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Un pont entre les étoiles tome 4 sur 4
EAN : 9782369744009
208 pages
Akata (05/12/2019)
4.44/5   17 notes
Résumé :
Xing, toujours en proie à la tristesse, s’est enrôlé dans la résistance anti-japonaise. Haru, de son côté, subit de plus en plus violemment la pression du nationalisme et de l’embrigadement. Et tandis que l’heure est à la guerre et au terrorisme, les retrouvailles entre ces deux-là semblent s’annoncer sous une bien sombre étoile… Leur amitié pourra-t-elle survivre à la haine ?
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The Promised Neverland, tome 1 par Demizu

The Promised Neverland

Posuka Demizu

4.38★ (30602)

20 tomes

Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique consacrée au quatrième et dernier tome d'Un pont entre les étoiles que je me suis empressée de dévorer à la suite du troisième comme je l'avais annoncé (pour une fois-!). Et je ne vous cache pas que cet ultime opus me laisse un goût légèrement amer en bouche...

Concernant le contenu tant scénaristique que graphique de ce tome en soi, je n'épiloguerai pas plus avant car c'est tout à fait à la hauteur de ce que Kyukkyupon nous a proposé auparavant avec les trois précédents tomes : les illustrations sont comme toujours de toute beauté et je me suis diantrement amusée à scruter la moindre petite case constituant cette parution à la loupe tant Kyukkyupon possède l'art et la manière de remplir le plus petit recoin de chacune de ses planches de détails absolument somptueux et plus éclairants et percutants encore que la plus grandiloquente des explications.

Quant à l'histoire en elle-même, elle m'a fait vivre un véritable ascenseur émotionnel, me faisant passer de la joie la plus immense, de l'excitation la plus euphorisante à une tristesse sans nom au fur et à mesure que je progressais dans ma lecture des divers chapitres qui composent ce manga. le moins que l'on puisse dire, c'est que ce tome quatre m'aura retournée dans tous les sens et donné bien des fois l'envie de m'arracher les cheveux et de pleurer toutes les larmes de mon corps tant le désarroi et le chagrin profond exprimé par les personnages me mettait moi-même dans tous mes états.

Ce qui m'a d'autant plus accablée, c'est le fait que la mangaka se focalise ici tout particulièrement sur la question du nationalisme et notamment ce que l'on est prêt à faire pour défendre l'honneur de sa patrie. Nous narrant l'histoire du point de vue d'une Japonaise depuis le début, Kyukkyupon nous dresse ici à la fois un portrait très concis et complet du peuple nippon en temps de guerre, et plus particulièrement de Seconde Guerre mondiale. Comme je l'avais appris au cours d'autres lectures ou visionnages, les civils japonais considéraient la possibilité d'une défaite de leur Empire face aux Alliés (dont la Chine - Shanghai incluse - faisait indirectement partie en tant que pays pro-communiste et surtout anti-japonais) comme un échec pur et simple, presque comme une trahison envers la mère-patrie pour ne pas s'être suffisamment investi dans l'effort de guerre, que ce soit en partant directement au front ou en prenant soin de son foyer et en donnant naissance à de robustes futurs citoyens nippons pour les femmes par exemple.

Pourquoi cet aspect pédagogique de l'intrigue m'a-t-il tout spécialement affligée ? Tout simplement parce qu'il m'a permis de prendre une fois de plus conscience, comme si cela n'était pas déjà assez évident comme cela, que la guerre et surtout ses conséquences catastrophiques est un authentique fléau qui nous empêche de voir clairement et de suivre la voix de notre coeur et de notre conscience. Haru comme Xing vont chèrement l'apprendre au fil du récit. Soucieux tous les deux de rester fidèles aux êtres qui leur sont chers, la guerre et ses ravages multiples va en outre leur enseigner que l'Amour, le seul, l'unique, n'a pas de frontière et de nationnalité. Il est, un point c'est tout. Peu importe les différences socio-professionnelles, ethniques, religieuses, absolument rien ne l'arrête si on le laisse nous guider. Mais à la guerre, c'est la haine la maîtresse du jeu et à bien des moments, j'ai cru que mes protagonistes chéris avaient enfin cédé à son appel de sirène et que la lumière de l'espoir s'était définitivement éteinte pour eux.

