AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782203136915
352 pages
Casterman (16/05/2018)
4.22/5   38 notes
Résumé :
On ne sait presque rien de lui. Il travaille dans le commerce, mais ce n'est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c'est un gastronome, mais il apprécie par-dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires... Cet homme, c'est le gourmet solitaire.
Que lire après Le gourmet solitaire : Suivi de Les rêveries d'un gourmet solitaireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je préviens d'avance que ce n'est pas parce que j'accorde un 4 étoiles à cette oeuvre que ma critique sera d'une douceur exemplaire. Cette oeuvre de Taniguchi est de toute façon la plus décriée comme en témoignent les nombreuses mauvaises notes qui abondent. Les lecteurs n'apprécient pas les bds où il ne se passe quasiment rien. Il leur faut de l'action et une montée en adrélanine. Tout l'art de Taniguchi est de parler de ces petits moments qui comblent notre existence et d'en faire une montagne. C'est clair que ce décalage entraîne inévitablement une avalanche de mauvaises notes qui ne reflète en rien la qualité du travail mais témoigne juste d'une attente non comblée.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'auteur joue dans ce registre qui s'éloigne un peu de ces deux chefs d'oeuvre que sont le Journal de mon père ou encore Quartier lointain. Déjà, le Promeneur empruntait la même démarche sur le fait de savourer ces petits instants qui passent. La comparaison ne peut qu'être préjudiciable au gourmet solitaire. Et pourtant, tout le talent de l'auteur est présent. Il nous montre une dimension qu'on a rarement l'occasion de voir et cela s'appelle tout simplement vivre …

En l'occurrence, on rentre par exemple dans un restaurant au hasard d'une rue. On se demande ce que l'on va commander comme plat. On regrette parfois notre choix. Souvent, on est agréablement surpris. Bref, chaque chapitre nous livrera un plat différent ainsi qu'une expérience différente. Ce sont de petites sommes d'impressions qui font la richesse de cette oeuvre très singulière qui se déguste comme un bon mets.

Je regrette cependant que le personnage principal soit si imbu de sa personne d'une certaine manière. On se concentre sur ses seules envies, sur ce qu'il pense de son environnement, des commerçants qu'il croise, de la satisfaction qu'il éprouve ou pas. On a l'impression que tout lui est dû. Ce qui m'horripile, c'est le fait de savoir le prix de chaque plat comme si c'était un élément primordial. Je rencontre cet aspect mercantile dans beaucoup de mangas. J'ai l'impression qu'un japonais ne sera vraiment heureux que quand il aura le maximum de plaisir pour le plus bas prix possible. On ne pense jamais au restaurateur qui s'esquinte dans sa cuisine et qui aura une très faible marge. La valeur travail n'est guère récompensée dans ce contexte.

Par ailleurs, cela doit être une habitude très japonaise que de dîner tout seul dans un lieu de restauration. Pour ma part, cela ne me viendrait pas à l'esprit. C'est quand même très nombriliste comme approche. Il est clair qu'il y a le mot « solitaire » dans le titre. On voit qu'il essaye de s'occuper comme il le peut et il réussit très bien comme cela. En conclusion, je n'ai pas trop apprécié ce personnage que constitue le gourmet solitaire. Il m'a souvent donné envie de le gifler. Mais bon, ce n'est qu'une bd.

Nous avons là une excellente bd dans la tradition de ce que Taniguchi sait faire de mieux à savoir transmettre des émotions. C'est un travail bien réalisé. On ne s'ennuie pas contrairement à ce qu'on pourrait croire. Cela m'intéresse que de savoir ce qu'un personnage ressent quand il mange un sushi dans un lieu imprégné d'une certaine ambiance. Une vraie bd d'atmosphère en somme. A déguster tout de même avec modération !
Commenter  J’apprécie          72
Si je devais faire de grossières comparaisons, le mangaka Hayao Miyazaki lorgnerait vers l'art d'un Akira Kurosawa tandis que Jirô Taniguchi se rapprocherait d'un Yasujirô Ozu. Bien évidemment, il y a aussi du Ozu chez Miyazaki et du Kurosawa chez Taniguchi, surtout dans la première partie de la carrière de ce dernier. Cette comparaison vaut ce qu'elle vaut, c'est juste pour se faire une idée du style de Taniguchi, à la fois célébré par certains et honni par d'autres, le trouvant trop terne.

