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Critique de Big-Bad-Wolf


Nevernight est une découverte que je dois à Babelio, et notamment aux classements de fin d'année des meilleurs livres d'après les retours des membres. J'avoue que la couverture de l'édition poche (reprise si je ne m'abuse de la collector de De Saxus) m'a accroché l'oeil, le résumé également, et quand j'ai vu les excellents retours des lecteurs à son sujet, je me suis laissée tenter.

Je dois dire qu'au début de ma lecture, je pensais que j'allais apprécier, sans plus. Les cent premières pages laissent un parfum de dark fantasy plutôt classique, même si le world building est plutôt original, sans être le seul à construire quelque chose qui sent bon l'inspiration venue de l'Italie du début de la Renaissance (armes à feu mises à part, et ça je ne vais pas m'en plaindre). Avançant dans ma lecture, j'ai revu ma position en me disant que ce serait une bonne lecture, au-dessus de la moyenne. Avant la fin de la première moitié du roman, je l'avais déjà placé dans mes premiers coups de coeur de l'année, et cela n'a pas changé maintenant que j'ai refermé le livre.

Alors oui, ce premier tome de Nevernight est clairement un coup de coeur (et Seigneur, attendre un peu moins d'un mois pour la sortie du 2e tome en poche me semble beaucoup trop long). Il s'agit là d'une belle brique de près de 800 pages, et pourtant je n'ai pas vu les pages défiler. J'ai englouti les pages par dizaines, voire par centaines par jour, et j'aurais pu aller plus loin si j'avais décidé de ne consacrer mes journées qu'à ça. Par où commencer pour expliciter mon ressenti ? Peut-être par les points faibles, parce qu'il y en a un ou deux, pour finir par le reste.

Ce qui en a dérouté plus d'un si j'en crois les critiques, et qui m'a également un peu laissée perplexe, c'est l'utilisation des notes de bas de page. Il y en a un nombre relativement conséquent, et souvent elles sont assez longues. C'est tout de même peu commun dans un roman de fantasy, et a de quoi heurter. Indéniablement, cela casse le rythme de lecture, puisqu'il faut à chaque fois arrêter de lire l'intrigue pour ouvrir une parenthèse ouverte par l'auteur pour développer son world building. Alors oui, c'est assez intéressant et enrichit la lecture. Mais de là à être indispensable ? Je pense sincèrement qu'on peut se passer de toutes les notes de bas de page et prendre tout de même plaisir à sa lecture sans avoir la sensation d'être perdu. de même, je m'interroge un peu sur ce parti pris, sachant que généralement les auteurs arrivent à développer leur monde sans avoir recours à ce genre de technique.

Passons maintenant au meilleur, à savoir, tout le reste. Pour moi, du moins. A commencer par le personnage principal, Mia, qui se retrouve certes dans une quête de vengeance assez classique, dans une intrigue où l'on se retrouve du côté du Mal afin de combattre les méchants qui eux sont paradoxalement du côté du Bien (version fanatique, bien entendu). Adolescente orpheline souvent froide et déterminée, décidée à tout tenter pour se venger de ceux qui ont détruit sa famille, l'auteur parvient à lui donner de belles nuances d'humanité qu'on ne détecte pas au début de la lecture. Et même chez un personnage qu'on ne pourrait qualifier de vertueux, on parvient à trouver de belles nuances d'humanité. Elle n'est d'ailleurs pas la seule, car les personnages secondaires sont souvent dans le même cas. Il y a de nombreux rebondissements, on a parfois du mal à savoir ce qui peut nous attendre (même s'il m'est arrivé de deviner la suite des événements plus d'une fois, sans que cela ne dérange ma lecture ni n'entache mon plaisir). Même Gentilhomme, le non-chat d'ombre dont on s'interroge sur la nature, suscite des questions. Est-il vraiment aussi amical et inoffensif qu'il y paraît ?

L'intrigue en elle-même, même si elle peut sembler assez classique, ne lasse pas un seul instant. On découvre page après page les rebondissements préparés par l'auteur, on apprend à connaître de nombreux personnages parfois noirs, souvent dans de belles nuances de gris. le monde décrit est impitoyable, mais on en redemande.

Au bout du compte, l'aventure se laisse dévorer. Entre trahisons, initiation, complots politiques, scènes de combat, rivalités, horreurs diverses et variées... On tient là une jolie perle de dark fantasy. Même si les avis concernant la suite semble parfois plus mitigés, j'ai hâte de me faire mon propre avis, texte en main.
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