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EAN : 9782277116554
J'ai lu (24/03/1990)
3.27/5   11 notes
Résumé :
Une bouteille, ballottée par les vagues, vient s'échouer sur le sable. Un journaliste en villégiature, ému, s'intéresse à l'événement et sa longue enquête commence. Ses recherches lui apprennent que le naufragé, sa femme et leurs trois enfants sont portés disparus depuis cinq ans, noyés dans une tempête. Cependant, quelque part dans les mers du Sud, Backer, seul survivant, réapprend à vivre. Les jours et les nuits se passent en travaux, transports de branchages, cou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
282pages
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
On vit parfaitement avec une seule jambe et des béquilles. Te souviens-tu de ceux qui revinrent de la guerre, ces estropiés recroquevillés sous la mitraille que l'on appela d'abord des héros et qui ne sont plus désignés que comme des « cas sociaux »? Ces êtres saignés à blanc, auxquels on prodiguait des décorations et des fleurs et dont nul ne se soucie à présent? Si, on s'en souvient encore quelquefois : « Allons le vieux! c'est toi que la guerre a ratatiné? » dit la jeune génération et de les rosser avec des chaînes de bicyclette. En ce temps-là, lorsqu'ils sont revenus, pleins à vomir de leur guerre, j'étais un enfant, mais je ne devais jamais oublier comment ils se tenaient, soutenus par leurs béquilles, devant la gare de Lübeck. Et ils riaient, ce qui était le plus poignant, ils riaient n'ayant plus ni bras ni jambes, heureux tout de même, mystérieusement heureux de vivre...
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Elle était très belle. Entre ses longues mèches de cheveux noirs qui collaient à son visage, il remarqua sa bouche aux lèvres pleines, sûrement douces et sensibles.

Cette femme portait une robe légère que l'eau de mer avait collée à son corps élancé et qui révélait les rondeurs de ses seins et de ses cuisses.

« Je devrais la secourir, pensa-t-il, au lieu de la regarder de la sorte. C'est bête, à la fin, mais à la voir étendue devant moi, j'ai envie de la toucher, de suivre de la main les lignes de son corps... Pourtant, au cours de toutes ces semaines passées sur mon île... je n'ai jamais eu la nostalgie d'une présence féminine. J'ai pensé à Victoria, bien sûr, mais pas de la même façon... »

Bäcker se leva, souleva la femme dans ses bras et la porta jusqu'à sa hutte. Elle était plus lourde qu'il n'avait cru. Il s'arrêta plusieurs fois pour se reposer, s'étonna que son fémur pût supporter cette épreuve, enfin il jeta par-dessus son épaule ce délicat corps féminin et sentit sur son dos le contact de ses seins juvéniles.
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C'est fou, pensa-t-il, à peine une femme paraît-elle que toutes nos pensées en sont changées. Il faudra désormais apprendre à survivre à trois sur l'île Victoria, ce qui ne sera pas facile. Cela signifie trois rations d'eau, de nourriture, une habitation pour trois et le risque multiplié par trois de se laisser contaminer par le découragement. Une femme n'aura jamais les nerfs assez résistants pour supporter la solitude. »

Il sécha son visage étroit, passa des doigts écartés dans ses cheveux mouillés et les rejeta en arrière. Puis il contempla de nouveau l'inconnue et se défendit de penser à tous ces jours où il n'avait pas éprouvé la privation d'un corps de femme.
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Un homme... ça se croit ce qu'il y a au monde de plus grand, de plus raisonnable : il crée une civilisation et la détruit. Nul ne saurait dire la raison de ce comportement et pourquoi d'ailleurs il en est fier... il faut croire qu'il est trop bête pour se comprendre lui-même. Et un beau jour il lui arrive d'être couché sur le flanc, comme moi, avec la mort dans une jambe, ou au cœur, dans le cerveau ou l'estomac et il ne sait même pas comment s'y prendre pour uriner sans se compisser. J'en suis là, mon albatros, c'est un problème nouveau et non des moindres.
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Naturellement il va me parler d'Anne, mais pourquoi ces détours? Il se méfie de moi, c'est clair. Il me croit fou de cette femme et s'imagine que je ne pense qu'à la mettre dans ma hutte. Vu ainsi, je suis forcément son ennemi, il n'y a pas d'autre solution. A nous trois sur l'île Victoria... on peut créer l'Enfer. Avec ça, aucun de nous n'a la possibilité de s'échapper. Il faudra bien nous supporter avec nos convoitises, nos passions, notre sottise, notre haine. Il n'y a pas de paradis, il n'existe que des enfers déguisés.
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