AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782264028198
163 pages
10-18 (16/03/2000)
3.21/5   106 notes
Résumé :
Ce soir, la cause est entendue : il ne veut plus de Susan, cette femme "dont il sait presque tout". Après six années de vie commune, quelques mensonges, par bonté, deux fils à élever (trois et cinq ans) qu'il adore, le narrateur, à bout de souffle, prépare son départ, conscient que le désir a déserté la maison. Une dernière nuit à contempler seul cette rupture, à solder pour de bon cette union, consentie pour "nous frustrer et nous punir mutuellement". [...] Kureish... >Voir plus
Que lire après IntimitéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,21

sur 106 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
2 avis
Après un texte OVNI.... sur l'amour fou [voir "Fable d'amour" de A. Moresco]...me voilà presqu'aux antipodes...dans une relecture d'un écrit d'un auteur anglais, de père pakistanais, Hanif Kureishi. Ce n'est qu'en poursuivant mes rangements de bibliothèque que je suis retombée sur ce mince volume que j'avais abondamment souligné, à ma première lecture, en 2000 !!
Parcourant les passages retenus, j'ai eu l'envie subite de "Relire"...

Là , il ne s'agit plus d'amour passionné, idéalisé, mais de désamour. Soudain, un homme, écrivain polymorphe, après six années de vie commune, de très jeunes fils de 3 et 5 ans qu'il adore , se prépare à partir, à quitter son épouse, du jour au lendemain...
Le récit est à la première personne, notre "anti-héros" s'interroge sur sa vie, sur la difficulté de la vie de couple...sur ses espoirs et ses attentes...

Pourquoi aime-t-on ? Pourquoi désaime-t-on ? Pourquoi l'envie de fuir, de partir, de recommencer un nouveau départ, d'espérer un autre amour plus fort...qui refasse vibrer !
Le drame trop ordinaire, prosaïque d'une vie conjugale où le quotidien parfois use, tue la magie, et le miracle premier d'aimer quelqu'un , de partager ses jours et ses nuits...

"J'ai beaucoup de choses à leur dire...sur le mal qu'ont les gens à essayer de vivre ensemble" (p. 163)

Un moment charnière où le narrateur est las de sa vie, essentiellement de son existence avec son épouse, avec qui il se sent en décalage, et avec qui il s'ennuie ferme !!
Un texte assez désabusé, qui exprime fort bien la complexité de réussir harmonieusement une vie de couple: garder l'émerveillement, l'intensité des sentiments pour l'Autre: l'exercice le plus périlleux et le plus complexe qui soit.

"L'Amour est un sale boulot, impossible de garder les mains propres. Quand on reste sur la réserve, il ne se passe rien d'intéressant. En même temps, il faut trouver la bonne distance entre les gens. (p. 102)"...

Le narrateur en dépit du constat d'un certain échec dans son couple, continue et croit de toutes ses forces à l'Amour qui illumine et dure !
" Sans amour, presque toute la vie demeure cachée. Rien n'est aussi fascinant que l'amour, malheureusement"
Commenter  J’apprécie          370
Autant Kureishi a écrit un récit assez court en terme de page, mais qu'est-ce qu'il se traine... Cette complainte pseudo larmoyante d'un homme se posant des questions existentielles sur son couple en déclin (partir ou pas?)... J'ai trouvé ça très long tant cette lecture m'a été pénible.
Ceci dit, quelques réflexions intéressantes sur les couples modernes et leur rapport à l'amour ont attiré mon attention.
Commenter  J’apprécie          103
Essayez d'imaginer un creux rempli de rien, avec du vide autour.
C'est bon? Vous visualisez? Parfait ! Dans ce cas, vous venez de découvrir ce texte d'Hanif Kureishi sans avoir besoin de le lire.
Il y a déjà quelques années que je me tiens à distance des larmoiements germano-pratins nombrilistes, mais cette stratégies d'évitement ne m'a pas appris à me méfier des pleurnicheries londoniennes autocentrées, qui partagent avec leurs alter ego parisiennes des recettes identiques et des résultats aussi peu attrayants.
Hanif Kureishi, écrivain et scénariste anglais, raconte la nuit d'hésitation d'un écrivain et scénariste anglais (pourquoi chercher plus loin que son miroir de salle de bain ?) qui a décidé de quitter sa femme le lendemain dès l'aube, à l'heure où blanchit la Tamise. Nous voilà donc contraint de rencontrer ses enfants angéliques, ses parents caricaturaux, ses amis insipides et sa maîtresse parfaite, de visiter sa maison splendide, avec jardin et plantation de beuh, sa garçonnière où il rédige ses textes et reçoit la sus-citée jeune femme, ses bars favoris et j'en passe et des meilleurs dans le hit-parade des clichés de l'écrivain et scénariste anglais quadragénaire qui se plaint de tout et surtout de n'avoir aucune raison de se plaindre.
D'où son hésitation. Et mon agacement à le suivre dans ses prises de décision, totalement définitives... jusqu'à ce qu'il change d'avis... lequel avis se trouve englouti 12 minutes plus tard dans la plus ferme des résolutions... qui s'effondre au revirement suivant... lequel revirement finit par...
Non, je ne vais pas vous raconter la fin ; juste vous conseiller d'éviter le début... et les quelque 160 pages qui les séparent.
Commenter  J’apprécie          20
Sur le bord de la suite d'une vie

Mardi matin en compagnie de Hanif Koreishi, en toute intimité tel le titre de son roman, un roman qui me fait penser & repenser au couple, a l'engagement, à son impact & à ses contradictions.
Un livre d'une grande profondeur, pesant, je me retrouve malgré moi dans la tête de l'auteur, je m'identifie, me questionne sans vouloir prendre partie.

