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EAN : 9782747058520
384 pages
Bayard Jeunesse (25/05/2016)
3.43/5   52 notes
Résumé :
En 1965, des enfants disparaissent mystérieusement dans une petite ville de Californie. Jack Sturges, 13 ans, est enlevé à son tour, sous les yeux horrifiés de son frère Jim.

Quarante-cinq ans plus tard, le fils de Jim, Jim Junior, doit supporter la paranoïa de son père, qui a transformé la maison en forteresse pour protéger sa famille. Pourtant, une créature étrange réussit à se faufiler dans la chambre du garçon et le kidnappe…

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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 52 notes
Merci Babelio, merci masse critique, merci aux éditions Bayard (qui nous offre un livre objet plutôt plaisant, même si j'aurais tellement préféré qu'il soit accompagné d'illustrations) !

Au départ Guillermo del Toro voulait adapter "The Troll Hunter", un film norvégien low budget dans lequel trois adolescents découvraient et suivaient un chasseur de troll à travers monts et vallées (d'ailleurs l'héroïne du film a les mêmes prénoms que la guerrière troll ARRRGH ! dans le livre ^^). Il y avait un côté conspirationniste avec le gouvernement qui sait et le peuple qui ne sait pas, mais d'abord et su un côté écologiste avec le chasseur de troll qui se révélait être davantage un garde chasse chargé de réguler les populations trolls, espèces protégés car en danger. Mais il a été décidé d'édulcorer tout cela et on est passé d'un mélange en "Projet Blair Witch" et "Cloverfield" à une teen story entre "Chair de poule" et "Buffy contre les vampires" qui sent bon les années 1980/1990… fin du rêve pour moi, mais je ne doute pas un seul instant que le public cible va bien se marrer ! blink


Après un bon prologue, j'ai beaucoup de temps à rentrer dans le livre avant de me prendre au jeu et de passer un bon moment. Pourquoi ? Parce que la 1ère moitié du roman est truffée de trucs de mainstream voire clichés, avec quelques trucs cool et fun, alors que la 2e moitié est truffée de trucs cool et fun, avec quelques trucs mainstream voire clichés. Qu'est-ce qui ma fait tiqué ? Ben, on est dans une banlieue pavillonnaire californienne, avec un boloss vivant avec son père divorcé (John Sturges Junior), ami avec un pire boloss que lui (Tobias/Toby/Tub Pershowitz : juif, geek, gros, couard, qui est affublé d'un monstrueux appareil dentaire et qui vit chez sa grand-mère entourée de dizaines de chats ^^), racketté par un freshair badboy évidemment quater back de son lycée (Steve Jorgensen-Warner), et qui en pince pour la belle gosse de sa classe (Claire Fontaine), excentrique car étrangère, qui tranche sur les autres belles gosses de son lycée anorexiques… Oui, vous pouvez jouer avec moi au bingo des clichés car on nous a déjà le coup de tout ça environ 1 million de fois ! ^^
Je passe sur toutes la galerie de profs tous plus aigris et acrimonieux les uns que les autres, le vieux flic courageux mais blasé et inutile : une bonne littérature jeunesse ne doit pas se sentir obligé de montrer que tous les adultes son nazes et tous les ados géniaux pour flatter l'ego du public cible.
Et puis il y a une fête de fin d'année, avec une le match de football américain et une représentation d'une pièce de Shakespeare, et le boloss est pressenti pour jouer Roméo, la belle-gosse pour jouer le rôle de Juliette mais il se fait piquer le rôle par le quater back badboy… Au secours !


Après on a quand même un fil directeur fantastique/horrifique qui nous amène vers une 2e partie nettement plus plaisante : l'épidémie des briques de lait (cf. "Ça" de Stephen King), le monstre sous le lit (cf. "Au-delà du réel : L'aventure continue" 1x11), la cité troll (cf. "Hellboy 2"), les retrouvailles en cuisine entre le héros boloss, l'érudit tentaculaire Blinky (le traducteur Patrice Lalande a bien essayé de retranscrire le truc, mais j'aimerais bien savoir ce que donne son parler BBC en VO), la guerrière Johanna M. ARRRGH ! et un Peter Pan punk et badass, voire garbage (la scène étant un détournement d'un conte scandinave)… A ce moment on découvre alors avec le héros boloss l'envers du décor donc l'univers des créatures de la nuit



Oui comme le cycle "La Lignée", on sent très bien que le livre est écrit à 4 mains et on devine aisément à qui il faut attribuer les trucs cool et fun et les trucs mainsteams et clichés. Et le nouveau side kick de Guillermo del Toro a gagné des prix littéraires dans sa catégorie, cela en dit long sur le niveau de standardisation des professionnels de l'écriture américain. Alors oui, l'écriture est fluide et efficace et cela se lit bien et vite, mais tout est archi prévisible avec les twists placés en fin de chapitre et les cliffhangers placés en fin de partie, sans parler des whodunits dont on devine la résolution dès leur mise en place… Et puis il y a aussi le revers le médaille de cette formule : à trop suivre un cahier des charges, les spécificités du récit passent à la trappe… Et il y a ainsi cette détestable manie de lancer un mystère, puis de le laisser complètement de côté, avant de l'oublier ou de balancer toutes les explications d'un coup…


