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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Carmen est poursuivie par des démons qu'elle a du mal à identifier ! le suicide de sa mère est sans doute l'un de ces démons, mais qu'y peut-elle ? Elle ne connaît pas les raisons profondes de ce suicide. Elle semble pourtant porter le passé et les lourds secrets jalousement gardés par ses parents. Son père mort, elle récupère un bureau qui renferme les sept carnets qu'il a écrit et dans lesquels il raconte sa vie, les épreuves qui l'ont façonné, son chemin, ses choix et ses décisions. Carmen prendra alors connaissance de tout le non-dit, des épreuves vécues par ce père en Argentine alors qu'il était enfant, puis jeune homme. Un passé violent qui expliquera les tourments endurés par Ernesto, et la raison pour laquelle il ne voulut jamais s'exprimer.



Mais savoir l'aidera-t-elle a éradiquer ses peurs, ses angoisses, son addiction à l'alcool afin de renaître dans ce foyer d'où l'amour s'est enfui ?

Résilience oui, mais est-elle toujours possible quand, porteur du passé de ses géniteurs, on tente d'interroger en vain son inconscient ? Ce récit ressemble à un accouchement dans la douleur. Cet accouchement permettra-t-il toutefois de donner naissance à un être innocent qui n'aura pas à porter la croix de ses parents ?

Toutes ces questions sont intelligemment soulevées dans ce beau roman dans lequel l'auteure rappelle l'Argentine entre 36 et 80, incluant la période péroniste et l'accession au pouvoir de la junte à partir de 1976. Période troublée de l'histoire de ce pays.

Un roman passionnant et une belle découverte !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Carmen s'est souvent heurtée au silence de ses parents. Sur ses origines, sur des incohérences, sur le voile qui obscurcissait parfois leurs regards. Et sur l'origine des démons qui la tourmentent et mettent à mal les frontières entre folie et désespoir. Les limites seront franchies lorsqu'un message d'un garde-meuble, l'avertit qu'elle doit récupérer le contenu d'un box loué par son père avant son décès. Les secrets qui y sont cachés vont faire surface comme autant de bombes à retardement, aussi dramatiques que mortifères.

Il m'a fallu quelques jours de répit avant de revenir sur ce roman et tenter d'en écrire les effets secondaires que peut susciter cette lecture. La violence des révélations et l'empathie pour cette jeune femme à la dérive, créent une déflagration qui vous laisse KO une fois la dernière page tournée.

Et l'intensité des émotions suscitées par cette lecture est certes liée à l'horreur des révélations mais aussi à l'écriture, qui suit les méandres des pensées désordonnées de Carmen.

Se pose aussi la question de la folie qui la menace et parfois la rattrape, cause ou conséquence ? Héritage épigénétique ou poids des non-dits, comme autant d'armes pointées dans le dos par un agresseur que l'on n'identifie pas.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Deux ans après la mort de son père, Carmen, enseignante en littérature et culture argentine dans une université parisienne, est contactée par un garde meuble. Son père y a laissé un bureau et une clé. Un début de roman bien mystérieux. Carmen va mettre la main sur sept carnets écrits par son père de 1936 à 2017. Elle va apprendre sa vie à lui entre traumatismes et tortures, et sa vie à elle.
L'écriture de Johanna Krawczyk est forte, incisive et maitrisée. Un roman comme un coup de poing sur le régime argentin et ses dérives dictatoriales. Je suis encore sous le choc...
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****,*

Carmen a perdu sa mère quand elle avait 11 ans. A 36 ans, elle a perdu son père il y a un peu plus d'un an. Elle vit comme en dehors d'elle-même depuis qu'ils ne sont plus là. Originaires d'Argentine, ni l'un ni l'autre n'a trouvé les mots et le courage pour expliquer l'avant. Leur vie a commencer à Paris, bien des années plus tard. Mais tous ces silences pèsent à Carmen. Et quand elle découvre un matin, le box que son père louait depuis des années, avec un simple bureau et une clef à l'intérieur, elle imagine que tout va s'éclairer... Les mots sont bien là, à sa portée, mais la vérité est parfois plus anéantissante que les mystères...

