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Citations sur Seule, une femme (13)

P 68 – c’est le moment d’entourer les enfants d’une sollicitude qui ne blesse pas, mais les aides à donner le maximum. Parfois, ce maximum n’est pas grand-chose. Presque rien. Saurons-nous supporter la dignité de ce presque rien pour lui donner une chance de vivre ? Essayons quand même. N’ayons pas peur d’en parler. Je sais, il semble plus délicat de faire comme si de rien n’était. Quand il leur arrive de s’en apercevoir, les gens font mine de ne pas remarquer les défauts : « on ne parle pas de ça ». ou, au contraire, on raffine dans la méchanceté plus ou moins inconscient : « on fait une grande réception, tiens, si on envoyait X chez les voisins, il y sera plus à l’aise (sous entendu : il ne nous fera pas honte). (...)
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P 65 - / Georgia O’Keeffe _ pour une femme qui n’a pas eu d’enfant, et dont on a le sentiment que toute la passion créatrice est passée sans reste dans l’enfantement de formes colorées, cette célébration d’un ossuaire pelvien est un triomphe inouï sur l’angoisse de mort. L’affirmation ultime d’un bonheur tout entier résorbé dans l’accomplissement esthétique.
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P 63 – songeons à la séduction des femmes qui ont une « vie intérieure » et restent en contact avec elle pour nous la communiquer en parlant, en dansant, en s’habillant, en se baignant à la plage, en nourrissant leurs enfants. C’est le plus grand art : il consiste à joindre le geste quotidien, l’acte banal, à une vibration qui nous est propre et qui, parce qu’elle a mûri dans nos joies ou nos détresses, dépose une empreinte de vérité et de beauté sur l’image que les autres retiennent de nous.
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P 33 – vient le temps de l’amertume solitaire. Je ne vois qu’une seule solution : essayer de mettre en mots quelque faiblesse qui devienne ainsi mon lien de dépendance. La douleur échangée est un érotisme, non pas un asservissement. Elle est propice, du moins, à la conversation:cette dépendance raffinée dont tant de femmes se plaignent d’être privées. La civilisation n’est-elle pas, tout compte fait, une conversation, un kaléidoscope de dépendances mesurées ?
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P 16 – de l’appartenance : chacun veut « en être ». de quoi ? n ‘importe. Je ne suis pas, mais j’en suis. On est « on » quand on a peur de « je » : car, d’un savoir inconscient, infernal, inadmissible, je sais que je est un autre. L’enfer ce ne sont pas les autres : l’enfer c’est l’autre en moi que je n’ose pas penser. Et pour tous les êtres parlants, hommes ou femmes, le féminin est le premier autre qui peine à se faire entendre. Or, la ruse du XXe siècle aura été de faire du féminin un des moments forts de l’émancipation, avant de s’apercevoir que cette dernière variante de la dialectique binaire est un piège insoluble : le bien ou le mal ? L’infini ou le fini ? Le maître ou l’esclave ? L’abstrait ou le concret ? L’homme ou la femme ? Le monde duel n’a pas de solution autre que la guerre perpétuelle. Changeons donc de logique
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Savoir être seule suppose, outre une confiance en soi, un intérêt subtilement cultivé pour un métier, une occupation, une culture. Mais on peut aussi, à tout âge, se faire la dilettante d’une certaine culture, d’une manière d’être dans l’univers des paroles, des signes, des symboles, des autres. Savoir être triste est déjà un savoir-faire avec la tristesse, un art de vivre.
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Nombreuses sont celles qui, la quarantaine approchant, sont affolées par la perspective de se retrouver seules (le mot est vécu comme une malédiction) si elles appliquent le goût d’indépendance ou simplement de dignité que les années antérieures quelque peu « gauchisantes » ou « libertaires » ont développé en elles. Elles tentent alors le « compromis ». Rien de plus sage, au premier abord. Mais où se situe la limite entre l’équilibre qui marie l’autocritique et la bienveillance, et l’abandon pur et simple de la fierté ? Lequel, d’ailleurs, finit par se payer par la maladie…
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Même les superfemmes dont on ne cesse de vanter l’assurance et l’endurance, en viennent à craquer, mais en cachette, devant quelques amies ou quelques rares élus qu’elles craignent, d’ailleurs, de lasser. Car en réalité les médias, si friands de superwomen, ne donnent pas la parole au chagrin.
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Notre tendresse : cette électricité aussi fine que coupante qui décolle mon corps de moi et me fait doucement basculer dans ta peau à toi, tes cheveux à toi, ton écriture à toi, tes calculs à toi, tes jeux à toi. Un ou deux ? Douleurs des séparés, ravissement du mélange : je n’ai plus de place ni de vie à moi, je suis désormais « entre deux ».
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Nous vivons dans un monde où aucune gêne, aucune honte ne dissuadent de la perversion. Au contraire, de l’étaler au grand jour, on se procure une prime narcissique ultime : plus de secret, on s’accorde un supplément de gloire plus ou moins sadique ou masochiste en exhibant à qui veut entendre les « transgressions » et le menu fretin des plaisirs qu’on croit interdits. Cependant et en contrepoids, une étrange pudeur, une aphasie même, recouvre les liens qui nous attachent à nos enfants, et eux à nous.
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