Le monde de Lucie, tome 1 : Et pourquoi pas l'enfer...

RÉSUMÉ (via Goodreads) :
"Dans une mégapole d'un futur proche, une adolescente apeurée et muette déambule en chemise de nuit, avec pour seule identité un prénom brodé sur le tissu : Lucie.
Un peu plus loin un groupe d'enfants des rues, rebelles et désespérés, mettent le feu à un centre commercial, causant des centaines de morts, y compris la leur, dans une folie incompréhensible.
Seule la petite Margaret a survécu.
Elle était au coeur des flammes, mais sur son corps, aucune trace du drame.
Plongée dans une sorte de coma, elle se réveille de temps en temps pour parler en russe, une langue qu'elle n'a jamais apprise.
Un black-out total est décrété sur sa personne.
Emma et Sacha, deux scientifiques ayant travaillé sur les pouvoirs latents du cerveau, semblent à même de communiquer avec elle.
Jusqu'à ce que Margaret entre en lévitation, replongeant les scientifiques dans un passé trouble flirtant avec le paranormal…
Nous voilà entraînés au-delà de la raison, dans le labyrinthe du cerveau et de ses potentiels psychiques."

MON AVIS :
Je ne saurais mieux résumer cet opus que Goodreads : tout y est, sans toutefois dévoiler les liens ténus qui lient nos trois groupe de personnages (les jeunes des rues & Lucie / le paraplégique milliardaire & son homme de main / Emma, Sacha & Margaret]. Ce résumé ne parvient pas non plus à transmettre cette atmosphère fantastique, éthérée, si particulière de cette BD. C'est pourquoi, il vous faut la découvrir absolument !

Chaque groupe de personnages, chaque lieu, est identifiable immédiatement via les teintes utilisées pour les planches. Les couleurs déterminent dans quelle partie de l'histoire vous vous trouvez. Elles ont un rôle à part entière et vous plongent dans des ambiances très différentes. Elles jouent avec vos ressentis, vos émotions. Cet effet est renforcée par les gros plans et les inserts assez nombreux.

La BD est découpée en 4 parties distinctes, chacune introduite par une citation, qui, elle-aussi, participe à la mise en place de l'atmosphère générale : inquiétante, fascinante, mystérieuse. A l'intérieur de chacune de ces parties, les planches, les ambiances, s'alternent & s'enchaînent à un rythme saccadé, presque frénétique. Mais les auteurs savent y faire et dosent savamment les informations (textuelles & visuelles) concernant l'intrigue.

Ce premier tome correspond à la mise en place des protagonistes & de l'histoire. le scénario & le dessin sont soignés et harmonieux. On sait déjà que chaque univers (si distincts ici) va se fondre avec les autres, petits à petits, dans les tomes 2 et 3. Cette BD m'a fait un effet saisissant : j'étais avide d'en savoir plus, mais d'un autre côté, je souhaitais prendre le temps et me laisser être imprégnée par chaque détail, chaque teinte, chaque mot.

Une plongée intense en eaux troubles et dans les méandres de la psychologie/para-psychologie. J'ai hâte de découvrir la suite !

Episode 1 et 2

Margaret,8 ans se promène à la veille de Noël dans un Centre Commercial à la recherche de poupées russes..... quand soudain un incendie ravage les lieux. L'enfant, seule survivante, est retrouvée sans une égratignure mais semble plongée dans le coma et s'exprime en russe et son corps entre en lévitation.

Pour comprendre le mystère de cette enfant, on fait appel à deux scientifiques Emma et Sacha, télépathes.

Un groupe d'enfants rebelles qui rodent dans la ville, défiant la sécurité du centre commercial, Lucie, enfermée dans un lieu froid et anonyme semble abandonnée.

J'ai ressorti de ma bibliothèque ces deux albums afin de me les remémorer et en faire un billet. Celui-ci sera court car je me suis rendue compte, à la fin de la lecture du deuxième opus que la série en comprenait 4 (je les achetés il y a plus de 10 ans) et donc l'histoire se termine pour moi à la fin du 2ème épisode. 

Pas sûr que j'éprouve l'envie d'acheter les deux derniers : l'histoire est très difficile à suivre, il y a de nombreux personnages, les scènes s'enchaînent, on a des bribes d'informations, puis on passe à une autre...... sans toujours comprendre.

Au niveau des illustrations par contre j'ai trouvé les couleurs intéressantes en particulier dans le lieu où est enfermée Lucie : l'environnement glacial de la solitude de cette enfant murée dans le silence. 

