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sur 332 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand un ours tombe sur un manuscrit enterré au pied d'un arbre, que fait-il ?
S'il est analphabète et gourmand, il le déguste badigeonné de miel. Un régal de courte durée !
S'il est curieux et lettré, il le lit. Contrarié, il se peut qu'il le détruise, excédé qu'un humain ait plus de talent que lui. En revanche malin et ambitieux, illico il se l'approprie et cherche un éditeur.

Bingo ! Et c'est parti pour une aventure loufoque et jubilatoire au rythme enlevé qui permet de ne pas s'ennuyer une seule minute. Certifié lu en à peine 24 heures !
"Personne ne sait que je suis un ours. Debout sur mes deux pattes, les mains dans les poches, je suis juste un type velu parmi d'autres en train de flâner."

Le manuscrit de "Désir et destinée" en poche, l'ours Dan Flakes, contraction branchée de donut et corn-flakes ses friandises préférées, avec son détachement naturel, sa ressemblance avec Hemingway et son vocabulaire plus que restreint, devient rapidement la coqueluche des milieux littéraro-médiatico new-yorkais, avides de nouveautés. "Son roman" devient un best-seller. Contraint malgré tout de se surveiller en permanence pour ne pas passer pour...un ours et finir au zoo, ses réponses laconiques aux questions des médias font mouche et le font passer pour un philosophe de haut vol. Toute ressemblance avec des auteurs humains...
Parallèlement, le véritable auteur, Arthur Bramhall, déprimé de s'être fait voler son chef d'oeuvre, sombre progressivement dans la dépression, se laisse complètement aller, au point d'aller vivre dans une grotte, comme un...ours.

Franchement, de temps en temps, ça fait un bien fou de se laisser embarquer dans une farce divertissante et déjantée. D'autant qu'au-delà de la farce, des délires de l'écrivain - pardon de l'ours -, c'est bien d'une critique savoureuse et grinçante de la société qu'il s'agit, un malicieux jeu de grottes musicales, où le plus humain n'est pas forcément celui que l'on croit au départ.
De là à imaginer qu'il faut être un peu ours pour réussir, séduire, être humain...je vous laisse juger par vous-mêmes.
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Il était une fois un ours qui voulait devenir homme et qui devint écrivain par la magie d'un manuscrit caché sous un arbre au fin fond du Maine, précieux sésame susceptible de lui ouvrir les portes du monde humain.
Cette fable burlesque est très divertissante, on tourne les pages avec plaisir pour suivre les aventures du plantigrade, aventures qui tournent à la satire du monde intello-médiatique new-yorkais. C'est très drôle de voir cet ours devenir le nouvel Hemingway, la moindre de ses éructations étant interprétée comme une citation philosophique par un milieu littéraire ridiculement surexcitée. Les dialogues, toujours décalés, sont souvent savoureux.
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Arthur Bramhall, professeur à l'université discret mais respecté, en est convaincu : son roman est un chef-d'oeuvre, destiné à devenir un véritable best-seller. Après une première mésaventure qui a valu à ce dernier de finir dévoré par les flammes d'un incendie, Arthur Bramhall décide d'opter pour davantage de prudence et enterre son ouvrage, fraîchement réécrit, sous un arbre, le temps d'aller chercher une bouteille de champagne à la supérette du coin afin de célébrer l'évènement. Mais c'était sans compter sur l'ours tapis derrière les arbres, témoin de toute la scène…


Poussé par la curiosité et l'espoir de déterrer quelque met succulent, l'ours va s'emparer de la mallette contenant le précieux manuscrit… Passée la déception de ne pas avoir fait une découverte qui lui remplirait l'estomac, l'ours se dit qu'un texte aussi soigneusement caché doit forcément être fantastique… Par ailleurs, le titre, « Désir et destinée », lui semble tout à fait prometteur… Certes, il n'y connait pas grand-chose en romans, mais suffisamment pour savoir qu'il a besoin d'un éditeur pour se faire publier.


C'est ainsi que, vêtu d'un costume, d'un nom d'emprunt et de son manuscrit, Dan Flakes fait son entrée dans le monde humain, laissant Arthur Bramhall déconfit et au bord du désespoir. Mais les hommes ont des moeurs étranges, auxquelles l'ours va devoir s'adapter. Ici, le miel est disponible sans efforts et à foison, les femelles n'ont pas de poils et se montrent particulièrement entreprenantes, les mâles en revanche n'ont pas pour habitude de se rouler par terre en grognant lorsqu'ils sont contents… Bref, se faire passer pour un homme quand on est un ours est loin d'être une sinécure !


