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Critique de traversay


Il s'en passe de belles, la nuit, dans le centre de Kiev. Et les chats n'y sont pas gris, mais vengeurs masqués défendant la veuve et l'orphelin. Ceci n'est qu'une des innombrables péripéties de Laitier de nuit, qui nous réconcilie avec Andreï Kourkov dont l'ultime roman en date, le dernier amour du président, manquait singulièrement de piquant et de fantaisie. Laitier de nuit, avec sa construction chorale (une dizaine de personnages principaux se partagent la vedette, se croisant à l'occasion) est très ambitieux avec un mélange d'absurde (façon Paasilinna), traité avec un ton pince sans rire, et de réalisme ironique qui peint sans aménité une Ukraine gangrenée par la concussion et la corruption à tous les étages. Ce livre est d'une jubilation constante, avec ses héros hauts en couleur, très portés pour la plupart sur la gnôle à l'ortie, et leurs aventures improbables, qui les mènent de l'affliction à l'euphorie, en une fraction de seconde. de la littérature très riche mais saine, qui ne risque pas d'indisposer le lecteur consentant, pour peu qu'il ait prévu une bonne bouteille de gnôle à l'ortie à portée de main. L'ivresse qu'il connaîtra alors sera un doux mélange entre les effets de l'alcool et ceux de ce roman épique qui cavale sur plus de 400 pages sans oublier de décrire l'essentiel : la dérision de notre condition humaine.
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