Quel premier roman !! Johanne Krawczyk maitrise à la perfection son histoire, ses personnages, la construction de son récit et l'émotion grandissante tout au long des pages.

Elle, c'est la dictature argentine. Et c'est bien autour d'elle que tout se joue, tout se noue et tout se délie. Carmen vit avec ces fantômes, ceux laissés là-bas. Elle a espéré tout au long de sa vie que son père se confie, qu'il puisse lui expliquer ce qu'il a abandonné dans son pays...

Mais Carmen ne se doute pas de ce qu'elle va découvrir. Alors qu'elle croit soigner ses blessures, colmater la plaie, elle va sombrer dans le gouffre de l'inhumanité. Courageuse, elle ira au bout de sa quête, mais en y laissant un peu d'elle-même.

Ce roman est un cri. Un cri d'amour d'une petite fille à son père, qui ne sait plus qui il est, qui elle est. Un cri de rage d'une femme à un bourreau, qui a fait taire les silences. Un cri du coeur d'un corps à qui on a menti et qui cherche un souffle de vérité...

Merci aux 68 premières fois pour cette lecture bouleversante, foudroyante et poignante.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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"Chaque matin je me lève avec l'impression de ne pas être moi, de ne pas être à la bonne place[...]".
Carmen, fille de réfugiés argentins, est enseignante spécialiste d'Amérique Latine et vit à Paris.
Elle découvre un jour que son père, après sa mort, a laissé derrière lui des documents - coupures de presse - lettres - photos, et carnets intimes.
"Tu es parti sans un mot, et je suis devenue orpheline, tes cartons chez moi, ton corps au cimetière, ton fantôme à mes côtés !"

Silence, mystère et questionnement sur le passé de son père à Buenos Aires dans un pays alors en proie à la dictature - coup d'état - enlèvements - détentions...
"Comment as-tu fait, papa, pour ne jamais abandonner ?"

Carmen s'interroge sur un passé qu'elle ignore, et plonge dans la lecture de ces carnets intimes.
Elle va se retrouver confrontée à découvrir ce que fut l'histoire de la vie de son père, qui de son vivant n'a jamais rien raconté de son passé. Carmen cette jeune femme fragile, dépressive, est perdue dans l'errance fantomatique de son quotidien face à tant de révélations...
"La violence est devenue notre quotidien, une monotonie ni triste ni joyeuse".
Peu à peu, curiosité, étonnement, doutes, consternation s'emmêlent dans son esprit.
Comment s'enclenchent les mécanismes d'autoprotection ou de destruction ?
Carmen est l'héritière des silences de son père, mais quel est-il cet héritage familial au milieu des vérités et des mensonges ?
"Le mensonge protège là où la vérité foudroie, pourquoi faudrait-il toujours que la vérité triomphe ?"
*
Une femme à la dérive de son passé familial tel un bateau ivre sans port d'attache, qui tangue, cherche un phare, un ancrage, et continue à divaguer sur un océan de doutes, qu'en sera t'il à l'horizon ? Elle se débat, tantôt se noie ou en apnée, puis surnage...
"La souffrance est une île de certitude dans un océan d'incertitude".
*
C'est incisif, prenant, fulgurant. J'ai aimé la plume de Johanna Krawczyk dans ce premier roman très réussi.
"Le bonheur n'est pas toujours dans la mélodie".
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Petite tendresse souvent pour les premiers romans. Une grosse grosse tendresse pour celui-ci, boule au ventre, respiration qui s'arrête par moments, peur de tourner une page au fur et à mesure que le récit avance, peur de ne pas la tourner la page, le rythme s'accélère comme celui de mon coeur qui bat plus fort encore, les glaçons cognent dans mon verre - Porque te vas ? Papa, t'en vas pas, raconte-moi papa

Un roman qui en quelques lignes seulement avec un style très personnel, tout en finesse ET en puissance, réussit parfaitement à nous faire passer les messages, les images, les désarrois, les peurs, les cris, les coups, l'horreur, le poids des mensonges et des non-dits. La violence.