Attention ! Préparez-vous avec Dan Flakes à aller de surprises en surprises, à être précipités au coeur de la célébrité et à vivre de véritables scènes d'anthologie ! « L'ours est un écrivain comme les autres » est une fable à la fois drôle, grinçante et cocasse qui nous ouvre les portes du show-biz et nous dépeint le portrait d'un monde où la superficialité et la bêtise règnent en maître sur un ton pour le moins caustique. Un monde où tout s'achète, se désire et se consume au gré des modes et des tendances. Dan Flakes, par sa fraîcheur et son émerveillement permanent nous offre une véritable bouffée d'oxygène et de naturel dans cet univers où tout semble factice. La transformation de l'ours en homme s'opère peu à peu, avec une évidence déconcertante, tantôt rattrapée par la part animale de l'ours.


Que dire de plus pour vous convaincre de lire ce roman original, à la fois drôle et tendre, aussi doux et savoureux qu'un pot de miel ? Les personnages y sont hauts en couleurs et particulièrement attachants, et ce n'est qu'avec regret que l'on s'en sépare… le sujet, derrière son aspect loufoque et délirant, révèle une véritable profondeur et une critique pour le moins satirique et pertinente de notre société. Voilà donc une lecture parfaite pour un pur moment de détente et de plaisir et qui changera définitivement votre regard sur les ours… Et comme le dit si bien Terry Pratchett : « Très drôle, et sans doute vrai. » !
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William Kotzwinkle est un auteur inclassable. Entre le rêve peu commun d'un ours de se transposer dans la peau d'un humain et l'aspiration d'un professeur d'université à publier ses talents d'écrivain, l'auteur américain choisit de concrétiser le rêve le plus saugrenu, pour le plus grand malheur du second. Il projette ainsi un ours peu ordinaire doté de la faculté de lire, dans un tourbillon d'événements invraisemblables le faisant côtoyer le milieu littéraire new-yorkais comme la Maison Blanche en passant par Hollywood, tout ça après avoir volé un manuscrit caché par le Professeur Bramhall.
Dans ce sprint halluciné donnant l'apparence d'un roman ludique et superficiel, la galerie de personnages ne semble nullement perturbée par cet ours affublé du costume d'écrivain. Pas même lorsqu'il se montre continuellement distrait par son instinct animal, son appétit sans limite et son odorat, préférant voir à travers son innocence naturelle et son discours monosyllabique le digne héritier d'Hemingway...

Ce roman est une véritable curiosité, on se laisse séduire par un récit original dans lequel Kotzwinkle ne se refuse rien, déterminé à montrer le triomphe de la vanité et de la superficialité, la tyrannie de course à la célébrité derrière ses effets comiques. Avec un ton désinvolte pour doper le récit et des personnages dont l'aveuglement obstiné emprunte au burlesque, l'auteur use certainement de la caricature. Mais on s'amuse à lire le monde médiatico-intellectuel et tous ceux qui gravitent autour tournés en ridicule, et c'est peut-être pour cela qu'on n'arrive pas à détester cet ours qui lui leur oppose une candeur rafraîchissante.
Sans être un roman exceptionnel, L'ours est un écrivain comme les autres a le mérite de rappeler que l'absurde est utile pour nous offrir un peu de lucidité sur le monde qui nous entoure.
Lecture divertissante.
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Un roman au poil !
Arthur Bramhall est un universitaire dépressif, en congé sabbatique dans un chalet du Maine. Il vient de terminer d'écrire pour la deuxième fois Désir et Destinée. La première fois, sa ferme a brûlé avec le roman. Par précaution et parce qu'il flaire le best seller qui le sortira de la mouise, il enterre le deuxième roman sous un épicéa au fin fond de la forêt. Mais ce qu'il n'a pas prévu, c'est qu'un ours l'observe. Celui-ci comprend qu' à portée de sa patte, un trésor lui ouvrira les portes de tous ces merveilleux supermarchés remplis de pots de miel, de friandises, de super-tartes et autres corn-flakes. D'ailleurs, après s'être emparé du manuscrit, il le signe Dan Flakes et part pour Manhattan où il fera un tabac. Un peu comme dans le Roman de Renart, notre plantigrade se comporte tantôt en animal (il se roule par terre, se goinfre continuellement et pas que), tantôt en humain ( il nous fait une crise identitaire à mi-parcours). A mesure que l'ours s'humanise de plus en plus, Arthur Bramhall se rapproche de la nature...
C'est un livre vraiment poilant qui se moque du monde médiatico-éditorial américain mais aussi des universitaires. On apprend par le menu comment se fabrique un best-seller. En gros, personne ne lit les manuscrits. L'important c'est la dégaine, notre ours peut grogner, ce sera interprété comme de la timidité, il peut se rouler par terre, ce sera une performance artistique... les universitaires en prennent aussi pour leur grade, pédants, cupides, jaloux, mesquins...
Je remercie mes amis Babelionautes en particulier Tetrizoustan et Ketupa pour m'avoir fait découvrir cette pépite au poil ( mi corazon).
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Un ours curieux, s'empare d'une mallette cachée au pied d'un arbre par l'auteur, d'un livre ,qui s'y trouve dissimulé.

