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Critique de MassLunar


On ne présente plus Tite Kubo et son fameux shonen manga Bleach qui a ravi bon nombre de fans et qui continue à être un shonen demandé.

Burn the witch signe donc le grand retour de Tite Kubo pour une nouvelle série qui, tout comme dans Bleach, s'amuse à jongler entre deux mondes, le monde réel de Tokyo et le monde spirituel de la Soul society. Dans Burn the witch , l'intrigue règne cette fois entre Londres et Verso-Londres, sa face cachée dans laquelle les habitants, et plus spécifiquement les sorcières et les sorciers sont en contact avec des dragons... Mais les dragons qui possèdent dans ce manga moultes formes ne sont pas tous amicaux. La plupart d'entre eux sont apprivoisés et possèdent une fonction utilitaire mais, par contre, quelques autres basculent dans le "mal" et peuvent devenir incontrôlables aussi bien pour Verso-Londres que Londres tout court. Dans ce genre de situation, nous suivons deux sorcières chargées de réguler la menace dragonique : Ninny Spangcole, une chanteuse au caractère survolté et Noel Niihashi, une lycéenne à la fois posée et redoutable.

Avec énergie, Tite Kubo nous embarque directement dans sa nouvelle série. Personnellement, j'ai été un peu pris au dépourvu au départ, le temps de saisir un peu toutes les informations autour des dragons, autour de leur apparition et de leur contamination néfaste sur les humains. Il y a vraiment une certaine générosité au niveau de l'intrigue et au niveau du cadre mais les informations et les bastons s'enchainent assez vite et il faut quand même prendre le temps de digérer tout cela. J'ai été un petit peu dépourvu au départ mais on se prend vite au jeu en sachant que ce titre s'affinera sans doute de tome en tome.

La figure du dragon, notamment, peut-être un peu confuse au départ parce que le dragon chez Tite Kubo revêt plusieurs formes et pas forcément l'image d'Epinal qu'on se fait de la légendaire créature reptilienne. Tite Kubo reprend un design à la fois épique et étrange pour représenter ses différentes créatures. Leurs apparitions n'en demeure pas moins efficace allant du curieux monstre à la face tranché à la créature de conte en passant par un adorable petit "chien-dragon". On peut aussi mentionner les dragons-objets tels que les pots de fleurs , les centrales électriques sur pattes ou encore des dragons immenses dont les narines dissimulent de véritables vignes. En somme, dans Burn the Witch , le dragon, c'est tout ou rien !

On se prend au jeu car cela donne un imaginaire assez fourni même si j'attends encore d'être surpris par une épique menace draconique.

Ce qui se révèle de plus attachant dans Burn the witch, ce sont ses personnages. le duo de sorcières est bien réussi, bien écrit. Leurs caractères opposés ne sont pas traités de manière stéréotypés mais se révèle plus ou moins nuancés. Les personnages secondaires ne sont pas en reste avec, notamment, le patron un peu nonchalant et gonflé qui cache bien son jeu ou encore le garçon pervers qui peut agacer mais dont je trouve le côté béta et débile assez attachant, notamment dans sa relation avec l'une des héroïnes. de ce point de vue-là , Tite Kubo nous prévoit une petite galerie de personnages charismatiques comme il en a le secret même si, pour l'instant, nous n'avons pas encore l'ombre d'un bad guy charismatique ce qui est bien normal.

Ce premier volume, qui devait tout simplement être un one-shot à la base est avant tout un volume d'exposition dans lequel les chapitres opposent essentiellement quelques confrontations entre nos deux sorcières et les dragons. Pas de fil conducteur pour l'instant mais toujours est t-il que Burn the witch possède du style et du panache visuel.

On se régale devant le dessin de Kubo qui affiche un style très cool avec un chara-design varié avec une petite mention spéciale pour le lettrage et le style graphique des noms des personnages comme on peut le voir sur la double-planche présentant les membres du Topof Horns. de ce côté-là , on peut saluer sans hésiter la bonne qualité du travail d'adaptation et de traduction de l'éditeur glénat. du très bon boulot jusqu'à une première de couverture écarlate au titre percutant. C'est tout simplement accrocheur ! Petit regret toutefois par rapport à une Londres et des décors qui ne sont pas encore tout à fait exploité, notamment à travers la différence Londres / Verso-Londres qui est un petit peu ambiguë.

Un premier tome prometteur qui permet de faire tranquillement connaissance avec des nouveaux héros tout en charisme et des bêbêtes draconiques tantôt curieuses, tantôt menaçantes. . On peut attendre de voir si l'essai est transformé dans le second tome notamment au niveau de la solidité de l'intrigue et de la mise en valeur de ce Verso-Londres mais toujours est t-il que Tite Kubo fait indéniablement preuve d'un style visuel fort dynamique et tout simplement attrayant.
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