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EAN : 9782375061091
242 pages
Taïfu Comics (09/11/2018)
4.25/5   12 notes
Résumé :
Saki Yoshida est une élève solitaire, timide et effacée. Entre l'obtention de son diplôme du collège et son entrée au lycée, la naïve Saki décide de changer : nouvelle coiffure, shopping, tutos maquillage avec sa mère... C'est ainsi qu'elle rencontre Hayato, avec lequel elle découvrira du même coup sexe et drogue. Sous couvert de pornographie, l'auteur dénonce une société japonaise où les jeunes filles populaires se prostituent pour se payer de quoi rester à la mode... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
[critique initialement rédigée par mes soins pour Manga Sanctuary (voir lien)]

Si vous recherchez un hentai « récréatif », passez votre chemin, car Métamorphose est tout, mais alors vraiment tout sauf une lecture légère. Ici, pas de sexe pour le sexe, l'ouvrage est certes cru et sans tabou (comme l'on peut s'y attendre de la part de NihoNiba, succédant à la collection hentai « sans interdits » de Taifu), mais pas de façon gratuite : Shindo L nous raconte une histoire à travers les parties de jambes en l'air de Saki, et autant vous dire que l'histoire en question n'a rien d'un conte de fées. Âmes sensibles s'abstenir, car la métamorphose de Saki n'est ni plus ni moins qu'une longue déchéance.

Pourtant, à l'origine, Saki est simplement la citrouille souhaitant se transformer en carrosse ; la chenille qui veut devenir papillon : collégienne discrète et effacée, prisonnière de son image d'intello un peu coincée, la jeune fille ne sait même plus comment aborder les autres. Aussi, pour son passage au lycée, demande-t-elle à sa mère de l'aider à se relooker, dans l'espoir de repartir du bon pied.

Seulement, on sait tous qu'une fois métamorphosés, les papillons, ça ne vit pas bien longtemps...

Ce relooking marque en effet le début de la descente aux enfers pour Saki.
Pourtant, au début, tout va bien : la demoiselle rencontre un franc succès, se fait enfin des copines... et attire soudainement les yeux des garçons, elle que personne n'avait jamais regardée auparavant. Sans doute la raison pour laquelle elle s'attache au premier venu. Littéralement.
Dès le début, Shindo L instaure ainsi le malaise : Saki, droguée à son insu, découvre le sexe et, ne sachant plus trop où elle en est, en conclut qu'elle vient de tomber amoureuse. Ce qui nous semble si absurde à nos yeux de lecteurs ne l'est pas pour une jeune fille en manque cruel d'attention. D'ailleurs, alors qu'il lui reste deux grammes de lucidité, Saki a conscience que les belles paroles d'Hayato sont probablement des mensonges. Peu lui importe : quelqu'un s'intéresse enfin à elle. Et tant pis si ce quelqu'un n'a rien d'un prince charmant...

La suite ne sera qu'une interminable descente vers le bas : drogue, prostitution, viol, chantage, inceste, relation toxique, toujours plus de drogue – et celle-ci de plus en plus dure – ... la totale. Et rien de tout ça n'est romancé, rien de tout ça n'est rendu attrayant. Oui, le trait de Shindo l'est agréable à l'oeil, oui, les scènes de sexe sont très bien dessinées... mais toute la douceur du visage de Saki se déforme de façon grotesque lorsque, camée jusqu'à la moelle, la jeune fille se fait abuser.

Car c'est de ça qu'il est question ici. Pas une seule des relations sexuelles de Saki n'est pas un abus sous une forme ou une autre, et ce même lorsque la jeune fille est « consentante », son libre arbitre se retrouvant systématiquement biaisé. C'est sujette à la peur de redevenir le vilain petit canard qu'elle en vient à accepter de l'argent contre du sexe, afin de pouvoir s'acheter les fanfreluches à la mode dont ses nouvelles copines raffolent. Certes, c'est Hayato qui la fait tomber dans la drogue et plus tard profite de l'affection qu'elle lui porte pour l'exploiter, mais c'est bien la pression sociale qui est à l'origine des malheurs de Saki, celle-là même qui l'a au début poussée à changer pour se faire des amis... Et c'est encore et toujours cette peur de la solitude qui pousse Saki à faire absolument n'importe quoi pour Hayato, devenu son seul repère au monde. Et quand l'illusion se brise, que reste-t-il à une gamine devenue accro à la drogue, au sexe et qui a tout perdu ? Saki, qui voulait tant s'intégrer, se retrouve sans même s'en rendre compte et surtout sans l'avoir jamais voulu autant en marge de la société qu'il est possible de l'être. Un epic fail en puissance.

