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Critique de JimmyCz


Composé de trois texte, Rue involontaire, la clepsydre et le feutre gris pour clore l'ouvrage. Si ces trois récits sont passionnants, je coupe tout suspense en déclarant avoir préféré le dernier.
Dans le premier texte qui est épistolaire, le narrateur écrit à des gens qu'il ne connait pas. Seul, souffrant de cette solitude, et ayant des timbres qui ne servent pas, il décide d'écrire à ses voisins, des voisins semblant partager une vacuité existentielle dans un lieu vide également. C'est triste, mais tristement vrai.

Le second est l'histoire d'un homme qui, pour combler son inutilité ontologique, décide de boire de telle sorte que son ivresse puisse renseigner du temps qu'il passe et de l'heure qu'il est. Sa fonction deviendra alors sa nature, et son vide sera un trop plein de ce qui lui nuit. Sage conclusion philosophique de penser que le vide comme le plein peuvent constituer le néant de nos vies. grosse leçon qui n'en est pas une, un bien bel apprentissage que seuls les livres peuvent nous indiquer avec tant de clarté.

Le dernier est l'histoire d'un chapeau parasité par un pessimisme dépressif personnifié. Dès qu'un quidam passe et porte le chapeau qui se transmet suivant une malédiction fatale, le pauvre homme broie du noir par cet esprit Aquoibon jusqu'à désirer le suicide. Encore un très bon enseignement philosophique que de penser que le nihilisme et l'inertie sont davantage une cause de suicide que le simple mais douloureux malheur. Car à l'inverse de ce dernier, ne plus savoir quoi faire, ne plus tenir compte des conséquences et ne plus rien ressentir sont déjà des débuts de mort.

Très petit livre par le nombre de pages, chef d'oeuvre par le style, ouvrage indispensable par le contenu. Kant déclare qu'il y a des impératifs catégoriques en morale, il y a je pense des impératifs littéraires, des livres qui par leurs écrits conduisent à un universel et doivent donc être lus par l'univers entier. Cet ouvrage en fait partie. Magnifique.
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