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EAN : 9782330103989
262 pages
Actes Sud (06/06/2018)
3.81/5   39 notes
Résumé :
C'est une histoire vraie. La petite Nina, quatre ans, est fâchée avec le temps. Dans le quotidien, elle est très lente et souvent elle n'y arrive pas du tout. Les médecins parlent de spécificités comportementales et cognitives. Débordant de vie, de rêves et d'imagination, elle est l'un des personnages attachants de ce livre. Lorsque Nina dit à son père : J'aimerais avoir un million de minutes avec toi. Rien que pour les jolies choses ? c'est le déclic. Sa mère, son ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Nina, 4 ans, voudrait partager avec son papa un million de minutes, rien que pour faire des jolies choses. Nina a quelques petits soucis, elle est lente voire très lente. L'épouse de Wolf, Véra, sent qu'ils
doivent modifier leur vie pour Nina. Wolf est promu à un bel avenir qui mettrait la famille à l'abri financièrement mais cela veut aussi dire un papa peu dispo. Que faire? Ils vendent tout et partent en voyage, Véra, Wolf, Nina et Mr Simon (son petit frère, 6 mois).
Ce livre est un message d'amour d'un papa à sa fille qui, dès son plus jeune âge, est confrontée à des difficultés et doit faire preuve de beaucoup de patience. C'est aussi une remise en question du papa sur sa vie.
J'ai aimé ce papa parlant de sa fille, on y sent tout son amour, l'envie de bien faire, la volonté de l'aider dans ses difficultés, la tristesse face aux échecs. Il a compris que sa fille devait faire preuve de beaucoup de patience dans sa vie de tous les jours alors on le sent lui-même plus patient. Au travers du livre, on s'attache vraiment à Nina et on voudrait que la vie lui soit douce.
Une question était posée par le magazine « Lire », y a-t-il un livre qui vous a donné envie de voyager? Et bien, ce livre m'a donné envie d'aller en Australie ( les plages, les rencontres,...).
J'ai aimé la description des gens rencontrés par le papa. S'ensuit souvent une introspection où l'on sent le papa grandir, changer, voir les choses différemment. Il grandit avec sa famille mais aussi avec ses rencontres.
J'ai aimé la sincérité du papa, expliquant les scènes où il n'est pas forcément mis à l'honneur.
J'ai aimé cette jolie famille.
J'ai regretté que l'auteur ne parle pas davantage de son épouse qui, pourtant, semble avoir pas mal d'influence sur la vie familiale et qu'il ne parle pas plus de Mr Simon.
Je retiendrai de ce livre, Nina, l'amour que son papa lui porte et l'Australie.
Malgré certains passages moins intéressants (pour rappel, en toute subjectivité), j'ai passé un bon moment de lecture.
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Quelle jolie petite claque ! Je ne m'attendais pas du tout à cela lorsque j'ai commencé Un Million de Minutes; je pensais uniquement découvrir l'histoire d'une petite fille qui voit le monde différemment. Finalement, on assiste ici à la métamorphose du père grâce à sa fille et au voyage qu'ils entreprennent en famille.

Un Million de Minutes nous fait voyager ; de l'Allemagne à l'Australie, en passant par la Thaïlande et le Brésil. Nous découvrons avec Wolf les différences de mentalités selon les pays. Voici, d'ailleurs, ma citation préférée :
"Ainsi, au fur et à mesure de notre voyage, l'évidence était devenue de plus en plus inaudible. Car l'évidence est une frimeuse, mais elle a un point faible : plus elle prétend aller de soi quelque part, plus elle se couvre de ridicule ailleurs."

Un Million de Minutes, c'est aussi une multitude de rencontres pour ouvrir ses horizons et sa manière de voir le monde. La famille Küper rencontrera des autochtones mais aussi d'autres voyageurs et apprendront qu'il est possible de créer des liens simples mais profonds, temporaires mais marquants.

Un Million de Minutes c'est, bien sur, une relation père/fille très forte et qui évolue durant ces deux années de voyage. Une enfant qui découvre notamment que l'échec est parfois dur à accepter et un père qui a lui-même du mal à se faire à l'idée que sa fille n'aura pas tout ce qu'elle désire dans la vie. Une belle leçon de vie et d'éducation.