« Puissance », un mot qui convient bien à cette histoire, finalement. Oui, Métamorphose, c'est extrêmement trash et surtout, pessimiste d'un bout à l'autre ; le malaise y est constant, même si certains passages sont plus durs que d'autres. Est-ce que ce bouquin est « dégueulasse », ainsi que j'ai pu le lire ici et là ? « Oui » et plutôt deux fois qu'une, mais « heureusement » le but de son auteur n'est ici clairement pas de donner à quiconque l'envie de se tripoter ; le sexe n'y est rien de plus qu'un moyen au service d'un récit et non une fin. La narration ne laisse aucunement le doute là-dessus, à travers certaines scènes très fortes, dont il est impossible de parler sans spoiler. Et s'il vous reste encore des doutes à la fin, la postface est là pour les effacer. Métamorphose est certes un « manga pour adultes », mais son objectif n'est pas de divertir, du moins pas au travers du sexe, tant l'accent est mis sur son scénario, sombre, très sombre, plus noir que le plus noir des cafés. La preuve qu'on peut faire quelque chose d'intelligent avec des histoires de cul.

En conclusion, Métamorphose est une très bonne lecture. Profondément dérangeante, oui, mais c'est exprès. le truc vous hurle « la vie, c'est moche » à la gueule pendant 240 pages et la mention « réservé à un public averti » prend ici tout son sens tant il est indispensable de savoir à l'avance dans quoi l'on met les pieds. Si vous voulez juste du cul, allez lire autre chose, vraiment. Mais si affronter les tréfonds de la misère humaine ne vous fait pas peur, alors Métamorphose saura sans nul doute vous toucher à travers le cauchemar de Saki.