On va suivre son parcours parmi le monde littéraire qui va l'encenser.

L'ours deviendra "une personne" charismatique réclamée à grands cris sur toutes les chaînes pour des interviews incroyables ; car même si l'ours (transformé en homme) parle peu, chaque mot qu'il prononce est interprété immédiatement à son avantage afin de booster les ventes de son livre.

L'ours devient une personne, oui, mais goinfre, paresseux et vaniteux.

Une satire parfois drôle, remplie de bons mots et d'humour, qui donne un bon coup de griffe au monde des littéraires.




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Il n'a vraiment pas d'chance Arthur Bramhall, professeur de l'université du Maine...
Après avoir perdu son premier manuscrit dans l'incendie de sa vieille ferme, sa tanière d'écrivain, voilà qu'il se fait voler le deuxième ! Il faut dire aussi qu'il l'avait caché sous les branches d'un vieil épicéa !!! Bah, oui... malin l'écrivain, on n'allait pas lui faire le coup de l'incendie deux fois. Il se le fait donc voler, et son voisin, Vinal Pinette, un vieux bûcheron du coin, est formel : "C'est un ours qui l'a pris."

Pas d'chance, vraiment ?
Pas si sûre finalement...
William Kotzwinkle nous conte alors le destin de ces deux, comment dire... plantigrades.
On découvre la réussite fulgurante de l'ours, Dan Flakes, sa nouvelle vie dans le luxe, la société de consommation, le monde de l'édition et du show-biz...
Et on suit également Art dans une lente descente vers la dépression, le désir de s'isoler qui finalement fait naître un nouvel intérêt pour le monde qui l'entoure, la nature, d'autres sensations...

L'écriture de Kotzwinkle est très agréable, on lit avec le sourire aux lèvres, même lorsque son message est profond... j'aime beaucoup cette façon de faire, il est précis dans sa critique sans jamais être grinçant, ni acerbe.

Pour finir je dédicace une de mes chansons préférées aux trois ours de l'histoire (Dan, Art et William) :
https://youtu.be/V0wlPLHo290
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Une panne de lecture, un manque d'inspiration pour votre prochain roman ? Ne cherchez plus et lancez vous dans cette petite merveille. Vous allez être conquis dans les 10 premières pages et sas même vous en rendre compte, le livre sera dévoré !

Un ours dangereux, pourquoi pas. Un ours protecteur, certes. Mais un ours écrivain, c'est bien la première fois que je l'imagine. Ici, l'auteur fait le pari fou de nous présenter une oeuvre complètement décalée. Remplis d'un humour noir, d'un humour caustique à la limite de l'absurde et moi j'adore cela ! Plus le texte devient improbable, et plus j'ai ri ! En bref, je me suis régalée.

Tout commencera avec l'ambition d'un ours qui souhaite devenir un être humain, alors lorsqu'il tombe sur une mallette contenant un roman, il s'empresse de le présenter à un éditeur. de situations absurdes, en passant par des échanges magiques, ce récit va vous faire éclater de rire tout seul. D'une fraîcheur inouïe, on se plait à suivre cette aventure si particulière d'un ours que l'on va très vite considérer comme bien plus qu'un animal et surtout bien plus qu'un homme. C'est avec un humour décalé que l'on enchaîne des dialogues irréels avec des personnages si particuliers, le tout pour nous balader dans un univers à part !

Mais au-delà de nous servir un simple récit humoristique (ce qui serait en lui-même un exploit, vu le travail réalisé), l'auteur pousse son projet en réalisant une satire sur le monde du livre et de tous les travers qu'il entraîne. Ici tout est en place pour faire « le buzz », aucune limite, aucun remord ne pourra arrêter les agents prêt à tout pour la réussite, le pouvoir et l'argent. Prêt à croire ce qu'ils désirent pour faire d'un ours, l'homme de son siècle, le plus grand écrivain de tous les temps. Ces phrases courtes sont remarquables, son appétit est salué, son manque de discernement est applaudit. En résumé tout le monde est prêt à croire n'importe quoi au profit d'une célébrité naissante. le but est d'avoir été là, d'avoir pu voir ce fabuleux auteur. Même si personne n'a lu son livre. L'important n'est pas de le lire, mais seulement d'en parler tout en se montrant avec son auteur.

