'exotisme, de tradition, où les codes littéraires fançais (ou américains) en vigueur semblent bien loin. Des personnages attachants et intéressants, une belle découverte !
Lien : http://leslecturesdalice.ove..
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Kita, ville dans le centre du Mali. le commissaire Dembélé et son adjoint Sy sont à la recherche d'un coupeur de têtes qui s'attaque à des mendiants. En plus de ces meurtres, un esprit rôde sur la ville, matérialisé par une ombre vêtue de rouge. La terreur s'installe chez les habitants. le couple d'enquêteurs est rapidement rejoint par le commissaire Habib, de Bamako, accompagné du jeune Sosso.
Comme dans Meurtre à Tombouctou, Moussa Konaté pointe du doigt toute l'ambivalence de son pays, tiraillé sans cesse entre tradition et modernité. Ici, le poids des traditions, l'esprit des ancêtres, occupent une place essentielle dans l'esprit des populations, surtout les plus âgés. Les jeunes commencent eux à entrevoir la possibilité de sortir de ces dogmes, pour des explications plus rationnelles. Mais les mentalités sont parfois longues à évoluer.
Le regard que pose l'auteur sur son pays est vraiment intéressant, et il n'hésite pas à utiliser l'ironie, derrière laquelle transparaît toujours de la tendresse. Il dresse ainsi des portraits de personnages hauts en couleurs, et rend compte de situations ou d dialogues surtout vraiment drôles.
Un roman très plaisant à lire, qui dépayse et réussit à nous faire voyager sur ces terres maliennes que l'auteur connaît mieux que personne.
Lien : http://monpetitchapitre.over..
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Un cadavre de mendiant décapité est découvert chaque jour dans la ville de Kita. le commissaire Dembélé et son adjoint Sy sont vite dépassés par l'ampleur du phénomène. Où sont passées les têtes ? Pourquoi disparaissent-elles ? le commissaire Habib accompagné de Sosso sont envoyés de Bamako pour venir aider leur collègues. le commissaire Habib est un kitanké. Il y a encore de la famille et connaît parfaitement les croyances et les coutumes ce qui va lui permettre d'enquêter malgré la réticence des notables religieux.
Comme dans tous les romans (que j'ai lus) dont l'action se déroule en Afrique subsaharienne on retrouve dans ce polar de Moussa Konaté les mêmes enjeux des sociétés coincées entre modernité et croyances ancestrales.L'auteur rend ici un très bel hommage à la ville dans laquelle il a grandi.
Grâce à son style plein d'humour et sa verve, Moussa Konaté nous livre un roman lumineux plein d'ironie qui se dévore pour notre plus grand plaisir. Une fois le livre terminé j'ai un très grand regret : je viens de lire l'ultime enquête de Habib et Sosso.
Lien : http://www.librairie-renaiss..
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C'est jour de fête à kita ville d'ethnie Malinké, toute la ville attend ses héros modernes, l'équipe de football qui vient par miracle d'infliger une raclée à l'équipe de Kayes d'ethnie Khassongé.
Une seule personne semble indifférente à la liesse ambiante et pour cause puisqu'il s'agit d'un mendiant qui n'a réellement plus sa tête.
D'autres meurtres identiques ne tardent pas à suivre.
L'esprit des ancêtres qui apparaît pour transmettre un message d'avertissement ne laisse aucun doute aux notables et religieux
quant à l'origine de ces tragiques événements alors que la jeunesse elle s'en prend à la police qu'elle accuse d'immobilisme et d'incompétence.
Le commissaie Habib de Bamako est dépéché à Kita sa ville natale avec Sosso son fidèle adjoint pour prêter main forte aux autorités locales
et éviter que la situation ne dégénère.
Malgré le coté sordide des meurtres le ton reste plutôt léger avec souvent des remarques partisanes sur le ton de la plaisanterie entre les différentes ethnies, Malinké pour le commissaire, Bambara pour Sosso et Peul pour un policier local.
Les enquêteurs devront allier patience et sens de la diplomatie pour découvrir la vérité sans heurter les sensibilités.
Dans ce court récit, le dernier de Moussa Konaté, l'intrigue est assez simpliste mais on retrouve avec plaisir l'ambiance des ses autres romans et la société malienne entre tradition et modernité.
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Comme toujours, entre fantaisie et rationalité.
Moussa Konaté rend toujours aussi bien compte des relations sociales complexes, de la place des anciens et de l'importance de la tribu.
Son enquête reste pourtant toujours aussi réelle.
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