Une chose est sûre, Métamorphose ne plaira pas à tout le monde... mais ne s'adresse pas à tout le monde non plus. Certes, Shindo L enchaîne les scènes ultra-crues les unes après les autres, mais tisse à travers cet enchaînement un véritable drame. C'est glauque, pessimiste, absolument pas excitant, mais c'est voulu comme tel. A vous de voir si vous avez le coeur assez accroché...
Lien : https://www.sanctuary.fr/avi..
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Shindo L est un auteur de manga Hentai. Et il faut entendre dans le cas précis de cet auteur des dessins explicites sans aucune censure. de prime abord la lecture d'une de ces réalisations est du porno hard. Il faut s'être préparé pour lire Shindo L car il ne ménage pas le lecteur. Et il m'a fallût plusieurs temps de lecture pour arriver à la fin de MÉTAMORPHOSE !
Si l'on place ce manga dans son contexte social, l'auteur s'attaque à un fait de la société japonaise, la lecture n'en devient pas plus simple mais prend une autre direction. Car le thème principal de Métamorphose est celui de la prostitution des jeunes femmes mineures.
En théorie la prostitution est abolit depuis 1956 dans la loi. Sauf que comme souvent il y a la loi et son application ! Il faudra attendre 1997 pour qu'un majeur ne puisse plus avoir de relations sexuelles avec un mineur consentant de 13 ans.
Il est encore possible aujourd'hui dans l'archipel de rentrer dans des salons de massages qui peuvent se transformer en relations plus intimes avec de jeunes personnes contre argent. « Le gouvernement japonais a récemment imposé que les mineures de 17 ans ou moins ne pourraient plus se prêter aux petits boulots menant à la prostitution. »
Shindo L dans Métamorphose dénonce avec son style la prostitution au Japon.
Autre thème abordé qui est souvent en lien avec le premier, celui de la drogue ! Là encore l'auteur n'y va pas par quatre chemin, ses dessins sont directs sans aucune équivoque !
Shindo L, tout au long de son manga, nous montre la descente aux enfers de son personnage féminin principal Saki.
Alors qu'elle vivait dans une famille sans histoires Saki se retrouve à faire des choix ou plutôt à suivre les choix des autres pour se sentir exister et vivante au sein de la société. Au fur et à mesure de ses rencontres Saki se laissera entraîner dans la spirale infernale et destructrice de sa quête de reconnaissance.
On peut trouver chez d'autres auteurs ces thèmes, Shindo L, lui, essaie dans ses dessins de nous montrer le ressenti de Saki.
Autant le dire directement Shindo L n'est pas complaisant avec le genre masculin, l'homme en prend pour son grade et franchement j'aurai bien aimé un retour de bâton ! Même si Saki, au final, aura rencontré que des salauds et des connards qui ne pensent qu'avec leur bite, Shindo L est tout autant direct pour montrer ce que l'homme peut être de pire au niveau du sexe.
Shindo L enchaine les scènes de hard au fur et à mesure des chapitres, au rythme où Saki s'enfonce dans sa dépendance à la drogue et à son moyen d'avoir ses doses, la prostitution.
Pour le dernier chapitre l'auteur a hésité entre deux fins pour le personnage de Saki. Il l'explique dans la postface de son manga. Je vous laisse découvrir la fin de Saki.
Pour ce qui concerne les dessins, ils sont réalistes et Shindo L dessine très bien le corps dans toute son anatomie.
Ce manga est violent dans son propos, dans la façon dont le sexe est représenté et dans la vision sociétal de la prostitution et de la drogue au Japon. Bien sûr il s'agit d'une fiction, mais comme souvent la fiction prend sa source dans un fait.
Je ne peux que signifier haut et fort que ce manga est pour un public très averti. Un ouvrage à ne pas laisser traîner sur un coin de table.
Métamorphose est édité par NIHO NIBA.
J'ai fait le choix de ne montrer aucune capture du manga. Si vous désirez en avoir un aperçu, je vous laisse le choix de me le demander en MP.
Il m'est difficile de dire si j'ai aimé ou non, j'ai été interpellé par cette histoire et par son traitement graphique.
Shindo L est pour moi un auteur dérangeant et peut-être que c'est ce qu'il désire afin de nous faire réfléchir à la condition de jeunes femmes au Japon.
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Cette critique vous semblera possiblement étrange et la raison est que ce manga est mon 1er hentai ! Débutant également dans le monde des mangas en général, je ne pouvais passer à côté de la lecture de ce genre de mangas. Et j'ai été sacrément étonnée !

Non seulement les hentai s'ils ressemblent tous plus ou moins à celui-ci ne sont clairement pas juste pour se fap comme j'ai pu le lire dans les commentaires en effet, mais possèdent également une vrai histoire et pas des moindres dans le cas de ce volume ! La descente aux enfers de cette jeune lycéenne m'a semblée très réelle.

Mais reprenons. Je vais laisser de côté les dessins car c'est assez subjectif à mes yeux. Pour l'histoire, nous suivons donc une jeune fille de 15 ans qui veut se faire des amis et qui choisi son entrée au lycée pour changer de look et d'attitude afin de sortir de l'ombre et sembler plus sociable.

Cela fonctionnera rapidement en effet mais un personnage adulte profitera de sa naïveté et de son ignorance de la sexualité pour profiter d'elle finalement au maximum.

De là, débutera une longue et sombre descente aux enfers nous laissant craindre le pire. L'histoire mêle des sujets finalement assez classique dans le thème de la prostitution. le rejet, l'incapacité de pouvoir dire non ou de choisir de façon globale, la drogue, les dettes, le dégoût de soi, l'abandon et bien d'autres choses.

De multiples personnages viendront se mêler à sa chute, principalement l'accélérant et la faisant tomber encore plus bas jusqu'à toucher le fond sans mauvais jeu de mots.

Une lecture dans tous les cas qui ne vous laissera pas de marbre jusqu'à la dernière page et qui à mes yeux démontre bien la facilité avec laquelle tomber est très simple et la spirale bien réputé pour être si dure à quitter.
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