Visiblement le livre a bien marché, puisque DreamWorks veut en faire en film (et on se retrouve avec un truc encore plus édulcoré que je vais nommer « Monstres et Cie bis ») et Netflix veut en faire une série animée (vu le niveau de l'animation américaine, je n'en attends pas grand-chose, d'autant plus qu'on édulcore encore plus le truc avec des personnages encore plus jeunes, mais les artworks me donnent vraiment envie de laisser une chance à l'adaptation).
http://1.bp.blogspot.com/-FUw-4j1eCTo/VqAgUH3OT1I/AAAAAAAAAjk/6LL4ISfvSbI/s1600/Trollhunters-Artwork-1.jpg
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Pour moi, Guillermo del Toro rime plutôt avec films sombres, très sombres. Alors quand j'ai vu qu'il avait écrit un livre de littérature jeunesse, je me suis posée des questions. Ne connaissant pas non plus son co-auteur, à quoi pouvais-je donc m'attendre ? Je n'avais pas forcément envie de me retrouver dans un univers semblable au Labyrinthe de Pan que j'avais apprécié, certes, mais qui était aussi assez déprimant. L'univers de Trolls me laissait pourtant présager quelque chose de la sorte…

Les premières pages donnent le ton. Non, ce ne sont pas les gentils trolls de la Reine des Neiges mais bien ceux qui hantent les légendes celtes dont on parle. Et ils aiment les humains, de manière gastronomique… Très bien, les bases sont posées me dis-je, nous allons avoir droit à du sanglant. Et puis l'histoire commence vraiment et cette première sensation disparait. On se doute que tout ne sera pas rose dans le roman mais il y a cet univers jeunesse qui ressort, et un peu comme Percy Jackson ou L'épouvanteur. Et j'accroche tout de suite.

Jim Sturges Jr, notre jeune héros, n'a pas la vie facile. Un père un peu dérangé suite à la disparition de son frère aîné, une mère qui les a abandonnés, cantonné au clan de losers au lycée, martyrisé par la vedette du lycée… Bref, une vie qu'un adolescent de quinze ans ne rêverai pour rien au monde. Et pourtant, notre héros se montre dès les premières pages très sympathique. Il fait avec, prend sur lui, ne se plaint pas vraiment. Il aspire certes à une autre vie mais à quoi bon espérer… Et puis un jour sa vie bascule. L'occasion pour Jim, comme pour nous de découvrir le monde des Trolls. Bien plus complexe qu'il n'y parait, et avec seulement un tome, les deux auteurs nous offrent un univers riche avec de nombreuses espèces de trolls, leurs coutumes, leur histoire… Ces créatures qui n'ont jamais été exploitées comme il se le doit, on enfin droit à un roman où elles sont les vedettes. Et j'aime beaucoup ce choix. Je dirais juste, pour le coup, que nos fameux Trollhunters ne sont pas assez exploités, eux. Alors que c'est le titre du roman et qu'ils ont une place importante dans l'histoire, ce sont même eux l'histoire, il m'a manqué un peu de leur histoire. C'était un peu vague de ce côté-là.

Jim se retrouve donc dans un monde étrange et dangereux. On lui demande de prendre place dans une guerre ancestrale, de faire des choix, de mettre en péril sa propre vie. Les auteurs auraient pu le transformer à ce moment-là en héros grandiose, mais ils ont opté pour la subtilité, et c'est tant mieux. L'adolescent de quinze a des doutes, il a une vie (contrôle de math, pièce de théâtre, une vie amoureuse « espérée », survivre au lycée…) et même si devenir un héros peut être existant, il ne va pas plonger dans cette nouvelle vie juste comme ça. Jim prend aussi conscience de qui il est vraiment. Tous ces événements le poussent à s'interroger sur lui-même et à notre époque, je trouve que ce genre de héros qui ne n'en sont pas vraiment au final, sont de très loin plus intéressants. Nous restons dans de la littérature jeunesse, donc forcément, les bons sentiments restent très présents, mais il n'en reste pas moins qu'il y a une réflexion, une analyse. Etre un héros, ce n'est pas recevoir des lauriers, être acclamé par la foule, c'est faire des choix, des sacrifices, agir dans l'ombre.

Certains éléments clés n'ont pas été une surprise pour moi, notamment l'identité « réelle » de trois personnages, mais mis à part ce petit détail, j'ai passé un très bon moment. Il y a de l'humour, de l'action, de bons sentiments, une très grande place pour l'amitié (un point que j'affectionne toujours), et une intrigue qui même si elle reste classique est très prenante et cela jusqu'à la dernière page du roman.

Je pense que c'est un one-shot, mais si jamais je me trompe, je serais heureuse de connaître la suite des aventures de nos Trollhunters.
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Avant tout, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Bayard pour l'envoi de "Trollhunter". Un petit mot sympathique accompagnait l'ouvrage et m'a fait très plaisir !

