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EAN : 9782366299038
416 pages
Editions ActuSF (23/08/2018)
3.42/5   24 notes
Résumé :
Depuis des décennies, les Enges vivent en paix en haut de leur pilier, en totale communion avec le vent, exilés du reste du monde dont ils n’ont que faire. L’Envolée est proche, ce rite qui leur permet d’acquérir leurs ailes d’or et de s’élancer vers les cieux. Mais le coeur de Céléno n’est pas à la fête. Rejetée par ses pairs, privée de ce droit, elle est sur le point d’assister au départ de l’homme qu’elle aime en secret. C’est alors que l’impensable se produit. L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Après m'être penchée sur les romans de la rentrée proposés par Mnémos (« Les mondes-miroirs ») et Les Moutons Électriques (« Le dompteur d'avalanches »), il me restait encore à découvrir celui d'ActuSF qui signe le retour d'une jeune auteur. Après un agréable recueil de nouvelles publié en 2015 (« Les neiges de l'éternel »), Claire Krust nous revient donc cette année avec le premier tome d'un diptyque de fantasy dont le second volet devrait paraître en 2019. le roman met en scène une humanité isolée sur une petite péninsule suite à un tragique cataclysme et divisée en trois « races » : les mortels lambdas, les Êtres de l'eau et les Enges. Installés sur leur pilier s'élevant dans les airs à une hauteur vertigineuse, ces derniers vivent une vie paisible et retirée du monde des hommes qui jalousent depuis longtemps leurs ailes et la maîtrise des airs qu'elles leur confèrent. Assurés de leur supériorité, les Enges ne s'imaginent pas une seule seconde que cette haine que leur vouent les mortels va les pousser à les déloger de leur pilier pour tenter de les exterminer jusqu'au dernier. C'est avec un sentiment mitigé que je ressors de cette lecture qui, bien qu'exempte de gros défauts vraiment rédhibitoires, n'est pour autant jamais parvenue à vraiment éveiller mon intérêt. le premier point qui m'a posé problème tient à la construction narrative de ce premier tome. L'auteur choisit en effet de diviser son roman en deux parties qui, bien que clairement liées, n'en demeurent pas moins très différentes. Dans la première, on suit le parcours de deux des Enges rescapées du carnage : la première est une marginale bien décidée à sauver ses congénères ; la seconde a été capturée et ne peut qu'attendre passivement de voir le sort que leurs bourreaux va lui réserver. La deuxième partie se concentre quant à elle sur un jeune apprenti cherchant à échapper à sa condition d'esclave et se retrouvant mêlé à un trafic sordide.

La première moitié du roman est plutôt réussie. L'auteur nous dépeint une société à priori idyllique (même si deux Enges se trouvent mystérieusement mis au ban de la société) et dans laquelle on ne trouve que des jeunes. Les adultes, eux, ont déjà pris possession du pouvoir de leurs ailes et sont partis s'élever bien plus haut, dans un endroit inconnu que tous les jeunes Enges aspirent à rejoindre à leur tour. On s'imagine un décor inspiré de la mythologie grecque, quelque chose comme le mont Olympe, et des sortes divinités avec des préoccupations humaines (les Enges s'appellent Borée, Éole…). le récit prend ensuite un tout autre tournant, et le contraste entre ce début relatant la vie paradisiaque menée par les Enges et la brutalité des hommes qui s'invitent sur leur pilier est saisissante. Seulement l'histoire ne tarde pas à s'enliser et à retrouver des chemins plus classiques : on renoue avec un décor d'inspiration médiéval européen (avec tout de même la présence d'un étrange métal produisant de l'énergie magnétique) et on peine un peu à s'adapter à ce changement d'ambiance. La faute à un gros manque de précisions sur l'univers en question dont on ne sait quasiment rien et dans lequel on peine par conséquent à s'immerger. Certes, l'auteur prend la peine de nous détailler les différentes races qui cohabitent tant bien que mal et brosse un portrait succinct du contexte politique (on aurait affaire à un ancien royaume désormais divisé en plusieurs cités indépendantes), mais j'ai eu du mal à me départir de l'idée qu'il ne s'agissait finalement que d'un décor en carton-patte, sans réelle profondeur ou complexité. On retrouve d'ailleurs le même problème concernant les thématiques traitées qui, pour intéressantes qu'elles soient, n'en sont pas moins souvent traitées de manière un peu trop superficielles, qu'il s'agisse de l'avortement, de l'intolérance, du racisme…

