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Christian Molinier (Traducteur)
EAN : 9782264048301
288 pages
10-18 (06/11/2008)
  Existe en édition audio
4.03/5   2791 notes
Résumé :
Il avait renoncé au rêve américain, pour vivre une aventure extrême.
Toujours plus loin. Toujours plus seul. Inspiré par ses lectures de Tolstoï et de Thoreau, Christopher McCandless a tout sacrifié à son idéal de pureté et de nature. Après deux années d'errance sur les routes du Sud et de l'Ouest américain, il rencontre son destin (à vingt-quatre ans) au cœur des forêts de l'Alaska. Un parcours telle une étoile filante dans la nuit froide du Grand Nord.
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Critiques, Analyses et Avis (315) Voir plus Ajouter une critique
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sur 2791 notes
Jon Krakauer - Into the Wild - 1996 : le rejet de la société moderne engendra chez certains radicalisés le désir d'un retour primitif à la vie sauvage. Chris McCandless fit partie de ces illuminés persuadés que la nature seule et ses ressources pouvait leurs permettre d'exister sans l'aide d'aucun progrès techniques. C'était oublier que l'abondance en ressources naturelles n'existait plus depuis longtemps sur cette planète car même les points les plus reculés de notre terre avaient été exploité à des fins commerciales. C'était ignorer aussi l'évolution qui avait mis entre nos mains les outils d'une sédentarisation programmée depuis toujours pour notre civilisation. Bien sur la sauvegarde de notre patrimoine naturel nous obligeait et nous oblige toujours à économiser nos ressources et à choisir un mode de vie moins énergétivore. Toujours est-il que le décès de ce jeune homme par dénutrition posait question sur les capacités d'adaptation de l'homme actuel dans un milieu dénué de tout confort et de toute aide. Jon Krakauer en enquêtant sur cette étonnante histoire vraie faisait oeuvre de journaliste en remontant l'existence de cet original qui se termina lamentablement dans un bus abandonné au pied du mont McKinley en Alaska. Interrogeant sa famille et ses amis, suivant la route qui le mena du confort d'une vie d'étudiant à qui tout réussi à une fin dans le plus total dénuement, l'écrivain offrait aux lecteurs un récit absolument passionnant sur cette aventure qui tourna très mal. Explorant les méandres intellectuels qui pouvaient pousser à de telles extrémités, Jon Krakauer abordait plusieurs autres cas de solitaires qui voulurent aussi vivre en autarcie au milieu des grands espaces trouvant pour la plupart une fin tragique dans une terrible solitude. On pourra se demander pourquoi ces personnes au départ plutôt bien intégrées à notre société ont pu renoncer ainsi au secours des autres étant entendu que vivre de la chasse, de la cueillette et de la pêche ne veut pas dire obligatoirement vivre seul. Ce livre par son originalité marquera durablement les lecteurs habitués à bénéficier sans efforts des bienfaits d'une société qui pourtant laisse de plus en plus de monde sur le bord de la route. La consommation à outrance n'amenant sûrement pas le bonheur, c'est dans l'extrême contraire que Chris McCandless chercha le sien pour finalement trouver la mort au bout du chemin… une ode au jusqu'en boutisme idéologique.
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C'est l'histoire d'un mec (non , non , celui auquel vous pensez arborait salopette et nez rouge , point de Colucci icci..) qui prefera vivre son reve plutot que de rever sa vie...il en est mort .

Le superbe film inspiré de cette incroyable histoire vraie m'avait plus qu'enthousiasmé ! Sean Penn se révelant comme un realisateur plus que crédible avait ,en plus , eu le bon gout de faire appel au leader charismatique de Pearl Jam , Eddie Vedder , pour y coller une B.O. de folie . Enorme !
La question que je me posais , c'etait la part de crédibilité que l'on pouvait accorder à un tel récit .

