C'est un condensé (7 paeties!) des réflexions de
Kundera, écrit par lui-même, sur ce qu'est le roman; mais au-delà du roman, ce qui en ressort sur l'Europe, l'homme, la vie, l'évolution, la poésie, la philosophie, la politique et le totalitarisme, les traductions… à travers le roman,
Kundera nous apprend sa vision de la vie, et malgré lui car, tout au long, il se bat contre l'idée du roman “idée”. du roman qui explique et expose une idée de l'auteur. le roman est, pour lui, bien plus grand que ce que l'auteur pense: l'auteur doit simplement écrire, trouver les mots, la tournure, la musicalité etc… et à la fin, il découvrira son oeuvre et ce qu'elle porte. Mais le roman n'est pas une réflexion comme l'est la philosophie.
Même si pour quelques propos je ne suis pas d'accord avec ce qu'expose
Kundera, ce qu'il dit tient une vérité incroyable (sa vérité du moins, je pense qu'on a tous quelque peu une vérité différente), et qui impressionne. C'est un livre vraiment intéressant à découvrir! D'autant que je n'ai jamais porté les romans de
Kundera parmi les plus grands ou les meilleurs que j'ai lus, les “pseudo-explications” qu'il nous livre m'ont donné envie de re-découvrir ceux que j'ai lu, et découvrir bien d'autres, tout autant que les nombreux auteurs qu'il cite comme ses prédécesseurs, et dont il critique ou loue les oeuvres au travers d'un examen détaillé de leur lecture. Fascinant.