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Citations sur Laitier de nuit (28)

-Voilà les laits en poudre ! Ceux-ci, tenez, sont un peu plus chers, mais ils sont meilleurs !
- Et celui-là, le Mon Bébé ? s'enquit Semion, ayant remarqué un emballage de produit national.
- C'est pour les pauvres, répondit la vendeuse avec un sourire."
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[...]... - "Bien !" soupira le député, une fois installé à la table de Semion. "Ecoute ! J'ai viré mon assistant. Je voudrais te proposer sa place. Ca ne changera rien pour toi [Semion lui sert déjà de garde du corps] sinon que tu toucheras plus d'argent, sorti de la caisse de l'Assemblée, et non plus de ma poche. Tu n'auras qu'à présenter là-bas ton livret de travail, et en échange tu recevras une carte. Pour toi, ça veut dire des honneurs, une expérience professionnelle, du respect, et moi, ça me fait plaisir !

- D'accord !" répondit Semion.

Guennadi Ilitch sourit et commanda un verre de cognac.

- "Guennadi Ilitch, peut-être avez-vous entendu parler d'un médicament "rajeunisseur" importé d'Allemagne ?" demanda Semion à voix basse.

Le député éclata de rire et posa sur son lieutenant un regard amusé.

- "Un médicament ? Mais les médicaments, c'est de la chimie ! Or, la chimie, ça fait crever les gens plutôt que les rajeunir ! La jeunesse, on la retrouve grâce à autre chose.

- Et grâce à quoi ?

- Grâce aux produits laitiers frais", déclara Guennadi Ilitch, toujours le sourire aux lèvres, puis, adoptant soudain le chuchotement, il ajouta : "Et le meilleur de tous, c'est le lait maternel ! Fini le temps des lactariums pour les gosses. A présent, ils sont pour les adultes ! Et pour les dames, ce sont les "restos-hormones" Ne me demande pas ce qu'on leur sert au menu, je n'ai pas envie de dégueuler ! Ma femme aussi est adepte de ces trucs-là. Elle va sur les quarante-cinq berges mais je peux te dire que ce qu'elle a sur le cul, c'est de la peau de bébé. Et sans chimie, sans chirurgie ... Mais pourquoi demandes-tu ça ? Tu as l'intention de te lancer dans la politique ?

- Pourquoi la politique ?" dit Semion, interloqué.

- "Eh ! bien parce que, en politique, le plus important, c'est d'avoir un teint de jeune fille, une mine de porcelet bien nourri au sens naturel du terme. C'est pour les gens comme ça qu'on vote le mieux." ... [...]
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Dans ce pays, seuls les noms changent rapidement
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Il songea que le monde était beau et bon et même merveilleux parfois. Que la sensation de bonheur pouvait naître sans raison, et peut-être même quelquefois avec de tristes raisons, comme par exemple ce jour-là.
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La nuit, tout semble empreint de majesté et de mystère. Tout, autour de nous, paraît plein de noblesse et de sens. Rien à voir avec le jour…
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Il secoua la tête, affligé. Et se dit que c’était lui, en réalité, qui mourait d’envie d’avoir un gosse. Ce monde était trop froid, et pas seulement l’hiver. Dans ce monde, il fallait nourrir un espoir. Et le meilleur espoir, c’était un enfant.
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Tout cela n’est que néons, enseignes. Simple publicité pour la vie citadine. Les lumières brillent, mais la ville dort encore. Elle fait seulement semblant d’être éternellement en éveil. Le village, lui, est honnête, mais il est pauvre. Quand le village dort, pas une lueur ne subsiste !
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-Au fait, j'ai oublié de te dire... fait Valia, soudain un peu nerveuse. Il faut que j'entre dans la maison sans que mes pieds touchent le seuil. C'est ce qu'a dit la voyante.
-Qu'est-ce que ça veut dire? tu es censée franchir la porte en sautant?
-Que tu es bête! dit Valia en souriant. Il ne t'est pas venu à l'idée de me porter dans tes bras?
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Il est des histoires qui commencent un beau jour et jamais ne s’achèvent. Elles en sont tout bonnement incapables. Parce-que leur commencement engendre des dizaines d’autres histoires
indépendantes qui ont chacune leur prolongement. C’est comme le choc d’un gravier contre le pare-brise d’une voiture: au point d’impact se dessine une multitude de lézardes, et à chaque ornière rencontrée sur la route, l’une ou l’autre progresse et s’allonge. Ainsi la présente histoire avait-elle commencé une nuit d’hiver pour se poursuivre jusqu’à ce jour. Mais nous n’en connaissons pour le moment que le début. Le temps que vous la lisiez jusqu’à la fin, son dénouement n’en sera plus que le milieu. Il est impossible de suivre les histoires, une vie n’y suffirait pas. Mais au moins sait-on une chose: par quoi tout a commencé. Là, ça se passait à Kiev, une nuit, au coin de la rue Streletskaïa et du boulevard de Iaroslav, juste à deux pas de l’hôtel Radisson, à cet angle même de rue où, aujourd’hui encore, un inconnu abandonne chaque soir son Hummer rose. À dire vrai, tout commença même dans l’étroit passage subsistant entre ledit Hummer, garé en partie sur le trottoir, et le mur du café Au Bon Rillon ouvert depuis assez peu de temps, un an peut-être, tout au plus.
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On a beau tourner les choses dans tous les sens, une peine d’homme se distingue d’abord par son caractère parcimonieux
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