En effet, depuis les années 1990, Taniguchi a affiné son style, au character design très particulier, à la fois très standardisé et figé pour les personnages humains, surtout leurs visages, s'inscrivant dans les codes du manga, quoiqu'avec sobriété (on ne retrouvera pas d'expressions outrées et puériles chez Taniguchi). Par contre ses décors sont très finement élaborés, très réalistes, avec une grande recherche dans le trait, la lumière et les nuances de gris, à l'aide de ces fameuses trames dont Taniguchi est un expert. Et aussi et peut-être avant tout, cette recherche d'une véritable atmosphère.

Car surtout, ce qui est caractéristique de son art c'est cette douce mélancolie, cette matérialisation du temps qui passe et de l'impermanence des choses, cet état d'esprit typiquement japonais. On retrouve également dans ses mangas les bonheurs simples, un attrait pour les petites choses du quotidien et de leur beauté que plus personne n'aperçoit.

Si on voit le verre à moitié vide, les mangas de Taniguchi sont lents, hésitants, fades, presque tristes. Si on voit le verre à moitié plein, on ne peut qu'apprécier la subtilité et la finesse des sentiments qu'il retranscrit, avec une indéniable nostalgie mais également une psychologie fouillée de ses personnages, qui ne sont pas toujours aimables en raison de leurs défauts, mais qui sont toujours très humains. En cela, ses mangas, du moins les meilleurs d'entre eux, sont très riches, parfois même poignants, comme son chef-d'oeuvre « Quartier Lointain », récit bouleversant, ou « le Journal de mon père », oeuvre très touchante.

Ici, l'émotion brute n'est pas de mise. L'intérêt de ce manga est ailleurs, justement dans cette fine observation de la société japonaise, dans ce regard subtil qui sonde le Pays du Soleil Levant à travers ses rituels et notamment celui du repas, aussi important qu'en France semble-t-il... peut-être même plus ! Taniguchi, en charge de l'illustration, est accompagné de Masayuki Kusumi au scénario. le mangaka et le scénariste nous offrent ainsi comme des instantanés du Japon contemporain, avec tout ce qu'il a de beau et de cruel. Certes on mange avec les yeux, Taniguchi dessine les mets avec ce qu'il faut de talent pour nous mettre l'eau à la bouche.

Mais ce qui est également remarquable, c'est que chaque repas est pris dans un endroit bien précis : chaque repas / chapitre a un titre composé du plat mangé par le héros et par l'endroit où il prend ce repas. Ainsi le scénariste Masayuki Kusumi en profite pour nous offrir un kaléidoscope de vues sociologiques de tel ou tel quartier et de telle ou telle population qui fréquente les restaurants locaux. On croise ainsi peu ou prou l'ensemble de la population japonaise, notamment tokyoïte, dans ce qu'elle a de plus divers.

« le Gourmet solitaire » offre ainsi un autre regard à la fois sur le Japon mais aussi sur l'art de Taniguchi et plus largement sur celui du manga ou de la BD. Composé de 18 courts chapitres, construits à peu près de la même façon, c'est un moyen pour le dessinateur et le scénariste de se libérer par la contrainte. Et ainsi, touche après touche, les deux auteurs nous plongent dans le Japon d'aujourd'hui (du moins celui de la fin des années 90), avec une grande richesse sociologique et même une certaine poésie.

Et on parcourt cet ouvrage avec beaucoup de plaisir. Comme c'est la première fois que je l'ai lu, j'ai enchaîné les chapitres les uns après les autres, mais on peut sans peine picorer un chapitre de ci de là, revenir en arrière, s'arrêter sur un plat, un quartier ou une ambiance qui retiennent notre attention. Comme ce gourmet solitaire, qui suit son instinct pour découvrir de nouvelles saveurs ou retrouver des saveurs aimées, nous pouvons lire ce manga à notre guise. On trouve toujours quelque chose d'intéressant dans chaque chapitre / histoire. Alors quand on s'intéresse à l'histoire, à la civilisation japonaise, à son art et à sa gastronomie, « le Gourmet solitaire » est un festin royal, un vrai régal.

