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EAN : 9782378340926
240 pages
Stéphane Marsan (18/11/2020)
2.5/5   6 notes
Résumé :
" Les mots disparaissent, les lettres disparaissent, tout disparaît. Fini les scénarios, l'introspection ou la culpabilité. Inutile de courir où que ce soit, inutile d'avoir peur, il n'y a plus rien. Ni douleur, ni repentir, ni honte, ni solitude. J'ai tout brûlé. Et je ne me souviens plus de rien. "

Sacha, vingt-sept ans, a comme une envie de foutre le feu. Cette jeune Moscovite a pourtant tout pour être heureuse : elle est belle, intelligente, éman... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Comme le titre de ce roman le laisse supposer, l'héroïne principale de ce roman n' est pas particulièrement heureuse. Sacha Jiverjéïéva est une jeune Moscovite de 27 ans qui travaille pour une chaîne de télévision russe appelée modestement la Toute Meilleure Chaîne, TMC en abrégé, où elle collabore à un programme de téléréalité, pompeusement nommé "Loft-2".

Le roman, qui compte 224 pages plus une nouvelle brève (de 12 pages) à la fin du volume intitulée "Le sapin des Samykine", est structuré en 7 chapitres correspondant aux 7 jours de la semaine et de longueur inégale.
Le roman, qui démarre un lundi et s'achève le dimanche suivant, ne constitue pas un récit linéaire pour autant puisque le gros de l'histoire de Sacha est situé dans le passé et nous est servi par Anna Kozlova sous forme de flashbacks ou retours en arrière comme au cinéma.

Une construction somme toute logique pour une jeune artiste, née en 1981 à Moscou, qui a malgré son âge réalisé un impressionnant répertoire comme scénariste pour le film et la télé à son actif. Anna Kozlova est également l'auteure de "F20", qui a remporté en 2017 le Prix du best-seller russe et a reçu une dizaine de critiques sur Babelio.
Et dire que l'adolescente Anna a commencé son parcours en étudiant la peinture, pour sortir, à 22 ans, diplômée en journalisme à l'université de sa ville natale et collaborer entre autres à la fameuse "Literatournaïa Gazeta".
Anna Kozlova est la digne héritière d'un grand-père et d'un père écrivains.
Son mari, Sergueï Chargounov, avec qui elle a eu une fille et un fils, est aussi écrivain, mais le mariage n'a pas tenu.

J'ignore, bien entendu, s'il y a un lien entre l'échec de son propre mariage et la relation catastrophique entre les parents de Sacha Jiverjéïéva de son roman.
Les luttes continuelles entre une mère querelleuse et un père alcoolique et coureur de jupons forment une partie importante des flashbacks de son héroïne.

Une autre partie importante du récit d'Anna, en fait un "coming of age", est constituée par ses relations hasardeuses - très jeune - avec des personnes du sexe opposé, ses débats amoureux, son incapacité de jouir des rapports sexuels pendant un bon bout de temps et son amour désespéré pour des personnages qui ne sont pas libres ou disponibles.
C'est notamment le cas de sa passion, à 22 ans, pour le quinquagénaire Gricha Smirnov, rédacteur en chef d'un quotidien sérieux, mais marié et père d'une gamine.

Il est vrai que la belle Sacha, qui ressemble selon sa mère à Claudia Schiffer, a un physique qui attire, hélas, surtout les hommes volages.
Est-ce que son coup de foudre pour Mikhaïl Trétiakov trouvera une issue heureuse ou sera-t-elle avec le producteur délégué de "Loft-2" de nouveau victime d'un dragueur ?

Le récit de notre Sacha est fort détaillé, peut-être parfois un peu trop. Est-ce que nous avons réellement besoin de savoir que la belle utilise du fond de teint Lancôme et du mascara Chanel et qu'elle porte un jean Guess ?
Je crois qu'il s'agit là d'un péché mignon d'une scénariste talentueuse.
Pardonnable par certaines considérations plutôt marrantes de l'héroïne, qui lorsqu'elle apprend par exemple que l'importation de la viande de kangourou a été interdite en Russie s'exclame : "Eh ben, dis donc ! Je suis secouée par la nouvelle ; comment vivre désormais, sans viande de kangourou ?"

J'ai trouvé le roman d'Anna Kozlova intéressant et instructif pour sa description efficace de la vie de tous les jours à Moscou, anno 2020, entre oligarques, nouveaux riches et copies débiles du style américain, genre hollywoodien.

