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Critique de Lutin82


Les neiges de l'éternel est un recueil de 5 nouvelles liées entre elles, premier roman de Claire Krust. C'est une précision nécessaire, car une légère confusion est possible à la lecture de la présentation de ce livre. La magnifique couverture nous donne quelques indications concernant l'ambiance, une fantasy éthérée dans un « Japon médiéval ». Serons-nous rattrapés par les frimas de l'hiver ?…

L'atmosphère japonisante est bien au rendez-vous, la période n'est pas précisée mais tout nous indique une époque médiévale avec des villages et des domaines isolés. L'auteur joue habilement de l'image véhiculée par l'île asiatique dominée par le géant blanc. En cela les récits sont réussis, surtout en imaginant la présence l'éternel Mont Fuji coiffé de sa calotte de neige.

L'auteur enrichit d'ailleurs ses textes de nombreux marqueurs propre à cette culture : l'art de la calligraphie, l'architecture caractéristique, le système féodal, Shogun et Daimyos… malgré quelques petits points qui m'ont fait tiqué, telle la courtisane dans la première nouvelle vêtue d'un riche awase et d'un obi… Geisha? courtisane? prostituée? dans une auberge de passage?… Incapable de bien la situer, ce genre de petits détails sont un poil gênants pour mon immersion totale.

Cette atmosphère feutrée est plus aboutie que l'aspect fantasy qui reste un peu en retrait. Nous avons effectivement un ectoplasme qui se faufile dans 3 des textes, les autres relèvent difficilement du genre. Si l'éditeur nous promet une fantasy japonisante, j'attends une fantasy japonisante. Restant sur ma faim concernant l'aspect littérature de l'imaginaire, mes attentes relatives à l'ambiance et aux détails nippons sont d'autant plus accentuées.

L'intrigue principale est assez simple et n'est guère épaulée par un rythme posé. le roman jouant la carte de l'ambiance, les nouvelles pourraient parfaitement jongler sur des récits charmeurs et envoûtants. C'est là que le bat blesse, les textes sont bien trop dans le sentiment et la compassion, alors que le potentiel est bien présent (cela m'a fait râler). La première nouvelle en est l'exemple parfait.

Le drame se profile dans une puissante famille, le jeune héritier est souffrant et sa vie est en jeu. Sa mère est désespérée et impuissante à soulager son fils. Sa fille, une jeune adolescente assiste le coeur lourd à cette effusion de désespoir, renforcé par la menace de répudiation de sa mère… par extension d'elle-même. Tel fonctionne le Japon médiéval. A ce moment, je suis assez enthousiaste car j'espère que l'auteur développera cette nouvelle autour de cette menace, approfondissant son exploration de la culture.

Puis, le jeune fille s'enfuit. Veut-elle fuir cette fatalité ? le chagrin la pousse-t-elle? Va-t-elle rejoindre son père ou un proche très cher vers les montagnes les plus hautes ?…

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Lien : https://albdoblog.wordpress...
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