En dépit de ces quelques bémols, le récit demeure malgré tout agréable et c'est sans ennui que l'on suit les pérégrinations de deux héroïnes… jusqu'à l'arrivée de la deuxième partie. On change alors complètement de point de vue, les personnages principaux n'occupant désormais plus que le rôle de figurants (quand ils ne disparaissent pas purement et simplement). Et ce n'était peut-être pas une bonne idée… On peine en effet à s'attacher à ce nouveau personnage sorti de nul part, non seulement parce qu'il prend soudainement le pas sur tous les autres, mais aussi parce qu'il n'est pas franchement sympathique. On perd donc totalement de vue les Enges, qui occupaient pourtant le devant de la scène, si bien que le sort de certains continue de nous être inconnu, et qu'il n'en sera même parfois plus du tout question dans cette deuxième moitié. L'intrigue est pour sa part assez simple, et on peut regretter le manque de subtilité des révélations ainsi que la prévisibilité de la plupart des rebondissements. le récit n'est pas inintéressant, loin s'en faut, seulement il manque souvent trop de consistance. On suit donc les aventures des personnages sans ennui, mais sans réelle passion non plus, et le sort de la plupart d'entre eux nous est assez indifférent. C'est d'autant plus dommage que le roman contient plusieurs bonnes idées et que les thématiques dont il est question font échos à des problèmes de société très actuels (la montée des idées xénophobes, l'acceptation de l'autre et de la différence…). Trop de choses restent cependant survolées ou trop peu développées pour permettre une complète immersion dans cet univers, prometteur par bien des aspects, mais aussi trop simpliste par d'autres.

Lecture en demi-teinte pour cette rentrée littéraire proposée par ActuSF : le roman ne manque pas de potentiel et le récit est intéressant mais le tout manque un peu trop de profondeur et de complexité. le second volet de ce diptyque apportera sûrement plus de réponses et se montrera peut-être plus dense…
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Ce livre me faisait de l'oeil depuis sa sortie, notamment pour sa couverture, que je trouve tout simplement magnifique (du coup, petit coup de coeur pour l'illustratrice Yana Moskaluk, que je ne connaissais pas mais dont je vais à présent suivre le travail).
Avec L'Envolée des Enges, premier tome d'un diptyque, Claire Krust nous conte une histoire plutôt originale.
Il était une fois, un homme nommé Hélias. de son sang naquit trois différentes espèces de créatures, dites les Enfants d'Hélias : les Elbes, les Êtres de l'Eau et les Enges.
L'Histoire débute plus de 2000 après. Les Enges vivent tout en haut d'un immense pilier, à l'écart des autres enfants d'Hélias ainsi que des humains. le jour de l'Envolée, jour où certains Enges sont sur le point de devenir adultes et donc d'obtenir leurs "ailes" pour rejoindre les autres adultes dans le ciel, le Pilier est attaqué par les humains. Céléno, jeune Enge considérée comme une paria, assiste au massacre, avant de se faire attaquer à son tour et de chuter du Pilier. Sujin, Être de l'Eau, assiste à la chute de l'Enge et décide de lui porter secours. Ensemble les deux Enfants d'Hélias vont tenter de libérer les Enges capturés par les humains tout en essayant de comprendre les raisons de cette attaque et de cette haine que les hommes semblent éprouver envers leurs espèces.