En parallèle, les auteurs dépeignent en filigrane la vie d'un homme japonais contemporain. A travers les repas qu'il prend et les lieux où il se rend, Goro Inogashira révèle beaucoup de sa personnalité et de son histoire personnelle, faite de certaines déceptions, notamment amoureuses. C'est peut-être (sans doute même) son attrait prononcé pour le travail qui lui a fait perdre le coeur de femmes ne demandant pas autre chose que son attention. Si tant est que son travail relève d'un choix vraiment voulu. Car on sent que c'est finalement à table, partant à l'aventure d'un restaurant connu ou inconnu, que notre héros trouve l'apaisement. En prenant du plaisir à se sustenter... tout en repensant à des souvenirs passés, définitivement passés... Nos auteurs illustrent ainsi mieux que personne, avec beaucoup de finesse et de retenue, toutes les tensions, les contradictions et les désillusions des Japonais d'aujourd'hui, tiraillés entre tradition et modernité... presque perdus entre ces deux forces opposées.

Quelques mots également sur la belle édition Casterman. Elle regroupe « le Gourmet solitaire » et « Les Rêveries d'un gourmet solitaire ». Composée de 32 chapitres, les 18 premiers appartiennent donc au premier volume, les 14 autres au second. L'ouvrage est de très belle facture, et surtout, ce qui est appréciable, c'est qu'à presque chaque chapitre, sur la page de garde, des précisions nous sont données sur tel plat, telle coutume, tel quartier, telle population d'habitués, permettant de mieux percer et comprendre la complexité des moeurs japonaises. Sans cela, on passerait à côté de beaucoup de choses. Et encore, le traducteur précise en préface que certaines choses lui échappent, c'est dire toute la subtilité d'une civilisation décidément bien mystérieuse.

Au total, le ton général de ce manga est particulier, et je dois dire assez réjouissant, tant on se croirait plongé au coeur du Japon, assis à la table de Japonais tantôt réservés tantôt expansifs, ou au comptoir d'un petit restaurant de quartier à la cuisine simple mais délicieuse. L'atmosphère de cet ouvrage est à la fois légère et profonde, gourmande, généreuse, poétique... mais aussi foncièrement mélancolique. le titre de cet ouvrage est explicite : notre gourmet est solitaire. Et quelqu'un qui mange seul... c'est toujours un peu triste...
Lien : https://artetpoiesis.blogspo..
Commenter  J’apprécie          10
On ne sait presque rien de lui. Il travaille dans le commerce, mais ce n'est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c'est un gastronome, mais il apprécie par-dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires… Cet homme, c'est le gourmet solitaire. Chaque histoire l'amène à goûter un plat typiquement japonais, faisant renaître en lui des souvenirs enfouis, émerger des pensées neuves, ou suscitant de furtives rencontres.

Le résumé capte parfaitement l'ambiance et la particularité de ce récit selon moi. Tout d'abord, on y suit un personnage dont on ne connait pas grand chose (je ne suis même plus sur que son nom soit évoqué). Mais chaque détail a son importance car ils concourent à poser l'ambiance et l'importance des repas. En effet, on sait qu'il travaille dans le commerce, on le suit d'ailleurs régulièrement entre deux rendez-vous. Il aime vraiment la cuisine et est d'ailleurs très curieux sur ce point. Il semble être dans une sorte de perpétuelle réflexion mêlée de nostalgie. Il semble finalement dans la posture que le manga nous invite à adopter.

Car nous le suivons uniquement dans ces moments d'entre-deux, où il peut prendre le temps de se poser et apprécier un instant rien qu'à lui, en compagnie de bons plats. le récit se segmente ainsi en un repas dans un endroit différent par chapitre, l'occasion de nous faire voyager dans différents quartiers, différentes ambiances, pour différentes cuisines. de ce point de vue, le résumé dit que chaque plat est typiquement japonais, mais en réalité on a aussi droit à de la pizza revisitée et un peu de cuisine coréenne. Mais l'important n'est pas là.

Ce qui est intéressant, comme je l'ai évoqué, c'est que chaque repas est l'occasion pour le personnage de se poser, et nous avec lui. C'est en cela que l'on rejoint totalement le style des histoires de flâneries propres à Taniguchi : le personnage se pose, fait le point, nous partageons ses réflexions et ces moments de calme et ce faisant, nous faisons également le point. On déambule dans notre esprit en fonction de là où le personnage nous mène, ou peut-être bien qu'on suit une direction différente. le principal étant finalement de se retrouver comme lui, le temps de la lecture, totalement centré sur nous-même afin de profiter de ce plaisir simple de lire un manga. Ainsi, le temps suspends son cours le temps de quelques pages (car comme L'Homme qui marche ou le Promeneur, la lecture est rapide, mais en plus, on peut sans problème l'interrompre à la fin de chaque chapitre).