A la lecture de ce livre , il semblerait que le cinéma n'ait pas trop scénarisé cette tragédie pour lui rendre un hommage plutot fidele...
Ce bouquin ne retrace pas de façon linéaire l'itinéraire mortel de Christopher Mc Candless ( Alex Supertramp , ou supervagabond , surnom que j'adore..) et c'est en cela qu'il est tres interessant . L'auteur , a travers son parcours géographique , ses rencontres relatées ici et là , les extraits de son journal , les passages ayant attrait à son histoire familiale nous permettant d'apprehender un peu plus le personnage , nous retrace le trajet météorique de ce jeune vagabond en quete d'authenticité .
Un rejet total d'une société et d'une cellule familiale qu'il juge mercantiles le poussera irrémédiablement , au sortir de ses études , à prendre la route de l'Alaska pour y vivre dans le plus grand dénuement au contact de la nature qu'il vénere . Un récit court mais intense ! Un idéal qui apparement fut énormément critiqué à l'époque : immaturité , stupidité , égoisme , amateurisme...j'en passe et des meilleurs , tout fut dit , tout fut écrit !
Mais peut-on juger quelqu'un en fonction d'actions qui apparaissent comme contraires a nos valeurs , à notre éthique personnelle ? Je ne pense pas...En ce qui me concerne , quelqu'un allant au bout de son reve , de son ideal de vie en prenant le risque d'y rester ( meme si le but initial etait tout autre , ne l'oublions pas ) , aurait plutot tendance à m'attirer beaucoup de sympathie empreinte d'un profond respect !
De plus , il semblerait que Christopher ne fut pas l'illuminé décrit par bon nombre de pseudo critiques en mal de notoriété ! Jeune , irréfléchi , certainement mais pas stupide au point de courir à une mort certaine . La majorité des personnes l'ayant cotoyé ou seulement croisé en parlent comme d'un gamin attachant ayant malgré tout la tete sur les épaules . Doté d'une intelligence avérée , il discourait sur bien des sujets et avait la faculté de s'attirer la sympathie de ses interlocuteurs ! Donc ni idiot , ni associal...
Mort de faim dans un bus qui fut son sauveur et son tombeau ( et à en juger par les photos sur la toile , le contraire est difficile à soutenir...) , le film parlait d'une erreur commise par Alex , erreur que l'on sait aujourd'hui fatale . le bouquin n'accrédite absolument pas cette version en parlant effectivement d'une erreur , mais d'une erreur livresque et non humaine ! En effet , il semblerait que Christopher ait succombé suite à l'ingestion d'une plante hors il apparaitrait que dans sa bible de survie , il n'etait nulle part indiqué que , dans le cas présent , les racines etaient comestibles , les fleurs mortelles...fatalitas !
Un tres tres beau récit de vie malgré tout ! Il est excessivement rare d'aller au bout de ses reves , de suivre son étoile . Beaucoup en parlent sans jamais oser franchir le pas...On peut donc lui reprocher beaucoup de choses mais surement pas d'avoir été un idéaliste convaincu...au point de se perdre..