Porque te vas ? Papa, t'en vas pas, raconte-moi papa

Tu es parti sans un mot, et Je suis devenue orpheline, Tes cartons chez moi, Ton corps au cimetière, Ton fantôme à mes côtés

Ernesto Gómez, né en Argentine en 1928, exilé en France en 1979 : un destin brisé. Tu es parti en 2015, 1 mois après la naissance de Suzanne. Tu m'as laissée papa avec ma vie brisée.

7 carnets me restent après ton départ et peu de mon histoire, de la tienne, de la nôtre. Que m'as-tu caché papa ?

Carmen, personnalité attachante, borderline depuis son enfance, fille de réfugiés argentins ayant trouvé asile en France s'est spécialisée dans l'histoire de l'Amérique latine. Elle nous ouvre les portes de son histoire tronquée et avec elle, celle de ses souvenirs d'enfance, pour beaucoup morcelés, brisés, en éclats comme sa vie actuelle.

Le silence, les non-dits, les omissions, les refus de parler d'avant Elle ont provoqué chez Carmen un manque dont elle ne comprend pas la raison, il y a un trou, un vide, une pierre qui pèse sur sa vie. Seul son père aurait pu répondre à ses questions, seulement voilà il est parti définitivement après s'être tu pendant des années muré dans le silence. Carmen a toujours pensé que c'était à cause d'Elle, celle qui a détruit la vie de tant d'Argentins dans les années 70, après le décès de Péron et l'emprisonnement d'Isabel, le coup d'état de la Junte, la Dictature et puis la fuite, l'exil.

Après le décès de son père, Carmen entame (enfin) un dialogue avec lui à travers les journaux intimes qu'il a laissés comme un trace de sa vie d'avant, comme une explication, comme un aveu, comme une demande de pardon ? "Ni oubli, ni pardon."

Elle se rappelle "Tu étais dans le jardin, Moi dans la chambre et Nous pleurions tous les deux, Chacun d'un côté du mur."

Cuaderno de Ernesto . En dessous, des dates : « 1936-1946 » pour le 1er, le dernier est daté de 2015, quelques jours seulement avant ta mort, papa.

Ce que Carmen découvre dans ces carnets, elle, la spécialiste en histoire de l'Amérique latine, va ouvrir la boîte de Pandore, celle qu'elle tentait de laisser fermée sans même être consciente qu'elle existait et que toute son existence s'y trouvait enfermée .

** le mensonge protège là où la vérité foudroie, pourquoi faudrait-il toujours que la vérité triomphe ? ***

*** Personne ne devrait avoir le droit d'envahir les enfances. ***
Sommes-nous si différents papa ? Moi avec Suzanne, avec Raphaël, moi avec moi ? La violence en héritage ? Et toi Papa ?

Un récit unique en son genre. Vrai coup de coeur pour ce roman court, cela n'arrive pas si souvent, une telle richesse en si peu de lignes.

Il est impossible d'aller plus avant dans la présentation de l'histoire sans 'gâcher' le chemin de cette découverte, du roman, de Carmen, de son père et de l'histoire du peuple argentin avant et après l'irruption d'elle, de la violence, de la Junte, de la Dictature.

"Je pense à la dictature aussi, à Elle comme tu l'appelais, à tes quarante-neuf ans en 1977, l'année de ton enlèvement, à la torture et à l'humiliation par des plus jeunes que toi, des semblables, aux séquelles indélébiles et vivantes, gravées à jamais dans la chair et l'esprit."

Difficile d'expliquer un coup de foudre. C'est une question de rencontre, de moment, d'émotions et pas que --- d'écriture et de talent aussi, ce mélange de force et de finesse, de puissance et d'élégance.