Et comme l'auteure ne compte que 40 printemps, il y a des fortes chances qu'elle réussisse encore à nous surprendre et ravir avec ses écrits pendant des années.
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Sacha est une jeune russe à la vie monotone. Telle une somnambule, elle traverse son quotidien avec ennui, les journées se ressemblent, passant de banalités en absurdités. le récit est composé de scènes au présent entrecoupées de flashs du passé. On y découvre une jeune fille totalement perdue, embourbée dans une relation conflictuelle avec mère, empêtrée dans une aventure amoureuse douteuse avec un professeur. Des traumatismes de l'enfance qui rejaillissent avec violence dans sa vie d'adulte : Sacha a comme une envie de foutre le feu pour régler une bonne fois pour toute ses comptes avec la vie.

C'est un roman noir, obscure, déprimant, devrais-je dire. le pessimisme guette à chaque coin de page, la misère sociale, la décadence, l'absence d'intérêts et d'objectifs tant personnels que professionnels… on a l'impression de descendre lentement dans les profondeurs de l'enfer humaine.

L'histoire en elle-même est fade, dans le sens où il ne se passe quasiment rien. Je n'ai d'ailleurs pas compris l'intérêt d'un tel récit : on y suit les tracas d'une presque trentenaire qui s'ennuie de sa vie et ressasse son passé. Cette protagoniste ne recèle aucune caractéristique intéressante, elle est à l'image même du récit : creuse et vide. Je l'ai trouvée ridicule par moments, négative dans sa façon de penser et de se comporter. Je vous rappelle que Anna Kozlova, l'auteure de ce livre, est russe ; de ce fait, son histoire est bâtie en fonction de ses expériences et connaissances personnelles. Je me dis que, peut-être, l'écart culturel qui sépare nos deux pays est bien trop grand pour que je puisse pleinement comprendre les tenants et aboutissants de cette histoire.

Un roman noir qui m'a laissé totalement indifférente. L'histoire est creuse, les personnages inintéressants. Passez votre chemin.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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La nouvelle parution aux éditions Stéphane Marsan n'est autre que le roman d'Anna Kozlova, auteure de F20. 

Un récit dynamique où l'auteure dresse le portrait d'une femme en quête de sens. Sacha, jeune moscovite semble tout avoir pour être heureuse et pourtant certains éléments de son passé s'avèrent être encore bien présent. 

Entre brutalité et humour noir, c'est un roman qui sort du paysage de la littérature que j'ai l'habitude de lire. de part son style d'écriture, particulier qui ne m'a pas forcément déplu. Je précise tout de même qu'il y a certains passages très crus et beaucoup d'érotisme. 

À travers Comme une envie de foutre le feu on aborde plusieurs thèmes, notamment celui de l'amour d'un mariage. Jusqu'à quel prix doit on le sauver ? Mais aussi le sexe, les traumatismes de l'enfance et la recherche du bonheur. 

Avec ce roman c'est une bonne façon de découvrir la littérature russe contemporaine.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je m'approche du miroir sur pied qui se trouve sur le rebord de ma fenêtre ; je ne me maquille qu'à la lumière du jour, sous l'influence d'un article que j'ai lu dans Cosmopolitan. On y expliquait une bonne fois pour toutes aux femmes dans mon genre que seule la lumière du jour permettait de rectifier à temps les ratés d'un maquillage.
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Et on peut dire ce qu'on veut, le désir de faire l'amour avec l'être aimé s'estompe au bout de trois ans de vie commune, il passe comme s'il n'avait jamais existé. Autrement dit, toutes les relations sexuelles ont une fin, les relations ont une fin, l'homme est mortel.
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Si j'avais la possibilité de promulguer une nouvelle loi sociale, j'obligerais tous les ex maris et femmes, tous les ex amants et maîtresses à s'enlacer publiquement quand ils se croisent et à se remercier haut et fort pour les jours de bonheur qu'ils se sont jadis si généreusement offerts l'un à l'autre.
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Parce que la seule chose qu'attend un homme d'une femme dans ce qu'on appelle une société libre, c'est l'excitation. Nous devons exciter, aguicher, mouler nos culs, lancer des oeillades de nos yeux charbonneux et, si nous avons en plus les moyens intellectuels de converser avec l'homme une fois qu'il a joui, c'est carrément génial. Mais c'est juste un bonus facultatif. À votre discrétion, comme on dit.
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À l'évidence, je suis d'ores et déjà dans l'incapacité de cesser de me maquiller : les cosmétiques, c'est une carapace, le masque de protection que je porte sur mon véritable visage afin que personne ne le voie.
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