Le synopsis est intéressant et, globalement, j'ai bien aimé l'histoire.
On commence par suivre la vie des Enges sur le Pilier, du point de vue de certains personnages tels que le couple Eole/Borée, qui préparent leur Envolée, et Céléno qui assiste aux préparatifs à l'écart de tous. Après l'attaque, nous atterrissons sur la terre ferme et découvrons la vie des hommes à travers les points de vue de Céléno et de Sujin, qui vont tenter de venir en aide aux Enges captifs. Il s'agit là de la première partie de ce premier tome.
La deuxième partie se déroule dix ans après, et nous ne suivons plus vraiment Céléno et Sujin, en tout cas pas au départ et beaucoup moins que précédemment. Nous faisons ainsi la rencontre d'Arhan, jeune servant non-libre (un genre d'esclave, en somme) appartenant à un apothicaire, et qui baigne dans des trafics bien louches dans l'espoir de rembourser sa dette afin de récupérer sa liberté.
Le passage de la première à la seconde partie m'a quelque peu désorientée, je ne m'attendais pas à un bond de dix ans en avant ainsi qu'à un tel changement dans les personnages. En fait, cela m'a particulièrement frustrée, car Céléno et Sujin deviennent des personnages secondaires dont on ne sait plus rien (qu'ont-ils fait pendant dix ans, par exemple ?), alors qu'on commençait tout juste à les connaître. Ainsi, et cela va être le cas pour presque tous les personnages, ils n'ont pas été suffisamment approfondis. J'ai donc eu comme un goût d'inachevé avec cette grande ellipse, d'autant plus que j'ai trouvé que certains éléments de la première partie auraient mérité davantage de précisions et de complexité, car les choses se déroulent trop vite, trop facilement et manquent parfois de profondeur.

Ce que j'ai bien aimé, en revanche, c'est le contraste entre la manière dont les Enges se voient et celles dont les autres les considèrent. Au début, les Enges sont décrits comme des êtres paisibles, au-delà de tout égoïsme, etc. Seuls les parias semblent pleins de défauts, comme Céléno, souvent en proie à la colère. Les humains les voient comme des êtres dangereux, des monstres responsables du Cataclysme qui a séparé leurs terres du reste du monde. Les Elbes et les Êtres de l'Eau, quant à eux, n'apprécient guère le fait que les Enges se croient supérieurs aux autres au point de vivre isolés de tous en haut de leur Pilier.
Ce qui m'a davantage plu, c'est de constater le changement chez certains Enges durant leur captivité. Eux qui sont si prompts à juger les autres, ne valent finalement pas forcément mieux. Notamment Borée, qui en vient à prier pour que les autres souffrent plutôt qu'elle. C'est un personnage qui m'a plutôt intéressée à cause de cette petite graine d'égoïsme qui est en elle, que l'on pouvait deviner au début de l'histoire, et qui pousse et grandit au fil de sa captivité. Dommage qu'on ne la suive pas davantage.

