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Critique de La_Bibliotheque_de_Juju


Aujourd'hui, j'avais envie de vous parler d'élégance.

C'est le terme. Exact.

Dans le dictionnaire, je trouve cette définition. « Qualité esthétique de ce qui est harmonieux, gracieux dans la simplicité. »

Alexandra Koszelyk possède de cette grâce innée, et dans ces mots, et dans ce qu'elle est. Croisée en de rares occasions, elle m'inspire un grand respect, non, une grande émotion. Que je ne m'explique pas. Et tant mieux. Et peu importe.

Dans ce premier roman, fou et fort à la fois, elle raconte une histoire d'amour, elle raconte un effondrement.

La catastrophe de Tchernobyl.

Des années après le drame, Lena revient sur les lieux de son enfance. En Ukraine, à Prypiat. Elle n'a pas oublié. Elle a juste un peu avancé. Depuis 1986. Depuis ce "Tchernobyl", cette tâche incongrue dans l'inconscient collectif. Cette folle erreur humaine. Ce drame incommensurable.

Adolescente à l'époque, elle s'est vue séparée de son amour de jeunesse, Yvan, qu'elle a cru mort. Elle s'en va à la rencontre de son passé. de cette frontière entre ceux qui partent. Et ceux qui restent.

J'ai lu ce roman. J'ai vu des choses. Peut-être des fantômes. J'ai entendu ce cri. En moi. En nous. Un cri d'une humanité folle.

Ce roman lyrique, hypnotique comme le sont parfois les contes, documenté et enivrant, parle d'exil, de déchirures et d'abandon. Ce roman, qui ne ressemble à nul autre.

Un premier roman donc qui se lit avec force. Qui se respire presque. Une plume qui envoûte et qui souffle court. Comme ce cri rentré qui a mis des décennies à pouvoir sortir. Sans maniérisme et sans vanité. Chaque mot est habité. Chaque phrase s'allume dans l'esprit de son lecteur.

Il y a de la beauté chez Alexandra Koszelyk. Il y a de ce supplément d'âme.

De l'élégance, vous dis-je, de l'élégance.
Prenons-en de la graine.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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