AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Folfaerie


Thomas est né d'une très ancienne ballade écossaise, elle-même inspirée de la vie de Thomas Learmounth, un barde ayant vécu à l'époque de Robert the Bruce et Wiliam Wallace et capable de prédire l'avenir (il avait prédit entre autres la mort d'Alexandre III). Mais on ne sait que très peu de choses sur la vie de Thomas. Les meilleures sources se trouvent en littérature. Walter Scott a publié quelques unes des prophéties, Rudyard Kipling a écrit un poème et beaucoup plus près de nous, Elle Kushner en a fait le héros de son roman.

Or donc, le séduisant Thomas, coureur de jupons et joueur de harpe, s'en vient trouver refuge, un jour, chez un vieux couple de fermiers écossais, Gavin et Meg. Lesquels tentent avec plus ou moins de bonheur de percer les mystères de cet attachant jeune homme, habitué à divertir, pour ne pas dire enchanter, bien des nobles.

La vie s'écoule doucement pour ces personnages jusqu'à ce que Thomas disparaisse un beau matin. C'est que malgré la présence fort attirante de la jolie Elspeth, notre barde succombe au charme ensorceleur de la Reine des Elfes. Et après un baiser fatal, Thomas s'engage à vivre auprès de la Reine, dans son royaume, durant sept années.

C'est un récit à quatre voix qui nous conte l'avant et après-disparition de Thomas. Durant ses 7 années passées au sein du petit peuple, Thomas prend du bon temps, on ne peut le nier, mais il apprend aussi l'humilité et la patience et c'est un homme changé qui revient vers ses amis et la femme qu'il aime. Rongé à jamais par la nostalgie et devant maîtriser son don de prophétie, notre joueur de harpe reprend le fil de sa vie brièvement interrompu. Au lecteur de découvrir sa fin...

Je n'avais pas aimé le précédent roman d'Ellen Kushner, ce pseudo cape et d'épée, plat et ennuyeux. Ici tout est très différent. Soit que l'auteur ait été véritablement guidée et inspirée par les Elfes et l'Ecosse magique, soit que la traductrice Béatrice Vierne (c'est elle qui traduit habituellement Elizabeth Gaskell) ait insufflé son talent au texte.

Peu importe, j'ai réellement savouré ce beau récit, une parenthèse enchantée dans mes lectures actuelles, d'autant plus que ce conte est quasiment introuvable sous une autre forme (mais je me trompe peut-être !). Je recommande, cela va sans dire.
Commenter  J’apprécie          160



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}