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Géraldine d' Amico (Traducteur)
EAN : 9782264028204
310 pages
10-18 (27/08/1999)
3.08/5   37 notes
Résumé :
Il s’agit du premier recueil de nouvelles d’Hanif Kureishi. Dans l’Angleterre néothatchérienne où la misère sert l’uniformisation générale, les héros de ces dix contes modernes ne rendent jamais les armes. Esquintés, démolis, mais bourrés d’imagination et de drôlerie, qu’ils soient artistes de l’échec ou marginaux déglingués, tous ont en commun un formidable appétit de vivre et le goût violent du désir. Quitte à se faire des bleus ou à passer pour raté à force de re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
A deux exceptions près, je n'ai pas été plus emballée que ça par ce recueil de nouvelles au style un peu hasardeux et dans lesquelles je cherche encore les intentions de l'auteur.

Sauf dans les deux exceptions en question ("Nous ne sommes pas des juifs" et "Mon fils le fanatique"), qui traitent avec beaucoup de justesse de la face inavouable de l'immigration en Grande-Bretagne où l'on voit que l'acculturation et la tolérance sont loin d'aller de soi.
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Un livre offert pour deux achetés. Il ne fallait pas me le dire deux fois. Je me suis fait plaisir ce jour là. « Des bleus à l'amour » fait bien évidemment partis des livres offerts. J'ai envie de dire que je suis contente de ne pas avoir dû dépenser de l'argent pour cet ouvrage.

Je suis assez embêtée. En réalité je n'ai absolument rien trouvé de positif dans cette lecture, à part éventuellement le fait que j'en riais avec mon entourage mais sinon… elle ne m'a rien apportée. Je l'ai tout de même terminée, j'en suis fière, alors je compte bien en parler un minimum.

Le livre est un recueil de nouvelles. Au total il est donc composé de 10 histoires courtes. Toutes plus vulgaires, osées et provocatrices les unes que les autres. C'est le premier livre que je lis de cet auteur, ses autres travaux sont peut-être bien mieux mais je ne me risquerais pas à les lire.

À titre d'exemple et pour ne pas choquer les plus sensibles je citerais « gros cul de s****e » / « Un long pet s'échappa du derrière de la Sole » / « C'est une des plus grosses merdes que j'ai jamais vues ». Je ne sais pas si se sont des sortes de figures de style très travaillées qui font que je n'ai pas réussis à comprendre la beauté de ses textes mais, moi, j'ai détesté.

J'ai fait le test avec un ami, on ouvrait des pages au hasard. Chaque page possède sa vulgarité (insulte, sexe ou même juste « caca ») ce qui est assez fabuleux dans un sens.

Un livre à lire si on aime tout ce qui est vulgaire, le sexe hard, et le « caca ». Pour les autres, évitez si vous ne voulez pas perdre un oeil On dit de l'auteur qu'il est un « maître des textes ouverts et ambigus » … je dois être trop simple pour comprendre la portée de son art.
Lien : http://julycece.wordpress.co..
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Avant d'aller plus loin dans cette critique, autant le dire de prime abords : nous ne sommes pas sur un chef d'oeuvre. C'est terrible comme parfois les titres de certains livres peuvent nous appeler très fort, mais c'est peut-être pour ça d'ailleurs qu'on finit toujours déçu. L'auteur nous propose ici un recueil de plusieurs histoires, plus ou moins courtes, qui ont pour dénominateur commun, je dirai, une certaine vision de l'amour. Les protagonistes sont la plupart du temps des ratés, ou des fatigués de la vie, qui le sont tout autant en amour. La seule histoire qui me restera en tête, je crois, est celle des mouches, parce que c'est celle qui se rapproche le plus d'un conte, avec une symbolique forte et un décors mystique / féérique. le reste, pour être honnête, m'est quasiment déjà sorti de la tête.
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Je suis une grande admiratrice d'Hanif Kureishi que j'ai découvert quand j'étais encore lycéenne. Sa plume est violente, vulgaire, sale, morbide, crue et il compose avec des récits où il met à mal la société, les rapports humains, la bienséance pour en révéler toute la médiocrité. Il est vrai qu'il faut être accroché pour faire face à ce reflet peu flatteur et mesquin de notre société. 10 nouvelles comme autant de facettes de notre modernité triviale et sordide finement décortiquée.
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désillusions post thatchériennes

