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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un grand merci à l'inégalable Masse critique de Babelio et aux Editions Stock.

Le deuxième roman de Rachel Kushner, Les lance-flammes, a été porté aux nues par plusieurs auteurs anglo-saxons parmi les plus célèbres. Ce qui, au demeurant, est plutôt inquiétant : quand des écrivains adoubent l'un des leurs, le lecteur lambda se sent un peu prisonnier d'opinions de gens qui savent mieux que lui ce qu'est un bon livre. Non ? Non, pas forcément, puisque tous les avis se valent. Les Lance-flammes contient de très bonnes choses à commencer par un portrait très dense d'une héroïne, Reno, qui traverse les années 70 à grande vitesse entre les ateliers d'artistes de New York et une villa bourgeoise dans les environs du lac de Côme, en passant par la Rome des "années de plomb" et le Grand Lac Salé, à moto s'il vous plait. Dans ses meilleurs moments, le livre va à toute berzingue et il est passionnant à lire. Mais, oui car il y a un mais, Rachel Kushner s'arrête parfois à des feux rouges virtuels et nous inflige de longues conversations fastidieuses ou encore s'empêtre dans des digressions sur l'air du temps. On a franchement l'impression que la romancière en remet un peu pour "faire" plus littéraire au point que le style dépasse le fond. A la lire, on se sent un peu comme le cachet d'aspirine au contact de l'eau : effervescent un temps et puis impuissant une fois l'effet initial absorbé. Des qualités d'écrivain, Rachel Kushner en possède, c'est irréfutable, et un remarquable sens du découpage narratif (voir les flashbacks sur le grand-père du fiancé de Reno, qui a fait fortune avec le caoutchouc, du Brésil à l'Italie fasciste). Porté par un bel élan, Les lance-flammes est parfois freiné par un excès de travail sur la forme. Mais Rachel Kushner a le feu sacré, il faudrait aveugle pour ne pas le voir. Et on est curieux de voir l'adaptation que Jane Campion tirera de cette somme de près de 550 pages s'il se confirme qu'elle la tourne bien.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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C'est une chose très rare pour moi mais je ne suis pas parvenue à me concentrer et à entrer dans l'histoire. J'ai passé deux longues soirées pour un résultat d'une soixantaine de pages lues. le livre en fait 600, je déclare forfait. Je me suis rendue compte en lisant que je n'accrochais pas et lisais en diagonale. Mauvais signe, la lecture devant rester un plaisir, je jette le gant.

Le livre nous parle de moto, de vitesse et d'art. le sujet ne me parle absolument pas du moins aujourd'hui. Je dois avouer que l'écriture de certains passages est belle.

J'ai vu la semaine dernière que ce livre était coup de coeur de certains libraires, je passe peut-être à côté de quelque chose mais c'est comme ça.

Ceci n'est que mon ressenti, à vous de vous faire votre avis et de peut-être revenir me convaincre de le reprendre à un autre moment.

Un Flop pour moi.
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Un roman d'apprentissage audacieux et original, dont la construction m'a quelque fois un peu perdu
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Reno a terminé ses études en Beaux-Arts- spécialité vidéo- dans une université du Nevada, et part pour New York sur sa moto Valera, une autre de ses passions.
A la fin des années 70, New-York palpite de son marché de l'art florissant, bercé par les effluves toujours palpables de la Factory, et les artistes conceptuels et minimalistes. Reno, assez ingénue pour rester candide tout en ayant une réelle ambition, est « choisie » par Sandro Valera, fils du richissime constructeur de motos italien, lui-même célèbre représentant du Minimal Art. En rupture avec sa famille qui a traversé sans encombre la seconde guerre mondiale, nous suivrons, en parallèle de l'histoire de Reno, le destin du patriarche Valera et de ses descendants, du futurisme italien aux Brigades Rouges.

Avis
C'est bel et bien un roman “d'apprentissage” que nous livre ici Rachel Kushner. Férue de moto et d'art, comme Reno, on se demande tout au long du livre quelle est la part d'inspiration autobiographique, l'enjeu qui aurait lancé son envie d'écrire ce roman. Quel dommage qu'elle n'est pas été plus présente dans les échanges pendant le Festival America!!! Je n'ai même pas pu la rencontrer…

Peu importe.

