Dans ce tome 22, l'intrigue autour de Great Fisher lancée dans le tome 3 est expédiée en quelques pages… et on balance un twist oufissime, au prix de grosses incohérences, et celui-ci n'est même pas exploité dans les tomes suivants, ce qui amène de nouvelles incohérences…
Les Vizards continue d'essayer de recruter Ichigo dans leurs rangs alors que les Arrancars d'Aizen viennent tester les défenses donc les défenseurs de la Terre… Oh un gros balèze pas très malin, et un petit maigre taiseux mais futé : j'imagine que la ressemblance avec les Saiyans Nappa et Végéta dans "Dragon Ball" ne doit pas être fortuite… Mais bon, là on est limite dans une série tokusatsu, et l'univers n'a plus aucune importance avec des méchants qui viennent directement affronter les gentils en se moquant du reste du monde :
Chad et Orihime se porte au secours des innocents, mais se font latter…
Ichigo se porte ensuite au secours de Chad et Orihime, mais se fait latter…
Kisuke Urahara et Yoruichi se portent enfin au secours d'Ichigo mais eux assurent comme des bêtes !
Le mangaka a quand même compris qu'on n'allait pas aller très loin avec des démons pokémonesques sans visage, sans personnalité et sans conversation et les remplacent sans regret par les créatures et les sbires d'Aizen, mais au prix d'un énième changement dans le background et les règles qui le régissent : dans les 10 premiers tomes on nous avait expliqué que les menos grande était en haut de la hiérarchie démoniaque, ce qui donnait du sens aux exploit d'Ichiro et
Ishida, mais là on nous explique qu'ils sont en bas de ladite hiérarchie et qu'ils sont surclassés par les Gillian, les Adjuchas et les Vasto Lorde… (donc une fois de plus, on se carre de la construction de l'univers pour se plier aux impératifs éditoriaux à court d'un shonen mainstream à rallonge). Et j'ai deux hypothèses pour expliquer que le naming démoniaque soit intégralement hispanisant :
- ou l'auteur a été traumatisé par l'apprentissage de la langue espagnole au cours de son cursus scolaire
- ou l'auteur veut opposer un makai chrétien, le Hueco Mundo, à un jigoku bouddhiste, le Soul Society… mais là on tomberait presque danbs un manichéisme mixophobe et je n'ai pas envie de croire en ce machin ultranationaliste antichrétien ! (remarquez
Yoshihiro Togashi avait bien opposé dans "Yu Yu Hakusho" un Makai qui devenait progressiste à un Jigoku qui devenait intégriste, donc finalement prudence)
Ichigo est en pleine crise existentielle car il craint de passer du Côté Obscur de la Force, mais après la tragédie, on passe à la rigolade puisque Rukia, Abarai, Ikkaku, Yumichika, Hitsugaya et Rangiku avec ses nibards plus gros que sa tête débarquent en pleine salle de classe à son lycée car ils ne savent pas où crécher dans le monde des humains (du coup Kon la peluche obsédée dont on se passerait bien s'en donne à coeur joie… Soupir). En fin de tome nouveau cliffhanger avec le Capitaine Hitsugaya qui explique que s'il y a plus 10 Vasto Lorde sous les ordres d'Aizen les jours du monde sont comptés juste avant qu'Aizen ne rassemble ses 20 lieutenants…
Bon visiblement
Tite Kubo a décidé de suivre le chemin déjà tracé par
Akira Toriyama, donc dans cet Arc des Arrancars on pourrait avoir droit aux bien connues phases Raditz, Végéta et Freezer… ^^
Cela se lit bien et cela se lit vite, mais je reste toujours interloqué par l'alternance de dramas très réussis comportant de jolis haïkus et de dialogues poussifs voire caricaturaux qui pourraient facilement faire le bonheur des créateurs de séries abrégées parodiques… On passe vraiment sans transition du très bon au très moyen !