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sur 150 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Juliette a cinquante ans, est divorcée et vit avec son adolescente de fille de 14 ans. Tout le monde connaît Juliette. Elle est le genre de fille à s'ennuyer comme un rat mort à une soirée, et trop boire parce qu'elle s'ennuie. Elle s'arrête pour tenir la porte, ne sait pas dire non, ment pour avoir la paix, se plaint pour ne pas paraître heureuse.

Vous vous reconnaissez ? Moi oui, complètement ! Et ce n'est pas fini.

Juliette est le genre de fille à subir ses collègues, ou le contraire malgré tous ses efforts pour s'intégrer. le genre de fille à s'énerver et se dire qu'elle va régler ses comptes avec une personne pas très sympa, écrire un mail ou texto qui fait des pages et le regretter au moment même où elle l'envoie.

Juliette peut perdre le contrôle et parler, parler, parler et se lamenter parce qu'elle ne peut revenir en arrière et se taire.

Elle ne peut empêcher les pensées bonnes ou mauvaises qui traversent son cerveau, alors elle met des rituels en place pour y échapper un tout petit peu.

C'est le genre de fille qui rêve ou plutôt cauchemarde sur son ex et lui donne un rendez-vous le lendemain pour lui en parler.

Mais si Juliette est ce genre de fille, il y a certainement une raison, une faille, une blessure, non ?

Juliette c'est peut-être un peu vous, un peu (beaucoup) moi.

C'est le genre d'histoire que j'apprécie, à l'apparence légère mais avec un message profond et authentique.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Je suis le genre de fille...
Cette anaphore ressemble à du Delerm (fils), elle est pourtant empruntée à Mazarine Pingeot. Une phrase répétitive, neutre, qui cache tout un univers de drôlerie et de mélancolie.

Juliette c'est une fille qui me ressemble et dans laquelle nous sommes nombreuses à nous retrouver. Elle dit d'accord à tout pour ne pas déplaire, gère tant bien que mal son hypocondrie et ses angoisses, a une sacrée répartie mais seulement la nuit quand elle se remémore sa journée et tout ce qu'elle aurait dû dire.
Une héroïne attachante qui fume trop, bouffe mal, boit trop, parle mal. Une fille comme tant d'autres. L'autodérision en plus. Parce qu'elle est drôle Juliette.

Je me méfie toujours des romans qui ont pour objectif de faire rire. Je dois être du genre sinistre, la plupart du temps ça me laisse de marbre et pire, je trouve ça triste. Pour une fois, je suis d'accord : ce roman est drôle, parce que son personnage se joue d'elle-même. Et j'ai souri sous mon masque.
Mais ce genre de fille cache forcément quelque chose. L'humour est une politesse. Pour ne pas dire tout le mal-être, les émotions qui débordent. Juliette a une raison d'écrire tous ces chapitres sur sa vie. Je ne révèle rien de plus, juste dire que j'avais les larmes aux yeux à la fin de ma lecture.
Je suis ce genre de fille...
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Encore un coup de coeur pour cet étrange roman de Nathalie Kuperman dont je suis absolument fan de l'écriture à la fois drôle, sensible, mordante, intelligente. En ouvrant le livre, Juliette, la quarantaine bien sonnée, nous tombe dessus et sans retenue, nous déballe tout ce qu'elle a sur le coeur : l'impolitesse des gens au supermarché du coin, les prises de bec avec son adolescente de fille chérie, ses déconvenues amicales et sentimentales mais aussi ses failles, ses doutes, ses manques. Chaque chapitre démarre sur des chapeaux de roues par cette petite phrase de rien : « Je suis le genre de filles qui... » Et patiemment, le lecteur ramasse aux détours des phrases les petits morceaux pour reconstituer le puzzle de l'identité de cette drôle de fille au tempérament bien trempé, à la mauvaise foi assumée, à l'humour décapant et douée d'un certain sens critique. Noyé sous les flots de paroles de Juliette, on rit mais on est souvent touché en plein coeur par les émotions que l'on sent poindre au détour d'un sarcasme. Ce genre de fille c'est un peu, beaucoup, le genre de tellement de femmes qui s'y retrouveront - pour peu qu'elles soient un tant soit peu honnêtes avec elle-même ! Nathalie Kupperman nous inonde de ces 98% de nos vies qui sont occupées à des riens que l'on croit notre vie et qui malgré tout, nous définissent. Ce n'est que dans les dernières pages, qu'elle laisse enfin place à ces deux petits pourcents, ce tout petit espace où l'on cache la flamme qui brûle tout au fond de chaque être humain. Je termine bouleversée un livre qui nous dupe royalement pour mieux nous toucher en plein coeur dans les dernières pages. Un bien beau travail d'écriture et des passages jubilatoires que l'on ne peut s'empêcher de partager. J'espère vous avoir donner terriblement envie de lire cette belle romancière...
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Agréable et bien rythmé, le texte évoque tant de choses en nous que cela en devient presque un jeu. Mais, il ne s'agit pas que de cela dans ce roman-auto-dérision. La solitude pointe son nez et n'est jamais loin. les coeurs se brisent et il y a des larmes dans le verre de vin que Juliette boit, seule devant sa télé. Et au fil des pages, c'est l'absence parfaitement bien décrite, celle de la mère notamment, partie trop tôt mais présente dans chaque geste du quotidien par ce qu'elle a laissé en héritage à sa fille.
Lisez ce beau roman qu'il faudra bien prendre au sérieux même si l'on rit souvent.
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