S'il est intéressant d'écrire une chronique “à chaud”, laisser passer un peu temps permet parfois de mieux rendre justice à l'auteur. Je suis sortie de ce livre en me disant, “beau projet dommage que ses relecteurs ne lui aient pas conseillé de couper un certain nombre de passages, bien trop bavards. Dommage que ses proches ne lui aient pas fait comprendre que certaines ficelles narratives soient si visibles qu'elles rendent fastidieux ce qu'elle voudrait passionnant”. Ce qui fait que j'ai abrégé par moi-même quelques chapitres. Pourtant, même si les logorrhées de quelques personnages ou le jeu stylistique des répétitions peuvent frôler la complaisance formelle, ces “défauts” d'un deuxième roman ont aussi un avantage: nous plonger dans un certain endroit de vide (par ces artistes contemporains amoureux de leur propre voix) et de disponibilité (par Reno, celle qui les écoute, ouverte à toutes les expériences). Encore indéterminée amoureusement et artistiquement, elle se promène, ainsi que ces petits derniers de contes de fée, réceptive à ce qui arrive et nous permet de suivre avec elle une galerie de personnages nuancés et attachants, le portrait d'une époque, somme toute. Dans tous les cas, elle grandit, et la vacuité qui semble caractériser ce moment de sa vie, la forme sans doute à tout jamais: discussion, trahison, déception, espoir, attente, doute… Un passage à l'âge adulte baigné par le doux regard de la jeune femme.
De plus, Rashel Kushner nous permet d'embrasser tout le 20è siècle, entre Italie et Etats-Unis, le début de l'art moderne et l'avènement de l'art contemporain. A lire sans aucun doute, fort des défauts et des qualités de l'ouvrage.
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Les Lance flammes me laisse perplexe.

Face à ces quelques 500 pages, j'ai tout d'abord été un peu perdue car la narration alterne entre deux époques : le New York des années 70 dans lequel on suit Reno, jeune femme aspirant à devenir artiste ; la fin de la Première Guerre mondiale, en Italie, à laquelle participe Valera au sein d'un escadron motorisé. le lien entre les deux époques et ces personnages n'apparaît pas immédiatement. On comprendra par la suite que le Valera de ce début du XXe siècle n'est autre que le père du petit ami de Reno dont on va suivre le parcours à travers les décennies durant lesquelles il construira un empire industriel basé sur la fabrication de motos et de pneus.

Le deuxième aspect qui ne m'a pas convaincue tient au fait que la grande majorité des personnages que croise Reno lorsqu'elle vit à Soho est tout simplement insupportable : qu'ils aient déjà acquis une reconnaissance dans le milieu artistique ou qu'ils cherchent à s'y faire une réputation, ils sont imbus de leur personne et aiment s'entendre discourir. Nous avons donc droit à de multiples divagations à propos de sujets divers qui pour ma part m'ont généralement laissée de marbre. Il en est de même lorsque Reno part en Italie et y rencontre la famille de Sandro Valera, la palme d'or du personnage haïssable revenant sans conteste à la mère !

Enfin, le dernier point négatif (et non des moindres) tient au personnage de Reno lui-même. Jeune femme ayant quitté son Nevada natal pour un haut lieu artistique de New-York, elle souhaite y percer grâce à la vidéo. Or, si elle a de vagues projets, elle ne réalise finalement pas grand chose à ce niveau. D'autre part, sa relation aux hommes (en particulier Sandro), toujours plus âgés qu'elle, m'a agacée. Elle semble se laisser conduire, porter par les faits et les gens, passivement. le seul trait de caractère positif qu'on peut lui reconnaitre est le fait qu'elle s'adapte rapidement à des milieux sociaux radicalement différents.

Si je m'arrêtais là, on pourrait croire que j'ai détesté ce roman de bout en bout. Or, ce n'est pas le cas. Et c'est bien pour ça que je ne sais pas quoi en penser. Car au milieu de tout ce qui m'est apparu comme des aspects négatifs, certains passages et personnages sont de franches réussites. Par exemple, la description de la participation de Reno à une course de vitesse, la Speed Week, à Bonneville, sur une immense plaine de sel. Ou encore les scènes de pillages lors d'une coupure d'électricité à New York. le récit d'un soulèvement populaire au cours d'une manifestation en Italie est également excellent. le personnage de Burdmoore, ancien membre des Motherfuckers, un gang armé révolutionnaire ayant sévi au milieu des années 60, nous raconte les hauts faits de ce groupe marginal et c'est un plaisir ! Enfin, le récit du parcours du père de Sandro, notamment les manières de procéder en Amérique du Sud afin de récolter le caoutchouc au moindre coût en réduisant en esclavage les indiens autochtones, est franchement intéressant. La qualité et l'originalité de l'écriture sert à merveille la description de scènes hors normes.
Voilà pourquoi ce roman me laisse un sentiment extrêmement mitigé. A découvrir afin de se faire son propre point de vue.

Il m'a été donné de lire ce livre dans le cadre d'une opération Masse critique, je remercie donc grandement Babelio ainsi que les éditions Stock.
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