Soyez en sûr, une fois que vous débuterez ce livre vous ne pourrez plus vous arrêter. Dans cette surenchère, on a une mise en scène grotesque et des personnages bien trop clichés, mais on adore cela. Je dirais même, c'est tout le charme de cette lecture ! On se prélasse dans ce texte, dont la plume n'épargne pas le monde fabuleux des célébrités. Cela fait peur, mais pour nous c'est un plaisir !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Dans une forêt du Maine, Arthur Bramhall vient de terminer son roman, son chef d'oeuvre. Manque de bol, un ours vole la mallette dans laquelle se trouve le manuscrit et décide de le faire éditer sous son nom, Dan Flakes. le roman est un succès et l'ours est demandé partout, dans les librairies, sur les plateaux des talkshows, par les publicitaires. « Personne ne vous a jamais dit à quel point vous ressemblez à Hemingway ? / Qui ? / Qui, en effet ! Il se peut fort bien que vous soyez celui qui va le relayer dans l'oubli. » (p. 27) Dans le monde des hommes, le plantigrade est comme un coq en pâte : du miel à volonté, de la nourriture sans avoir à chasser, du chauffage qui permet d'éviter l'hivernation, des femmes disponibles plus d'une fois par an. Mais dans le Maine, Bramhall clame encore et toujours la paternité du roman. Quel avenir pour l'ours ? le zoo ou les podiums ? « Il abordait les manières de la forêt avec sagesse et celles des hommes avec roublardise. » (p. 15)

Évidemment, ce roman est parfaitement loufoque et propose une satire très cynique sur le monde de l'édition où le livre et l'auteur ne sont que des produits de consommation. le décalage entre Bramhall qui se demande ce qu'un ours pourrait faire de son roman et la façon dont l'ours est accueilli comme une star est hilarant. « Personne ne sait que je suis un ours. Debout sur mes pattes, les mains dans les poches, je suis juste un type velu parmi d'autres en train de flâner. » (p. 112) L'humour repose très largement sur les quiproquos incessants entre ce que l'ours dit (ou ne dit pas) et ce que les humains veulent entendre et comprendre. le procédé est efficace, mais employé jusqu'à l'overdose dans ce roman, heureusement assez court et bien conclu. Petit point sur le titre original, The Bear Went Over the Mountain, bien plus percutant que le titre français, pourtant sympathique. L'ours est un écrivain comme les autres est donc un roman plaisant, très divertissant, une vision franche et rafraîchissante sur un univers très fantasmé.
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Il était une fois un ours qui voulait devenir un
homme... et qui devint écrivain.

La mise en scène d'animaux est certes ancienne
la Fontaine a su en immortaliser quelques uns …
Depuis , d'autres personnages ont montré le bout de leur museau ou de leur langue !
Gros calin d'Emile Ajar a su nous séduire avec ce gros python de deux mètres vingt qui n'aime rien tant , que de s'enrouler affectueusement autour de vous .

Dan Flakes va plus loin , ayant découvert un manuscrit caché
sous un arbre au fin fond de la forêt du
Maine, ce plantigrade comprend qu'il a sous la patte le sésame susceptible de lui ouvrir les portes du monde des humains :
de ses supermarchés aux linéaires débordants de sucreries , de ses hôtel où l'on vous sert des repas de diverses gallinacées ou de salmonidés ….

Le livre sous le bras, il s'en va à New-York, où les
éditeurs vont se battre pour publier l'oeuvre
de cet écrivain si singulier , bourru et imprévisible, mais tellement
différent des auteurs gonflés d'Ego!

Et il parle ! même si il lui arrive de confondre ZOU ZOU son agent avec le ZOO sa hantise , il faut pas trop le chatouiller ni vouloir lui « couper  la vessie  » 

Devenu la coqueluche du monde des lettres et des médias, il se retrouve en tête de liste des meilleures ventes...

Ce que l' écrivain , le vrai , fini par découvrir mais lui Arthur Bramhall , déprimé , à force de perdre ses manuscrits se réfugie dans les bois pour devenir au fil des mois un véritable ours pour ses amis et pour le lecteur .

Fable moderne et subtile superbement écrite car on finit par y croire !
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