Ce roman, je l'ai lu avec beaucoup d'espoir, il avait beaucoup de chances de me plaire, et le début ne pas m'a détrompé. Comme j'avais aimé les livres de ce type écrits à la période soviétique, avec voyage en absurdie, humour, autodérision, … je pensais qu'il allait en être de même avec
le pingouin. le zoo de Kiev n'a plus les moyens de s'occuper des animaux et ceux-ci sont hébergés par des habitants de la ville. Bon début ! le héros, qui héberge un pingouin qu'il surnomme Micha, a un travail : écrire les nécrologies de personnes encore en vie. Et ces personnes meurent souvent peu après. En fait Victor fait partie sans le savoir des maillons d'une épuration par les Services Secrets, d'une moralisation de la vie publique sous-traitée à la mafia… de ce côté
Andreï Kourkov est bien dans la lignée de nombres d'auteurs dissidents en leur temps. Mais cette fois nous sommes dans une Ukraine à mi-chemin du monde soviétique et du monde néo-capitaliste. Qu'est-ce qui m'a gênée alors ? Peut-être les longueurs, peut-être le ton désabusé de Victor, dont Micha est de plus en plus le double dépressif, une impression globale de monotonie.
Andreï Kourkov est très loin de
Vladimir Voïnovitch et de son soldat Tchonkine, de
Jaroslav Hasek et de son soldat Chvéïk, de l'humour d'
Alexandre Zinoviev, et de tant d'autres. Il en est l'héritier, c'est évident dans sa façon de saisir les occasions de situations absurdes, décalées, mais il manque un petit quelque chose, un rythme un peu plus vif, quelque chose qui entraîne le lecteur à la suite de Victor et de son pingouin.
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