Ce roman retrace les (més)aventures de Jim Junior Sturges, un adolescent comme les autres : il fait des études, se fait bizuter par Steve, le beau caïd adepte du ballon, fantasme sur une jolie demoiselle du nom De Claire, a un meilleur ami avec qui il fait les quatre cents coups... Et a un père surprotecteur dont la maison, équipée de fenêtres informatisées, d'alarmes et de nombreux verrous, est une véritable forteresse ! Jim pense tout simplement que son géniteur dingo fabule : il ne va rien leur arriver. Sa vie est on ne peut plus banale... La seule chose qu'il craint, c'est de se faire raquetter par Steve. Et pourtant, il devrait se méfier : sa lignée a quelque chose de particulier et ce, depuis des générations...
Qu'on se le dise : derrière ce scénario classique se cache un récit entraînant avec un narrateur plutôt sympathique. le duo qu'il forme avec Toby m'a fait sourire plus d'une fois. Les pauvres ont beau être gentils, ils ne sont quand même pas très doués... Quelle belle équipe de bras cassés ! Couards, ils préfèrent se cacher derrière une voiture plutôt que d'affronter leurs problèmes. Deux véritables anti-héros qu'une incroyable aventure va tout bouleverser... En effet, ils vont découvrir que les trolls existent et pas seulement... Un gros point positif pour ce livre : il y a un sacré bestiaire "trollesque" ! Entre les Nullhullers, les Zunnn, les Yarbloods, les Gum-Gum, etc. le pauvre Jim va emmagasiner un paquet d'informations sur ce nouveau monde de la nuit... Il va également apprendre à manier l'épée et à trouver les points faibles des trolls.

L'idée de chasseur de trolls m'a beaucoup plu. D'autant plus que la petite équipe de Jim est touchante. Hormis l'un des personnages ayant le syndrome de Peter Pan (dont je tairais le nom afin d'éviter de spoiler), j'ai apprécié tous les protagonistes. Ma préférence va à cette brave ARRRGH!!!. Bien que cette troll femelle ne s'exprime pas aussi bien que son comparse, elle m'est apparue comme très joviale... Et sacrément goinfre ! Son appétit colossal n'a pas son égal parmi les hommes... Même Toby est un petit joueur à côté d'elle ! D'ailleurs, elle lui en fera voir de toutes les couleurs une fois chez lui... le pauvre !...
Quant aux personnages secondaires, je n'ai pas grand chose à dire sur eux. Ils sont assez développés sans trop l'être. Leur présence permet surtout de donner "vie" à l'univers scolaire de Jim. Par contre, je les ai trouvés très manichéens... Bien que l'on soit dans du roman pour adolescents, j'aurais souhaité moins de personnages étiquetés "méchants" ou "gentils"...
Gunmar, le grand "méchant" de cette histoire, ne m'a pas vraiment impressionnée étant donné qu'il n'apparait que tard dans le récit (faisant office de "boss de fin de niveau")... Mais a eu le mérite de me faire sourire contre son gré. Vous connaissez peut-être Nemesis de la saga "Resident Evil" qui hurle "STARRRRRRSSSS" dès qu'il en avait l'occasion... Et bien Gunmar, c'est presque la même chose avec "STUUUURRRGGGEEEEES". Qu'il soit volontaire ou non, j'ai trouvé le clin d'oeil amusant.

Le scénario m'a relativement plu. J'ai pris plaisir à suivre le duo Jim-Toby vivre au quotidien. Ajoutons à cela une intrigue paranormale qui titille la curiosité du lecteur, ainsi qu'une plume relativement simple avec quelques clichés (certainement volontaires) et vous avez "Trollhunter". J'ai préféré les deux premières parties du roman, car l'auteur mêlait aisément scènes scolaires, tensions, suspense et inquiétude. le rythme avant que l'on découvre l'univers des trolls était très prenant. Ensuite, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, des redondances, des moments trop vite "expédiés" ainsi que des incohérences. Par exemple, après plusieurs nuits blanches ou quelques heures de sommeil par jour, je m'attendais à ce que notre jeune héros soit un beaucoup plus fatigué... La fin a également été un peu décevante car il y avait de nombreux rebondissements ou révélations attendus...

Malgré tout, j'ai été ravie de découvrir le combat dans lequel s'est lancé Jim. C'était assez plaisant. J'imagine assez bien cet ouvrage être adapté au cinéma. Nul doute que cela plaira à de jeunes lecteurs de 12 à 14 ans... Ce fut donc une lecture sympathique avec ses qualités comme ses défauts. Ma note serait plutôt de 3,5/5, mais étant donné que j'ai pris plaisir à lire ce livre, je monte à 4/5. Merci encore à Babelio et à la maison d'édition Bayard. E. C.
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Pourquoi je l'ai choisi:

Rien que le nom de l'auteur, Guillermo del Toro sur la couverture a quasiment fait l'essentiel de ce choix, mais j'étais curieuse de voir une histoire de Trolls…

Les personnages:

Jim et Toby forment un duo convaincant en Chasseurs de trolls, mais c'est dans leurs faiblesses qu'ils sont le plus touchants. Des adolescents en somme, ni plus ni moins que normal, mais qui ont la chance de tomber par hasard, sur une aventure extraordinaire, tout en restant ordinaires. On adore les suivre dans leurs péripéties de lycée en journée, et leur folle expédition nocturne!

Claire est la touche féminine et espiègle de cette histoire!

Les Trolls sont des personnages un peu lourdeaux mais tellement attachants si on a la chance de les comprendre…J'ai beaucoup aimé le bestiaire trollesque qu'on peut découvrir au détour de la nuit!

Ce que j'ai ressenti:…Une lecture plaisante, mais…..

