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EAN : 9782266003148
Pocket (09/09/1998)
3.81/5   26 notes
Résumé :
1944. C'est la fin de la guerre. Erich Schwabe, soldat allemand, saute sur une mine. Quand on le relève, il n'a plus de visage. Seuls ses yeux restent vivants.

Partant de cet atroce accident, Heinz G. Konsalik raconte la vie des blessés de la face dans le château Bernegg transformé en hôpital. Deux docteurs, le professeur Rush et le chirurgien Lisa Mainetti, reconstruisent millimètre par millimètre de nouveaux traits. 132 blessés, plutôt monstres qu'h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
On pourra me dire tout ce que l'on voudra sur cet auteur et sur ses livres, souvent qualifiés de populaires ou de romans de gare, je m'en fiche (et je reste polie) : Konsalik est mon auteur-doudou. Lorsque je ne sais pas quoi lire, même si ce ne sont pas les livres qui me manquent, ou lorsque j'ai ce sentiment que tout ce que je lis en ce moment est fadasse, je reprends un roman de cet auteur allemand et, comme le dirait une certaine publicité, "ça repart" ! Ce que j'aime particulièrement, c'est l'association Histoire / histoire. Très souvent, on trouvera pour décor la seconde guerre mondiale.

La maison des visages perdus fait partie de mes bouquins préférés. Nous sommes le 04 octobre 1944. le jeune soldat Erich Schwabe, 26 ans, commandant de la troupe de réserve, revient d'une permission de dix jours, congé passé avec sa femme, Ursula. Un retour sur les chapeaux de roues puisqu'il est envoyé, avec 57 gamins soldats, vers la Russie. La neige et la glace recouvrent tout. Les corps, les esprits, le matériel, tout est mis à rude épreuve. Alors qu'il conduisait son traîneau, les freins lâchent. le véhicule dévale une pente en trombe. Erich a tout juste le temps d'apercevoir un petit monticule : une mine. Une brûlure au visage l'envahit puis c'est le trou noir. Lorsqu'il se réveille, dans un château transformé en hôpital, on lui indique qu'il est blessé au visage. Mais il comprend assez vite que les dégâts doivent être importants. D'ailleurs, il n'y a aucun miroir, rien qui pourrait refléter son visage dans ces lieux. Il va devoir subir de nombreuses opérations de reconstruction faciale en imaginant à quoi pourrait ressembler son visage.

Même si l'histoire se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale, on ne peut pas s'empêcher de penser aux fameuses "gueules cassées" de 14-18. Si l'expression est caractéristique de la Grande Guerre, on sait qu'il y en a eu, bien évidemment, pendant la seconde.

Au-delà de cette reconstruction physique dont je parlais, on peut se demander si, moralement parlant, on peut subir tout ceci sans conséquences. Et ce roman invite à y réfléchir. Comment avoir le courage de se montrer sans passer pour une bête de foire ? Comment reprendre une vie civile normale ? On le verra avec la suite de ce texte : le retour tragique.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Le récit se passe pendant la guerre de 40 , dans un château transformé en hôpital où des médecins pratiquent des opérations pour redonner un visage aux "gueules cassées".

Un livre poignant , fort en émotions.

La suite de ce livre (difficilement trouvable!) s'intitule "le retour tragique" , ces hommes opérés , ayant retrouvé un nouveau visage , reviennent dans leurs familles respectives , les retrouvailles sont bien souvent douloureuses , leurs épouses ne reconnaissant pas dans ces hommes le visage de celui qu'elles avaient épousé............
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Un roman qui a le mérite de parler de l'horreur de la guerre à travers l'histoire de soldats blessés au visage de l'armée du troisième reich.
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Super roman qui traite d'un sujet difficile.
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génial , personnes défigurées
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Regardez-le, vous autres ! Regardez-le bien ! Ce que vous voyez là, c'est le visage de la guerre... Voilà le visage de l'héroïsme dont on nous a tant rebattu les oreilles depuis l'école, dont on nous a appris à chanter les louanges d'une voix émue et tremblante ! Regardez-le bien !
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- Départ des 57 hommes, en remplacement du groupe de choc Bauer - 170e division d'infanterie - 4 octobre 1944, 9 h 20, sous commandement.
Ainsi, depuis six heures, les 57 gamins voyageaient à travers le froid cinglant, surveillaient d'un regard aigu la campagne plate et le ciel laiteux, et écoutaient, l'esprit tendu, la rumeur lointaine et le grondement sourd qui de temps en temps dominaient les bruits de moteur. Alors, ils se regardaient les uns les autres et, dans leurs yeux, on pouvait lire la peur et un courage désespéré.
Le front ! On l'entendait déjà. Et là-bas, ils les attendaient. 57 gamins de 17 à 19 ans, instruits en six semaines, avec quatre traineaux, neuf fusils et trois cents grenades. La réserve.
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Dans le traîneau aux munitions, le jeune lieutenant se tenait toujours droit debout, les bras étendus, comme une statue implorant la grâce du ciel sur un monde de fumée et de feu.

