"
La femme du métro" de
Mènis Koumandarèas est un bon complément du livre que je viens de terminer, un essai de
Pétros Màrkaris qui nous embarque dans le métro "
A travers Athènes". Il fait un portrait original de sa ville en parcourant la plus ancienne ligne, du Pirée à Kifissia, loin des grands lieux touristiques ; c'est la ligne 1 que l'on nomme Ligne électrique, unique parce qu'elle traverse la ville entière en révélant toutes les strates sociales qui la composent.
C'est sur cette ligne qu'une femme rencontre un jeune homme qui deviendra son amant.
Lui c'est Mìmis, étudiant de vingt-et-un an, séducteur qui aime les femmes mûres.
Elle, c'est Koùla, comptable, la quarantaine mariée et mère de deux filles.
Tous les soirs ils se croisent dans le métro.
Il monte à Thissìo, toujours à la même place, premier wagon siège près de la fenêtre à contresens de la marche. Elle monte à Monastiràki la station suivante et attends souvent Omònia pour avoir une place assise en face de lui.
Ils vont commencer à se parler, échangeant quelques banalités puis devenir plus intime jusqu'au jour où elle accepte de passer une soirée avec lui. Ce jour-là ils descendent ensemble dans le vieux quartier de Àyos Nìcòlaos loin de leur arrêt habituel, Mìmis à Nèa Ionìa, Koùla à Kifissia le terminus de la ligne.
Peut-être a-t-elle envie de se reposer de la routine et lui d'une aventure parmi d'autres ? Rien n'est certain dans ce voyage athénien.
En général ce genre d'histoire est plutôt de l'ordre du phantasme et peu crédible, quoi que, tout est possible dans le métro… Y a qu'à demander à Zazie.
J'ai eu envie d'y croire d'autant plus j'adore les lieux insolites pour les histoires d'amour même si le ton de
Mènis Koumandarèas est mélancolique et peut-être aussi pour cela.
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