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En 1892, Pierre Kropotkine jette les bases d'une société libre et solidaire, à bâtir sur les ruines des banques et des États, sans capitalisme ni exploitation d'aucune sorte. C'est Élisée Reclus qui explique dans sa préface que c'est « une moquerie amère de donner le nom de société », tant que nous n'aurons pas fait la conquête du pain, la conquête pour tous de tout ce qui est nécessaire.
(...)

Sans prétendre élaborer une feuille de route à suivre à la lettre, Kropotkine propose quelques décisions de bon sens et surtout défend les grands principes d'une société anarchiste avec pragmatisme, conviction et lucidité. Tout ceci semble d'ailleurs tellement évident qu'on mesure la ténacité des gouvernants à marteler que c'est impossible, à détruire ou dénaturer toute tentative.

Article complet en suivant le lien.


Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Cette fois, c'est dans une version numérique que je lis ce livre, grâce à Wikisource. Il y avait longtemps que je voulais connaître cet auteur. Là encore, j'abandonne. Certaines idées restent encore très pertinentes à notre époque, comme notamment celles sur la perpétuation des inégalités engendrées par le système capitaliste. Pour autant, les explications amenant à l'idée de la révolution pour donner aux « travailleurs » les moyens de productions, me semblent terriblement datées, ancrées dans un XIXe siècle où, seules, les idées de progrès technique, associées à l'essort de l'industrialisation et l'intensification de la production agricole et de l'élevage sont prises en compte. On retrouve là les idées politiques qui ont mené à la formation des états communistes, URSS en tête. On voit ce que tout cela a donné. Même l'idée de révolution prolétarienne est aujourd'hui obsolète. de plus, Kropotkine ne pouvait imaginer ce que cette doctrine politique pouvait avoir de dommageable pour la nature. La nature qu'il considère uniquement comme un bien commun qu'il fallait faire fructifier. Pouvait-il imaginer que les ressources de la terre seraient un jour en voie d'épuisement face à la surpopulation et que cette exploitation outrancière se retournerait contre nous ? Donc, l'idée de base me semble bonne : lutter contre les inégalités, mais notre XXIe siècle débutant nous montre qu'il faut tenir compte de la variable environnementale. Ce qui rend ce livre terriblement daté. A lire en le replaçant absolument dans son contexte historique.
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Le prince anarchiste nous invite à construire le monde autrement .Voulons nous une société sans état ,il explique meme si le propos peut paraitre désuet aujourd'hui que c'est possible de manière rationnelle .Notre civilisation n'est pas éternelle .C'est pour ça que je trouve qu'il y a des pistes intéressantes dans ce livre.
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Dans ce livre, Peter Kropotkine nous démontre qu'une société sans gouvernement et non capitaliste est réalisable. Il nous explique par divers moyens les problèmes liés à l'accaparement et à la propriété dans notre société moderne.
Cela peut paraitre assez étrange à notre époque, quoi que le retour de certains à des valeurs de vie plus simples feront que son discourt pourrait bien ressortir avec autant de vigueur que les explications de l'auteur dans ce livre.
Il y a des idées intéressantes, même si je reste persuadé de l'impossibilité de mettre en oeuvre une société telle que décrite ici.

Pour initiés car la lecture saurait prendre un côté lassant pour certains.

Belle pensée humaniste, j'ai beaucoup aimé.
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"On reconnaît un discours de M. Jaurès à ce que tous les verbes sont au futur…" disait Clémenceau. C'est transposable pour Kropoktine qui fait beaucoup de "wishful thinking" et oublie une composante fondamentale dans son système, le vice humain. Mais, malgré tout, il y a quelques fulgurances, notamment sur le futur du socialisme d'Etat, qu'il appelle communisme autoritaire. Notamment, il explique que si le salariat n'est pas aboli, mais que seule la bourgeoisie l'est, eh bien les fonctionnaires deviendront une nouvelle classe dirigeante, puisqu'ils seront aux commandes des grands travaux publics. Ce raisonnement, avant même la Révolution de 1917, semble prédire les dérives du système soviétique. Cette idée du retour de la domination par d'autres têtes est d'ailleurs très bien exploité dans la Ferme des Animaux d'Orwell.
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Ça qui m'a le plus impressionné dans ce livre de 1892 c'est la justesse avec la quelle certaines phrases s'appliquent encore aujourd'hui en France. C'est à la fois impressionnant, chagrinant et effrayant de réaliser que malgré la vitesse à la quelle on semble évoluer le coeur de notre société reste le même.

Je pense qu'il y a beaucoup de concept à prendre, d'idées à développer mais qu'il reste important de re-contextualiser le livre avec l'époque actuelle. le fond de la lutte peut rester le même, la forme je ne suis pas sûr. La question écologique est absente du mode de pensée de la fin du XIXe siècle, il est question de donnée l'accessibilité aux fruits et légumes en assez grande quantité aux plus grands nombre quand aujourd'hui nos super marchés jettent quotidiennement un sur plus comestible parce que « business is business ».
Peut être en exploitant les terres, avons nous réussit à produire l'exploit d'être capable de nourrir de manière saine et varié l'ensemble de la population mais la question de la répartition semble encore aujourd'hui primordiale.

Est ce qu'il est encore possible dans un monde rongé par la mondialisation de tendre vers un modèle différent, basé sur l'égalité, le respect, le partage ? J'adorerai participer a l'écriture des grandes lignes d'une telle société.
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Evacuons le seul aspect un peu négatif de l'ouvrage : les exemple chiffrés donnés ne conviennent plus à notre époque.

En revanche, "La conquête du pain" est l'un des meilleurs essais politiques et reste effrayamment d'actualité. Kropotkine nous livre ici un brillant ouvrage sur la révolution et son organisation. Fi du droit au salaire, fi du droit à un emploi, Kropotkine réclame le droit à l'aisance pour tous.
En 300 pages, il décrit ce qui ressemble le plus à un programme révolutionnaire anarchiste: mise en commun des biens, expropriations, réorganisation de la société et du travail, abolition de l'Etat, de la propriété privée, tout y passe. A travers sa réflexion, on aperçoit ce que pourrait être une société réellement libre et dépourvue de misère sociale. En se basant sur des faits et des chiffres, l'auteur propose une société dans laquelle chaque individu aurait la possibilité de vivre pleinement sa vie.
La conquête du pain répond aux principales objections faites aux révolutionnaires (égoïsme de la nature humaine, enrichissement personnel comme seule motivation de l'homme, impossibilité d'une telle société à grande échelle etc...) et constitue l'une de meilleure porte d'entrée vers la pensée anarchiste.
Débordant d'optimisme envers l'humanité et sa capacité à construire un monde meilleur, c'est un livre qui donne envie de changer les choses, nous laissant entrevoir ce qui pourrait être une société libre et heureuse.
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Un véritable manuel anarchiste !
Ici Kropotkine opère un triple mouvement :

1) Il présente le communisme libertaire, répond aux objections qui lui sont communément adressées.
2) Exposé sa propre vision de la révolution, de son déroulement et ses priorités.
3) Montre, domaine par domaine (industrie, agriculture, besoins de luxe, etc...) comment il entend gérer la production et la consommation des biens.

Une très bonne introduction à la doctrine anarchiste d'inspiration communiste ; à mettre entre toutes les mains !
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