« Vous êtes de la nourriture. »

J'adore l'univers de Guillermo del Toro, sa façon de créer un monde sombre et poétique. Autant dire que ce titre là, me branchait bien, car je n'avais encore jamais lu d'histoires de Trolls…Je ressors de cette lecture avec une pointe de déception, j'aurai aimé retrouver la « patte » de cet auteur, un peu plus d'ombres à ce livre. Certes, on est en Jeunesse, donc la trame est assez classique un adolescent qui tend vers l'âge adulte en menant des combats de la vie réelle et imaginaire, mais on connaît trop le talent de l'auteur et scénariste pour pouvoir en attendre plus, même dans cette tranche d'âge. J'aurai aimé encore plus de force à l'ambiance, et un peu plus de profondeur dans la psychologie des personnages. Je suis un peu restée sur ma faim, j'aurai aimé plus m'investir dans cet univers riche en potentiel.

« Sous le lit. C'est là que vivent les monstres. »

Pour autant, ce fut une lecture bien agréable. Une histoire où aventures et fantastique rythment la vie d'un duo d'adolescents, en mal de reconnaissance. J'ai beaucoup aimé cette amitié, leurs esprits un peu rêveurs, leurs élans candides. On se laisse prendre au jeu des terreurs enfantines, voir apparaître les monstres sous les lits, connaître des créatures nouvelles. C'est assez rafraîchissant. Certains dialogues sont hilarants et volontairement décalé, et c'est donc le mot « plaisir » qui se dégage de cette lecture. Un bon moment, où l'on peut retrouver pendant quelques pages, nos envies de guerriers intrépides imaginaires.

« -Je préfèrerais encore me farcir un bouc dans un cabanon des Shetlands qu'embrasser un imposteur dans ton genre. »

En bref, il y a de plaisantes rencontres dans le monde de la nuit…Effrayantes aussi… Se laisser tenter par cette aventure vous fera passer un petit moment sympathique!

« Il n'était absolument pas de taille à lutter contre les démons intérieurs qui avaient pris des proportions de dragons dans sa tête. »

Remerciements:

Je tiens à remercier chaleureusement le site Babelio pour cette Masse Critique ainsi que les éditions Bayard pour l'envoi de ce livre et de leur gentil mot qui accompagnait ce colis. Merci de leur confiance!


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Ah, ça faisait longtemps que nous ne vous avions plus proposé un article deux en un : un livre pour deux critiques ! Attirées toutes les deux par le même livre, nous en parlions depuis un moment et attendions sa sortie avec impatience. Malheureusement, nous avons vite déchanté devant Trollhunters. Il récolte pourtant de bonnes critiques à travers le net, mais nous n'avons pas été convaincues. Qu'à cela ne tienne, on vous donne notre avis quand même, il en faut bien pour tous les goûts.

Résumé :

En 1965, des enfants disparaissent mystérieusement dans une petite ville de Californie. Au point qu'une « épidémie de briques de lait » arrive : sur tous les cartons on voit défiler de semaine en semaine de nouveaux visages d'enfants disparus. Jack Sturges, 13 ans, est enlevé à son tour, sous un pont, devant les yeux de son petit frère, Jim, alors qu'ils jouaient tranquillement sur leurs vélos. Jim en restera traumatisé, car il est persuadé d'avoir aperçu une masse immense, un monstre, capturer son frère.

Quarante-cinq ans plus tard, le fils de Jim, Jim Junior, 15 ans, doit supporter la paranoïa de son père, qui a transformé la maison en forteresse pour protéger sa famille (bien que sa femme l'ait quitté il y a de nombreuses années). Pourtant, une créature étrange réussit à se faufiler dans la chambre du garçon et le kidnappe…

Jim Junior va alors découvrir le monde souterrain des Trolls. Un monde partagé entre les bonnes et les mauvaises créatures. Jim a en réalité été choisi pour défendre le côté du bien contre les forces du mal trolles qui prennent de plus en plus d'ampleur. Il sera aidé dans sa tâche par son meilleur ami de toujours : Tobby.

Mais il doit aussi continuer à vivre son existence de lycéen normal. Pas facile quand on est un bouc-émissaire au lycée, secrètement amoureux De Claire, de passer pour un héros dans un autre monde.


L'avis de Loulou :


Dès le début de ma lecture, j'ai tiqué sur plusieurs éléments, que je trouvais incohérents, mal construits ou ne me permettant pas du tout de rentrer dans l'histoire. du coup, frustrée de ce début (enfin j'ai quand même attendu jusqu'à la moitié pour voir si ça remonterait dans mon estime), j'ai pris une sorte de malin plaisir à relever tout ce qui me chiffonnait, et je n'ai pas réussi par la suite à m'imprégner de l'histoire. Je crois que même si le chapitre du siècle était dans ce livre, je ne le verrai pas tellement il y a d'autres détails ahurissants à côté, de mon point de vue.

Je vais commencer par les quelques points positifs que j'ai trouvé à ce roman, pour égayer un peu le tout :

1 – le découpage en grandes parties en plus des chapitres est assez agréable (même si inutile en réalité ici). D'ailleurs, les chapitres sont courts ce qui est un bon point et permet au jeune lecteur de stopper sa lecture rapidement, sans devoir prolonger au risque de s'en dégoûter.

