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Critique de kuroineko


Ainsi que bon nombre d'Occidentaux, j'ai découvert le monde des maikos et geishas en lisant le roman d'Arthur Golden. Cet univers fantasmatique continue de symboliser le Japon éternel dans ses traditions. Somptueuses vêtures, ahurissants chignons surchargés de précieux ornements, maquillage caractéristique qui s'apparente presque un masque blanc surligné de rouge et de noir, ... Tout un chacun identifié d'emblée la geisha.

L'ouvrage Maiko, journal d'une apprentie geisha de Koyoshi permet de suivre la formation de la jeune fille, des premiers pas dans le hanamachi à sa carrière en tant que maiko. En attendant de devenir une geisha - ou geiko selon le terme en vigueur à Kyoto - à part entière.

Je dirais que l'atout majeur du livre tient dans la qualité de ses photographies couleur. On peut ainsi admirer tout son saoul les magnifiques kimonos et accessoires nécessaires à la maiko. Chaque pièce est une oeuvre d'art en soi et date parfois de plusieurs générations.
Koyoshi se raconte avec grande simplicité. Elle narre ses cours de danse traditionnelle, à l'école primaire, qui l'ont conduit à son destin de maiko, une vocation qui a de quoi surprendre au XXIème siècle. Et ce, même au Japon. Car il s'agit d'un monde à part. La jeune fille quitte, à 14-15 ans, ses parents pour vivre dans une okiya dirigée par une okâsan (littéralement, mère en japonais). Koyoshi explique ainsi les us et coutumes de cet univers, ses règles, ses déférences. Il y a un nombre incroyable de choses à assimiler, qui vont des arts prodigués durant les réceptions, mais aussi l'art d'associer couleurs et textures des kimonos, obis, accessoires, etc, en fonction des saisons mais aussi des événements. L'art de converser avec les clients. L'art de se tenir, danser et marcher avec élégance et raffinement dans un vêtement encombrant.
Tout est strictement codifié dans les quartiers de geishas et rigoureusement ritualisé.

Un ouvrage très agréable à parcourir. Je regrette seulement que le texte ne vale pas les photographies par manque de consistance. Heureusement il existe d'autres livres - mémoires de geishas ou essais historiques - sur le sujet. de quoi alimenter une fascination évidente pour ces femmes hors norme et comme hors du temps.
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