Alex Supertramp s'est émancipé d'une société castratrice et formatée...Respect !
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Ouh là là je ne lirais pas ça tous les jours !
J'en suis toute bouleversée alors que je peux m'enfiler des thrillers épouvantables sans sourciller. C'est un genre, on est à distance. Tandis que là, c'est une histoire vraie. Et moi, la première chose que j'ai faite, c'est d'aller voir la tête du "personnage" principal sur internet...La tête de Christopher McCandless...Mon Dieu quel visage et surtout quel regard ! Quel sourire ! Et dans des situations quasi désespérées ...Je ne m'attendais pas à cela. le regard m'a sauté au visage, j'ai été hantée pendant toute ma lecture.
Pour ceux qui, comme moi, ignorait tout de Chris, alias Alexander Supertramp, sachez qu'il s'agit d'un jeune Américain de la classe moyenne aisée qui décida, à 22 ans, en 1990, à la suite de l'obtention de son diplôme universitaire, de partir sur les routes de l'Ouest américain (à partir d'Atlanta), seul, à pied, ayant fait don de son argent, avec le moins d'équipement possible. Il partit d'abord dans les déserts de l'ouest sauvage, Nevada, Californie, jusqu'au Mexique, puis suivit son grand rêve et remonta jusqu'à l'Alaska sur les traces de Jack London. Il voulait parvenir à y survivre seul. Il réussit dans une certaine mesure, mais fut finalement piégé par la nature elle-même, qui ne pardonne aucune erreur. On retrouva son corps deux semaines et demi après sa mort.
En ce qui me concerne, j'ai trouvé le texte de Jon Krakauer absolument intense. Il garde certes la distance du journaliste d'investigation, mais il en fait un usage d'écrivain en permettant ainsi au lecteur d'aborder quasi seul le mystère fascinant que constitue la personnalité de Chris. Je précise ici que l'on a accusé Chris d'avoir égoïstement laissé ses parents sans nouvelle de lui pendant deux ans, ce qui est la vérité stricte. En écrivant son récit, Jon Krakauer en savait plus que le lecteur sur la réalité de la situation familiale du jeune homme : à savoir une situation violemment toxique, récemment révélée par Carine, sa soeur. Krakauer avait promis de ne pas aborder le sujet dans le livre. de fait, cela ne déflore en rien les mystères du vagabond, ça explique juste pourquoi il n'a pas donner de nouvelles à sa famille. Mais il avait mille façons de partir, et il a choisi celle-ci.
La personnalité de celui qui se fait nommer Alex pendant son voyage a frappé tous ceux qui l'ont rencontré. Sa capacité, lui qui fut élevé comme un petit bourgeois des lycées américains de séries pour ados, à se mêler sans problème du jour au lendemain à la marge la plus extrême de la population, est incompréhensible, extraordinaire. Sa capacité à la solitude (seul avec son canoë et cinq kilos de riz dans le désert mexicain, dans les marais, dans le golfe de Californie, sur le "wild Colorado") est surréaliste, exceptionnelle. J'en ai la gorge nouée. Certains l'ont traité d'"amateur" à cause de sa mort en Alaska. Je crois qu'ils n'ont pas bien saisi de qui ils parlent...
Le jeune homme m'est apparu comme quelqu'un d'absolument authentique, à nu, rimbaldien, sans filet psychique. le genre qui ne fait pas de concession, ni de vieux os. Sa mort en Alaska est, d'après Krakauer, une tragédie qui aurait pu être évitée. Voilà qui me paraît bien paradoxal, la tragédie évitable. Mais chacun se fera son idée.
Ce visage, ce regard, je reste hantée. Une grande lecture, et plus que ça.
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Christopher Johnson McCandless est un aventurier américain mort le 18 août 1992 sur la piste Stampede en Alaska. Après l'obtention de son diplôme en 1990, Chris quitte tout pour sillonner les routes. D'un État à un autre, il découvre les grands espaces de la nature sauvage américaine. Son rêve le plus cher est l'Alaska, c'est ce qui le tuera : mal préparé, sans cartes, il meurt de faim et/ou empoisonné après seize semaines dans les bois.

Jon Krakauer revient sur ces deux années de pèlerinage, en tentant de nous montrer quelle personne était réellement Chris. Grâce à son journal, ses photos, les courriers qu'il a envoyés, ses annotations sur les livres qu'il a lus, et le témoignage de ses proches et des personnes qu'il a rencontrées au cours de son aventure, il réussit assez bien à retracer son itinéraire, ses objectifs, tout comme ses traits de personnalité et ses différents états d'âme.

Il démontre également à quel point la nature sauvage, loin de toute civilisation, est une part de lui-même. Plus qu'une passion, il fusionne avec elle. Se retrouver seul avec elle, avec sa beauté simple comme il dit, lui donne le sentiment d'être libre. Il vivra son rêve à 100% en Alaska.

On ressent, tout au long de la lecture, la "patte" journalistique de l'auteur, la narration faisant très "reportage". S'il dépeint très bien le courage de Chris, son "innocence téméraire" et la "force de son désir", si ses états d'âme et les raisons pour lesquelles il a choisi ce mode de vie ont l'air d'être relatés avec justesse, j'ai trouvé que l'auteur restait plutôt détaché des faits, dans lesquels il ne m'a pas impliquée. On ressent clairement ses points de vue, on sait qu'il comprend ce que Chris a pu rechercher et vivre (lui-même ayant vécu une expérience similaire), mais là encore, ils ne sont relatés que pour expliquer les réactions et la personnalité de Chris. J'ai bien perçu toute l'empathie de Jon Krakauer pour Chris, mais je ne l'ai pas ressentie, je n'ai ressenti que la mienne... Un lien s'est créé entre Chris et moi, mais pas entre l'auteur et moi... Pfff c'est compliqué à mettre des mots là-dessus, je n'arrive pas bien à vous expliquer et vais finir par vous embrouiller...