La plume de l'auteur est plutôt agréable dans sa simplicité, aussi le roman se lit-il de manière fluide, ce qui aide pas mal dans l'appréciation de l'histoire. S'il n'y avait pas tous ces défauts qui cassent le rythme et rendent l'histoire incomplète, j'aurais pu plonger dans l'univers des enfants d'Helias sans interruption.
Je suis toutefois curieuse de connaître le fin mot de l'histoire, en espérant que l'auteur parviendra à combler ses lacunes dans le prochain et dernier tome.
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Tout d'abord, un petit détail que j'avais lu puis complétement inoculé par la suite : c'est un diptyque ! Cette information a son importance puisqu'elle explique, bien sûr, que tout n'est pas résolu à la fin de ce premier tome ! J'avoue que l'ayant, comme je le disais, zappée, je me suis vraiment demandée comment l'auteure allait arriver à tout clôturer avant les dernières pages. Bref, en relisant la quatrième de couverture, j'ai eu ma réponse (somme toute assez logique) !
Vous l'aurez donc compris de nombreux points restent en suspens à la fin de ce premier tome… Tout au long du récit, l'intrigue ne cesse de se complexifier ! le résumé ne prend finalement en compte que les prémices de l'histoire et n'introduit qu'une infime partie de l'intrigue. Celle-ci se complique largement ensuite et part dans des directions auxquelles je ne m'attendais pas pour la plupart. Un bon point pour le roman donc ! Si ce n'est que le tout manque de profondeur (de mon point de vue). de nombreuses zones d'ombre et très peu de révélations pour les compenser rendent le récit trop sibyllin à mon goût. Oui, bien sûr, c'est un premier tome mais j'aurais apprécié avoir plus de choses à me mettre sous la dent malgré tout. Dans ce sens, cette lecture m'a rappelée celle du premier tome de Save our souls pour lequel j'avais eu le même ressenti et le même sentiment de frustration. Je ressors de ce fait un peu mitigée de ce tome et j'attends de voir la suite pour me faire un avis global !
De plus, j'ai peur que certains points restent finalement sans réponse (comme les mystérieux ouvrages révélés aux jeunes Enges dans les toutes premières pages et dont il me tarde de connaître la teneur ou encore les ailes de Celeno). Je croise les doigts pour ne pas être déçue ! Dans tous les cas, j'ai vraiment hâte de connaitre les tenants et aboutissants de cette intrigue et de comprendre enfin les véritables enjeux et motivations des différents protagonistes.
Claire Krust nous plonge dans un univers fantasy aux accents médiévaux. Un monde dépourvu de nos technologies modernes, mais pas sans ressource. Les habitants de ces contrées ont, en effet, mis au jour un métal rouge aux multiples propriétés (que je vous laisse découvrir). Difficile de vous décrire cet univers en quelques lignes, d'une part parce qu'il est très riche, d'autre part parce que l'auteure ne nous a pas encore tout révélé (je pense). Elle dévoile d'ailleurs les différents aspects de son monde au compte-goutte. Une méthode intéressante mais un peu frustrante aussi. le lecteur marche pendant pas mal de temps sur des oeufs ; Claire Krust ne donne d'explications que sur ce qui est directement utile au récit et laisse le reste pour plus tard. Il faut donc avant tout s'armer de patience ! Tout vient à point à qui sait attendre (comme dit le dicton). 😉
Dans cet univers, différentes créatures se côtoient : des humains, des Êtres de l'eau, des Enges, des Elbes mais également des métamorphes, des sylves, etc Les Êtres de l'eau, les Enges et les Elbes, aussi appelés les enfants d'Hélias, possèdent des racines communes et des pouvoirs dont sont dépourvus les simples mortels. Malgré leurs différences, ils se serrent les coudes face à la jalousie des humains. Ces derniers, agressifs et intolérants, ne sont clairement pas présentés sous leur meilleur jour. Rares sont ceux qui rattrapent la stupidité et la brutalité générale qui semblent caractériser leur « race »…Le roman pourrait, de ce fait, souffrir de manichéisme ; si les enfants d'Hélias, eux-mêmes, ne se montraient pas souvent cruels et sans pitié.
Le style de l'auteure est fluide et travaillé. Elle adopte un point de vue omniscient et en profite pour passer d'un personnage à un autre, quel que soit l'importance de ce dernier dans l'histoire, du moment qu'il a un rôle à y jouer. Quelques-uns ne font ainsi que traverser rapidement le récit pour ensuite tomber dans l'oubli une fois leur heure de gloire passée, quand d'autre s'y accrochent plus longuement. Il n'est pas impossible toutefois que certains des « oubliés » réapparaissent dans le second tome…( ?)
De façon générale, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Je pense que c'est en partie dû au fait que certains éléments de leur histoire restent encore obscurs. Tout comme pour l'intrigue ou l'univers, l'auteure aime jouer avec la patience de son lecteur et le maintient dans le flou le plus longtemps possible. J'ai malgré tout pu m'en faire un premier avis et, pour l'instant, je préfère le « sage » Sujin à la fougueuse Celeno. J'avoue avoir parfois eu du mal à suivre la jeune Enge dans son désir de sauver ceux qui, pourtant, l'avaient rejetée. Je comprends qu'ils représentent sa seule famille. Cependant, certains de ses choix m'ont semblé en profond décalage avec certaines de ses pensées et de ses réflexions. D'un autre côté, j'ai conscience que cet état de fait reflète très bien la réalité dans pareille situation où le besoin d'appartenir à un groupe prime souvent sur les sentiments éprouvés envers ce même groupe !
J'ai également fini par apprécier Arhan, personnage qui fait son apparition plus tard dans le récit. Ce n'est clairement pas un héros sans reproche et sans peur, pétri de grands idéaux (aucun des personnages de ce livre ne répond à une telle description de toute façon mais lui encore moins que les autres). Il a un but dans sa vie et la phrase « la fin justifie les moyens » lui conviendrait assez bien dans l'ensemble. Si, au départ, son arrogance et son immoralité m'ont dérangée, par la suite, l'assurance qu'il dégage et ses répliques franches et audacieuses m'ont arraché quelques sourires.
En bref, un roman sur lequel j'ai encore du mal à me prononcer. En toute honnêteté, l'intrigue très (trop ?) étoffée de ce premier tome demeure encore trop nébuleuse pour que je puisse émettre un avis complet et définitif. J'attendrai pour ça la fin du tome 2. Il a en tout cas énormément de potentiel et si l'auteure l'exploite « bien » (du moins selon mes critères^^), le second tome promet d'être explosif ! Une relecture du tome 1 sera, par contre, très certainement nécessaire si je ne veux rien manquer !