Ainsi, je retrouve dans cette lecture le plaisir que j'ai souvent dans les oeuvres de Taniguchi, qui vient de cette invitation à ralentir son rythme de vie et à profiter du temps qui passe. L'aspect culinaire proposant une réelle valeur ajoutée de par l'ambiance spécifique qui en ressors. Car me concernant, j'adore la cuisine et j'aime aller au restaurant, car j'ai l'impression de me retrouver dans une bulle (y compris lorsque je suis accompagné, cette bulle pouvant être partagée), où les tracas de la vie quotidienne disparaissent le temps d'un instant. Et la plus grande force du Gourmet Solitaire vient, selon moi, de cette capacité à recréer cette bulle de confort et d'apaisement.

Au final, si comme je l'ai dit, nous sommes face à une oeuvre relativement mineure à mes yeux dans la carrière de l'auteur, elle n'en reste pas moins très appréciable par la façon dont elle arrive à me mettre dans un état d'apaisement que je ressens (et que je recherche) souvent avec Taniguchi. En ça, je pense que revenir régulièrement vers ce genre d'oeuvre ne peut que faire du bien.
Lien : https://apprentiotaku.wordpr..
Commenter  J’apprécie          30
Ce manga nous invite à suivre dans ses déplacements, presque toujours professionnels, à travers le japon (et une fois à Paris) un commercial dont on ne sait pas grand chose. Chacun de ces déplacements fait l'objet d'un chapitre indépendant où l'on découvre un quartier et des plats en général typiquement japonais. Car par un heureux hasard nous le retrouvons toujours au moment où son estomac tient sous sa coupe son cerveau.