Hanif Kureishi pose dans ces nouvelles un regard désabusé et cynique sur le milieu un peu artiste, un peu junkie, franchement paumé, où la seule certitude est que l'on n'atteindra jamais les espoirs que l'on n'a déjà plus.
La couverture du livre se réfère à une nouvelle qui parle de ces nouveaux rapports inversés entre un père taximan et son fils intégriste, mais illustre très mal le livre..
Il finit sur une fable, courage, fuyons ?
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Il chuchote qu’il commence à se rendre compte, comme on commence à se rendre compte qu’on est amoureux, que, par moment, effectivement, il la déteste. Il déteste la façon dont elle coupe une pomme ; il déteste ses mains. Il déteste son ton et les mots qu’il sait qu’elle utilisera. Il déteste ses vêtements, ses paupières et tous les gens qu’elle connaît ; son parfum l’écœure. Il déteste les choses pour lesquelles il l’a aimée ; il déteste la façon dont il s’est laissé envoûter par elle ; il déteste la gentillesse qu’elle lui a montrée comme si elle lui demandait quelque chose. Il voit aussi que ne pas aimer quelqu’un n’a pas d’importance jusqu’au moment où vous avez un enfant ensemble. Et il comprend aussi à quel point la haine est importante, à quel point elle vous soutient et vous sustente ;c’est peut-être aussi un écran qui vous empêche d’éprouver de la pitié pour elle et pour soi-même et de tomber dans un abîme de malheur.
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Assis tout près d’elle, il lui envoyait des messages télépathiques (son moyen de communication préféré) pleins d’amour et de sensualité. Comme il leur arrivait rarement de se toucher sans raison, tout contact physique immédiat — sa main dans ses cheveux — serait risqué. Mais s’il arrivait à la toucher sans conséquences négatives et même si, peut-être, il réussissait à la convaincre de relever un peu sa jupe, il avait l’impression d’avoir au moins atteint la ligne de départ et il savait que le succès était possible. À cette pensée, il se précipitait au lit, mettait son pyjama pour ne pas l’inquiéter en exhibant un peu de chair nue. Il devait scrupuleusement éviter de lui montrer son intention.
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Il avait adoré cette époque. L’esprit d’entreprise effréné, l’individualisme fringant, l’autogratification et le cynisme lui plurent plus que toute autre chose au cours de ces dix dernières années. Il abandonna les faux-semblants. Le désordre punk et le nihilisme régnaient. Le savoir, la tradition, la morale, la prétendue foi dans l’égalité ; la sainteté socialiste, le discours sur les “principes”, les vêtements étudiants, les absurdités féministes, et les arguments qui défendaient des régimes — expériences défectueuses — où ses amis n’auraient pas résisté cinq minutes : il piétinait toutes ces idées pieuses avec une impiété nietzschéenne. C’était galvanisant.
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Jamais une femme ne l’avait poursuivi avec autant de passion que Clara pendant ces cinq dernières années. Au début, il ne se passait pas un jour sans qu’elle lui envoie des fleurs ou des livres, qu’elle l’invite au concert et au cinéma ou qu’elle fasse la cuisine pour lui. Elle avait peut-être essayé, par exemple, d’allumer en lui la flamme romantique qu’elle-même désirait. Il l’avait acceptée comme un pacha. Il avait aussi parfois essayé de se débarrasser d’elle et avait toujours gardé d’autres petites amies. Il voyait maintenant quelle protestation aride cela avait été. Son amour pour lui avait été un assaut. Elle voulait une famille. Lui, qui aimait tout planifier, mais qui venait seulement de découvrir quel métier il voulait exercer, avait accepté pour voir ce qui en résulterait. Il avait facilement été défait. L’enfant arrivait. Cela lui donnait le vertige.
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Les parents de Jimmy étaient des réfugiés politiques d’Europe de l’Est, qui avaient beaucoup souffert pendant la guerre, quitté leurs familles et qui habitaient la Grande-Bretagne depuis 1949. Ils avaient espéré — dans cette ville pleine de gens qui vivaient ailleurs dans leur tête — pouvoir retourner chez eux, mais cela n’avait jamais été possible. L’Angleterre ne les avait pas séduits ; ils parlaient à peine la langue. Pendant ce temps, Jimmy était tombé amoureux de la musique pop. Quand il s’était mis à jouer du blues sur son piano, ses parents avaient enfermé l’instrument dans le hangar à outils du jardin. Jimmy et ses parents ne s’étaient jamais compris mais il était resté aussi déraciné qu’eux, et n’avait jamais eu d’adresse permanente.
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Videos de Hanif Kureishi (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hanif Kureishi
Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier… Ultime célébration et testament sublime.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention “rires” est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines… D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
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