Fort heureusement, Kyukkyupon m'a détrompée de la plus magnifique, spectaculaire des manières. Alors, qu'est-ce qui m'a in fine gênée au point que ce tome final, qui aurait dû être synonyme de l'Apothéose la plus magistrale à mes yeux, m'ait pour ainsi dire séduit moins que les autres ? Cela se résume en deux tout petits mots : sa fin. Disons simplement que la posture dans laquelle se tiennent les jeunes adultes Haru et Xing sur la couverture m'avait laissé suggérer un dénouement bien plus théâtral, romanesque, larmoyant que ce qu'il m'a été donné de lire au bout du compte. Les quatre toutes dernières pages auront été celle à l'origine de mon incompréhension et de ma frustration la plus totale. En y réfléchissant à deux fois, j'ai réalisé que la conclusion que Kyukkyupon a donné à sa saga est en réalité extrêmement ouverte, laissant l'opportunité à tout un champ des possibles de se concrétiser. Tout ou presque est imaginable avec une fin pareille ! Et c'est bien là ce qui m'a chafouinée. Avec Un pont entre les étoiles, j'escomptais une fin beaucoup plus arrêtée, nette et précise, un final ébourrifant avec feux d'artifices et papillons dans le ventre qui m'aurait pour le coup pleinement satisfaite et rassurée quant au destin de mon couple favori ensemble. Ici, pas de grandes déclarations enflammées, mais un silence et une parcimonie d'or et un soupçon éternel de mystère dans le coeur des Hommes, encore et toujours. Kyukkyupon est résolument restée fidèle à son mode opératoire jusqu'au bout et cela l'honore. de plus, la toute dernière page représentant le bonus de l'ouvrage m'a rappelé que la figure d'Haru s'inspirait de la véritable grand-mère de Kyukkyupon. Oui, je l'avais oublié tant j'avais été emportée par cette intrigue purement et simplement transcendante et à la saveur d'un rêve et d'un cauchemar mêlés. Or, il s'agit de l'existence tumultueuse d'une véritable personne de chair et d'os et non d'une époustouflante mais simple fantaisie qui doit assouvrir les désirs de son lecteur. Ce que j'entends par là, c'est que peut-être Kyukkyupon avait d'autres souhaits pour Haru et Xing tout comme moi mais ces personnages ne sont que les avatars d'êtres humains tout ce qu'il y a de plus réels qui ne lui appartiennent pas. Autrement dit, tant que l'histoire a été contée dans un souci de véracité absolue et ce jusqu'au bout du bout, c'est tout ce qui m'importe, même si, encore une fois, ce n'était pas tout à fait ce que j'attendais... Il me faut cependant m'incliner face à la vénérable grand-mère de la mangaka qui a accepté de nous parler de son bouleversant vécu. Arigato gozaimasu, obaasan.

Pour conclure, je dirais que ce tome quatre d'Un pont entre les étoiles aura su moins me convaincre que ses prédécesseurs mais la saga dans son ensemble n'en reste pas moins une lecture nécessaire, extrêmement instructive sur les relations entre Japonais et Chinois et sur bien des choses de la vie en général en outre, à faire ! Pour ma part, je la garderai dans mon coeur pour toujours et à jamais.
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Voilà déjà la fin de cette série riche en émotion et cet ultime tome ne fut pas une lecture facile maintenant que la guerre fait rage. Cependant l'autrice s'en est fort bien tirée avec une conclusion toute en nuance. 