Il m'est rarement arrivé avec un roman de m'arrêter pratiquement à toutes les pages et d'avoir envie d'en noter chaque mot pour les lire et les relire, pour en garder trace, pour les savourer, pour les comprendre, pour les digérer. J'aurais recopié le roman en entier.

--------------------------------------- Avant elle
un 'singulier pluriel' que ce elle, fil conducteur de l'ensemble du roman: avant la naissance de Carmen, avant la violence, avant la dictature, ---- et/ou ----
------ avant elle -----------
------- victime ou bourreau ------
-------- aimer encore, le peut-on ? ----
--------- nul ne connaît jamais ----
---------- toute la vérité ----
[L, 426]



- Roman acheté janvier 2021 -






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Elle, Carmen, ne sait plus d'où elle vient ni qui elle est depuis la mort d'Ernesto Gomez, le père tant aimé, silencieux, secret. Pourtant, tout devrait lui sourire. Elle est professeur d'espagnol, spécialiste de l'Amérique latine. Une évidence pour celle dont les parents sont arrivés d'Argentine avec leurs lourds secrets, lorsqu'ils ont fui la dictature. Carmen a une petite fille qu'elle délaisse. Ni son mari Raphaël, ni sa fille, ne peuvent éviter les longues heures de désespoir, encore moins remplacer la Vodka et le Whisky qui réchauffent et permettent d'oublier.

Elle récupére dans un garde meuble des affaires de son père et découvre sept carnets, sept décennies pour dire les silences d'une vie. Mais ces carnets intimes vont la mener très loin dans les sombres recoins d'une histoire qu'elle aurait sans doute préféré ignorer. Y trouvera-t-elle des explications au suicide de sa mère, au silence de son père, à leurs vies Avant elle ?

Ernesto né en 1928 est issu d'une famille pauvre. Son père, violent, quitte sa femme, une indienne Guarani, pour vivre avec sa maîtresse. Sa mère est violée puis assassinée. A l'orphelinat de Buenos-Aires il rencontre Mario, le frère de coeur, l'ami inséparable. Devenus adultes, tous deux intégreront l'armée.

Lorsque la junte militaire prend le pouvoir, l'Argentine connaît les années terribles de la dictature militaire de 1976 à 1983. Des années de massacres et de disparitions en nombre. Ernesto ne quitte pas pour autant l'armée où il a enfin trouvé une famille et un avenir. Jusqu'à cette année 1979 où il embarque pour la France avec sa femme et ses lourds secrets.
Une vie plus tard, Carmen découvre l'histoire de son père, de son pays, de sa famille.

Un roman puissant, intense, émouvant. L'auteur y montre que les bourreaux sont hélas aussi des gens ordinaires et cela pose bien des questions.Tout comme ce rapport à la psychogénéalogie, sommes nous aussi ce que nos ascendants ont fait ?

Chronique plus complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/02/14/avant-elle-johanna-krawczyk/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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La vie de Carmen, fille de réfugiés argentins ne tient plus qu'à un fil.
Pourtant celle-ci a tout pour être heureuse avec sa fille et un mari aimant. Depuis plusieurs années, l'alcoolisme et une envie d'autodestruction ont emporté Carmen. le décès de son père a accéléré cette descente aux enfers.
De nombreux mystères planent sur son passé familial et serait en partie responsable de sa détresse psychologique sans même qu'elle en ait conscience. Que se cache-t-il derrière le suicide inexpliqué de sa mère alors qu'elle n'était qu'une enfant et le mutisme de son père de son vivant sur leur vie passée en Argentine?

Un jour, Carmen est contactée par une entreprise de garde-meubles qui souhaite qu'elle libère un box loué jadis par son père. En allant sur place, elle y découvre un bureau qui renferme sept carnets rouges retraçant la vie de celui-ci et plusieurs souvenirs du passé.
La lecture de ces carnets va t'elle apporter les réponses aux questions en suspens et lui permettre de pouvoir enfin aller de l'avant ou au contraire, les confessions de son père vont-elles l'anéantir de façon définitive?

