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EAN : 9782381340104
250 pages
Marchialy (13/01/2021)
4.33/5   29 notes
Résumé :
En novembre 2017, Raphaël Krafft part en reportage dans les Alpes à la frontière franco-italienne. Il accompagne un habitant de la région parti en maraude à la rencontre d’éventuels migrants perdus dans la montagne. Les premières neiges viennent de tomber. Ce soir-là, ils découvrent cachés dans un bosquet quatre mineurs . Alors qu’ils les emmènent dans un lieu dédié à l’accueil des personnes migrantes, la gendarmerie les arrête avant d’abandonner les adolescents dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Des jeunes âgés de seize ans arrêtés en pleine nuit, en montagne, par grand froid par des gendarmes qui refusent de leur donner le moindre biscuit, voilà comment débute Les Enfants de la Clarée, un document essentiel pour comprendre un phénomène qui relie l'Afrique et l'Asie à nos contrées européennes.
Cela se passe le samedi 11 Novembre 2017, à Névache (Hautes-Alpes). Raphaël Krafft, grand reporter et écrivain, a accompagné un habitant du village qui essaie de porter secours à ceux qui tentent de passer la frontière franco-italienne afin qu'ils ne meurent pas de faim ou de froid ou encore ne soient pas amputés ensuite d'un membre gelé comme cela est déjà arrivé. Hélas, les gendarmes les ont interceptés avec Salif, Antoine, Thierno et Mamadou, trois Guinéens et un Sénégalais qui ont traversé les pires épreuves pour tenter de venir vivre dignement dans notre pays. Ce sont ces gendarmes, couverts par les autorités qui, au mépris des lois concernant les mineurs, les ramènent de l'autre côté de la frontière, à Bardonecchia, les laissant livrés à eux-mêmes tout en sachant bien qu'ils recommenceront, qu'ils réessaieront.
La vallée de la Clarée, Émilie Carles (1900-1979) l'a formidablement popularisée avec Une soupe aux herbes sauvages, livre paru en 1977. Quand j'ai lu ce livre, j'ai eu aussitôt envie de découvrir Val-des-Prés et en famille, nous nous sommes recueillis sur sa tombe dans le petit cimetière communal, près du bâtiment où, avec Jean, son mari, ils avaient monté une auberge. Ensuite, nous avons découvert la vallée, la haute-vallée, hiver comme été. le col de l'Échelle, lieu de passage des migrants, nous l'avons escaladé souvent à ski de fond et même à vélo en descendant sur Bardonecchia, exactement les lieux décrits par Raphaël Krafft. C'était avant que ces lieux deviennent une voie de passage pour ceux qui fuient la misère de leur pays. Raphaël Krafft fait bien de rendre hommage à Émilie Carles car cette courageuse institutrice s'est battue toute sa vie pour la liberté et la paix.
Travaillant pour France Culture, Raphaël Krafft enregistre et pour cela écoute, recueille des témoignages, enquête. Il écrit aussi et m'a fait partager au plus près l'action remarquable de ces habitants de Névache et de Briançon qui viennent en aide à leurs semblables. de plus, il a eu la bonne idée de rencontrer Sandrine et Alice, institutrices à Névache. Elles ont éveillé la curiosité de leurs élèves pour ce pays dont viennent 50 % des exilés (30 % de mineurs) : la Guinée.
En effet, l'année suivante, en 2018, Raphaël Krafft est allé à la source, en Guinée-Conakry et toute la seconde partie du livre permet de découvrir les conditions de vie, là-bas, et la biodiversité comme le lui ont demandé les élèves, allant même au contact des éléphants de forêt, espèce en voie de disparition. C'est très instructif, bien expliqué et très varié.
Bien sûr, Raphaël Krafft s'est intéressé aux conditions de départ des jeunes Guinéens dans un pays sans réseau d'électricité, sans service public de ramassage des ordures. Il a assisté à la campagne de sensibilisation aux dangers du voyage, campagnes menées par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). le pire, c'est la honte de ceux qui ont échoué et n'osent même pas revenir dans leur famille, leur quartier. L'Union européenne finance ces campagnes qui se révèlent inefficaces. L'argent serait mieux employé à porter assistance aux exilés qui mettent leur vie en danger, se font battre, torturer, racketter en Lybie puis qui risquent de se noyer en Méditerranée.