2 – J'aime le fait que l'on ait le point de vue des humains, mais aussi des Trolls et que ceux-ci ne soient pas que des méchants. A été pris le parti de nous les présenter un peu comme des êtres « normaux », qui ne cherchent qu'à vivre comme nous, avec des passe-temps, des familles, mais du coup aussi des mauvais côtés.

3 – La façon de parler de l'un des Trolls, Blinky, est assez rigolote. C'est une sorte d'aristocrate entre le mal dégrossi et le trop poussé. Ses longs discours ne sont pas rébarbatifs, on se prend au jeu.

4 – Vous le verrez dans la partie négative, j'ai eu beaucoup de mal à digérer de nombreuses scènes, que je trouve très mal construites et pas réalistes. Mais il y en a quand même deux que je retiens, qui présentent un peu de positif :

J'ai aimé le chapitre sur l'Histoire des Trolls. Je l'ai trouvé un peu farfelu, pas vraiment crédible (bon, d'accord les Trolls n'existent pas, mais je veux dire par là que dans un bouquin de fantasy/fantastique, il faut réussir à faire croire au lecteur que le tout est réel, or là c'est loin d'être le cas), on a l'impression que les auteurs ont pris des éléments au pif pour construire l'Histoire des Trolls. Mais ça reste rigolo dans un sens parce qu'ils ont pris de vrais éléments de l'Histoire américaine et anglaise pour broder autour. Cependant, ce brodage n'est pas solide du tout. On sent que si on voulait aller plus loin ça se casserait vite la figure. Néanmoins, je mets cet élément dans les points positifs parce que c'est le passage le plus construit et le plus linéaire, non cassant, de toute ma lecture.
J'ai également trouvé drôle la scène où l'on est dans la maison de la grand-mère de Tobby avec tous les chats partout. Mais en même temps complètement exagérée et d'un stéréotype affligeant. Ce cliché de la vieille dame entourée d'un nombre incalculable de chats aurait pu passer inaperçu et être cocasse, mais là c'est poussé un peu loin au point d'avoir l'impression que l'auteur se moque des personnes comme la grand-mère de Tobby. Mais bon, je garde cette scène dans les + parce que j'ai aimé le fait que Tobby appelle tous les chats « n° untel » tellement ils sont nombreux et qu'il n'arrive pas à se souvenir de leurs noms.
5 – Malgré tous les points négatifs que je trouve à ce roman, j'ai aimé le final des deux dernières pages avec une révélation sur un des personnages. Ça pour le coup je ne m'y attendais pas et c'était sympa.


Maintenant, c'est parti pour ma partie larmoyante :

1 – Dès le début je n'ai pas accroché à l'écriture en générale. le style donné aux deux ados Tobby et Jim junior dans leur façon de parler est une sorte d'imitation des jeunes d'aujourd'hui très mal réussie. On passe aussi souvent du coq à l'âne, notamment dans les évènements. Une impression de passages manquants reste. Certains évènements sont mal expliqués, comme si on devait déjà être au courant et donc ça rend l'immersion dans l'histoire compliquée.

De plus, je n'ai pas trouvé que le type de discours entretenu par Jim était bien construit. Il parle à la première personne en essayant d'inclure le lecteur dans sa démarche, mais c'est fait de façon maladroite. Il prend un peu trop le lecteur pour son copain de lycée et ça ne marche pas. Ça c'est plutôt au début du récit. Ensuite, ça se calme un peu. Mais du coup, comme le début est raté pour moi, je n'ai pas réussi à m'immerger ensuite.

En plus des dialogues et des évènements, l'écriture m'a posée problème dans les détails de descriptions. Pour certains décors ou la morphologie des Trolls par exemple : le tout manque de profondeur et j'ai eu du mal à me représenter certains Trolls, notamment ceux du côté obscur. C'est pareil pour les combats que je n'ai pas du tout su me représenter tellement cela faisait fouillis.


2 – Les personnages m'ont également posé problème. La première chose : le surnom de Tobby, qui est Tub. Cela sonne très mal en français, surtout prononcé à l'anglaise et pas juste « tube » comme pour un « tube de colle » par exemple.

Ensuite, il y a des manques de cohérence dans certains éléments sur les Trolls. Exemple : certains sont immenses et, pour se faufiler partout, peuvent extraire de leur corps tous leurs organes. Même le coeur par exemple. Ils sont ainsi plus fins et passent partout. Mais où est la logique ? On ne peut vivre sans aucun organe. Si encore ils avaient précisé qu'ils gardaient au moins le coeur et les poumons. Ou qu'un lien était gardé entre ce corps et les organes laissés plus loin. Mais non. Donc incompréhension.

La relation entre Jim Senior et Junior est nulle. Pas bien décrite, mal amenée, on ne sait pas trop quels liens les lient. Quand Jim Junior dit à son père qu'il part chasser les Trolls (ne vous en faites pas, ce n'est pas le spoil du siècle, on s'en doute très vite), que son père ne veut pas, mais que l'adolescent y va quand même, ça aurait pu être une scène touchante ou une scène où le père montre enfin son autorité, mais rien. C'est mou, sans sentiment et le rôle de Jim junior est pitoyable. Il n'a aucune considération pour son père. Ce père qui d'ailleurs n'a aucune contenance dans le roman. On peut dans un sens comprendre son désarroi face à la capture de son frère étant enfant et qu'il en garde des séquelles étant adulte, mais là son personnage fait un peu pathétique.

