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Anna Komarova (Autre)
EAN : 9782846686532
114 pages
Natania (21/02/2019)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Rien de plus naturel à l'homme que la métaphore et l'allégorie, et la fable, au fond, n'est pas autre chose. Le fabuliste, Ivan Krylov, est l'une des gloires de la littérature russe, la plus incontestée et l'une de celles qui personnifient le mieux le caractère national. Esprit ingénieux et délicat, Krylov représente pour la Russie ce que La Fontaine représente pour la France. Il a si bien su s'approprier la langue et le génie de son pays qu il en est devenu l'écriv... >Voir plus
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Ivan Andreïevitch Krylov (1769-1844) est un écrivain et fabuliste russe. Après avoir débuté par des drames et des comédies satiriques, il publie, en 1809, son premier recueil de fables. Plusieurs autres recueils suivront assurant à leur auteur une immense popularité. Les fables de Krylov empruntent souvent leur sujet à celles d'Ésope et de Jean de la Fontaine.
Fils de militaire, le jeune Krylov fut très tôt attiré par la bibliothèque paternelle et apprit le français. Après la mort de son père, il fut installé à Saint-Pétersbourg. Il avait déjà commencé à écrire aux années 1780. Pour l'anecdote, Krylov avait réussi à obtenir des livres de Racine, Boileau, Molière (pour un montant de soixante roubles) en échange de sa comédie en vers La Vendeuse de café auprès d'un libraire-imprimeur d'origine allemande du nom de Breitkopf. Cette comédie, plutôt malhabile, ne fut publiée qu'en 1868.
Krylov était autodidacte, il parlait en plus du français, l'italien et savait jouer du violon ! Grâce à la reconnaissance de ses fables, il obtient en 1812 un poste à la bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg, ce qui lui permet enfin d'assurer son quotidien. Il devient académicien et reçoit une médaille d'or pour ses fables. En 1838, on organise pour lui une grande réception jubilaire et l'empereur Nicolas Ier lui octroie une pension à vie. Il est en pleine gloire !
À sa mort, ses dernières 197 fables venaient de paraître. Les foyers prisaient son mélange d'humour et de sagesse, sa langue idiomatique, simple et directe. Sa fable "Le cochon sous le chêne" marqua même la romancière et philosophe Ayn Rand qui y fait allusion dans son essai "Philosophical Detection" en 1974 ! C'est encore aujourd'hui un auteur incontournable pour la jeunesse russe.
Je garde un souvenir indélébile de ma professeur de russe, Elena Serguéévna, à qui je dois beaucoup. Elle n'avait même pas trente ans et nous apprenait ces fables avec entrain et enthousiasme. Elle nous enseignait la rhétorique alors qu'on avait dix ans ! Et on a eu la chance de la garder comme prof jusqu'à l'âge de quinze ans. Nous devions interpréter par coeur deux fables, comme des scènes de théâtre. Deux élèves le faisaient particulièrement bien car c'étaient deux copines, deux voisines, comme dans la fable de la soupe de Démyan. Elles n'avaient pas froid aux yeux et se donnaient des petites tapes sur le dos. On ne se lassait pas de leur jeu et riait la moitié du cours. Elle est curieuse, cette fable, La soupe de Démyan, où la soupe est, au sens figuré, la production d'auteur qui ne doit jamais être trop verbeuse ! On avait d'autres extraits à connaître par coeur, par exemple, de Pouchkine, la longue lettre de Tatiana (pour les filles) et la lettre aussi longue d'Onéguine (pour les garçons). Comme dans « Les sousdoués », certains trouvaient toujours des moyens pour tricher !
Il faut dire que beaucoup de phrases de Krylov ont passé en proverbe. Les mots ailés de Krylov car « krylo » veut dire « aile » en russe !!! Comme par hasard ! Et ce n'est pas un pseudonyme !
Maintenant quelle traduction préférer ? Je connais trois versions des fables. La plus récente, la plus accessible et la plus moderne c'est celle d'Anna Komarova illustrée par Elodie Vaillant. Il y a aussi Fables de Krilof traduites en vers français par Charles Parfait (Plon, 1867). Il y a les Fables de Krylov par Maurice Colin (Belles lettres, 2000, avec des commentaires) . Tout mérite d'être lu et apporte un nouvel éclairage sur l'oeuvre Krylov.
Que peut donner Jean de la Fontaine transposé d'abord en Russe majeur (comme on transpose, par exemple, en do majeur !) puis retraduit en français ? Votre curiosité se réveille ! Jean de la Fontaine avec le coloris russe en plus ? Sachez que les Russes ont aussi leur Winnie l'ourson, leur Magicien d'Oz et leur Pinocchio est c'est palpitant !
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