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Critique de Andarta


La « Trilogie des Magiciens » est en fait le rassemblement de trois romans en un seul ouvrage qui pèse un peu plus de mille pages en format poche. Il est donc épais… Et il a l'avantage de former un tout sans devoir courir après les suites.

Une fois ce constat fait, je m'attendais, vu le titre, à un pur roman de fantasy, avec une débauche de magie, de sorts variés et spectaculaires, de combats échevelés, etc, etc… puisqu'il s'agit de magiciens… sauf que j'en ai été pour mes frais. Il y a bien des sorts ici ou là, souvent surprenants, il est vrai, mais rarement extraordinaires. Ils entrent même dans la catégorie de la suggestion et de l'illusion, à mon avis. Je m'attendais aussi à un monde médiéval. Là aussi, surprise ! Dès les premières pages, on se retrouve confronté à un monde et à une cour qui ne dépareillerait pas avec celle de Louis XIV, intrigues politiques inclues. Car, oui, il s'agit surtout de cela en fait : intrigues de cour, de pouvoirs, confrontation du régalien et du religieux, d'une politique éclairée à un obscurantisme xénophobe rampant… Montée de la tension à coups de situations compliquées et de plus en plus impossibles… Menaces d'invasion doublée d'une escalade vers la guerre civile. Autant dire que le jeune roi Kelson, Morgan son champion et Duncan, le prêtre, ont du pain sur la planche pour sauver le royaume…

J'ai souri d'ailleurs en repérant des noms aux consonances nettement celtiques, comme ressortis tout droit de la mythologie et du domaine arthurien, sans parler de quelques clichés notoires qui balisent ici et là les événements. Ainsi Charissa, Celle-de-l'Ombre a bien quelques ressemblances avec Morgane la Fée, Kelson avec Arthur et Morgan, avec Duncan, reprennent à eux deux le rôle de Merlin… On obtient ainsi un curieux mélange de légendaire perdu dans une époque trop moderne pour être mythique.

En dehors de cela, peut-être est-ce dû à la traduction, mais j'ai mis un temps infini à venir à bout de cette trilogie. le style m'a totalement rebutée, en effet. J'ai trouvé que les phrases étaient lourdes et si les descriptions sont nécessaires, elles deviennent ici si présentes qu'elles envahissent et stoppent même l'action. Que m'importe de savoir si une boite quelconque fait vingt centimètres et une main de profondeur ! L'essentiel est de savoir ce qu'elle contient et en quoi elle est nécessaire au personnage qui la tient… L'auteur aime décrire et pour moi, cela me donne plus l'impression qu'elle tente de retranscrire absolument tout des scènes qu'elle avait visuellement en tête à ce moment-là. du coup, vous connaîtrez toute la garde-robe de Morgan et Duncan, que ce soit les vêtements de voyage, de parade ou de chasse… du plumet du chapeau jusqu'aux bottes et aux éperons ! C'est amusant au début, mais ça lasse vite quand l'action se retrouve une énième fois bloquée.

Autre chose qui m'a gênée : la fin de chacun des romans. Quel est le but de créer une tension aussi forte, une situation aussi inextricable pour finalement résoudre le problème en trois pages, quasiment d'un coup de baguette magique ? C'est quasiment de l'incohérence, pour moi. Pire, en tant que lectrice, je me suis sentie aussi bien frustrée que volée. le « Tout ça pour ça ? » m'est encore resté en travers de la gorge. Alors il y a sûrement une suite à cette Trilogie (qui doit elle-même suivre une autre série), mais je crois que je vais passer mon tour pour le moment…
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