Il y a aussi la fameuse Claire, amoureuse secrète de Jim Junior. A la limite c'est mignon, c'est pas mal qu'il s'intéresse à une fille qui n'est apparemment pas le canon de beauté du lycée. Mais leur relation part en cacahuète à chaque fois qu'on parle d'elle dans le roman. Tout est tiré par les cheveux, absolument pas réaliste et tortueux. Elle ne montre aucun intérêt du tout pour lui au début et d'un coup sans prévenir, elle se rapproche de lui ? Absolument pas crédible et mal amené. Ce spoil, je pouvais vous le faire, on se doute bien dès le début que ça va finir comme ça. Toujours sur Claire : la révélation de fin (là par contre je ne vous dis pas), je m'en doutais depuis un moment, mais elle est tellement mal amenée que ça gâche tout et ce n'est plus crédible. Enfin, la scène de fin entre Jim Junior et Claire est pathétique, ridicule, mal amenée, fait faux dans le décor, pitoyable. A la limite on verrait bien une telle scène dans une parodie ou un mauvais soap sentimental…


3 – Ensuite, j'ai un problème avec le rythme du livre. Tout va trop vite ou en tout cas à des rythmes trop différents les uns des autres. Quand je l'ai acheté, je me suis dit « ça a l'air d'être un tome unique, sans suite ». Puis à la moitié de la lecture, vu que ça n'avançait pas beaucoup et que je savais quels éléments il devait encore y avoir, je me suis dit « ah ben non, il y aura des suites apparemment ». Au ¾ du livre je suis revenue sur mon idée de départ : que c'était un seul tome, tellement les choses s'étaient déroulées rapidement finalement. Trop rapidement et du coup on n'y croit pas et on n'a pas du tout le temps de s'imprégner de l'histoire et d'être du côté du héros.

4 – Dernier point qui m'a hérissé le poil : les scènes qui ne tiennent pas debout. J'ai mis ce point en dernier tout simplement parce que je risque de spoiler pas mal pour bien expliquer mes réticences, donc passer votre chemin et sauter ce point 4 en entier si vous ne voulez pas connaître certains détails.

La scène du début quand on voit Jim Senior après le kidnapping de son frère. Un médaillon tombe près de lui et il tente de l'attraper. Mais il n'y arrive pas car il est serré dans les bras de sa mère. Plus tard dans le livre, les Trolls disent que Jim Senior n'a pas su saisir sa chance et n'a pas voulu du médaillon qui lui aurait permis de devenir chasseur de Trolls ; c'est faux, il n'a pas pu l'attraper c'est tout. Info erronée donc, ou une description mal faite.
Quand Jim junior court dire à son meilleur ami qu'il a vu un Troll pour la première fois, Jim est à la limite de s'étonner que son copain ne le croie pas de suite. Il en veut presque à son ami de ne pas lui faire confiance. Justement, moi je trouve ça logique qu'il se moque un peu de lui au départ. Je me souviens avoir été choquée par une scène de ce genre dans un autre roman : Furie de Joris Chamblain (à zieuter par ici). Quand l'héroïne avait avoué à sa meilleure amie son pouvoir, cette dernière l'avait cru de suite. Pas du tout crédible. Donc pour une fois qu'une réaction est « normale » face à la révélation d'un élément incongru, ça dénote que le héros boude à moitié.
La scène où les deux ados attendent cachés au fond d'un placard que les Trolls arrivent : quand ils entendent du bruit et mettent leur plan en action, leur attaque sur les monstres est ridicule. Ils avaient l'air d'avoir tout bien préparé et finalement on dirait deux gosses de 5 ans qui partent faire jou-jou au chevalier.
La scène où le conservateur du musée, alors qu'il déteste les deux ados et ne veut pas qu'ils pénètrent dans son musée, les prend à partie pour leur montrer sa nouvelle acquisition est ridicule ; il devrait plutôt les virer du musée de peur qu'ils abiment ce nouveau trophée, mais non, le conservateur leur colle le nez dessus. D'ailleurs, on pense que l'objet en question va prendre une beaucoup plus grande importance au fil du récit, vu sa place dans le monde des Trolls, mais on en n'entend quasiment plus parler après. Dommage.
La façon dont Jim Junior va devenir chasseur de Trolls est complètement bâclée et irréaliste. En gros il a un cours de 10 minutes sur le combat à l'épée et il devrait s'en sortir ? On espère de lui qu'il sache de suite tout faire, c'est impensable et pas du tout logique. D'ailleurs, quand Jim junior apprend (en quelques lignes) à combattre les Trolls, on voit que son « précepteur » a donné des noms parfois rigolos aux attaques. Mais le « lance caca » ne m'a pas fait rire. Certes, je n'ai pas l'âge du lectorat cible. Ce roman est préconisé à partir de 12 ans. Pourtant, je pense qu'à 12 ans on peut réussir à faire rire des enfants/ados avec autre chose que ce genre d'humour. Surtout que ce n'est pas le type de livre qui s'y prête.
La dernière scène de combat entre les Trolls et les chasseurs de Trolls c'est du grand n'importe quoi. Niveau scénario et écriture on dirait que c'est le délire de deux potes qui se sont bien marrés en mangeant une pizza, mais rien n'est bien construit ni crédible je trouve.