Un Million de Minutes, c'est surtout un homme qui remet sa vie et ses convictions en question. Wolf nous parle de son travail, stressant, intéressant, important et épuisant et, à travers quelques épisodes de son passé nous comprenons vite que, comme beaucoup, ce travail aussi lucratif soit-il prenait bien trop de place dans sa vie. Durant un million de minutes, il verra entre autre la vie à travers les yeux de sa fille et le lecteur assiste à ce retour à la simplicité et à l'émerveillement.

"Ca aussi, c'est le paradis de l'enfance : prendre une journée pour un morceau d'éternité."

Bref, un Million de Minutes est une belle leçon de vie et une petite piqûre de rappel sur l'importance de la famille, du temps qui passe et de la différence entre préparer sa vie et ses rêves et se lancer pour les vivre tout de suite.
Le petit + : quelques photos du voyage
Le petit moins : quelques longueurs lorsque le narrateur nous parle de sa vie professionnelle.
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Attirée par les éditions Gabelire qui ont imprimé ce livre en gros caractères. le long titre ne m'a pas déplu non plus. L'exergue du livre en espagnol nous dit qu'hélas, il ne faut pas pleurer, que la vie est un carnaval, et qu'il vaut mieux la passer en chantant. C'est un éloge de la légèreté. le narrateur vit à Bonn en Allemagne avec femme et enfants quand à la suite d'une réflexion de sa fille aînée lors d'un test avec le Dr Finkelback, un psychologue renommé, qui répond drôlement à la question « Qu'est-ce qui est mouillé et qui tombe du ciel » et qui a besoin de passer un million de minutes avec son père, envoie tout valser : bonne situation financière et stabilité professionnelle pour aller vivre sur une île thaïlandaise en couple. D'habitude, si l'on en croît Michel Houellebecq, ce sont plutôt les personnes adultes en mal de sensations fortes qui partent à Pataya ou ailleurs. Lui, cherche plutôt le huit-clos avec sa famille à l'étranger : après les îles susnommées, il va en Australie puis en Nouvelle Zélande pour finalement revenir à Bonn comme le Candide de Voltaire pour cultiver son jardin peut-être ? En tout cas, ce fut une expérience géniale pour toute la famille. J'ai lu le livre d'une traite avec grand plaisir et me suis dit que j'aurais aimé vivre de pareilles aventures. L'humour qui accompagne le récit a été un grand rafraîchissement car il aurait pu tomber dans le pathos : la petite Nina est quand même lente ! Ce qui aurait pu poser problème dans un monde parfait ne l'a pas été finalement au cours de leur périple et c'est devenu une force. J'ai aimé.
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Lorsque j ai vu ce roman dans masse critique j ai de suite eu envie de découvrir l histoire de cette petite nina.
Qu'est ce qui est mouillé et qui tombe du ciel ? Alors que la plupart des gens répondrait la pluie, la jeune Nina fait preuve de beaucoup plus d imagination dirons nous en répondant un chien. Et devant l insistance du médecin elle lui précise bien qu'il s agit d un chien noir au poils en bataille et selon ses gestes d une bonne taille. Elle donne bien d autres détails que je vous laisse découvrir.
Un soir, alors que son papa lui accorde 10 min pour une histoire la petite émet le souhait d avoir son papa durant 1 million de secondes juste pour les joiles choses. A ce moment ni elle ni wolf kuper son papa et oui c est une histoire vrai , ne se doutaient du virage qu' allait prendre leur vie.
Les voila donc tous partis, nina papa maman et mister simon son petit frère pour dans un voyage extraordinaire à la recherche des jolies choses mais surtout un voyage à la découverte des choses importantes, centré sur la famille et non plus sur la carrière.
J ai été emportée moi aussi dans ce voyage avec cette petite fille incroyable. Oui elle est différente mais tellement spontanée. Elle nous pousse à réfléchir et à se demander ce qui est vraiment important dans une vie.
L auteur, son papa, nous transmet avec ses mots, ses ressentis, ses découvertes de chaque jour et ce quotidien qui est celui de cette famille durant ce périple.
Alors oui, ce roman n est pas parfait, il y a quelques longueurs et on peut parfois être un peu perdu mais comment ne pas été touchée par cette histoire et cette famille et surtout par nina.
Au file des pages, vous découvrirez des illustrations et des photos de ce voyage ce qui vous rappellera que tout est bien réel.
Un dernier mot pour l auteur afin de le remercier d avoir partagé avec nous ce petit bout précieux de sa vie et merci à nina d être qui elle est.
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Voilà clairement le genre de livre dont je me méfie d'ordinaire a priori. D'abord le long deuxième titre (apparemment non existant à l'origine) et son côté potentiellement découverte personnelle, manquait plus que la narration soit adressée à Nina la petite fille.
Mais ouf, non, et je dois remercier le blog (les blogs?) dont les avis m'ont fait noter ce titre. Et puis Actes sud, l'éditeur, évite quand même généralement les nunucheries.
Car j'ai dévoré ce récit, le sourire aux lèvres en quasi permanence et je le recommande chaudement!

