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EAN : 9782849780138
284 pages
Editions du Sextant (27/10/2006)
4.17/5   36 notes
Résumé :
Dans cet essai est proclamée l’idée qu’une société est possible sans capitalisme. Idée qui paraît étrange au XXIe siècle où tout est censé être devenu une marchandise. Elle n’était pas moins étrange à la fin du XIXe siècle. Kropotkine décrit avec netteté et virulence le processus d’accaparement à la base du capitalisme. Main-mise sur les richesses naturelles, sur le produit du travail de nombreux siècles : depuis toujours des hommes ont travaillé, défriché, mis la t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
En 1892, Pierre Kropotkine jette les bases d'une société libre et solidaire, à bâtir sur les ruines des banques et des États, sans capitalisme ni exploitation d'aucune sorte. C'est Élisée Reclus qui explique dans sa préface que c'est « une moquerie amère de donner le nom de société », tant que nous n'aurons pas fait la conquête du pain, la conquête pour tous de tout ce qui est nécessaire.
(...)

Sans prétendre élaborer une feuille de route à suivre à la lettre, Kropotkine propose quelques décisions de bon sens et surtout défend les grands principes d'une société anarchiste avec pragmatisme, conviction et lucidité. Tout ceci semble d'ailleurs tellement évident qu'on mesure la ténacité des gouvernants à marteler que c'est impossible, à détruire ou dénaturer toute tentative.

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Cette fois, c'est dans une version numérique que je lis ce livre, grâce à Wikisource. Il y avait longtemps que je voulais connaître cet auteur. Là encore, j'abandonne. Certaines idées restent encore très pertinentes à notre époque, comme notamment celles sur la perpétuation des inégalités engendrées par le système capitaliste. Pour autant, les explications amenant à l'idée de la révolution pour donner aux « travailleurs » les moyens de productions, me semblent terriblement datées, ancrées dans un XIXe siècle où, seules, les idées de progrès technique, associées à l'essort de l'industrialisation et l'intensification de la production agricole et de l'élevage sont prises en compte. On retrouve là les idées politiques qui ont mené à la formation des états communistes, URSS en tête. On voit ce que tout cela a donné. Même l'idée de révolution prolétarienne est aujourd'hui obsolète. de plus, Kropotkine ne pouvait imaginer ce que cette doctrine politique pouvait avoir de dommageable pour la nature. La nature qu'il considère uniquement comme un bien commun qu'il fallait faire fructifier. Pouvait-il imaginer que les ressources de la terre seraient un jour en voie d'épuisement face à la surpopulation et que cette exploitation outrancière se retournerait contre nous ? Donc, l'idée de base me semble bonne : lutter contre les inégalités, mais notre XXIe siècle débutant nous montre qu'il faut tenir compte de la variable environnementale. Ce qui rend ce livre terriblement daté. A lire en le replaçant absolument dans son contexte historique.
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"On reconnaît un discours de M. Jaurès à ce que tous les verbes sont au futur…" disait Clémenceau. C'est transposable pour Kropoktine qui fait beaucoup de "wishful thinking" et oublie une composante fondamentale dans son système, le vice humain. Mais, malgré tout, il y a quelques fulgurances, notamment sur le futur du socialisme d'Etat, qu'il appelle communisme autoritaire. Notamment, il explique que si le salariat n'est pas aboli, mais que seule la bourgeoisie l'est, eh bien les fonctionnaires deviendront une nouvelle classe dirigeante, puisqu'ils seront aux commandes des grands travaux publics. Ce raisonnement, avant même la Révolution de 1917, semble prédire les dérives du système soviétique. Cette idée du retour de la domination par d'autres têtes est d'ailleurs très bien exploité dans la Ferme des Animaux d'Orwell.
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Dans ce livre, Peter Kropotkine nous démontre qu'une société sans gouvernement et non capitaliste est réalisable. Il nous explique par divers moyens les problèmes liés à l'accaparement et à la propriété dans notre société moderne.
Cela peut paraitre assez étrange à notre époque, quoi que le retour de certains à des valeurs de vie plus simples feront que son discourt pourrait bien ressortir avec autant de vigueur que les explications de l'auteur dans ce livre.
Il y a des idées intéressantes, même si je reste persuadé de l'impossibilité de mettre en oeuvre une société telle que décrite ici.

Pour initiés car la lecture saurait prendre un côté lassant pour certains.

Belle pensée humaniste, j'ai beaucoup aimé.
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Le prince anarchiste nous invite à construire le monde autrement .Voulons nous une société sans état ,il explique meme si le propos peut paraitre désuet aujourd'hui que c'est possible de manière rationnelle .Notre civilisation n'est pas éternelle .C'est pour ça que je trouve qu'il y a des pistes intéressantes dans ce livre.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les puits des mines portent encore, toutes fraîches, les entailles faites dans le roc par le bras du piocheur. D'un poteau à l'autre les galeries pourraient être marquées d'un tombeau de mineur, enlevé dans la force de l'âge par le grisou, l'éboulement ou l'inondation, et l'on sait ce que chacun de ces tombeaux a coûté de pleurs, de privations, de misères sans nom, à la famille qui vivait du maigre salaire de l'homme enterré sous les décombres.
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Nous sommes riches dans les sociétés civilisées. Pourquoi donc autour de nous cette misère ? Pourquoi ce travail pénible, abrutissant des masses ? Pourquoi cette insécurité du lendemain, même pour le travailleur le mieux rétribué, au milieu des richesses héritées du passé et malgré les moyens puissants de production qui donneraient l’aisance à tous, en retour de quelques heures de travail journalier ?
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Le jour où le travailleur des champs pourra cultiver la terre sans payer la moitié de ce qu'il produit ; le jour où les machines nécessaires pour préparer la terre aux grandes récoltes seront, en profusion, à la libre disposition des cultivateurs ; le jour où l'ouvrier de l'usine produira pour la communauté et non pour le monopole, les travailleurs n'iront plus en guenilles ; et il n'y aura plus de Rothschild ni d'autres exploiteurs.
Personne n'aura plus besoin de vendre de force de travail pour un salaire ne représentant qu'une partie de ce qu'il produit.
Soit, nous dit-on. Mais il vous viendra des Rothschild du dehors.

Pierre Kropotkine, 1892
(page 57)
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Par le régime parlementaire la bourgeoisie a simplement cherché à opposer une digue à la royauté, sans donner la liberté au peuple.
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Le peuple commet bévue sur bévue quand il a à choisir dans les urnes entre les infatués qui briguent l'honneur de le représenter et se chargent de tout faire, de tout savoir, de tout organiser. Mais quand il lui faut organiser ce qu'il connaît, ce qui le touche directement, il fait mieux que tous les bureaux possibles.

(page 113)
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