Plein de détails incohérents comme ça font que le livre perd complètement sa crédibilité et son fil conducteur. J'ai cité ceux qui m'ont le plus choquée, mais il y en a d'autres disséminés partout dans le roman.

En réalité le tout part d'un bon sentiment, la base du scénario est bonne et très attrayante. La quatrième de couverture, la couverture elle-même sont alléchantes. Mais ensuite ça part en sucette, le tout est mal ficelé, comme si on avait juste utilisé en prétexte le nom de Guillermo del Toro pour être attractif mais qu'en fait derrière c'était creux. Je suis extrêmement déçue par ma lecture. Cela faisait longtemps que je n'avais pas dû me forcer à ce point pour finir un livre.

Je suis donc en attente de voir la série animée du même nom que le livre, qui devrait commencer à paraître en fin d'année. Mais selon le résumé lu sur internet de cette série, ce Trollhunters là ne devrait pas avoir exactement le même scénario que le livre. On espère qu'il sera donc meilleur.


L'avis de Coco :


Hé oui, surprise ! Trollhunters fut une lecture commune. Notre première depuis le début de cette année. A vrai dire, ce livre me faisait de l'oeil depuis bien longtemps, nonchalamment posé sur son étal et m'attirant par le combo, oh combien puissant, belle couverture et nom célèbre, mais je refusais de céder (j'avais déjà une PAL bien remplie). Mais en en parlant avec Loulou, on s'est aperçu qu'on avait toutes les deux flashé dessus, et que cela nous ferait un bel article commun.

Poussées par notre admiration de Guillermo del Toro et notre amour pour le fantastique, nous avons donc commencé notre périple avec des étoiles pleins les yeux. Dommage qu'elles soient mortes trop tôt.


Je ne serai cependant pas aussi virulente que Loulou concernant Trollhunters. Pendant la bonne première partie du livre, je me suis même laissée porter par l'histoire assez entrainante de Jim et de ses acolytes. L'écriture est fluide et assez riche, notamment lorsque l'un des Trolls, Blinky, se met à parler en mode Shakespeare in love. Je n'ai pas été plus choquée que cela par la façon de parler de Jim Junior et de son ami, même si je dois bien avouer que certains mots faisaient un peu tâche dans leur bouche. le découpage en courts chapitres est aussi très bien réalisé, la plupart d'entre eux se finissant sur un petit suspense. L'histoire en elle-même est aussi originale avec une vision des Trolls qu'on voit très rarement en littérature jeunesse.

Seulement voilà, force est de constater que ce sont les seuls avantages à ce livre. Car aussi original que soit le scénario, l'écriture ne va pas assez dans le détail. On voudrait en savoir plus sur le monde des Trolls, et sur sa connexion au nôtre mais tout va bien trop vite pour que l'on descelle le moindre début d'explication.

Le rythme est d'ailleurs un vrai problème dans ce livre. La première partie du livre est entièrement consacrée à une journée ordinaire d'un ado ordinaire. Autant dire que c'est long. Même si les actions s'enchainent, elles n'ont pas forcément de lien entre elles, et on en vient un peu à prier pour que Jim se fasse enfin enlever par des Trolls. La seconde partie accélère un peu le rythme avec l'arrivée des Trolls et son lot de révélations. Mais les informations qu'ils nous offrent ne font que produire davantage de questions qui restent sans réponse jusqu'à la fin du livre. Quant à la dernière partie, celle de la bataille contre le grand méchant, elle va très vite et se termine en une quarantaine de pages seulement. le rythme de ce livre m'a méchamment fait penser à un encéphalogramme.

Enfin, je suis un peu mauvaise langue, parce que Jim n'est pas un ado ordinaire. En fait, c'est l'ado américain cliché ordinaire. Jim Junior n'est pas populaire, a des problèmes en maths, craque sur une jolie fille populaire, traine avec un marginal, n'est pas bon en sport et se fait harceler par le capitaine de foot du lycée. La seule « originalité » dans son personnage nous vient de son père, et sa paranoïa qui l'oblige à vivre un peu reclus. C'est aussi un aspect que j'ai beaucoup aimé. Non pas que j'aime que les gens se barricadent chez eux et appellent les flics parce que leur fils a 3 min de retard, non, c'est juste que j'ai aimé la manière dont est présenté le père. Certes, il est mou, froussard et dépassé par les événements, mais son caractère est en total accord avec ce qu'il a vécu étant jeune. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher d'éprouver de la pitié à son égard, et je me suis réjouie de voir qu'il faisait de gros efforts pour surmonter sa paranoïa dans l'espoir d'offrir à son fils une vie meilleure. En fait, en y réfléchissant bien, je dirais que c'est mon personnage préféré de toute l'histoire. Et pourtant, il n'apparaît que dans une vingtaine de pages tout au plus, c'est pour dire… le reste des personnages m'a surtout laissée une impression de caricature très tenace.