J'ai, par contre, pu imaginer les différents endroits par lesquels est passé Chris durant ses deux années de pèlerinage grâce aux descriptions précises. J'ai facilement pu imaginer la beauté des lieux et leur caractère sauvage, en harmonie avec les idéologies de Chris.

Tous les faits ne sont pas toujours racontés dans l'ordre chronologique, ce qui paraît un peu méli-mélo au premier abord, donnant l'impression de digressions. Mais il s'avère que le tout est finalement bien mené et construit.

Jon Krakauer nous raconte une tragédie qui n'aurait pas dû se produire, qui aurait pu être évitée avec un peu plus de préparation. Il nous raconte également un jeune homme vivant en marge de la société, de par ses ambitions allant à l'opposé du rêve américain.

Un témoignage pertinent sur l'émancipation et le désir de vivre son rêve, celui de vivre en communion avec la nature, loin de tout conditionnement sociétal.
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Un livre intéressant comme un (très bon) reportage, mais pas forcément un indispensable non plus...

Il faut dire qu'il m'a parfois un peu fait penser à 'Sur la route' de Jack Kerouac, qui n'est de loin pas mon livre préféré. Ici, moins de transpiration, de petits larcins et de drogue, mais tout autant de détails sur la nourriture, les trajets et les discussions décousues de Chris qui s'autoproclame 'Superclochard'...

L'errance est plus âpre, très solitaire et finalement tragique. Il s'agit d'une bouleversante histoire vraie, mais le livre n'a déclenché chez moi aucune émotion, ou presque. Malgré les nombreux témoignages sur l'intelligence, le bon coeur et la volonté farouche de Chris, il est resté très abstrait pour moi, comme un héros théorique. Sauf peut-être dans l'épisode du rêve de sa mère ou quand une toute petite erreur cause le 'désastre' (je reprends son terme, et en l'occurence il n'exagère pas).

Du coup, c'est avant tout un beau et terrible reportage sur la jeunesse téméraire, l'appel de la nature et l'Alaska que j'ai lu. Un reportage 'into the wild' sans aucun doute, que j'ai trouvé riche par ses nombreux récits d'expéditions, intéressant par le portrait qu'il dresse de l'idéalisme un peu naïf et jusqu'au-boutiste (mais pas non plus benêt) de certains jeunes, et brillant par les nombreux sujets de réflexion qu'il propose et par sa construction habile.