Ce premier roman de Johanna Krawczyk est une véritable claque. Dès la première page le ton est donné. Malgré sa dureté il est très difficile à lâcher. J'ai aimé la forme du roman mélangeant une narration classique dans laquelle on trouve des passages du carnet rouge. Par le travail de recherche fait par l'auteur, j'ai pu en apprendre un peu plus sur l'Histoire de l'Argentine et la politique menée des années 1945 à la fin des années 1970...

#68premièresfois
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Pour ne rien vous cacher je craignais le pire : ces histoires de non-dits, de secrets de famille, tout cela est souvent traité de façon très convenue,presque clinique Ou alors le pathos de la résilience, très tendance, emporte toute nuance sur son passage
L'auteure ici évite magistralement l'un et l'autre même si la forme reste classique : Carmen est borderline, elle boit, se noie dans son masochisme mais découvre les petits carnets de son père et , bingo, tout s'éclaire et s'assombrit de manière fracassante.
Il y a un « je ne sais quoi » dans l'écriture qui ancre le récit de Carmen dans une vérité du traumatisme et de la répétition. Ce n'est pas une énième histoire trans-generationnelle , c'est une histoire terrible avec de courts chapitres pour dire l'essentiel de l'histoire et de l'Histoire, de la dictature argentine à la fabrique du Salaud.
C'est dur , terrible et ça nous flanque une sacrée gueule de bois.
Mais c'est un livre vraiment utile. Important pour tous ceux qui sont concernés par les pathologies Borderline en tout cas. Ce qui concerne pas mal de personnes…..
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Quelle était la vie des parents de Carmen avant elle? Avant la dictature des généraux en Argentine! Son père en a été victime et n'a jamais souhaitait en parler, c'est aussi pour mieux les comprendre qu'elle est devenue enseignante spécialiste de l'Amérique latine. Seulement le décès de son père il y a plusieurs mois a ouvert une faille abyssale en elle, elle tient grâce à l'alcool et s'enfonce chaque jour, malgré l'amour de son conjoint et de leur petite fille. La découverte de carnets écrits par son père tout au long de sa vie et commençant avant elle va lui permettre de remplir les silences laisser et de se reconstruire, voire se construire mais la vérité pourra être plus douloureuse encore! 

L'histoire s'alterne donc entre le présent de Carmen avec son mal être intense, sa vie qui part en lambeau au point de ne plus pouvoir y faire face, ne pas réussir à être mère et s'enfoncer toujours un peu plus dans l'alcool, et l'histoire de l'Argentine avec un triste pan celui de la montée de la dictature. Son père a eu une enfance marqué par la brutalité malgré l'amour de sa mère, il va trouver sa place dans l'armée et va voir la dictature faire des ravages jusqu'à son exil en France avec sa femme et leur fille Carmen. Des scènes de tortures sont racontées avec beaucoup de réalisme et peuvent être difficile à lire! Disparations, vols de nouveaux nés, l'armée n'a pas ménagé sa peine pour venir à bout des opposants et ce roman nous permet de pas oublier les victimes!

Ce livre est intense, difficile, bouleversant et vraiment rythmé, la tension est à son comble à chaque passage. L'autrice aborde avec justesse, le poids des secrets et leurs conséquences sur les générations suivantes. J'ai trouvé Carmen bouleversante de réalisme et voir une femme alcoolique, un tabou de notre société alors que nombreuses en sont victimes, m'a vraiment touchée. Toutes les parties sur l'Argentine m'ont vraiment intéressée aussi et j'ai appris beaucoup. Un sujet que j'aimerais redécouvrir à travers d'autres écrits et témoignages désormais. 

Un  premier roman magistral qui est un coup de coeur pour moi, l'autrice alterne avec brio les faits historiques et la vie de Carmen cette jeune femme tellement fragile. Une très belle histoire de résilience et de secrets à découvrir! Merci aux 68 premières fois!
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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