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Critique de QueLire


Ça faisait longtemps qu'un livre ne m'avait passionné à ce point !

« Tragédie à l'Everest » ou le récit d'une expédition sur le toit du monde qui a mal tourné.

Jon Krakauer, écrivain et alpiniste, travaille pour le magazine Outside qui lui commande un article sur l'Everest, il accepte de l'écrire à une condition qu'on lui laisse un an pour sa préparation physique. le journal accepte et le 29 mars 1996, il s'envole vers une aventure désespérément périlleuse. Il rejoint un groupe totalisant 8 personnes avec comme guide l'illustre Rob Hall d'origine Néo-zélandaise. Sur ces 9 personnes, cinq arriveront au sommet, mais un seul en reviendra vivant.

Quelques semaines après son retour, Jon Krakauer écrira son article, recoupant les témoignages de ceux qui tentaient l'ascension à cette période, c'est à dire début mai 1996.

La tragédie s'est produite le 10 mai, une tempête de neige s'abat sur la montagne, les éléments se déchainent et les alpinistes, pris au piège devront lutter pour résister au froid, à la fatigue, au manque d'oxygène et à l'individualisme. Cette lecture nous en apprend énormément sur l'expérience des aventuriers, leur préparation, les périodes d'acclimatation en haute altitude, la concurrence qui se joue entre les diverses expéditions commerciales. Les guides, anciens aventuriers, qui à un moment donné se voient contraints d'arrêter l'escalade sponsorisée, car trop dangereuse. Qui pourrait imaginer que pour attirer les sponsors, il faut surenchérir, aller toujours plus haut et quand on est allé au sommet, recommencer avec plus de contraintes.

Il faut beaucoup de détermination pour atteindre le sommet, il faut beaucoup d'intelligence pour faire demi-tour à quelques dizaines de mètres seulement. En tant que lectrice qui n'a jamais pratiqué l'escalade, je pensais que le plus dur était d'atteindre l'objectif. Ce à quoi je ne pensais pas, c'est qu'une fois arrivé, il faut redescendre. Franchir une seconde fois tous ces passages périlleux en ayant accumulé la fatigue de la montée, de ces jours où l'oxygène s'était raréfié. Je pensais bien aux gelures des doigts, du nez, mais pas aux oedèmes. Je m'imaginais les tensions qui pouvaient naître au sein du groupe, je n'imaginais même pas la compétition entre équipes. Je m'imaginais des alpinistes aguerris, j'étais loin de penser que les tickets pour l'Everest s'achetaient très cher, l'appât du gain augmentant les risques pris par le groupe. Un seul homme ou une seule femme ne sachant plus se gérer seul devient un danger pour les autres. D'ailleurs, on apprendra dans ce récit qui l'école russe, pousse les alpinistes à ne pas s'occuper des plus faibles, le but étant de monter et de rester en vie, pas de secourir autrui.

Il y a tant de choses dont je voudrais encore vous parler, mais le mieux, c'est de lire ce livre, qui vient de passer en tête de mon classement des lectures de l'année. C'est une histoire passionnante, prenante, enrichissante et qui vous fera voir l'alpinisme extrême d'une autre façon.

Vous l'aurez compris, « Tragédie à l'Everest » de Jon Krakauer, vient de rentrer dans ma catégorie coup de coeur. Et pour couronner le tout, Jon Krakauer qui est également l'auteur d"'Into the wild" possède une écriture très rythmée qui fait que l'on ne s'ennuie pas une minute.


Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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