Marié à Vera, Wolf Küper est papa de Nina et Simon, respectivement quatre ans et quelques mois au début de l'aventure. Wolf a un métier super prenant, qui l'amène partout sur la planète, et super bien payé aussi. Un soir, au moment de l'histoire à Nina, voilà qu'elle réclame plus que les dix minutes accordées, mais "un million de minutes". En gros, ça fait deux ans, ce désir est sans doute la goutte d'eau faisant déborder un vase déjà bien plein, et la famille part en Asie du sud est puis Australie et Nouvelle Zélande pour de longues 'vacances'. Avec quel argent? Hé bien, en n'achetant pas la berline germanique extra chère et ses équipements dernier cri, par exemple. Et c'est l'occasion de faire le tri et jeter, car la compagnie aérienne exigeait de ne pas dépasser 69 kilos de bagages. Avant donc le voyage réel, il y avait un autre voyage à accomplir...

Il est temps de parler de la petite Nina. Assez vite ses parents et les spécialistes se sont aperçus qu'elle était, en s'exprimant comme elle, 'lonte'. Pour tout. Dans son développement, sourire, parler, marcher. Dans les gestes quotidiens. Et puis comme tous les enfants elle a son monde et ses idées bien à elle. le récit va principalement se concentrer sur le narrateur et Nina, mais aussi évoquer l'ancien métier de Wolf, des hippies, un homme handicapé, des cadres en mode survie commando, des australiens sympas... Et des plages absolument fabuleuses...

J'oubliais! Ce récit est absolument drôle, pas à rire tout fort en se tenant les côtes, non, humour plutôt léger, autodérision, moquerie gentille avec clins d'oeil, quelques passages plus émouvants, mais pas de guimauve pathos beurk!

Allez, j'en fais un coup de coeur? Chiche?
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
e m’en souviens comme si c’était hier, peu avant notre départ, Nina avait fait la course avec d’autres enfants sur une grande pelouse. Évidemment, ils ne pouvaient pas se contenter de jouer tranquillement. Les enfants, en particulier les garçons, ont la compétition dans le sang. Ils ont besoin de se mesurer pour savoir qui court le plus vite, grimpe le plus haut, plonge le plus profond, saute le plus loin, et ainsi de suite. Et au milieu : Nina qui voulait absolument participer. Mrs. Lonte en en personne, qui m’avait fait blackbouler de toutes les courses de ma vie. Je n’arrivais pas à comprendre. Pourquoi s’obstinait-elle ? Pourquoi se mettait-elle sans arrêt en position de perdre contre les autres ? J’ai dit : « Y en a marre de toujours faire la course, venez, on va jouer à un autre jeu », et ce genre de choses. Dans le feu de l’action, les enfants ne m’ont même pas entendu, mais ce sont tous plus ou moins alignés, non sans que les garçons échangent quelques insultes – forcément. Mon cœur battait la chamade, ils se sont élancés en poussant des cris perçants.
En moins de trois secondes, Nina était déjà la dernière, alors qu’il y avait aussi des enfants bien plus petits qu’elle. À la moitié du trajet, elle était loin derrière. On aurait dit qu’elle allait disputer cette course tout seul. Presque en solitaire. Elle chancelait sur la pelouse, penchée en avant, les bras tendus sur les côtés, et elle tanguait tellement que je n’arrêtais pas de me dire : Cette fois, elle va tomber. J’arrivais à peine à la regarder. Quand elle est arrivée au bout, les autres avaient déjà repris leur jeu. J’ai vu Nina zigzaguer entre eux, hors d’haleine. Si je me souviens aussi précisément de cette scène, une parmi les centaines d’autres, c’est parce que ce moment-là, j’ai eu terriblement mal pour elle, mal pour un autre que moi.
Un bel endroit le lac Tepako et un beau moment dans les étoiles