Dans la troisième partie, l'auteur raconte en détails l'arrestation présentée au début. Il n'oublie pas de rendre hommage à Bernard Liger, décédé en août 2018. C'est lui, officier à la retraite, qui fédérait les énergies pour porter secours aux personnes passant par le col de l'Échelle.
Raphaël Krafft précise : « L'accord de Chambéry conclu entre l'Italie et la France permet, dans le cadre des accords de Schengen et dans un rayon de 20 km, d'arrêter et de renvoyer quiconque serait entré illégalement en France… Prendre un autostoppeur noir à Névache peut faire de vous un passeur aux yeux de la loi. »
Dans Les Enfants de la Clarée que Simon a eu la bonne idée de m'offrir, j'ai vécu à nouveau dans cette vallée alpine mais cette fois-ci au coeur d'un drame humain qui n'a pas dû cesser en temps de pandémie car, en octobre 2020, on dénombrait plus de dix mille personnes migrantes passées par les cols de l'Échelle et de Montgenèvre. J'ai peur que, depuis, même s'ils sont moins nombreux à tenter de franchir la frontière, le drame des exilés soit toujours une réalité.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Quand on évoque le terme de naufragés chez les migrants, on entend le plus souvent la mer, alors qu'ils peuvent l'être aussi en montagne. Immersion dans la vallée alpine de la Clarée à la frontière italienne, sur les pas du reporter Raphaël Krafft. C'est de ce côté de la frontière, par le col de l'Echelle, qu'une ribambelle de guinéens souvent ados ont tenté l'Europe et la France autour de 2017, après un périple sidérant de souffrances et de magouilles sur leur dos depuis l'Afrique de l'Ouest via Oran, Tripoli, et enfin l'Italie avec Bardonecchia. Et c'est dans un premier temps à Névache que nous parachute ce reportage, à la découverte de villageois incapables de concevoir dans leurs parages montagneux le risque vital pour des humains inadaptés aux lieux. Alors ils s'organisent, en dehors de toute couleur politique, sinon celles du coeur et de l'esprit d'asile. Tentent par les maraudes de récupérer et transférer en "Black-Black cars" les adolescents échoués dans la montagne, vers Briançon et son foyer d'accueil. Bataillent avec la gendarmerie et leurs patrouilles absurdes qui renvoient illico les migrants de l'autre côté de la frontière, au mépris de " la réglementation sur les mineurs isolés ou les demandeurs d'asile". Usent de cachettes, de discrétion et de ruse pour sauver Salif, Antoine, Thierno ou Mamadou qu'ils ne connaissent même pas.
Ils se prénomment Bernard, Alain, Cédric ou Jean-Gabriel, peuvent être ancien militaire ou accompagnateur de moyenne montagne à la retraite, et redorent l'humanité dans ce marasme général. En s'immergeant dans la communauté de ce réseau local, le reporter ne pensait peut-être pas étendre son enquête jusqu'en Guinée. le voilà pourtant dans un deuxième temps en "porte-micro" des écoliers de Névache, commanditaires de reportages à la curiosité enfantine et décalée. Raphaël Krafft de se retrouver ainsi du côté de Conakry pour y répondre, et aussi découvrir et mieux comprendre la Guinée et les motivations de ses ados migrants. Mais depuis ce pays, c'est aussi l'union européenne qu'il verra beaucoup mieux. Une UE spécialiste de "communication d'influence" par l'intermédiaire de l'OIM (Organisation Internationale pour les Migrations), dont il découvrira qu'elle préfère investir dans la chansonnette de propagande déguisée pour inciter la jeunesse guinéenne à rester au pays, plutôt que financer l'éducation, ou la formation. En pure perte, car "pour un certain nombre d'entre eux, mourir socialement au pays ou physiquement en Méditerranée revient au même."
Reportage au ton documentaire sobre et précis, qui ne manque pas de balancer les travers biaisés de nos gestionnaires dans la crise des migrants, ce périple journalistique n'est pas dénué d'habileté narrative : en intercalant son séjour en Guinée avant le dénouement de la situation alpine de Salif, Mamadou, Thierno ou Antoine, Raphaël Krafft enchaîne son lecteur jusqu'au bout de ce récit d'investigation bouleversant, qui plus est avec le plaisir de tenir un objet-livre à l'édition originale, et typée.
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Après Passeur (Buchet-Chastel, 2017), un récit où il évoquait la manière dont il avait, pressé par les circonstances, aidé deux soudanais à franchir la frontière entre l'Italie et la France du côté de la Roya, Raphaël Krafft propose à nouveau un de ces formidables reportages littéraires dont il a le secret, racontant sa rencontre avec quatre migrants mineurs sur le col de l'Échelle et le voyage en Guinée qui en sera la conséquence.
