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Bienvenue à Missoula, ville "modèle" universitaire de l'Etat du Montana où une vague d'agressions sexuelles a déferlé entre 2010 et 2012. Missoula et son équipe de football américain, les Grizzly, dont les joueurs sont adulés. Une ville que les supporters ont rebaptisée « Grizzly-ville ». Mais ça c'était avant que les défenseurs des victimes manifestent avec écrit sur des banderoles « WE ARE GRIZ RAPE NATION ». Allison Huguet accompagne son amie Keely à une fête donnée dans une maison louée par Beau Donaldson, une des stars montantes de l'équipe des Grizzly. Beau est l'ami d'enfance d'Allison et ils sont comme frère et soeur. Cependant cette nuit là, après s'être beaucoup enivrée, elle s'endort sur un canapé. Quand elle se réveille, elle est couchée à plat ventre et Beau est en train de la violer. Allison se rendra au centre de secours aux victimes d'agressions sexuelles. Elle y passera un examen médical - par ailleurs vécu comme un second viol - qui permettra aux médecins de rassembler les preuves de son agression si elle veut porter plainte. Vont suivre beaucoup de témoignages d'autres jeunes filles violées par des membres des Grizzly. Des plaintes déposées auprès de la police n'aboutissent pas faute de preuves suffisantes. Mais surtout parce qu'on ne s'attaque pas aux gentils p'tits gars de l'équipe de football américain dont les actes sont clairement couverts par l'entraîneur, les amis, les proches et plus de la moitié d'une ville. Ça m'a révoltée! On apprend que la plupart des week-ends des fêtes sont organisées par ces étudiants dans des maisons de la fraternité. Ils jouent à qui videra le plus vite une canette, saoûlent les jeunes filles qu'ils ont repéré. Ils utilisent aussi la fameuse drogue du violeur pour arriver à leurs fins. En bref, des types qui se croient au dessus des lois, au dessus de tout, comme des gamins trop gâtés à qui on ne refuse pas des gâteaux. A part qu'ici on parle malheureusement de "gâteries" que ces étudiantes se voient contraintes de faire. Elles sont ensuite prises de force, violées, détruites non seulement dans leur chair mais aussi psychologiquement par ces "dieux du stade". Jon Krakauer explique d'ailleurs bien les suites d'agressions et le stress post-traumatique des victimes. Dans "Sans consentement" Jon Krakauer décortique et dissèque les rouages cachés du système judiciaire américain. Son travail d'enquête est extrêmement minutieux. Ce livre très complet dans les informations n'a pas provoqué d'étonnement chez moi. Il m'a juste laissé le goût amer de l'injustice. Je suis révoltée et bouleversée de voir tant de vies de jeunes filles détruites car même en portant plainte et en allant jusqu'au procès elles ont peu de chance de gagner sans un excellent avocat et des preuves irréfutables. Les prédateurs sexuels ressortent libres et prêts à recommencer à violer. C'est horrible de voir que 80 % des victimes aux Etats-Unis ne portent pas plainte et que le viol soit devenu aussi banalisé et minimisé comme si c'était "normal". + Lire la suite |
Le surf ressemble à "Un sport, un passe-temps". Pour ses initiés, c'est bien plus : une addiction merveilleuse, une initiation exigeante, un art de vivre. Élevé en Californie et à Hawaï, William Finnegan a commencé le surf enfant. Après l'université, il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des îles Fidji à l'Indonésie, des plages bondées de Los Angeles aux déserts australiens, des townships de Johannesburg aux falaises de l'île de Madère. D'un gamin aventureux, passionné de littérature, il devint un écrivain, un reporter de guerre pour le "New Yorker". À travers ses mémoires, il dépeint une vie à contre-courant, à la recherche d'une autre voie, au-delà des canons de la réussite, de l'argent et du carriérisme ; et avec une infinie pudeur se dessine le portrait d'un homme qui aura trouvé dans son rapport à l'océan une échappatoire au monde et une source constante d'émerveillement. Ode à l'enfance, à l'amitié et à la famille, "Jours Barbares" formule une éthique de vie, entre le paradis et l'enfer des vagues, où l'océan apparaît toujours comme un purgatoire. Un livre rare dont on ne ressort pas tout à fait indemne, entre "Hell's Angels" de Hunter S. Thompson et "Into The Wild" de Jon Krakauer.
William Finnegan a acquis ses galons de journaliste lors de la guerre civile au Soudan, en Afrique du Sud pendant l'Apartheid, dans les Balkans ou à Mogadiscio. Ses reportages sur les théâtres d'opérations sont le fruit de longues immersions et de patientes observations, ou, comme il aime à le résumer : “Je fouine, je parle aux gens, j'attends.” Il a reçu en 2016 pour "Jours Barbares" le prestigieux Prix Pulitzer.
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