L’illumination était donc venu lors de notre première nuit ici, au lac Tekapo, trois décennies plus tard, en montant sur un rocher, je m’étais rendu compte que les étoiles ne se trouvaient pas « au-dessus » mais tout autour de moi. Il y en avait même qui scintillaient en dessous de moi à l’horizon, et alors que mon vertige semblait se dissiper j’avais aperçu l’éblouissante Voie Lactée, tellement gigantesque que j’en avais eu le souffle coupé, brillant de milliards de feu, des centaines de milliers d’années lumière d’un horizon à l’autre, toute la folie de l’univers en 3D. Et en couleur. Et oui, il y a des étoiles bleues et vertes et rouges, et violette aussi, certaines clignotent frénétiquement, d’autres pulsent lentement, partout, des étoiles filantes zébraient le ciel tandis que les satellites traçaient paresseusement leur route. En Nouvelle-Zélande, il est impossible de croire que la terre est au centre de quoique ce soit, parce que rien qu’à l’oeil nu, on voit bien que nous ne sommes qu’une poussière perdue dans un coin de l’univers.
Je me demande si c’est vrai

Et avec les gens importants, il faut toujours garder son sérieux, ne jamais être de meilleure humeur que le client, c’est la règle numéro 1 quand on fait du conseil, surtout auprès d’hommes politiques.
Là où Ce livre m’a tellement écoeuré que j’ai failli le laisser tomber.

Depuis que j’avais commencé à travailler régulièrement comme expert pour les Nations Unies, j’ai gagné pour la première fois beaucoup d’argent. Vraiment beaucoup. Rien que les indemnités de défraiement qu’on vous verse chaque semaine correspondent au revenu mensuel net d’un post doc avec dpuze années de formation universitaire en Allemagne. Le tout non imposable. Au Nations Unies, on vous remet sans ciller d’epaisses enveloppe marron avec des liasses de billets de cinquante dollars, presque comme dans un film de mafieux. Ça ne rentre même pas dans le porte-monnaie. Les billets sont soigneusement attachés par vingt à l’aide d’un trombone. Officiellement, ces indemnités exorbitantes servent à voyager dans des conditions « appropriées et représentatives ». Soudain, j’avais, ce qu’on appelle un niveau de vie élevé, accès aux lounges VIP et vol en première classe. Programme grand voyageur et ainsi de suite.….
Jusqu’à l’écœurement des réunions à l’ONU des ONG sur l’environnement

Le genre de chose qui ne mérite pas qu’on s’y attarde une seconde, sans même parler d’enfer débattre plusieurs milliers de délégués sur payer venu du monde entier.
Une civilisation qui se prend pour le fleuron de la création célèbre ici sa propre déchéance. Je fais un rapide calcul : le paragraphe comporte environ 70 mots. Au cours des 95 minutes que dure ce cirque, il y a 22 objections et 19 correction. Ça doit être incroyablement difficile de formuler le rien.
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A l'inverse de moi, Nina n'avait eu aucun problème à remplir le million de minutes de vie. Sans doute qu'aucun enfant au monde n'a besoin de réfléchir longtemps pour savoir ce que sont les "jolies choses". Ce sont des experts en la matière. Picasso aurait dit qu'il lui avait fallu une vie entière pour retrouver sa naïveté d'enfant. (p. 36)
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« Selon Woesler, le choc culturel inversé peut être plus violent que celui ressenti lors de l’immersion dans une culture étrangère, car la nécessité de la réintégration dans la culture qui est la sienne est une expérience psychologique à laquelle l’individu n’a pas été préparé. »
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Depuis que cette petite fille zigzaguait d'un bon pas à travers ma vie soigneusement planifiée, comme un mélange de Charlie Chaplin et de Pinocchio, les choses prenaient une tournure qui dépassait mon imagination. (p. 20)
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La normalité est une fiction tenace. En fin de compte, c'est grâce à elle que tout fonctionne. En tout cas sur le papier. (p. 21)
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