Il est question de puissance, de télépathie, d'enfants livrés à eux-mêmes, cela aurait pu être intéressant avec un scénario mieux construit, pour moi, mais peut-être que l'ensemble est cohérent lorsque l'on a les 4 tomes..... Mais c'est en commençant comme je l'ai fait par les 2 premiers volumes, je n'ai pas eu envie d'aller plus loin et de découvrir les mystères que cachaient tous ces enfants....


Lien : http://mumudanslebocage.word..

Miracle sur fond de parapsychologie... le 3ème tome lance véritablement l'histoire en levant le voile sur des parties de l'histoire qui devenait incompréhensible pour le lecteur tant l'intrigue est longue et sineuse.

La colorisation ainsi que le dessin contribuent à créer une atmosphère paranormale envoûtante. Ces disparités de teintes et de luminosités apportent un sérieux plus à la série. de même, on peut admirer quelques décors somptueux.

J'ai eu du mal à croire que cette BD venait du fameux Kris de Un homme est mort. Voilà l'exemple d'un auteur qui sait se renouveler.

Reste que l'histoire, qui oscille entre un aspect scientifique de rigueur et le fantastique, peine encore à convaincre totalement.

Ce premier des six volumes de la version cartonnée du ‘Monde de Lucie' reprend les 3 premiers tomes brochés de la regrettée Collection 32.

L'histoire est celle d'une petite fille de huit ans (Margaret) qui sort indemne des décombres d'un incendie et qui depuis débite des phrases dans une langue qui lui est inconnue, et d'une autre gamine (Lucie) qui semble sortie de nulle part.

Lentement, les auteurs vont développer la psychologie et les liens entre les différentes personnes qui s'intéressent au syndrome qui frappe la petite Margaret. Petit-à-petit, l'enquête des deux policiers, Karakis et Roberval, et surtout du duo de scientifiques en parapsychologie, Emma et Sacha Iablokov, lèvent le voile sur certaines parties du mystère qui entoure "Le Monde de Lucie".

C'est la découverte des travaux d'un certain Dr. Vladimir Szymanski, ancien chef d'un service secret de recherches en Union Soviétique, qui viendra réellement lancer l'histoire et diminuer le sentiment d'incompréhension, tout en maintenant cette envie d'en apprendre plus.

"Et pourquoi pas l'enfer" pose ainsi les bases d'une histoire qui nous plonge dans l'univers de la parapsychologie, et qui parvient à introduire des théories assez poussées sur la parapsychologie de façon plutôt compréhensible. Naviguant habilement entre crédibilité et explications pointues, les auteurs rythment merveilleusement ce thriller parapsychologique à coups de séquences de quelques planches.

Le dessin de Martinez contribue d'ailleurs pleinement, et de manière fort lisible, à la création de cet univers paranormal envoûtant. Notons également le merveilleux travail de Kness, venu suppléer Nadine Thomas à la colorisation sur le dernier tiers de l'album. Une colorisation qui crée une atmosphère très particulière et qui accentue de manière admirable chaque partie du puzzle à l'aide de tons différents.

Difficile de résumer l'intrigue de cette série où nous sommes au carrefour d'X-files, Carrie et de Fringe. Plusieurs histoires s'entremêlent, ayant pour point de départ un attentat qui éclate dans un centre commercial en pleine période de Noel. Tous les gens qui s'y trouvent meurent sauf Margaret, une fillette. Depuis son sauvetage, elle est depuis lors plongée dans le coma et ne présente aucune brûlure, ce qui ne manque pas de sidéré les médecins. La brigade anti-terroriste mène l'enquête ainsi que la SPMR, une agence gouvernementale qui étudie les phénomènes parapsychologiques.

Mise en contact avec un puissant télépathe, Sacha, Margaret ne va pas livrer plus d'information sur les faits mais elle va se mettre à parler en russe dans son sommeil, une langue qu'elle ignore. Elle les mènent ainsi sur les traces d'une expérience faite autrefois en Russie avec des enfants télépathes par un savant Russe. parmi ses enfants, la petite Lucie, morte depuis. Pourtant une enfant en tout point semblable à Lucie apparait dans un squatt de SDF. D'elle on ne sait rien en dehors du nom brodé sur sa chemise de nuit : Lucie. Elle ne parle pas, semble étrangère au monde qui l'entoure et semble posséder des dons ... étranges. Une jeune fugueuse, Soledad la prend sous son aile.

Dès lors, les morts se multiplient, les vieilles archives aussi. Ajoutez à cela une église évangéliste louche, un policier soucieux de comprendre, un autre qui meure de façon incompréhensible et sont le corps est couvert de stigmates et des scientifiques dépassés et vous aurez un thriller fantastique haletant.