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Citations sur Tu es, donc je suis : Une déclaration de dépendance (7)

Respirer nous relie à l'univers. Nous partageons le même souffle de vie, le même air, avec l'ensemble de l'humanité. Ce medium invisible nous relie au reste du monde chaque fois que nous respirons. Nous partageons l'air avec les animaux, les oiseaux, les poissons, les plantes - le monde entier, en somme. N'est-ce pas merveilleux de penser que nous sommes tous liés les uns aux autres par notre respiration ? L'air ne connaît nulle barrière, nulle frontière, nulle distinction ou séparation. En te concentrant sur ta respiration, tu sentiras se dissoudre en toi ce qui te sépares et t'isoles de l'univers.
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Enfant, j'étais fasciné par le fait que ma mère, qui pratiquait le jaïnisme avec ferveur s'entendait à merveille avec Gopalji, qui étudiait et enseignait l'hindouisme. Le souvenir de leurs discussions continue à me fasciner, mais il ne me surprend plus. Les jaïns n'envisagent pas la vérité en termes d'absolu. Le paradoxe est au coeur de leur système de pensée : à leurs yeux, nous sommes à la fois des êtres physiques et des créatures spirituelles. "il est possible d'être et de ne pas être" en même temps. Tout est à la fois permanent et provisoire.
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Satish Kumar rencontre Krishnamurti en 1960 : « La certitude se déploie dans un cadre fixe, la réalité est en constant mouvement. Dès que nous adhérons à une croyance, nous devenons incapables de faire face à ces changements permanents. Il faut avoir l’esprit souple pour s’immerger dans une réalité aussi mouvante. La vérité n’est pas dans les livres. Elle ne l’a jamais été. Si elle s’y trouvait, il n’y aurait pas de différence entre la Bible et le Coran, entre la Gîtâ et les sutras bouddhistes. Les religions ne s’opposeraient pas les unes aux autres. Pourquoi deux pacifistes se disputeraient-ils ? Il n’y a pas de vérité dans une guerre religieuse : chaque camp est dans l’erreur. Les religions ne sont plus que des vecteurs de propagande, et la propagande est le contraire de la vérité. Nous appartenons tous à la grande tapisserie de la vie. Si nous en étions tous conscients, les conflits entre pays, entre religions et entre systèmes politiques n’auraient plus lieu d’être. C’est par l’ignorance de notre interdépendance que nous cherchons à contrôler autrui. Je ne crois pas faire preuve de romantisme en appelant aussi à l’unité entre les hommes et la nature. Notre existence, l’essence même de ce que nous sommes est inextricablement liée à tout ce qui vit, bouge et respire sur la Terre. Ce fleuve, ces oiseaux, ces grenouilles sont tous en relation avec nous. Si nous comprenons que nous faisons partie intégrante de l’univers, nous cesserons de nous emballer pour un rien, de nous disputer, de nous faire la guerre. Nous vivrions enfin en parfaite intelligence avec la nature. »
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« Tu fais de si jolies choses, maman ! s’exclame ma sœur Suraj. Mais tu y passes tant de temps. Il te faut six mois ou plus pour fabriquer une jupe. Tu irais beaucoup plus vite avec une machine à coudre. » Maman répondit : « Pourquoi économiser le temps, qui est abondant, en dépensant des ressources terrestres qui se raréfient ? Les machines à coudre sont en métal, n’est-ce pas ? Or les métaux sont en quantités limitées. Il faut creuser pour les extraire du sous-sol. Puis il faut construire des usines pour fabriquer les machines, et donc utiliser encore plus de métaux. As-tu pensé à la violence que génèrent les mines et les usines ? J’ai entendu parlé des souffrances des mineurs. Et je ne veux pas y contribuer en utilisant une de ces machines pour mon seul confort personnel. Je ne manque pas d’énergie non plus. Et j’aime travailler. Pour moi, le travail manuel est une forme de méditation. N’importe quelle activité peut me conduire à la méditation si je l’entreprends pleinement. Quand je suis penchée sur mon ouvrage, l’aiguille en main, j’ai l’esprit en paix. Tout est si calme autour de moi. Si je cousais à la machine, je devrais renoncer au silence. La machine ferait du bruit et je n’arriverais plus à méditer. » Elle était parfaitement sincère. Il lui suffisait de se mettre à l’ouvrage pour irradier de bonheur.
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Ma mère envisageait la vie comme une gigantesque tapisserie constituée de millions d’actes infimes qui, tous, contribuaient à sa réalisation. Elle ne croyait pas aux grands actes héroïques, mais aux petites actions entreprises avec beaucoup d’amour et d’imagination. Notre individualité dépend de ce qui nous entoure. Elle est indissociable de notre environnement. Elle n’envisageait pas la réalisation de soi comme un objectif lointain et inatteignable, mais comme une tâche de chaque instant. Adeptes du jaïnisme, nous ne nous comportions pas comme des individus isolés. Le mutualisme définissait toutes nos relations. Nous partagions tout et mettions tout en commun, affection, vie privée, argent et biens propres. Nous n’étions ni riches, ni pauvres – ces catégories n’avaient aucun sens à nos yeux. Pour voyager, nous logions dans des pensions fonctionnant sur le principe de l’hospitalité réciproque : nos n’avions rien à payer pour notre séjour, mais nous étions tenu d’offrir la même hospitalité aux Jaïns de passage dans notre ville.
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"Si vous êtes poète, vous remarquerez certainement le nuage qui flotte sur cette feuille de papier. Sans nuage, il n'y aurait pas de pluie ; sans pluie, les arbres ne pousseraient pas ; et sans arbres, nous ne pourrions pas fabriquer de papier. Le nuage est nécessaire au papier : s'il n'existait pas, la feuille de papier n'existerait pas non plus." - Thich Nhat Hanh
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Il n'est pas bon d'avoir trop de biens, disait-elle souvent. Ça prend trop de temps ! Il faut les entretenir, les surveiller, s'en servir, les stocker... Si tu passes tes journées à t'occuper de tes biens, où trouveras-tu le temps de réfléchir, de méditer, de rendre service à la communauté ?
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