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EAN : 9781908580764
30 pages
Les Éditions de Londres (15/03/2012)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Neuf ans plus tard, Kropotkine revient sur l?expérience et les enseignements de "La Commune de Paris". Dans ce remarquable exposé, le prince anarchiste russe prédit la révolution dans toute l?Europe ; mais surtout il nous rappelle les innombrables contributions de la Commune au progrès humain et social, et regrette seulement que les Communards aient fait l?erreur de se donner d?un Gouvernement. En refermant ce livre (numérique), on rêve d?un autre Paris, pas ce gros... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il faudrait que je sois foutrement fat pour prétendre critiquer Kropotkine. Nous avons à faire à l'un des plus éminents intellectuels, humanistes et anarchistes de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Il est l'un des plus grands penseurs de son temps. Et quelle plume ! Evidemment, on pourrait lui reprocher son manque d'objectivité mais c'est avant tout un homme engagé. Comment voulez-vous être engagé entièrement à une cause en étant objectif. Dans ce court ouvrage, qui commence comme un hommage à la Commune de Paris, Kropotkine analyse ce qui causa la perte de la Commune mais aussi son riche héritage. La Commune a laissé son empreinte sur notre vaste monde.
Mais l'anarchie doit-elle se choisir un gouvernement ? Débarrassons les révolutions de leur dogme, nous conseille Kropotkine. Une révolution qui ne se dépoussière pas de ses dogmes cesse d'être une révolution. Laissons tomber nos ambitions personnelles pour les mettre dans un chaudron commun afin que tous, égaux, puissions profiter et partager nos ressources et nos libertés. C'est le fondement même de l'anarchie, la belle anarchie, sans doute la plus belle des utopies. Tous pour un et un pour tous. Dans ce livre, après l'analyse de la Commune, qui nous ouvre la voie de la liberté, Kropotkine nous explique les erreurs à ne pas commettre pour qu'enfin, les révolutions triomphent, non plus au bénéfice de quelques uns mais pour l'intérêt de tous. Un des conseils les plus judicieux de cet ouvrage est qu'après la distribution des richesses, qui ne serait faite que pour subvenir aux premiers besoins du peuple après le triomphe de la Commune, nous devons nous diriger vers l'autoproduction. Voilà un programme beaucoup plus égalitaire que celui de la spéculation ! Je crois que ce livre devrait nous faire réfléchir à l'avenir de l'Europe et du Monde, qui, aveuglément, ont tendance à prendre des directions opposées à l'humanisme.
Kropotkine, un homme, un penseur, un auteur à découvrir ou à redécouvrir.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Quoi que tu fasses, tu vas périr ! Si l’on te prend les armes à la main, la mort ! Si tu déposes les armes, la mort ! Si tu frappes, la mort ! Si tu implores, la mort ! De quelque côté que tu tournes les yeux : à droite, à gauche, devant, derrière, en haut, en bas, la mort ! Tu es non seulement hors la loi, mais hors l’humanité. Ni l’âge, ni le sexe, ne sauraient te sauver, ni toi, ni les tiens. Tu vas mourir, mais avant tu savoureras l’agonie de ta femme, de ta sœur, de ta mère, de tes filles, de tes fils, même au berceau ! On ira, sous tes yeux, prendre le blessé dans l’ambulance pour le hacher à coup de sabre- baïonnette, pour l’assommer à coup de crosse de fusil. On le tirera, vivant, par sa jambe brisée ou son bras saignant, et on le jettera dans le ruisseau, comme un paquet d’ordures qui hurle et qui souffre. « La mort ! La mort ! La mort ! »
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« Jamais on ne labourera en France comme en 1793, après que la terre fut arrachée des mains des seigneurs », écrit Michelet. Jamais on n’a travaillé comme on travaillera le jour où le travail sera devenu libre, où chaque progrès du travailleur sera une source de bien- être pour la Commune entière.
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Mais la vraie explication de l’occultation quasi- totale de la Commune dans notre histoire collective, et surtout dans l’enseignement, c’est évidemment ce besoin paysan conservateur, d’ordre, de sécurité qui nous pollue la fibre depuis plusieurs siècles, mais aussi, et c’est presque pire, ce sentiment que la Commune, si on en révélait les acquis, si on en montrait l’élan moderne et généreux, et bien, cela polluerait un peu le sacro- saint dogme de la Révolution, dont on nous rabat les oreilles depuis deux siècles. A ces gens là, il faudrait qu’un jour, quelqu’un leur explique qu’une Révolution ne se transforme pas en dogme, sinon ça pourrit. Une révolution ça n’existe que dans le présent, ce qui en reste c’est l’esprit, et la Commune, de par ses magnifiques réalisations, c’est une belle illustration de cet esprit. Il faudrait à la Commune un phare littéraire , l’équivalent d’un Hommage à la Catalogne, d’un Pour qui sonne le glas, d’un L’espoir. ( Extrait de la préface des éditions de Londres )
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Mais les avancées de la Commune frappent avant tout par leur foisonnement et leur modernité. Ainsi, un énorme travail social est produit : autogestion, encadrement par les salariés, interdiction des retenues sur salaires, indication de salaire minimum… Les avancées féministes sont elles aussi nombreuses : la Commune reconnaît l’union libre, demande l’égalité des salaires… Et les avancées laïques : le 2 Avril, la Commune réclame la séparation de l’Eglise et de l’Etat. ( Extrait de la préface des éditions de Londres )
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Il faudra toutes les sordides alliances et manigances du gouvernement Thiers pour mettre fin à l’expérience fédéraliste communarde. Il leur faudra s’allier avec l’occupant afin de tuer leur propre peuple. Mais les tortionnaires des Communards ne s’arrêtent pas là ; ils vont plus loin, ils font le ménage, et massacrent, déportent, humilient, construisent (c’est quand même fort) le Sacré Cœur pour (tenez vous bien) expier les crimes des Communards. ( Extrait de la préface des éditions de Londres )
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