On est bien loin du récit de voyage émouvant que j'imaginais. Peut-être est-ce mieux d'ailleurs, car Chris le secret n'aurait certainement pas apprécié que ses pensées et sentiments soient étalés aux yeux de tous...
Lu dans le cadre du challenge Récits de voyage de Chinook : http://www.lespassionsdechinouk.com/challenges/challenge-recit-de-voyage
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Citations et extraits (279) Voir plus Ajouter une citation
Il y a tant de gens qui ne sont pas heureux et qui, pourtant, ne prendront pas l'initiative de changer leur situation parce qu'ils sont conditionnés à vivre dans la sécurité, le conformisme, toutes choses qui semblent apporter la paix de l'esprit, mais rien n'est plus nuisible à l'esprit aventureux d'un homme qu'un avenir assuré. Le noyau central de l'esprit vivant d'un homme, c'est sa passion pour l'aventure. La joie de vivre vient de nos expériences nouvelles et donc il n'y a pas de plus grande joie qu'un soleil chaque jour, nouveau et différent. Si tu veux obtenir plus de la vie, il faut perdre ton inclinaison à la sécurité monotone et adopter un mode de vie qui te paraitra dans un premier temps insensé. Mais une fois que tu seras habitué à une telle vie, tu verras sa véritable signification et son incroyable beauté.
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Je pense que tu devrais radicalement changer ton style de vie et te mettre à faire courageusement des choses que tu n’aurais jamais pensé faire, ou que tu as trop hésité à essayer. Il y a tant de gens qui ne sont pas heureux et qui, pourtant, ne prendront pas l’initiative de changer leur situation parce qu’ils sont conditionnés à vivre dans la sécurité, le conformisme et le conservatisme, toutes ces choses qui semblent apporter la paix de l’esprit, mais rien n’est plus nuisible à l’esprit aventureux d’un homme, qu’un avenir assuré.
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Depuis deux ans, il marche sur la terre. Pas de téléphone, pas de piscine, pas d'animaux de compagnie, pas de cigarettes. Liberté ultime. Être un extrémiste. Un voyageur esthète dont le domicile est la route. Echappé d'Atlanta. Tu n'y retourneras pas parce que "l'Ouest est ce qu'il y a de mieux". Et maintenant, après deux années de déambulations c'est l'aventure finale, la plus grande. La bataille décisive pour tuer l'être faux à l'intérieur de soi et conclure victorieusement le pèlerinage spirituel. Dix jours et dix nuis de trains de marchandises et d'auto-stop m'amènent dans le Grand Nord blanc. Il ne sera plus empoisonné par la civilisation qui fuit et il marche seul pour se perdre dans la nature.
Alexandre Supertramp, mai 1992.
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Il y a tant de gens qui ne sont pas heureux et qui, pourtant, ne prendront pas l'initiative de changer leur situation parce qu'ils sont conditionnés à vivre dans la sécurité, le conformisme et le conservatisme, toutes choses qui semblent apporter la paix de l'esprit, mais rien n'est plus nuisible à l'esprit aventureux d'un homme qu'un avenir assuré. Le noyau central de l'esprit vivant d'un homme, c'est sa passion pour l'aventure. La joie de vivre vient de nos expériences nouvelles et donc il n'y a pas de plus grande joie qu'un horizon éternellement changeant, qu'un soleil chaque jour nouveau et différent. Si tu veux obtenir plus de la vie, Ron, il faut perdre ton inclination à la sécurité monotone et adopter un mode de vie désordonné qui dans un premier temps te paraîtra insensé. Mais une fois que tu seras habitué à une telle vie, tu verras sa véritable signification et son incroyable beauté.
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À ce stade de ma jeunesse, la mort restait un concept abstrait comme la géométrie non euclidienne ou le mariage. Je n'appréciais pas encore sa terrible nécessité ni la douleur qu'elle pouvait causer à ceux qui avaient donné leur affection aux défunts. Mais j'étais tourmenté par le sombre mystère de la mort et je ne pouvais m'empêcher de jeter un regard furtif vers le fond des ténèbres en essayant d'apercevoir quelque chose au-delà de l'abîme. Ce qui était dissimulé derrière ces ombres me terrifiait, mais je saisissais en un clin d'oeil une énigme élémentaire et interdite qui était non moins irrésistible que les doux pétales secrets d'un sexe de femme.
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Le surf ressemble à "Un sport, un passe-temps". Pour ses initiés, c'est bien plus : une addiction merveilleuse, une initiation exigeante, un art de vivre. Élevé en Californie et à Hawaï, William Finnegan a commencé le surf enfant. Après l'université, il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des îles Fidji à l'Indonésie, des plages bondées de Los Angeles aux déserts australiens, des townships de Johannesburg aux falaises de l'île de Madère. D'un gamin aventureux, passionné de littérature, il devint un écrivain, un reporter de guerre pour le "New Yorker". À travers ses mémoires, il dépeint une vie à contre-courant, à la recherche d'une autre voie, au-delà des canons de la réussite, de l'argent et du carriérisme ; et avec une infinie pudeur se dessine le portrait d'un homme qui aura trouvé dans son rapport à l'océan une échappatoire au monde et une source constante d'émerveillement. Ode à l'enfance, à l'amitié et à la famille, "Jours Barbares" formule une éthique de vie, entre le paradis et l'enfer des vagues, où l'océan apparaît toujours comme un purgatoire. Un livre rare dont on ne ressort pas tout à fait indemne, entre "Hell's Angels" de Hunter S. Thompson et "Into The Wild" de Jon Krakauer.
William Finnegan a acquis ses galons de journaliste lors de la guerre civile au Soudan, en Afrique du Sud pendant l'Apartheid, dans les Balkans ou à Mogadiscio. Ses reportages sur les théâtres d'opérations sont le fruit de longues immersions et de patientes observations, ou, comme il aime à le résumer : “Je fouine, je parle aux gens, j'attends.” Il a reçu en 2016 pour "Jours Barbares" le prestigieux Prix Pulitzer.
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Qui trouva le corps de McCandless quatre mois après l'établissement de son camp de base en Alaska ?

Sa soeur Carine
Jim Gallien, un pêcheur qui l'avait déposé en stop
Un groupe de chasseurs d'élan
Son demi-frère Sam

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