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Après les Neiges de l'éternel, roman prometteur (mais que j'avais trouvé inachevé), j'étais très curieuse de découvrir le nouveau roman de Claire Krust. Je me demandais notamment si elle avait murit son écriture et son univers, et s'il s'agissait effectivement d'une autrice à suivre.
Bon...
Je n'ai pas été bouleversée par ce roman, je dois bien le dire. le concept des "enges" me laisse froide, et je crois que je ne l'ai pas compris : est-ce qu'il s'agit de quelque chose de vraiment très complexe, qui part du mot allemand, ou alors c'est juste une autre façon de nommer des anges... Ou rien de tout cela ? La ressemblance du mot, vaguement tronqué, m'a franchement perturbée (comme on peut le voir).
L'histoire ensuite, qui finalement se scinde en deux parties, puisque l'on suit des personnages que l'on ne retrouve plus dans la deuxième partie, qui prend place des années plus tard.
Difficile ensuite de ressentir de l'empathie, pour plusieurs raisons : la première partie nous montre un jardin d'eden tout mignon, avec des personnages bienveillants (et ceux qui ne le sont pas, on ne les aime pas), et on finit par suivre... Les rebus. Bon, ça peut être un choix, ça donne un effet de paradis perdu, tout ça... Mais au final, difficile d'apprécier les personnages que l'on rencontre, et que l'on tolère juste parce qu'on rencontre encore pire pourritures qu'eux. D'ailleurs il y a des longueurs terribles, et le personnage d'Arhan, qu'on pouvait vaguement prendre en pitié, devient de plus en plus ridicule au fil des pages (je pense notamment à ses multiples échappées, qui en deviennent grotesques à force de répétitions).
Quant aux promesses d'un texte tolérant et je ne sais plus quels termes ont été employés par l'éditeur sur la 4e de couv, je ne l'ai pas trouvé non plus. Montrer que la haine apporte la haine, oui, sans doute. Mais à part ça...
Enfin, autre détail qui m'a profondément agacé : Annoncer le titre du second tome dès la 4e de couverture nous fauche le suspens pourtant bien mis en place . Mais qu'a fait l'éditeur ?! Pourquoi ???
Bref, je suis plutôt déçue par ma lecture, et je ne crois pas que je lirai la suite.
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L'envolée des Enges est un roman que j'ai remporté à un concours ! J'aime beaucoup le travail effectué sur la couverture, qui rend l'oeuvre distincte. L'univers promis semblait également très original. Alors, qu'en ai-je pensé ?

