Je devrais pourtant le savoir. Avoir deux tomes d'une même série dans les mains et les lire l'un à la suite de l'autre, c'est très mauvais, parce qu'à la fin des deux tomes, on a qu'une envie : lire la suite ! Et là, le tome cinquante-deux était bien la tempête que présageait le tome précédent. Et même si le manga se finit par un événement des plus intéressants, je dois avouer que le cinquante-trois risque fort bien d'être encore meilleur que celui-ci.
Il n'est pas rare que
Kubo senseï nous joue de vilains tours dans sa série. J'entends par là qu'il manipule très souvent son lectorat et nous propose ainsi des événements auxquels on ne se saurait pas attendu. Là encore ce tome cinquante-deux nous prouve que l'on est jamais au bout de nos surprises. Je dois avouer que je trouvais cet arc un peu étrange depuis le début. Il y avait quelque chose qui clochait et je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. du coup, depuis quelques tomes, il y avait un certain malaise qui planait. Les personnages secondaires le mettaient assez en avant, mais dans ce tome, c'est Ichigo qui en fait les frais. Et c'était assez flippant. Visuellement parlant
Tite Kubo réussit ainsi à nous faire passer l'angoisse, l'incompréhension et l'incapacité d'Ichigo à faire quelque chose pour sauver la situation. Il est déjà arrivé à notre héros d'être en mauvaise posture mais cette fois-ci, c'est totalement différent.
Le côté malsain du tome est que le mangaka met en avant la grande faiblesse de Ichigo, à savoir ceux qu'il aime. Ce n'est pas nouveau pour un héros, les méchants s'en prennent d'ailleurs très souvent aux êtres aimés pour atteindre leur but : vaincre. Mais ici, Ichigo est amené à se retrouver dans une situation impossible. Il perd le soutien de ceux qui lui sont proches. Et c'est sûrement encore pire de voir dans leurs yeux ce sentiment que de les voir eux-mêmes souffrir. En cinquante-deux tomes, je n'ai jamais vu Ichigo aussi perdu et désemparé. Même après la perte de ses pouvoirs, il lui restait cette constante pour garder la tête hors de l'eau. le voir si vulnérable était assez dérangeant... Non pas que je me fais de lui l'idée d'un héros invincible, mais pendant quelques secondes, on a l'impression de le perdre, que lui-même se perd dans son désespoir. Et c'était poignant.
Reste à savoir maintenant ce que le coup de théâtre de la fin va provoquer. J'espère sincèrement que cela mettra fin à cet arc et que l'on retrouvera l'univers des Shinigami très rapidement car certains capitaines et vice-capitaines me manquent cruellement.