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Critique de gruz


gruz
07 février 2020
Troisième tome de la fuite de Jane Hawk et de la traque qu'elle mène. Les deux peuvent paraître antinomiques, mais c'est pourtant bien la réalité de son quotidien depuis maintenant trois romans. Quand le gibier se mue en chasseur. On ne s'en prend pas impunément au coeur et à la chair de cet (ex) agent du FBI.

Mauvaise pioche pour cette immense organisation secrète qui tente de changer le monde en sous-main à coups de manipulation mentale, et de meurtres déguisés en suicides ou en actes terroristes.

A mon sens, il serait vraiment dommage de se lancer dans la lecture de ce roman sans avoir lu les deux premiers, sauf à perdre une partie importante de l'intérêt de lecture (qui est grande) et à passer à côté de nombreux fils de la toile d'araignée qu'est en train de tisser l'écrivain. Série en cours aux USA, où cinq romans sont déjà publiés.

Dean Koontz est un monument de la littérature de genre, même si la France ne l'a jamais suffisamment reconnu comme tel. Des genres, selon les époques. le voilà à s'épanouir dans le thriller à l'américaine, avec une pointe d'anticipation, et surtout ce qui caractérise en partie notre époque : le complot conspirationniste.

Avec Dark Web, La chambre des murmures et maintenant L'escalier du diable, l'écrivain utilise tous les codes du thriller à l'américaine. Mais il s'amuse avec, bien davantage qu'il ne pourrait y paraître. Là aussi, pour bien s'en rendre compte, il faut suivre la série dans l'ordre, principalement en ce qui concerne les personnages secondaires.

Koontz se joue de nous, lance des pistes qui sont des murs, nous fait croire que l'intrigue va prendre une certaine direction, pour mieux rire de nous voir nous faire avoir. Les codes sont tous respectés, sauf que certains personnages, du côté des bons ou des méchants, se retrouvent dans des situations assez étonnantes, avec des choix parfois gonflés de l'auteur.

C'est l'un des grands intérêts, l'ami Dean écrit depuis la fin des années 60 et maîtrise l'univers du thriller mieux que personne (c'est d'ailleurs amusant de voir que son premier livre a été publié l'année de ma naissance, lui qui a forgé durant mon adolescence, aux côtés de l'autre K le maître King, le lecteur que je suis).

Trois romans dans la série, trois thrillers réussis, avec des ambiances différentes. Un premier au rythme haletant, un second qui développait l'intrigue tentaculaire et ce troisième à l'ambiance plus sombre. L'histoire devient de plus en plus noire, au fil du temps (l'intrigue se déroule sur un temps très court, à peine quelques semaines entre chaque livre).

Jane Hawk est toujours une sorte de superwoman, mais ses émotions sont de plus en plus prégnantes. Je digresse d'ailleurs pour marquer le fait que l'écrivain s'en est donné à coeur joie pour écrire quelques scènes mémorables qui mettent en scène quelques autres femmes fortes, même de passage. Là aussi, c'est sa petite touche personnelle qui rajoute du piment.

On peut voir ce tome comme celui de la transition, pour bien des raisons que je me garderais de dévoiler. L'intrigue s'épaissit encore, tout en restant très facile à suivre.

Amis paranoïaques, bienvenue chez Koontz ! L'intrigue conspirationniste et l'idée des dérives des nouvelles technologies au profit des plus puissants fonctionnent à plein, tout à fait dans l'esprit américain (dans la réalité cachée ?).

L'escalier du diable, 450 pages où Dean Koontz stimule notre paranoïa dans une série qui prend de l'épaisseur. Attention à vous si vous espérez penser par vous-même et sortir du moule, vous risquez fort de vous retrouver sur le dos avec une société secrète infiltrée dans toutes les strates de la société. Dans ce cas, votre seul espoir, c'est Jane Hawk. L'un des personnages les plus forts de la longue bibliographie de l'écrivain.

Vivement la suite, je trépigne !
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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