Un homme décide de quitter sa femme & ses deux enfants après six ans de mariage, du jour au lendemain sans se justifier. Il se pose des questions, va-t-il manquer à ses fils ? Va-t-il souffrir de solitude ? Sa maison & ses affaires vont-elles lui manquer, sa femme s'en sortira-t-elle sans lui ?

Une trame qui trace le chemin de sa pensée pendant les quelques heures de sa dernière soirée en famille. En somme, une histoire d'une désillusion, d'amour & du désamour, de désoeuvrement & de fuite.

Une prose sensible & décharnée, qui m'a fait ressentir tout le malaise, l'amertume & le désespoir du protagoniste. Très cru, sans fioritures, sans ajouts, sans complaisances, sans concessions, juste la vérité sur la fin d'un couple, la fin d'une union quand l'amour n'est plus …
J'ai pris conscience au fil de ma lecture des différentes conceptions de l'intimité au sein du couple. Une véritable vague d'émotions, jusqu'à la dernière page, révélatrice de sa décision finale.

Bref, de l'utilité de s''interroger sur la nécessité de rajouter des virgules quand un point final se justifierait.
Une lecture que je déconseille aux âmes chagrines.
Commenter  J’apprécie          20
Lu en anglais, à l'époque de la sortie de l'excellent film éponyme de Patrice Chéreau. Avec le recul si je me souviens toujours très bien du film, j'ai beaucoup plus de mal à me rappeler du bouquin, dont le film ne s'inspire que partiellement. C'est un livre court et pourtant pas vraiment passionnant à lire mais qui, pour les femmes, a l'avantage de fournir un point de vue très masculin - que certaines trouveront très égoïste ou du moins auto-centré - sur l'amour et le couple. Dans le film le personnage central, qui a quitté (ou a été quitté ?) sa femme et son enfant retrouve régulièrement une autre femme avec qui il fait l'amour sans qu'ils se parlent, cette autre femme ayant elle-même une famille et une vie en apparence heureuse et sans problèmes dans les quartiers plutôt low middle class de Londres. le film évidemment très visuel (les scènes d'amour sont absolument torrides et filmées d'une manière assez inédite) et peu bavard conserve une part de mystère poétique qui en fait le charme profond. le livre est très verbeux et on se dit que Chéreau a eu bien du mérite à en tirer un film aussi remarquable. Voyez le film, absolument, le livre est dispensable
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Nous commençons dans l'amour et nous sommes prêts à affronter de nombreux ennuis pour demeurer dans cette condition pendant le restant de nos jours. N'est-ce pas l'état dans lequel les hommes et les femmes ont le plus de chance de s'épanouir ? Alors les gens se surpassent: les sadiques deviennent plus doux, les banquiers plus généreux, les coroners jouissent de la vie, même les bookmakers deviennent sympathiques. Et là-bas, ce soir, dans cette ville merdeuse et vrombissante, il y a , j'en suis certain, quelqu'un qui m'aime. (p.110)
Commenter  J’apprécie          150
Après un certain âge, le sexe perd de sa banalité. Je ne pourrais plus demander aussi peu. Poser la main sur le corps d'autrui, - approcher sa bouche d'une autre bouche-- quel engagement ! Choisir quelqu'un, c'est découvrir toute une vie. Et c'est l'inviter à vous découvrir ! (p. 25)
Commenter  J’apprécie          280
Je pourrais répondre que je crois à l'individualisme, au sensualisme et à l'oisiveté créatrice. J'aime l'imagination humaine: sa délicatesse, la brutalité agressive de son énergie, sa profondeur, le pouvoir qu'elle a de transformer le monde matériel en art. J'aime ce que font les hommes et les femmes. Je préfère ces choses à tout le reste, hormis l'amour et le corps des femmes, qui se trouvent au centre de tout ce qui vaut la peine d'être vécu. (p. 142)
Commenter  J’apprécie          100
J'ai besoin que chaque jour il se passe quelque chose qui représente une sorte de progrès ou d'accumulation. Je ne supporte pas que la vie ralentisse, que l'intensité décline. Mais j'accueillerais volontiers une période de calme. J'y aspire, dans un avenir lointain. (p. 139)
Commenter  J’apprécie          170
Nous marchions ensemble, perdus dans nos pensées. Je ne sais plus où nous étions, ni même quand cela se passait. Puis tu t'es approchée pour me caresser les cheveux et me prendre la main; je sais que tu me tenais la main et que tu me parlais doucement. Soudain, j'ai eu l'impression que tout était parfait, qu'on n'aurait rien pu ajouter à ce bonheur, à ce contentement. C'était tout ce qui était, tout ce qui pouvait être. le meilleur de tout s'était concentré dans cet instant et ce ne pouvait être que de l'amour.. (p. 164)
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Hanif Kureishi (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hanif Kureishi
Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier… Ultime célébration et testament sublime.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention “rires” est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines… D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (254) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres et Films

Quel livre a inspiré le film "La piel que habito" de Pedro Almodovar ?

'Double peau'
'La mygale'
'La mue du serpent'
'Peau à peau'

10 questions
7091 lecteurs ont répondu
Thèmes : Cinéma et littérature , films , adaptation , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..