Je vais être honnête, j'ai eu assez peur au début de ce tome de tomber dans quelque chose de très manichéiste. En effet, l'autrice avait l'honnêteté de montrer l'extrémisme des deux camps, ce qui aurait pu passer pour un message de tolérance vis-à-vis de leur violence mais pas du tout. Bien au contraire, elle tente tout du long de montrer combien la violence est le mauvais chemin, mais pour cela elle montre qu'il est dur de ne pas y succomber quand on nous blesse à côté. Ce n'est pas facile de ne pas répondre à la violence par la violence. Il faut faire un vrai effort pour cela et avoir beaucoup de force de caractère. C'est en cela que l'histoire d'Haru et Xing est belle. La première ne se laisse pas avoir par le discours nationaliste de son pays, elle l'entend oui, s'y ploie oui, mais elle reste une rebelle dans l'âme parce qu'elle ne veut pas être sectaire comme peuvent l'être ses dirigeants. On retrouve ainsi après plusieurs moments assez dur la belle amitié qui la reliait à Xing, le jeune chinois de Shanghai et j'ai été ravie de ce revirement parce que j'avais vraiment peur pour ce dernier. Mais au final, l'autrice nous délivre une belle morale et une belle conclusion à ce joli duo qui montre que l'amitié dépasse les frontières et les préjugés !

Cependant, ce dernier tome n'est pas exempts de maladresses. J'ai trouvé le développement des personnages assez maladroit. On a une Haru qui vivote pas mal quand même et le basculement de Xing est très brutal pour le lecteur même si on sait que de l'eau a coulé sous les ponts, aussi bien au début qu'à la fin. J'ai aussi trouvé cette insistance sur le nationalisme très lourde, de même que le point de vue de ne raconter que les aspects les plus durs et sombres de la guerre alors qu'on sait grâce à d'autres oeuvres et témoignages que c'est plus nuancé.

Cela n'enlève pas qu'Un pont entre les étoiles est un très bon titre, qui aborde les relations sino-japonaises sous un angle neuf. J'y ai aimé la part belle faite à l'amitié et pas seulement avec les deux héros, comme le montrent les dernières pages. J'ai aimé le discours sur l'expansionnisme détestable du Japon et sa volonté d'impérialisme. Même si l'autrice a été vite et a repris souvent des choses très connues, voire uniquement les grandes lignes, quand il a été question de la Seconde Guerre Mondiale, je suis très contente de cette lecture et j'espère qu'elle permettra à certains lecteurs de plus s'intéresser à cette guerre du Pacifique. Akata a à nouveau fait une très belle pioche ici !
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Le dernier tome de la série ! Que c'était bien !
Ce tome-ci nous emporte dans les horreurs de la guerre, la haine entre Japonais et Chinois, même si certains tiennent beaucoup à leurs amis de l'autre camp. Je trouve que le troisième tome était le plus dur, c'était une brutale désillusion sur le monde pour les deux jeunes héros. La mangaka est tout de même restée assez soft sur le sujet dans le quatrième, même si bien sûr nous y voyons des choses terribles (par exemple pour Xing sur le sens de ses missions et le coût de la vie pour la résistance). L'auteure passe malgre tout rapidement sur certaines années ce qui allège un peu l'atmosphère.
Cette série est donc magnifique, très courte (ce que je recherche puisque je ne veux pas à avoir à en suivre une sur des dizaines de tomes), même si cette fois-ci j'aurais bien suivi les personnages plus longtemps.
J'ai vraiment beaucoup aimé le côté historique et bien sûr sur le message que la mangaka veut faire passer.
Je vous avouerai que j'ai failli verser ma petite larme à la fin !
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Nous voilà arrivé au dernier tome de cette bouleversante, prenante et intéressante histoire. Il se peut que des larmes coulent des yeux du lecteur.
Ils sont maintenant inéluctablement en pleine guerre, devant luttant pour leur survie.
Xing a maintenant un surnom, semble devenu un jeune homme aguerri, et froid, il fait tout pour la Chine. Il est un modèle pour d'autres jeunes.
Mais une belle chose dans l'horreur, ses dessins servent à distraire, à imaginer qu'une personne est là, qu'ils pourraient manger ceci …
Haru grandit, se confronte, elle a parfois quelques soucis avec des camarades de classe, mais bientôt cela n'a plus vraiment d'importance, cela semble si futile vu la situation. Haru et sa famille, ainsi que les autres japonais à Shanghai sont dans une situation particulière : des Japonais en Chine, en pays ennemi.
Nous y retrouvons des éléments connus de l'Histoire, d'autres peut-être moins. Beaucoup de japonais ont un grand sens du patriotisme, et son fiers de se battre pour leur pays. Haru est parfois partagée et culpabilise, elle ne peut pas oublier Xing. Mais elle ne peut pas oublier son peuple non plus. Elle donnera le meilleur d'elle-même, participera comme les autres.
Oui, femmes et enfants ont aussi participé à l'effort de guerre.
La situation des 2 camps et ce qu'ils affrontent sont bien retracés.

