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EAN : 9782354323127
94 pages
Sully (19/06/2018)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Cette suite de l'ouvrage de référence "Wabi-sabi à l'usage des artistes, designers, poètes et philosophes" approfondit la notion de Wabi-sabi, concept clé de l'esthétique et de la civilisation japonaise, « la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes », dont l'usage commence à se répandre en Occident.
L'auteur retrace l'apparition de cette notion dans l'histoire japonaise, dans la poésie ou la cérémonie du thé, ce qui permet d'en clarifier ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'indispensable suite ! Vive le Wabi-sabi ! Merci Sully !



Les extraordinaires éditions Sully publient la suite tant attendue du premier ouvrage traduit en français ayant pour sujet la notion de wabi-sabi, à ma connaissance.
Introduction : « En 1994, j'ai présenté « wabi-sabi » dans un livre intitulé Leonard KORENWabi-sabi à l'usage des artistes, designers, poètes & philosophes. J'y énonçais que le « Wabi-sabi est la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes. C'est la beauté des choses modestes et humbles. C'est la beauté des choses atypiques ». J'affirmais également que le wabi-sabi était l'une des sensibilités esthétiques spécifiques de la civilisation japonaise« . C'est ainsi que s'ouvre ce second volume que Leonard Koren écrit au sujet du Wabi-sabi.
Leonard Koren s'attache ici, dans ce livre publié en 2015 en anglais, à bien définir, dans toutes les dimensions qu'ils recouvrent, les deux termes japonais du wabi-sabi, un peu comme une sorte de rétropédalage, avant de les situer matériellement.
Dans cet opuscule, de nouveau, nous retrouvons des photos illustrant le concept en question. Ces photos servent à nous faire faire le parallèle avec les idées de l'auteur. Comme pour le premier tome, il faut également relever le caractère singulier du papier utilisé, à la fois des pages et de la couverture. Bref, ces deux bouquins sont de petits joyaux…!

Et de nouveau également, bien que le nombre de pages soit faible, Leonard Koren, s'il a un talent certain pour l'écriture, a tout autant de difficultés qu'il y a 11 ans derrière lui pour définir ce satané wabi-sabi. Il en définit l'esprit dans le volume un, il en définit la lettre dans le deuxième.
Il rappelle d'abord les grandes lignes du volume un : « On peut qualifier le wabi-sabi de système esthétique « complet ». Il offre une approche intégrée de la nature ultime de l'existence (métaphysique), une connaissance sacrée (spiritualité), un bien-être émotionnel (état d'esprit), un comportement (moralité) ainsi qu'une perception visuelle et tactique des choses (matérialité)« .
Ce volume « pour aller plus loin » est toutefois écrit dans le même style et état d'esprit que le premier : les 11 années d'écart ne se ressentent pas. Leonard Koren a parfaitement assimilé ce concept qu'il a l'air de maîtrisé aussi bien qu'un maître japonais. Il a pris le temps de réfléchir et d'observer.
Toutefois l'aspect historique et contextuel de l'évolution du concept dans la réalité quotidienne et séculaire du Japon est autrement approfondie (c'est moins devenue un jeu pour la pensée pour Leonard Koren), tout comme l'auteur aborde des points particuliers de sa propre vie qui l'ont amené à cherché cette beauté si singulière…: « Je me rappelai que des amis japonais employaient l'expression « wabi-sabi » pour signifier en un mot une atmosphère d'entropie esthétisée. Voulaient-ils dire « wabi [et] sabi », « wabi [ou] sabi] » ou une synthèse des deux termes ? C'est cette dernière possibilité qui attira mon attention.«

J'ai franchement adoré, goûté ce « sacré-profane », ce « wabi-sabi » insaisissable et qui ne s'exprime parfaitement qu'une fois l'imperfection recherchée… Qui ne s'est jamais dis que « cette vieille poêle, cette vieille casserole, pleine de bosses et de coups, était quand même belle et qu'on ne s'en séparerait pas tant qu'elle servirait », car l'enjeu sentimental existe, mais l'enjeu esthétique aussi ? N'existe-t-il pas une mode, totale d'ailleurs, pour « le neuf retapé à l'ancienne » ? « L'ancien » n'est-il pas joli ? Les rides sur un visage ancien ne rendent-elles pas elles aussi la beauté de l'âme de celle qui les possède, les habite ?
Tout comme son premier essai, je juge cette seconde cartouche terriblement pertinente et essentielle. Pourquoi ? Parce que nos intérieurs et extérieurs sont moches. le règne de verre et d'acier du monde moderne, faussement dépouillé, est incroyablement moche. Les japonais savaient faire du moche avec du splendide : les occidentaux en sont incapables. Ils ont enlaidis le monde et l'ont désenchanté. Nos coeurs et nos yeux sont secs. le monde urbain est perverti et nous fonçons droit dans le mur. La décadence règne et le monde occidental creuse sa propre tombe. Si seulement nous avions fait perdurer le charme et la beauté époustouflante des arts des siècles passés, la folie ne nous posséderait pas…

Courrez vite acheter les deux tomes de Leonard Koren sur le Wabi-sabi !

Excellente lecture !

Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.co..
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Autant le sujet de fond est très intéressante, autant la forme me pose problème. Certes, le concept est difficile à cerner (et donc à expliquer) pour les occidentaux, qu'il faut aborder le sujet par touche, par couche (photo + texte) progressivement.
mais ce deuxième livre avec un historique délayer sur 4 ou 5 pages, une explication du concept sur quelques pages (reprise du premier volume) ... bref c'est mal écrit trop délayer le plus intéressant sont les notes de fin (voir celles du traducteur)
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Complément au premier "tome" du même auteur, ce livre s'efforce d'entrer davantage dans l'historique de cette esthétique (le wabi-sabi) pour essayer d'en extraire son origine et son dogme. Très facile à lire, il donne envie de se plonger réellement dans la culture asiatique, à l'instar des expressionnistes de la fin du XIXème siècle.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En 1994, j’ai présenté « wabi-sabi » dans un livre intitulé Leonard KOREN – Wabi-sabi à l’usage des artistes, designers, poètes & philosophes. J’y énonçais que le « Wabi-sabi est la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes. C’est la beauté des choses modestes et humbles. C’est la beauté des choses atypiques ». J’affirmais également que le wabi-sabi était l’une des sensibilités esthétiques spécifiques de la civilisation japonaise
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Je me rappelai que des amis japonais employaient l’expression « wabi-sabi » pour signifier en un mot une atmosphère d’entropie esthétisée. Voulaient-ils dire « wabi [et] sabi », « wabi [ou] sabi] » ou une synthèse des deux termes ? C’est cette dernière possibilité qui attira mon attention.
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