Et c'est l'heure pour moi de vous parler d'amour ! Sur le papier cela sonnait comme une super idée de rajouter une petite romance dans ce livre d'action fantastique. Oui mais en pratique c'est tout l'inverse. Il ne suffit pas de nous dire que deux personnages s'aiment bien pour qu'on y croit. Il nous faut un peu plus de matière, et cela passe généralement par de l'interaction et surtout par de l'alchimie. Or ici, il n'y a ni l'un ni l'autre. Aussi, leur scène de baiser (Loulou vous a spoilé la première 😉 ) arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. de plus, l'histoire d'amour ne sert absolument pas le récit et le ralentit même considérablement en y ajoutant des scènes interminables au sujet d'une pièce de théâtre dont tout le monde (même les héros) se fichent pas mal. Je ne vois pas à quel moment dans la trame scénaristique, les auteurs se sont dit : « tiens, le monde est en grave danger à cause d'un Troll maléfique qui risque de revenir détruire le monde humain à tout moment, et si on mettait tout en pause le temps de monter une pièce de théâtre sur Shakespeare ? » et en ont déduit que c'était une excellente idée…


L'univers des Trolls ensuite, bien que très alléchant, n'est ni bien amené, ni bien décrit. J'ai eu toute la peine du
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
- Il y a un truc terrifiant là-dessous, murmura-t-il.
- Ah ! Tu me crois, enfin !
- Oui. Et c’est pire que ce que je pensais. Je n’avais encore jamais vu une chaussette qui puait autant. Nous devrions nous saisir de nos armes, preux chevalier, avant qu’il soit trop tard, et tenter de la vaincre par la force. Je crains fort que nous ne survivions point à la confrontation, mais l’Histoire saura se souvenir de nous.
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- Existe-t-il des trolls végétariens ?
- En fait, il a existé un temps une secte appelée les Nibolgiens. Ils pensaient que les trolls pouvaient vivre en se nourrissant que de plantes. Ce fut une très noble et très courte expérience. Au bout de dix-neuf jours, tous les Nibolgiens s’étaient dissous en une mare verte et gluante.
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_ Cela vient d'une mot très ancien: styrgar qui signifie pointe de lance, ou lance de guerrier. C'est un nom de guerrier.
_ Génial, fis-je.
Jack se pencha vers moi en grognant.
_ Non, répliqua-t-il, ce n'est pas "génial". C'est le pire des fardeaux. Très vite, tu souhaiteras être né avec un autre nom, pouvoir te réveiller quelqu'un d'autre. Parce que les guerriers se battent. Et que la guerre, c'est tout sauf génial. C'est sanglant. ça brise des os et coupe des têtes. Des êtres vivants meurent, et parfois il te faut brûler leurs cadavres. Leurs corps calcinés ne partent pas en silence. Ils font des bruits. Et jusqu'à la fin de tes jours, quand tu essaieras d'aller dormir, ce sont ces bruits-là qui te tiendront éveillé.
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- Eh bien, c'était pas très compliqué une fois que tous mes jeux vidéo avaient été boulottés. Mais je suis heureux de t'apprendre que le carnages est derrière nous. Tu as remarqué qu'il n'y a pas de poil de chat coincé dans ces jolies bagues dentaires ? J'ai converti notre amie ici présente aux cheeseburgers.
- Cornichon, fit ARRRGH!!!. Oignon.
- Oui, elle aime avec des cornichons marinés et des oignons...
- Papier. Meilleur goût.
- Ouais, elle aime aussi qu'on laisse le papier d'emballage. Tu veux savoir combien coûtent deux cents cheeseburgers, monsieur ?
- Chat pas pour manger. Bon pour mâcher.
Je traduisis et le visage de Toby s'affaissa.
- Non, non, non ! On a déjà abordé le sujet. Les chats ne sont pas des chewing-gums, c'est clair ?
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- Il pourrait revenir, suggérai-je. On pourrait l'adopter, ou...
- Ce serait comme adopter un animal sauvage en imaginant qu'il fera autre chose que te mordre. [Il] est devenu une créature de la pierre, de la boue, des cavernes et des égouts, bien plus chez lui dans notre glorieux monde de saleté et de crasse que dans votre contrée aux lumières blessantes, aux angles pointus et d'une stérilité abrutissante. Tu connais Peter Pan et le Pays Imaginaire ? C'est ce qu'est le monde des trolls pour [lui]. Les étapes que les humains franchissent tout au long de leur vie sont des rituels auxquels il ne prendra jamais part. Plus jamais de passage en fin d'année scolaire. Pas de premier baiser. Pas de permis de conduire. Pas de famille. De se voir privé de tout cela a suscité en lui une grande rage ; ce n'est un secret pour aucun de ceux qui l'on vu se servir de sa lame. Mais c'est une rage utile. Il ne serait pas le guerrier qu'il est devenu sans elle. Il le sait et il l'a accepté. C'est une tragédie, certainement, mais elle est nécessaire.
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En savoir plus sur "Automnal" : www.lisez.com/9791032404560
S'inscrivant dans la nouvelle vague des récits horrifique américains, Automnal tient autant du folk horror des films The Wicker Man et Midsommar que des écrits de Richard Matheson et Stephen King. Sous la plume du romancier Daniel Kraus, connu pour son travail avec Guillermo del Toro (La forme de l'eau, Trollhunters), Automnal redonne du sens au terme roman graphique en portant le récit d'horreur dans les hautes sphères de l'angoisse psychologique, en offrant la part belle à des personnages crédibles. Cela accompagné par le trait gras et puissant de Chris Shehan et du génie de la couleur Jason Wordie.
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