Haru risquera de mourir tant de fois, vu les dangers qui la menacent, les bombes, etc.
Et pourtant Haru porte en elle l'espoir. Et l'air de rien c'est important.
Arrivera-t-elle à revoir Xing ? Tout entre eux peut-il être détruit si facilement ? Comment faire alors que leurs pays sont en guerre, qu'ils sont ennemis ?
Il y a de longs moments où ils ne se verront pas, mais leur lien n'est pas rien malgré tout.

Ce sera dur, très dur, d'être en guerre, mais aussi de devoir se conformer à des règles dures, à des ordres.
Mais la fin du manga laisse également place à l'espoir. Je vous laisse découvrir de quelle façon, mais d'une diablement humaine et touchante.

Cette histoire en quatre tomes est une pépite, mais c'est aussi une histoire dure, violente, la guerre n'épargne personne, mais au milieu des horreurs, il y a également l'espoir et même des moments tendres, joyeux, du partage. Si votre coeur est assez solide, je ne peux que vous recommandez ce manga.
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Guerre rime avec violence et mort. Quand on est dans un camp ou dans un autre, l'embrigadement est de mise. Chinois ou japonais. Xing ou Haru. Chacun survit comme il peut et suit une route qu'il pense être la bonne, pour sa nation et son peuple. Lorsqu'ils se retrouvent après tant d'années, nos deux héros campent sur leurs positions et tentent d'atteindre le coeur de l'autre malgré leurs origines prônant la haine. le tome offre un parcours séparé des héros pour qu'ils se retrouvent de manière d'autant plus forte.
Magnifique fin avec de l'espoir et de l'émotion. Ces 4 tomes auront été une vision brute et sans filtre de la guerre entre 2 pays nous emportant vers un horizon de tolérance et d'amour. Je ne peux que conseiller cette superbe série du début jusqu'à la fin !
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critiques presse (1)
BDGest
20 janvier 2020
Joliment illustré, ce quatrième volet d’Un pont entre les étoiles offre un final rempli d’espoir en l'humanité.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ton talent à toi Haru, c'est d'apporter de l'espoir aux autres.
Tu brilles comme une étoile qui vient éclairer un monde plongé dans le noir !
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Mon père m'a dit un jour que ce qui comptait avant tout, c'était de trouver quelque chose à aimer. Moi j'ai eu la chance de trouver alors je ne pouvais me résoudre à t'abandonner !
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Alors c'est ça l'esprit de camaraderie de la résistance ?
Au fond l'organisation ne fait que se servir de nous...
On n'est rien de plus que des pions !
Au premier faux pas, on devient indésirables...
Supprimés de l'échiquier pour laisser la place à d'autres...
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Quoiqu'il arrive tu dois vivre ! Vvre...
Et éclairer les autres de ta lumière !
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Aux réunions, à la radio, ils font tous de beaux discours, mais à nous...
On nous interdit tout, jusqu'au moindre petit plaisir...
C'est ça le grand Japon ?
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