Parti enquêter sur la découverte d'une nouvelle voie de passage à travers les Alpes au-dessus de Briançon, il loge dans le chalet de Bernard, qui accueille, dans son chalet de Névache, les exilés fraichement passés, les aidant avec un groupe d'amis à mieux vivre cette première étape de leur voyage sur le sol français. Au cours d'une maraude nocturne sur le Col de l'Échelle, il tombe, avec ses compagnons, nez-à-nez avec quatre adolescents effrayés, trois guinéens et un sénégalais, vite embarqués dans deux voitures à destination du village. Mais les voici bientôt, au détour d'un virage, arrêtés par la gendarmerie, et les quatre mineurs, en dépit de la législation censée préserver leurs droits, sont ramenés manu militari du côté italien de la frontière…
Interrogé par les gendarmes avec ses camarades de maraude, Raphaël Krafft dénonce l'incessante chasse aux migrants menée sur la frontière, le retour immédiat et illégal en Italie de mineurs que la France devrait accueillir autrement. Mais surtout, il évoque sa rencontre avec les deux institutrices du village de Névache et leurs petits élèves, la promesse qu'il leur fait d'aller enquêter en Guinée sur les traces de trois des adolescents, pour nourrir leur désir d'informations. Un voyage qu'il réalisera un an plus tard, et qu'il raconte avec passion, dans un récit parfois cocasse quand il décrit la difficile recherche d'un couple d'éléphants de forêt, souvent amer lorsqu'il découvre la terrible misère des habitants, le dénuement d'un dispensaire de brousse, le cauchemar de la conduite sur les chemins de boue et de latérite. Avec cette conclusion que ces enfants d'Afrique fuient autant la pauvreté endémique que les violences familiales qui en résultent, que, comme il l'écrit, « pour tous les mineurs exilés que j'ai pu rencontrer, c'est la volonté de recevoir une éducation de meilleure qualité qui les a poussé à prendre la route »…
Sous la belle couverture bleue, les chaussures symboliques des nomades transalpins au pied des cols, derrière ce titre qui réunit au bord de la rivière Clarée les enfants du coin et ceux qui viennent de si loin, à travers ce reportage agrémenté dans sa présentation par le travail typographique (toujours remarquable) des Editions Marchialy, c'est toute la générosité et la lucidité du regard de Raphaël Krafft que l'on retrouve, l'engagement d'un aventurier d'aujourd'hui montrant que l'humanité s'étiole quand elle construit des murs. Merci à lui de nous le rappeler avec un tel brio !

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Névache sonne comme un paradis pour les randonneurs et les amateurs de neige. Cette vallée étroite marque un passage entre l'Italie et la France dans un repli du massif alpin.
Elle est le piège, parfois le tombeau, dans lequel se retrouvent de très jeunes adolescents africains venus clandestinement en Europe à la recherche de lendemains plus lumineux.
Imprégnée d'une longue tradition de solidarité et d'aide à toute personne en danger, la population montagnarde organise des maraudes nocturnes, histoire de leur permettre d'atteindre une gare, de se réchauffer ou de se nourrir.
Grand reporter et documentariste reconnu, Raphaël Kraft accompagne ces hommes d'honneur. Un soir d'hiver, face à un blocage de gendarmerie, il est obligé d'abandonner les jeunes migrants dans la nuit et dans la neige. Marqué par cette expérience, le journaliste va enquêter sur les filières. Il va surtout rencontrer des femmes et des hommes de bonne volonté qui, quelques soient leurs milieux et leurs convictions politiques, vont passer les valeurs humanistes avant tout. Parallèlement, il cherche à comprendre qui sont ces jeunes gens et pourquoi ils fuient leur pays. de la Clarée à la Guinée, Raphaël Kraft entreprend un périple à la fois géographique, social, politique, économique mais surtout sensible.
Aussi indispensable qu'interpellant, « les enfants de la Clarée » met en lumière l'engagement d'anonymes au service des plus fragiles et redonne une identité aux fantômes que l'on entrevoit dans nos villes et quartiers. de manière détournée, il nous interroge aussi sur nos postures bien frileuses d'occidentaux face aux migrants, sans pour autant prendre une attitude moralisatrice. Un nouvel opus marquant et indispensable des éditions Marchialy
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D'abord, une mise en page magnifique, un livre qui surprend par son graphisme original et soigné.
