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Anne-Christine Folinais (Traducteur)
EAN : 9782747554589
278 pages
Editions L'Harmattan (02/03/2004)
4/5   1 notes
Résumé :

Krudy met en scène des héros qui ont fui ou quitté Budapest, pour le Nyirség. La jeunesse de trois des personnages de ce roman attire comme un soleil leurs aînés, qui craignent la folie, la solitude. La mort joue le rôle du chef de bande en embuscade guettant derrière une haie de peupliers le passage d'une victime. Les souvenirs du passé, les rumeurs sur les défunts s'entremêlent aux passions individu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En son temps, déjà lointain, le hongrois Gyula Krúdy fit de la nostalgie des choses passées un art littéraire. Assez éloigné toutefois de celui d'un Marcel Proust en terme de situations et stylistiquement. Avec lui, c'est bien la respiration sensible d'un vécu ancien disparu dans les limbes qui nous est restitué poétiquement.
Comme les paysages et les situations décrites semblent avoir été comme littéralement abolis, anéantis par la bêtise "croissante" de la société marchande, nous éprouvons face à ce passé qui parle de ce qui lui est du passé comme un terrible vertige.
« Partout, le crépuscule attristé qui annonce la fin des plaisirs, montre le moment de clore le jardin, dans lequel nous avons dessiné si longuement nos vies et nos amours, semblables à une cascade au grondement lointain. Partout s'attache aux semelles le souci ombrageux, dont nous distinguions mal la forme mais qui maintenant, à la tombée du jour, nous a retrouvés. »
De ce paysage disparu, nous ne pouvons même pas, pour notre part, en avoir le regret puisque nous ne l'avons pas connu. Il n'y a rien à conserver hors de cette mémoire, du récit de cette mémoire. du coup, c'est bien notre présent, tel qu'il s'est construit et nous a été imposé, que nous trouvons profondément regrettable.
Nous aurions plutôt, alors, comme la nostalgie d'un futur à venir, qui nous resterait entièrement à rebâtir et qu'il nous faudrait arracher à la mesquinerie du présent. D'un présent qui se veut obstinément figé en cet état - tout en nous parlant d'un « progrès ».
Mais nous savons tous pourtant bien, ne serait-ce qu'intuitivement, que comme le disait Walter Benjamin, « Le progrès n'a pas eu lieu ». Tout y manque.
C'est pourquoi le vieux Gyula Krúdy et ses paires en poésie existentielle nous semblent bien plus vivants et véridiques que toutes ces ridicules marionnettes, gestionnaires de l'absence , qui prétendent nous diriger en ce présent là.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
A travers ces chants joués au violon, il disait adieu à tout ce qui lui avait été cher dans la vie. (...) Des tables blanches, des charmilles fraîches, de beaux automnes prolongés, les feuilles givrées des arbres, le parfum des fruits, les paysages, qui le rendirent heureux avant même de savoir ce qu'est le bonheur. Les années avec de longs bâillements, des sentiers de promenade bordés de peupliers, des cours d'eau bouillonnant d'écume, les volutes capricieuses de la fumée des cheminées, les puits grinçant au loin, des portiques bruns et des lits dans lequel il faisait bon dormir. Un voyage l'hiver dans un parfum de fourrure, une chambre d'auberge fleurant la marjolaine où on dormait d'un sommeil merveilleux, un nom de femme écrit sur le givre d'une vitre, un moment d'arrêt pour observer la trace d'un petit pied dans la neige fraîchement tombée.
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Voyons ce qu'il reste de la vie des gens, quand ils se croient sages, pondérés, protégés des passions. Viens ici, virilité barbue, front ridé, cœur à la silencieuse mélancolie. Voyons ce qu'il en est de toi, de ta part, de ton bien, quand avec une inquiétude pensive, tu jettes les yeux sur la route plus qu'à moitié parcourue.
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