Globalement, le roman est appréciable. Claire Krust construit un univers original qui déploie petit à petit une certaine richesse. Les humains cohabitent avec différents êtres merveilleux fortement liés aux éléments. Parmi ces derniers, les jeunes Enges vivent en haut de massifs piliers en attendant de pouvoir atteindre les hauteurs célestes où vivent leurs aînés. D'autres créatures comme les Êtres de l'eau, les sylves etc vivent sur terre parmi les hommes.

On suit particulièrement Céléno, une jeune Enge traitée comme une paria par ses pairs. Lorsque les hommes attaquent, elle doit sauver ses compagnons. J'ai bien aimé le fait qu'elle soit mal considérée mais qu'elle se retrouve à devoir sauver les autres Enges, ce qui aboutit à des situations assez paradoxales. Son point de vue nous permet de découvrir le monde des hommes et les mutations d'un monde qui se détache des anciennes croyances.

J'aurais cependant aimé que le monde adopte moins les aspects traditionnels du médiéval-fantastique. Hors du Pilier, le monde est féodal avec un système de classe rigide, ce qui crée un contraste fort avec le début du roman qui augurait quelque chose de plus spécifique et antiquisant.

Ensuite, les choix narratifs sont un peu surprenants. Il y a notamment une coupure temporelle au milieu du roman que j'ai trouvé très déstabilisante. La première partie se concentrait sur des personnages qui passent au second plan dans la seconde. L'histoire se passe quelques années plus tard, je n'étais pas sûre de savoir où l'autrice voulait en venir. Mais passé la surprise, le roman se laisse lire et demeure agréable.

Sans être un très grand roman, L'Envolée des Enges est un récit sympathique grâce à son style fluide et certaines bonnes idées qui prennent place dans l'univers. Dommage que des choix conventionnels ne le distingue pas par rapport à d'autres oeuvres du genre. de même, certains choix narratifs peuvent être déstabilisants !
Lien : https://lageekosophe.com/
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critiques presse (1)
Elbakin.net
27 septembre 2018
Il ne s’agit pas pour autant d’une mauvaise lecture, abordant des thèmes qui mériteraient que l’on s’y attarde et étant dénuée de tout manichéisme, mais elle s’avère peu marquante, laissant en mémoire quelques fugaces impressions vite dissipées.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La plupart des adolescents baissèrent la tête, mais une excitation sordide s'était d'ores et déjà emparée de leurs jeunes esprits. La mort exerçait sur eux un attrait qui n'avait d'égal que leur ignorance, leur curiosité et leur insensibilité enfantine. Tout ce qui pouvait les faire sortir de leur quotidien et y apporter un peu de piment était bienvenu, quand bien même ce fût un quintuple assassinat.
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– Ça t'amuse ? Les tiens sont morts, emprisonnés, et ça t'amuse ?
– Il aurait suffit, petite sœur, que vous jetiez un œil en bas.
Sa voix, douce et traînante, avait la consonance de celle d'un serpent, sifflante et venimeuse.
– Tu m'as vu, toi aussi, baisser les yeux, reprit-il, alors pourquoi est-ce que tu ne l'as pas fait ?
– Il n'y avait rien à voir, protesta-t-elle.
– Si les Enges comme toi avaient fait l'effort de regarder autour d'eux, de prendre en compte le reste du monde au lieu de se focaliser sur leur petite personne, ils auraient remarqué les hommes et ils auraient pu réagir. Moi, personne ne m'aurait écouté, tu le sais très bien.
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