Ensuite, un récit prenant et poignant, de la rencontre du journaliste Raphaël Krafft avec 4 mineurs migrants qui tentent de passer en plein hiver un col enneigé entre l'Italie et la France, le col de l'échelle, dans les Hautes -Alpes : "C'est une chose de savoir que des mineurs passent par des cols en hiver, c'en est une autre d'en être le témoin". Dès lors, le journaliste nous emmène sur les traces de ces jeunes "naufragés de la montagne". Entre les Hautes-Alpes et la Guinée, le récit se fait enquête, aussi passionnante qu'éclairante. Quelle idée intelligente, quand Rapahaël Krafft part en Guinée pour répondre à des questions des écoliers de Névache ! C'est la certitude, à hauteur d'enfant, de préserver une justesse du regard. Quelles belles rencontres que celles des habitants de Névache et de Briançon défendant sans relâche les droits humains !
Pas de pathos, mais beaucoup d'humanité retrouvée, une écriture précise et un découpage en séquences efficace. Coup de coeur de ce début d'année !!



Lien : https://editions-marchialy.fr
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critiques presse (1)
Actualitte
24 mars 2021
Raphaël Krafft signe là une apostrophe dérangeante jusque dans les tréfonds de nos comportements individuels.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Au-delà des patrouilles classiques effectuées sur les routes carrossables comme celle du col de l’Échelle, la police, la gendarmerie et l’armée ont déployé tout un arsenal composé de motos et de quads en été, de motoneiges en hiver, d’hélicoptères et équipés de diverses technologies de vision nocturne pour interpeller les migrants dans la montagne. Au-delà de la gêne provoquée par certains de devoir traquer des personnes pacifiques et sans défense, de l’effarement des touristes et des gens du cru qui ont vu leurs montagnes se militariser, le dispositif a eu pour conséquence de rendre plus dangereuse encore la traversée des Alpes. (page 45)
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Les enfants ont le ventre vide. Ils regardent vers les cimes, là où se dessinent tour à tour les silhouettes des mélèzes à demi-nus et des crêtes rocheuses sous la voûte étoilée en une confusion de bleu et de noir. Un spectacle nouveau – un de plus sur leur chemin sans limites -, un spectacle conforme à leur humeur aussi : ils ont échoué dans leur ultime passage, mais au moins ont-ils humé la terre de France. (page 10)
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J’ai atterri deux heures plus tôt à l’aéroport de Gbessia, construit dans l’est de la presqu’île de Conakry, au cœur de la capitale guinéenne. Lors de l’approche de l’avion, j’ai pu avoir un premier aperçu de la ville vue du ciel, un assemblage anarchique de bâtiments défraîchis et d’habitats aux toits de tôle, reliés par des ruelles de terre et traversés par des routes défoncées, avant d’en prendre la pleine mesure dans le taxi rafistolé qui m’a emmené chez Nadine. (page 80)
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« Les Névachais et les Briançonnais, respectueux de la loi, sont prêts à travailler avec les services de l’État pour trouver des solutions, à condition que l’État accepte de les entendre, ce qui n’a pas encore été le cas, et de les entendre sans vouloir en faire des auxiliaires de police ! Nous pourrons alors retrouver la fierté de nos cimes et redonner à notre pays l’honneur qu’il est en train de perdre et que nous perdons tous avec lui. »
Bernard Liger, citoyen de Névache 05100. (page 210)
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Il faut que tu saches que les hommes et les femmes qu’on reçoit ici sont passés par le col de l’Échelle et ne sont pas en état de continuer leur chemin. Ici, on voit arriver des gens en très mauvais état. Des gelures – il y a eu, comme je te le disais, des amputations l’année dernière -, des femmes enceintes même, qui ont traversé le col en petites chaussures. Donc il faut les ravitailler, il faut les sécher, ils n’ont pas bouffé. On fait du sauvetage, on pourrait dire que c’est du super-secours en montagne. (page 49)
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Videos de Raphaël Krafft (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raphaël Krafft
Raphaël Krafft présente "Les Enfants de la Clarée" aux éditions Marchialy. Rencontre animée par Sarah Polacci et réalisée dans le cadre du festival Effractions organisé par la BPI (Bibliothèque pubique d'information) du centre Pompidou https://effractions.bpi.fr/
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2477578/raphael-krafft-les-enfants-de-la-claree
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