Auteur du "Magicien quantique" et du "Jardin quantique",
Derek Künsken reviens avec un nouveau diptyque qui commence avec "
Les profondeurs de Vénus", un Planet Opera ou le merveilleux côtoie le péril, où la liberté se paye au prix fort, ou une erreur, une seule, peut vous être fatale car Vénus est la rencontre de la beauté et du danger.
Une colonie canadienne tourne autour de Vénus sans jamais s'arrêter, au-dessus des nuages, à bord d'engins entre zeppelin et vaisseau, servant d'habitats, de lieu de travail...
Mais, il y a aussi les solitaires, ceux qui vivent à quelques kilomètres de la surface, dans la tourmente et le tumulte des tempêtes, dans les nuages de pluies acides, dans les ouragans.
Nous suivons une famille comme celle-ci, une famille comme toutes les familles et en même temps atypique par plusieurs aspects.
L'aventure est très présente ainsi que la politique, mais d'autres sujets importants sont abordés, l'identité sexuelle, le handicap, le deuil, les familles monoparentales, les marginaux, les artistes à la recherche d'eux même, l'entraide, les addictions, la corruption, le capitalisme.
Les descriptions de Vénus sont magnifiques, le lecteur a l'impression d'y être, de planer avec Pascal ou Marthe dans le feu de la tempête, de découvrir les étoiles, de ressentir la brûlure d'une pluie acide sur la peau, de suffoquer dans une combinaison à cause de la chaleur et de la pression.
L'originalité est là aussi par le concept en lui-même de la colonie volante, mais aussi par les noms des personnages qui sont canadiens, nous avons des Jean-Eudes ou des Gabriel-Antoine, ainsi que beaucoup d'expressions québécoises (dont la version originale est aussi dotée, donc un mélange Anglais/Français/québécois).
On termine cette première partie dans la détresse, le souffle retenu, comme en apnée pour connaître la suite de l'histoire, du destin des personnages.
Derek Künsken est décidément un auteur à ne pas manquer !