Je dois bien avouer que dans un premier temps j'étais assez sceptique sur ce que j'étais en train de lire, j'avais du mal à m'attacher au personnage principal, je trouvais les histoires assez stéréotypées. Mais plus on en apprend sur lui, plus on voit ce qui l'entoure à travers ses yeux et plus on prend plaisir à cette lecture. Il aime les choses simples, son regard est perçant pour détecter les petites joies ou les petits travers que l'on peut trouver dans un quartier, dans un petit resto. Alors gourmet ? Pas sûr, mais gourmand ça oui, parfois son envie et son plaisir l'amène à dépasser les limites mais la joie qu'il en retire fait plaisir à voir. La découverte des différents plats m'a vraiment donné envie de découvrir encore plus la cuisine japonaise.
Un dessin ultra réaliste, en particulier pour les vues d'ensemble sur les menus, rend le tout encore plus fascinant.
Un ovni atypique parmi les mangas de ma bibliothèque qui me donne envie de lui adjoindre d'autres oeuvres de ses créateurs.
Commenter  J’apprécie          50
Ne négligez pas la lecture du préambule de Patrick Honnoré qui m'a fait sourire.
« Rassemblez votre « yoyû » et goutez-moi ça, vous m'en direz des nouvelles. »
L'homme la quarantaine, célibataire, arpente le pays pour placer sa marchandise, il va à la rencontre de sa clientèle et prospecte aussi.
Au départ il cherche un entrepôt et se trouve à San'ya le quartier des ouvriers à la journée, les précaires donc, le sous-prolétariat, les parias, quartier où la police n'intervient pas, elle laisse le quartier gérer avec ses propres règles. La visite de l'entrepôt n'est pas concluante et il a faim. Il se met à la recherche d'un endroit où déjeuner. Ce faisant, il s'égare et s'aperçoit qu'il détone dans cet endroit. Il se définit ainsi :
« J'ai un petit business d'import et de revente d'articles et d'accessoires de mode, mais je n'ai pas de boutique. Gérer un magasin c'est comme le mariage. Les responsabilités augmentent au bout du compte, les semelles de la vie s'alourdissent. N'avoir de compte à rendre à personne, s'assumer en solitaire, pour moi c'est ça être un homme. »
La question primordiale de ses journées est où manger et quoi manger ?
Pour cela il flâne avant de s'arrêter.
Dans ce quartier ouvrier il remarque que tous ces hommes portent une casquette qu'ils gardent sur la tête le temps du repas, ils plaisantent beaucoup et il y a aussi beaucoup de repas à emporter. Pas pour manger seul dans son coin, non pour partager en extérieur.
Souvent il passe des commandes gargantuesques, car c'est un voyage culinaire mais dans les réminiscences de ses souvenirs : enfance, petites amies…
Ses voyages lui apprennent les contraintes du vivre en commun et s'il il le faut il joue des poings.
Drôle son voyage en train Shinkansen et savoureux.
Les Japonais ont découvert la viande rouge au XXe siècle à travers la cuisine occidentale et coréenne. La viande de boeuf grillée fait partie de leurs mets préférés.
La phrase qu'il prononce le plus : « C'est plus copieux que je ne pensais. »
Il a deux particularités originales : il est zéro alcool et il aime les cactus.
Dans le voyage que fait le lecteur avec ce gourmet solitaire, il y a de nombreuses similitudes avec les films d'Ozu, tout est dans les détails qui rendent « visibles et sonores le temps et la pensée ». Dessins sobres et esthétiques qui vous font contempler le quotidien comme une oeuvre d'art.
C'est toujours une invitation à prendre le temps.
J'aime cette simplicité apparente qui vous balade et vous apprend les us et coutumes d'un pays. C'est universel et personnel, qui n'a pas de souvenirs culinaires liés à l'enfance ou à des moments particuliers de la vie. La nourriture terrestre comme lien.
Toujours, en filigrane ici, l'image du père qui accompagne l'enfant devenu adulte, et très présente la solitude de l'homme au travail.
Le lecteur comme le protagoniste se pose vraiment, savoure, observe, engrange de petites choses qui deviendront de petits bonheurs essentiels.
Le plaisir comme dénominateur commun.
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tout restaurant japonais est un "roman". Le roman du patron souvent. Et les clients sont des "lecteurs" de ce roman. Quelle ironie stoïcienne (ou quelle prétention philosophico-esthétique) celui-ci avait-il l'intention de glisser entre les lignes avec son chazuke en sachet et ses assiettes qui débordent ? Tous les clients ne sont pas perspicaces ... Et tous les romans ne sont pas "lisibles" ...
Commenter  J’apprécie          50
- "On peut dire que c'est une pizza qui fait pas dans le bling bling. La bouteille géante de Tabasco aussi, pour faire sérieux...."
Jamais de Tabasco en Italie, sacrilège .... Mais qui s'en inquiète ? Une bonne rasade de Tabasco mexicain et du Coca-cola américain la dessus, c'est parfaitement japonais, moi je dis !
Commenter  J’apprécie          30
Pour un artiste, il est aussi fatal d'épouser son modèle que pour un gourmet d'épouser sa cuisinière : le premier est privé des séances de pose et le second de dîner.
Commenter  J’apprécie          50
Quand au crabe, il a dû frôler la marmite, mais de très loin. Ou alors je ne suis pas assez concentré pour sentir le concentré ...
Commenter  J’apprécie          30
Qui mange en solitaire choisir son menu et ses manières !
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Jirô Taniguchi (46) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jirô Taniguchi
Dans le 161e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Storyville, l'école du plaisir que l'on doit au scénario de Lauriane Chapeau, au dessin de Loïc Verdier et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du deuxième tome de Madeleine, résistante baptisé L'édredon rouge, titre que l'on doit au scénario conjoint de Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud, au dessin de Dominique Bertail et c'est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre - La sortie du premier tome sur deux de l'adaptation du roman d'Umberto Eco Le nom de la rose par Milo Manara, un titre édité chez Glénat - La sortie du troisième tome de La fortune des Winczlav, un titre baptisé Danitza 1965 que l'on doit au scénario de Jean Van Hamme, au dessin de Philippe Berthet et c'est édité chez Dupuis - La sortie de l'adaptation en bande dessinée du roman Indiana de George Sand, adaptation que l'on doit au duo Catel Muller et Claire Bouilhac ainsi qu'aux éditions Dargaud - La sortie de l'album Je suis au-delà de la mort ! Que l'on doit L'homme étoilé et aux éditions Le Lombard - La réédition de l'album Elle s'appelait Tomoji que l'on doit à Jirô Taniguchi et aux éditions Rue de Sèvres à l'occasion de leurs 10 ans
+ Lire la suite
autres livres classés : mangaVoir plus
Les plus populaires : Manga Voir plus


Lecteurs (90) Voir plus



Quiz Voir plus

Jirô Taniguchi

Dans quel film le mangaka apparaît-il?

Quartier lointain
L'élégance du hérisson
Stupeur et tremblements

10 questions
65 lecteurs ont répondu
Thème : Jirô TaniguchiCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..