Puis tout retomba sur le sol, un mélange de neige humide et collante, de terre et de glace qui bientôt recouvrit le lieu du drame. Et au milieu, les lambeaux du traîneau n°1, une montagne de métal et de bois.

- Le... l'adjudant..., hoqueta un des soldats, qui s'était mis à genoux et se pressait les mains sur la poitrine. Schwabe se trouvait pourtant bien dans le traîneau...

Ils bondirent tous et se précipitèrent vers le tas de ferraille.

- Il est foutu..., bredouilla Plotzke en courant. Schwabe est foutu... - Il sentit ses yeux qui commençaient à brûler, et repoussa brusquement les jeunes soldats de la réserve qui lui barraient le passage, apeurés et figés.

- Il est là ! s'écria quelqu'un d'un ton perçant. Là, sous le moteur !

Plotzke se jeta sur la neige, se glissa vers une masse humaine inondée d'essence et d'huile et chercha fébrilement à tâtons un coin de peau nue.

- Il respire encore ! criait-il. Soulevez le moteur, bande d'empotés ! Tous au moteur...

Lorsqu'ils eurent dégagé Schwabe, le lieutenant les rejoignit, et les 57 jeunes soldats, le regard épouvanté, l'entourèrent. Seul Plotzke se mit à genoux près du corps ensanglanté qui reposait dans la neige.

Schwabe était étendu sur le dos, la tête posée sur une planche, et ils le virent tous : il n'avait plus de visage. Là où, auparavant, se trouvaient un nez, une bouche, un menton, et des oreilles, un énorme poing d'acier impitoyable, d'un seul coup, avait tout détruit. Il ne restait plus qu'une bouillie informe, entre des cheveux blonds et une carcasse recouverte d'un uniforme en lambeaux. Le visage avait été comme raboté ; ce n'était plus qu'une assiette rouge avec quelques trous. Rien d'autre.

- Il vit..., dit Plotzke à voix basse. Il vit encore...

- Ce serait préférable pour lui... Le lieutenant ne termina pas sa phrase, mais le sous-officier saisit son pistolet, le visage blafard, la respiration sifflante, comme s'il étouffait. Il tremblait de fièvre.

- Ne faites pas cela, murmura le lieutenant. Même si pour lui c'est la meilleure solution, il ne faut pas...

- Mais il... Ce n'est même plus un être humain...

Le lieutenant fixa Schwabe de son index.

- Regardez-le, vous autres ! Regardez-le bien ! Ce que vous voyez là, c'est le visage de la guerre... Voilà le visage de l'héroïsme dont on nous a tant rebattu les oreilles depuis l'école, dont on nous a appris à chanter les louanges d'une voix émue et tremblante ! Regardez-le bien !
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Combien une femme nous est nécessaire ! Comme elle saurait bien nous aider à répondre aux questions restées sans réponses, aux cris de l’âme, aux hurlements intérieurs qui nous oppriment quand nous pensons à l’horreur de la situation dans laquelle on nous a jetés. Comme ce serait formidable, une femme...
Mais nous avons peur.
Peur de son regard épouvanté.
Peur de sa pitié.
Peur de son dégoût qu’elle cherche pourtant à cacher.
Peur d’un amour hypocrite.
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Les mères, c’est quelque chose de différent. Une seule chose les intéresse, c’est que tu sois encore en vie ; entier, ou pas, cela leur est égal. Leur enfant vit ; elles peuvent le toucher, le caresser, le cajoler, le voir, l’entendre, lui parler... Il n’y a rien d’autre au monde qui soit aussi beau.
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